Cameroun : information sur le Conseil national du Cameroun méridional (Southern Cameroons National Council - SCNC), y compris sur ses dirigeants, sa structure, ses objectifs, ses activités, ainsi que les exigences et la marche à suivre pour devenir membre; les relations avec les autorités; l’emplacement et les coordonnées; les documents délivrés aux membres, y compris l’en-tête, le sceau et les signataires autorisés (2015-juin 2018) [CMR106136.EF]

Direction des recherches, Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada, Ottawa

Pour de l’information sur le SCNC pour la période allant de 2010 à 2014, voir la réponse à la demande d’information CMR104800 publiée en mars 2014.

1. Dirigeants et structure

Dans une communication écrite envoyée à la Direction des recherches, un journaliste du Cameroun méridional, qui est aussi un militant politique et social qui prône l’indépendance du Cameroun méridional, a expliqué que [traduction] « le SCNC a divers dirigeants à différents niveaux » et « [qu’]il y a de nombreuses factions aujourd’hui menées par des dirigeants qui étaient membres du SCNC et qui collaborent dans des domaines d’importance stratégique » (journaliste 14 juin 2018). La même source a ajouté ce qui suit au sujet de la structure du SCNC :

[traduction]

Il s’agit d’un conseil de direction ayant à sa tête un président et un vice-président, élus par les membres du conseil de direction. Toutefois, la structure de direction s’étend à l’ensemble de la scène politique, englobant des représentants de comté, des chefs de district et des coordonnateurs de zone. Au sein de la diaspora, il y a des représentants nationaux et des ambassadeurs. [...] Il y a [également] des militants qui représentent le SCNC [dans] de grandes institutions, des ONG et des universités (journaliste 14 juin 2018).

Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a pas trouvé d'autres renseignements allant dans le même sens.

Selon des sources, l’ancien président national du SCNC, Ayamba Ette Otun, est décédé le 18 juin 2014 (SCNC 20 juin 2014; Political Handbook of the World 2017, 245). Des sources affirment que [Nfor] Ngala Nfor est le président national du SCNC (Political Handbook of the World 2017, 245; RFI 18 janv. 2017; journaliste 14 juin 2018).

Des sources contiennent des renseignements au sujet des dirigeants du SCNC, y compris les suivants :

  • D’après un article publié en mars 2015 par CamerounWeb, un site d’actualité sur le Cameroun, Peter Forchu Chesami affirme être le dirigeant du SCNC (CamerounWeb 11 mars 2015). Un discours à la nation en février 2018, publié sur le site Internet thebritishsoutherncameroons.org, est signé par Peter Forchu Chesami, [traduction] « président national du [SCNC] » (Chesami 5 févr. 2018);
  • D’après un article publié en mars 2015 par CamerounWeb, Agbor Ayamba Daniel, le fils de l’ancien dirigeant Ayamba [Ette Otun], a été choisi comme nouveau président du SCNC [traduction] « dans une élection controversée tenue à Mamfé » au début de mars 2015 (CamerounWeb 11 mars 2015);
  • Selon l’article du CamerounWeb de mars 2015, Arrey Bessong Matthias [traduction] « revendique aussi la présidence du [SCNC] […] [et] a soutenu qu’il était encore président national intérimaire du SCNC » (CamerounWeb 11 mars 2015);
  • Thomas Nwancham est décrit comme suit : il est le dirigeant d’une des factions du SCNC (The Guardian Post 29 sept. 2014); il revendique la direction du SCNC (CamerounWeb 11 mars 2015); il est [traduction] « [un] dirigeant du SCNC » et un « ancien secrétaire général exécutif de la faction du SCNC menée par le juge Frederick Ebong » (CamerounWeb 18 avr. 2015);
  • Le Political Handbook of the World nomme d’autres dirigeants du SCNC, dont les suivants : Frederick Ebong Alobwede (président national et président de la République fédérale du Cameroun méridional); Hitler Mbinglo (président de la Zone Nord); James Sabum (secrétaire général); Henry Fossung (président de la SCAPO [Southern Cameroons People’s Organization, [traduction] « une faction du SCNC » (CamerounWeb 18 avr. 2015)]/faction Ambazonie); et Augustine Ndangam (vice-président de la SCAPO/faction Ambazonie) (Political Handbook of the World 2017, 245);
  • D’après un article publié en juin 2017 par Cameroon Postline, un site d’actualité sur le Cameroun, Ngewi Asungwain était autrefois le secrétaire général du SCNC (Cameroon Postline 30 juin 2017).

Des sources affirment que le SCNC a une aile jeunesse (International Crisis Group 2 août 2017, 7; Elong Ebolo déc. 2012, 20; Bareta News 28 sept. 2016), appelée la Ligue des jeunes du Cameroun méridional (Southern Cameroons Youth League - SCYL) (International Crisis Group 2 août 2017, 7; Elong Ebolo déc. 2012, 20).

2. Objectifs et activités

Des sources qualifient le SCNC de sécessionniste (Le Monde 18 janv. 2017; Political Handbook of the World 2017, 244; Journal du Cameroun 30 août 2017). D’autres sources affirment que le SCNC est fédéraliste (International Crisis Group 2 août 2017, 7; Jeune Afrique 8 sept. 2017). D’après des sources, le SCNC est un groupe qui milite pour la sécession des deux régions anglophones du Cameroun, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest (Allemagne 30 janv. 2017, 4; Jane's Country Daily Risk Report 23 janv. 2017; BBC 9 nov. 2017), [traduction] « au moyen d’un référendum » (Jane's Country Daily Risk Report 23 janv. 2017). Le journaliste a expliqué qu’il s’agit d’une organisation populaire qui [traduction] « mène la quête politique en vue de l’autodétermination des régions anglophones du Cameroun, présentement désignées sous le nom d’Ambazonie » (journaliste 14 juin 2018).

Selon des sources, le SCNC poursuit son objectif de façon pacifique (Jeune Afrique 8 sept. 2017; Panapress 12 janv. 2018). De même, des sources affirment que le SCNC est non violent (journaliste 14 juin 2018; International Crisis Group 2 août 2017, 24). L’International Crisis Group ajoute que, depuis 1996, le SCNC a entrepris [traduction] « des initiatives diplomatiques auprès des Nations Unies, de la Cour africaine à Banjul, du Commonwealth et d’ambassades nationales » en vue de revendiquer un fédéralisme à deux États ou la sécession (International Crisis Group 2 août 2017, 7).

À l’opposé, des sources signalent que le SCNC a une « branche armée » (Agence de presse Xinhua 10 août 2017; APA News 22 sept. 2017; CIR 12 nov. 2017), appelée le Mouvement de libération du Cameroun méridional (Liberation Movement of Southern Cameroon - LMSC) (Agence de presse Xinhua 10 août 2017). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a pas trouvé d'autres renseignements allant dans le même sens.

Selon un article de 2016 rédigé par le service des communications du SCNC et publié par Bareta News, [traduction] « un site Internet favorable aux séparatistes qui croit au rétablissement de l’indépendance du Cameroun méridional » (Bareta News s.d.), une réunion du Conseil national du SCNC, à laquelle ont participé 95 délégués, a eu lieu à Bamenda le 25 septembre 2016 (SCNC 1er oct. 2016). La même source signale que, durant cette réunion, un référendum sur [traduction] « l’indépendance souveraine du Cameroun britannique » a été lancé, avec des cartes et formulaires de référendum (SCNC 1er oct. 2016).

D’après des sources, des manifestations contre l’usage du français dans les tribunaux et les écoles du Cameroun méridional, ainsi que pour [traduction] « dénoncer » la discrimination envers les anglophones, ont eu lieu en novembre 2016 à Bamenda; durant ces manifestations, « [a]u moins » 100 personnes ont été arrêtées (BBC 23 nov. 2016; IBTimes 24 nov. 2016). L’Agence panafricaine de presse (Panapress) signale que « la crise » qui a débuté en novembre 2016 a été déclenchée par des séparatistes du SCNC (Panapress 22 sept. 2017). Dans une note d’information préparée en janvier 2017 par le Centre d’information sur l’asile et la migration (Informationszentrum Asyl und Migration - IZAM) [1] de l’Allemagne, on peut lire que [traduction] « des séries de manifestations et de protestations antigouvernementales soutenues par le SCNC », qui ont débuté en octobre et en novembre 2016 dans les régions anglophones du Cameroun, « ont donné lieu à de violents affrontements avec les forces de sécurité » (Allemagne 30 janv. 2017, 4). De même, selon CNN, en réponse aux [traduction] « affrontements » entre les policiers et les manifestants anglophones en novembre et en décembre 2016, le SCNC « a répliqué en lançant une série de grèves et l’"Opération ville fantôme" - la consigne à tous les sympathisants étant de rester à la maison à titre de moyen de résistance non violente » (CNN 2 janv. 2018). Dans un article de novembre 2017, l’Agence de presse africaine (APA News) signale que le SCNC « organise régulièrement des actions de défiance à l’égard [du gouvernement du Cameroun] » (APA News 8 nov. 2017).

Il est écrit dans Le Monde que, chaque 1er octobre, le SCNC revendique l’indépendance du Cameroun méridional (Le Monde 28 nov. 2016). De même, d’après l’International Crisis Group, des activistes du SCNC [traduction] « organisent des manifestations dans les régions anglophones chaque 1er octobre et prennent des mesures spectaculaires telles que [la déclaration de] l’indépendance » (International Crisis Group 2 août 2017, 7). D’après l’APA News, le SCNC a annoncé le 1er octobre 2017 qu’il allait [version française d’APA News] « proclamer l’indépendance de la partie anglophone du pays » (APA News 1er oct. 2017).

L’International Crisis Group signale que cinq groupes, y compris le SCNC, ont formé la [traduction] « "République fédérale d’Ambazonie" (le nom attribué par les sécessionnistes à leur État autoproclamé) » (International Crisis Group 21 déc. 2017). De même, le journaliste a souligné que le SCNC accorde son soutien et participe au [traduction] « gouvernement intérimaire du Cameroun méridional » et que, « en plus du SCNC, il y a de nombreux autres mouvements, qui luttent tous pour le rétablissement de l’indépendance du Cameroun méridional, maintenant appelé l’Ambazonie » (journaliste 14 juin 2018).

Des sources affirment que d’anciens dirigeants du SCNC se sont joints au Front uni du consortium Ambazonie-Cameroun méridional (Southern Cameroons Ambazonia Consortium United Front - SCACUF) (Journal du Cameroun 20 févr. 2018; Journal de Kin 20 févr. 2018), [traduction] « qui prône des moyens pacifiques d’avancer vers l’indépendance » (Journal du Cameroun 20 févr. 2018). D’après le Citizen, un journal de l’Afrique du Sud, des membres exilés du SCNC se sont joints au SCACUF (The Citizen 25 oct. 2017). De même, Reuters signale que, selon un militant politique du Cameroun méridional, [traduction] « des coalitions séparatistes indépendantes, dont bon nombre sont dirigées par des Camerounais de la diaspora », ont formé le SCACUF (Reuters 2 oct. 2017). D’après un blogue d’actualité rédigé par un journaliste de l’Afrique du Sud qui compte [traduction] « de nombreuses années d’expérience dans la préparation de reportages approfondis sur les questions africaines » (Amabo s.d.), le SCNC est un des signataires des résolutions du SCACUF signées à Buéa (Cameroun méridional) le 9 juillet 2017 (Amabo 10 juill. 2017). D’après la même source, ces résolutions demandent, entre autres, la libération des Camerounais méridionaux arrêtés par le gouvernement, la création d’une [traduction] « instance dirigeante […] ayant pour mandat de superviser le rétablissement de l’indépendance du Cameroun méridional », ainsi que la création d’un « conseil scolaire » chargé d’élaborer un nouveau programme pédagogique mieux adapté au système d’éducation anglo-saxon » (Amabo 10 juill. 2017).

Dans un article paru en novembre 2017 dans le Journal du Cameroun, un site d’actualité camerounais, on peut lire que des activistes du SCNC « "lourdement armés" » ont tué deux policiers à un poste de contrôle à Bafut (près de Bamenda), dans la région anglophone du Nord-Ouest (Journal du Cameroun 8 nov. 2017a). Un article publié en décembre 2017 par APA News signale que, d’après des « sources sécuritaires », une quinzaine de militants du SCNC « lourdement armés » ont attaqué un poste de gendarmerie à Mamfé, dans la région du Sud-Ouest, tuant trois gendarmes (APA News 26 déc. 2017). Selon un article de novembre 2017 paru dans le Cameroon Intelligence Report (CIR), un site de nouvelles, [traduction] « [l]e régime de Yaoundé a accusé le SCACUF et l’aile armée du SCNC d’être à l’origine de l’homicide de ses agents de sécurité ["quatre agents des forces de défense et de sécurité en service" dans le Cameroun méridional] » (CIR 12 nov. 2017). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a pas trouvé d'autres renseignements allant dans le même sens, ni aucun renseignement additionnel.

3. Relations avec les autorités

Selon des sources, le 17 janvier 2017, le gouvernement du Cameroun a interdit les activités du SCNC (Amnesty International 20 janv. 2017; É.-U. 20 avr. 2018, 19; CNN 2 janv. 2018), en faisant valoir qu’elles enfreignaient la constitution et pouvaient [traduction] « compromettre » la sécurité de l’État, l’intégrité territoriale et l’intégration nationale (É.-U. 20 avr. 2018, 19; CNN 2 janv. 2018). En ce qui concerne l’interdiction prononcée en janvier 2017, le journaliste a fait observer que le gouvernement du Cameroun considère le SCNC comme [traduction] « une organisation terroriste » (journaliste 14 juin 2018). Dans une entrevue avec Radio France internationale (RFI), Nfor Ngala Nfor a expliqué que le SCNC [traduction] « ne se sent pas concerné par cette interdiction vide de sens », car il mène « des activités dans [son] pays, pas sur le territoire de la République du Cameroun » (RFI 18 janv. 2017). Cameroon Postline signale que, d’après un ancien secrétaire général du SCNC, Nfor Ngala Nfor [version française de Cameroon Postline] « fonctionne sous terre [travaille clandestinement], après l’interdiction [du] SCNC et [de] ses activités au Cameroun par le gouvernement » (Cameroon Postline 30 juin 2017).

RFI signale que, d’après Nfor Ngala Nfor, le SCNC [traduction] « a subi l’intimidation des troupes durant le récent dialogue avec les autorités locales »; il a ajouté que les autorités camerounaises « "ont ouvert le feu sur certains de nos gens" » (RFI 18 janv. 2017). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a pas trouvé d'autres renseignements allant dans le même sens ni aucun renseignement additionnel.

Selon des sources, en août 2017, le ministre des Communications du Cameroun a avisé les câblodistributeurs qu’ils verraient leur entreprise fermée s’ils diffusaient les programmes de la Southern Cameroon Broadcasting Channel (SCBC), une chaîne qui transmet la « propagande » du SCNC (Agence Ecofin 30 août 2017; Journal du Cameroun 30 août 2017; APA News 30 août 2017). D’après l’Agence France-Presse (AFP), la SCBC est une chaîne de télévision câblée séparatiste qui est [traduction] « officiellement interdite au Cameroun, mais qui mène ses activités depuis l’Afrique du Sud » (AFP 24 oct. 2017).

3.1 Arrestations

Dans le Political Handbook of the World, on peut lire [traduction] « [qu’]un nombre croissant de militants du SCNC [ont été] arrêtés ou détenus par les forces gouvernementales » en 2015 (Political Handbook of the World 2017, 245). D’après un article de 2016 publié par Minority Rights Group International (MRG), les membres du SCNC [traduction] « sont souvent arrêtés et détenus » (MRG 23 mars 2016). Le Monde signale que des membres du SCNC sont appréhendés chaque 1er octobre lorsqu’ils revendiquent l’indépendance du Cameroun méridional (Le Monde 28 nov. 2016). Selon le journaliste, [traduction] « même avant » l’interdiction du SCNC, le gouvernement du Cameroun avait « pris des mesures pour persécuter » toute personne associée au SCNC, par exemple en ayant recours à l’arrestation, à l’emprisonnement, à la torture ou à l’« élimin[ation] » (journaliste 14 juin 2018). Des sources font état de cas d’arrestation et de détention de membres ou de militants du SCNC, dont les suivants :

  • En juillet 2016, 15 militants du SCNC [2] ont été arrêtés (Update Direct 14 oct. 2016; Bareta News 4 sept. 2016; CamerounWeb 29 juill. 2016) dans un restaurant à Buéa (Update Direct 14 oct. 2016; CamerounWeb 29 juill. 2016). Les militants risquaient une peine d’emprisonnement maximale de six mois et une amende maximale de 100 000 francs CFA [environ 231 $ CAN] (Update Direct 14 oct. 2016; CamerounWeb 29 juill. 2016) pour [traduction] « "rassemblements et manifestations publics illégaux" » (CamerounWeb 29 juill. 2016). Ils ont été libérés sous caution (Bareta News 4 sept. 2016; Update Direct 14 oct. 2016) le 30 août 2016 (Bareta News 4 sept. 2016).
  • Simon Nfor Ngwa, réputé être le responsable national de la jeunesse du SCNC, a été arrêté par la police à Kumba (région du Sud-Ouest) le 29 septembre 2016, [version française de Cameroon Postline] « en possession d’un passeport Southern Cameroons [du Cameroun méridional] »; il a été libéré le 3 octobre 2016 (Cameroon Postline 8 oct. 2016). Cette arrestation [version française de Cameroon Postline] « est venu[e] à la suite des mesures de sécurité du gouvernement mis[es] en place pour contourner les activités sécessionnistes le 1er octobre »; des soldats et policiers étaient présents à Kumba, ainsi que dans « [d]’autres bastions présumés du SCNC tels que Ekombe dans [l’arrondissement de] Mbonge […] et [des] parties de Kupe-Muanenguba et Manyu » (Cameroon Postline 8 oct. 2016).
  • Ochie Ndocky Henry Ewane, un membre du SCNC, a été arrêté en 2016, le jour de la célébration de la Fête nationale; [traduction] « il semblerait qu’il avait en sa possession une affiche portant des messages sécessionnistes […] [et] s’il est reconnu coupable, il se verra probablement imposer une lourde peine d’emprisonnement » (Update Direct 14 oct. 2016).
  • En janvier 2017, Ayah Paul Abine, avocat général à la Cour suprême, a été arrêté et détenu au Secrétariat d’État à la défense (SED), car il était soupçonné d’être un dirigeant du SCNC; il a été libéré le 31 août 2017 (Camer.be s.d.).
  • En novembre 2017, les autorités camerounaises ont délivré 15 mandats d’arrêt internationaux contre des dirigeants du SCNC (BBC 9 nov. 2017; The Guardian 10 nov. 2017; Journal du Cameroun 8 nov. 2017b).
  • Le 5 janvier 2018, les autorités nigérianes ont arrêté 10 membres du SCNC, [traduction] « qui séjournaient légalement au Nigéria », durant une réunion à Abuja; « [d]es avocats des droits de la personne au Nigéria ont affirmé que le gouvernement du Cameroun avait formulé une demande d’extradition, mais aucune information n’a été rendue publique » (Panapress 12 janv. 2018). Nfor Ngala Nfor a été arrêté en janvier 2018 à Abuja, au Nigéria (CNBC Africa 6 janv. 2018; Sahara Reporters 8 janv. 2018; Cameroon Concord News 12 janv. 2018). Le journaliste a expliqué que les autorités camerounaises détiennent présentement Nfor Ngala Ngor, [traduction] « à la suite de son enlèvement au Nigéria par des hommes non identifiés, tout comme l’ensemble des dirigeants du gouvernement intérimaire du Cameroun méridional en exil »; après leur enlèvement, ils ont été ramenés au Cameroun (journaliste 4 juin 2018).
  • Des sources signalent l’arrestation de Maxwell Oben, un militant du SCNC (Bareta News 4 sept. 2016; MRG 23 mars 2016; Cameroon Postline 26 janv. 2018), qui était détenu depuis 2014 (Bareta News 4 sept. 2016) ou 2013 (MRG 23 mars 2016). Inculpé de [version française de Cameroon Postline] « complot en vue d’inciter [à] la guerre civile et de déstabiliser l’État », il a été libéré sous caution, « après avoir passé quatre ans à la prison centrale de Buéa » (Cameroon Postline 26 janv. 2018).

4. Emplacement et coordonnées

Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches a trouvé peu d’information sur l’emplacement des bureaux du SCNC. D’après une lettre publiée en 2016 par le président national du SCNC, Nfor Ngala Nfor, le secrétariat national du SCNC se trouve à Bamenda (SCNC 3 oct. 2016). De même, selon une page Facebook du SCNC comportant un lien au site Internet « scncforsoutherncameroons.net » [un domaine qui semble être à vendre], le SCNC se trouverait à l’adresse suivante : [traduction] « rue Cow, Nkwen, Bamenda/région du Nord-Ouest 00237 » (SCNC s.d.). D’après le journaliste, l’administration centrale du SCNC est à Bamenda, dans le Nord-Ouest du Cameroun, [traduction] « mais en raison de l’hostilité politique et de la répression, [le SCNC] mène ses activités dans les endroits où il estime [avoir] des bastions, en se dotant de cellules plus puissantes là où le cours des événements est souvent dicté et dirigé » (journaliste 14 juin 2018).

Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a pas trouvé de coordonnées pour le SCNC, y compris des numéros de téléphone.

5. Exigences et marche à suivre pour devenir membre, y compris les documents

Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches a trouvé peu d’information sur les exigences et la marche à suivre pour devenir membre du SCNC, ainsi que sur les documents délivrés aux membres. Le journaliste a fourni les renseignements suivants sur les exigences et la marche à suivre pour devenir membre du SCNC :

[traduction]

L’exigence est tout simplement d’être un Camerounais méridional [Southern Cameroonian], un terme qui désigne une personne [provenant d’un milieu] anglophone des régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest du Cameroun britannique, et de s’engager sous serment à militer et à défendre la souveraineté de l’ancien Cameroun méridional britannique à titre de devoir patriotique. Après avoir prêté le serment d’allégeance, les adeptes ou militants reçoivent une carte de membre. Toutefois, dans la plupart des cas, en raison de l’insuffisance des ressources, la loyauté des militants nouvellement « baptisés » est surveillée pendant un certain temps avant qu’une carte de membre ne soit délivrée; d’autres peuvent choisir de ne pas être identifiés [comme membres].

[…]

Selon l’endroit où la carte de membre est délivrée, les membres paient des [frais] symboliques de 500 francs CFA [environ 1 $ CAN] et doivent s’engager à contribuer d’autres manières (journaliste 14 juin 2018).

La même source a fourni les renseignements suivants concernant les documents délivrés aux membres du SCNC :

[traduction]

[C]eux qui prêtent allégeance à la défense de l’État et […] ont pris part à […] d’autres tâches sur le terrain ou activités au pays [reçoivent] la carte de membre […]. Il convient de signaler que, dans la diaspora, les membres sont libres de concevoir leur propre carte […].

L’attestation assermentée de soutien [Sworn Affidavit of Support] est un autre [document] qui peut être délivré [aux membres]. Ce [document] est délivré par toute autorité désignée (présidents et secrétaires généraux des organes du SCNC) à tout Camerounais méridional devant présenter un tel [document] dans le cadre d’une demande d’asile déposée dans le pays où il se trouve. Par exemple, en Belgique, il y a un bureau du SCNC dûment constitué qui peut délivrer de tels documents à tout Camerounais méridional ou Ambazonien qui demande l’asile en Belgique, après avoir vérifié et conclu que le demandeur est un membre dûment inscrit du SCNC dans une des structures du SCNC (journaliste 14 juin 2018).

Des copies de cartes de membre du SCNC datées de 2011, fournies par le journaliste, sont jointes à la présente réponse (document annexé). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a trouvé aucune autre information sur les documents délivrés aux membres, y compris l’en-tête, le sceau et les signataires autorisés.

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais fixés. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile. Veuillez trouver ci-dessous les sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Notes

[1] Le Centre d’information sur l’asile et la migration (IZAM) fait partie du Bureau fédéral des migrations et des réfugiés (Bundesamt für Migration und Flüchtlinge - BAMF) de l’Allemagne; il fournit de l’information [traduction] « aux employés du [BAMF], à d’autres autorités allemandes et étrangères, aux tribunaux et […] au public » (Allemagne 27 févr. 2013).

[2] Selon des sources, les personnes suivantes ont été arrêtées : Isaac Kanjo (Update Direct 14 oct. 2016), Nke Valentine [Yong], Njuosi [Njousi] David Abang, Shey Alfred Sembe, Tabot James [Arrey], Asoh Cletus, Besong [Bissong] Mathias Arrey, Fonjo [Tonjoh] Peter [Fehbi], Fonkum [Fokum] Andrew, Tebo [Tebot] Titaniji [Titanji] Christain [Christian], [Check] Nyah [Watal], Ekene [Ekane] Ivoson [Maths] (Update Direct 14 oct. 2016; Bareta News 4 sept. 2016), Moto James, Mokube Alus Ngoe et Mbua Richard (Bareta News 4 sept. 2016).

Références

Agence de presse africaine (APA News). 26 décembre 2017. « Cameroun : trois gendarmes abattus par les sécessionnistes ». (Factiva) [Date de consultation : 8 juin 2018]

Agence de presse africaine (APA News). 8 novembre 2017. « Cameroun : des mandats d’arrêt internationaux contre des leaders sécessionnistes ». (Factiva) [Date de consultation : 8 juin 2018]

Agence de presse africaine (APA News). 1er octobre 2017. « Cameroonians March for National Unity ». (Factiva) [Date de consultation : 8 juin 2018]

Agence de presse africaine (APA News). 22 septembre 2017. « Une attaque terroriste perpétrée vendredi à Douala ». (Factiva) [Date de consultation : 8 juin 2018]

Agence de presse africaine (APA News). 30 août 2017. « Cameroun : le gouvernement met en garde contre une chaîne diffusant des messages "haineux" ». (Factiva) [Date de consultation : 8 juin 2018]

Agence de presse Xinhua. 10 août 2017. « Cameroun : arrestation de cinq terroristes présumés dans le Nord-Ouest (gouvernement) ». (Factiva) [Date de consultation : 8 juin 2018]

Agence Ecofin. 30 août 2017. « Cameroun : les autorités interdisent aux câblodistributeurs de diffuser les programmes de la SCBC TV, la chaîne de la région sécessionniste ». (Factiva) [Date de consultation : 8 juin 2018]

Agence France-Presse (AFP). 24 octobre 2017. « Secessionist Struggle in Anglophone Cameroon Led from Exile ». (Factiva) [Date de consultation : 13 juin 2018]

Agence panafricaine de presse (Panapress). 12 janvier 2018. « Rights Body Seeks Justice for Arrested Cameroonian Leaders ». (Factiva) [Date de consultation : 11 juin 2018]

Agence panafricaine de presse (Panapress). 22 septembre 2017. « Trois policiers blessés jeudi dans l’explosion d’une bombe artisanale dans le nord-ouest du Cameroun ». (Factiva) [Date de consultation : 8 juin 2018]

Allemagne. 30 janvier 2017. Bundesamt für Migration und Flüchtlinge (BAMF), Informationszentrum Asyl und Migration (IZAM). Briefing Notes. [Date de consultation : 7 juin 2018]

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Autres sources consultées

Sources orales : International Crisis Group; journaliste indépendant au Cameroun; Southern Cameroons Ambazonia Consortium United Front; Southern Cameroons Broadcasting Corporation; Southern Cameroons National Council; Southern Cameroons National Council – section de la Belgique; Southern Cameroons National Council United Kingdom; Southern Cameroons Youth League.

Sites Internet, y compris : Cameroun – ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation; Freedom House; Infos Plus Gabon; International Law Association — Nigerian Branch; IRIN; The Jamestown Foundation; Southern Cameroons Broadcasting Corporation; Southern Cameroons Youth League.

Document annexé

Southern Cameroons National Council (SCNC). 2011. « Membership Cards ». Document envoyé à la Direction des recherches par un journaliste du Cameroun méridional, 14 juin 2018.

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