Éthiopie : information sur la situation des Oromos, des Amharas, des Gurages et des Gedeos dans les régions autres que le Tigré; information sur le traitement qui leur est réservé par la société et par les autorités; protection offerte par l'État (2019–octobre 2021) [ETH200769.F]

Direction des recherches, Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada

1. Aperçu

Selon le dernier recensement effectué par le gouvernement éthiopien en 2007, l'Éthiopie compte 73 918 505 habitants et [traduction] « plus de 80 groupes ethniques » (Éthiopie déc. 2008, 8, 16). La même source fournit les résultats suivants concernant le nombre d’habitants qui appartiennent aux 10 principaux groupes ethniques ainsi que le groupe gedeo :

Groupe Oromo Amhara Somali Tigréen Sidama Gurage
Nombre 25 489 024 19 870 651 4 581 794 4 483 892 2 966 474 1 867 377
p. 100 34,49 26,89 6,20 6,07 4,01 2,53
Groupe Welaita Hadiya Afar Gamo Gedeo
Nombre 1 707 079 1 284 373 1 276 374 1 107 163 986 977
p. 100 2,31 1,74 1,73 1,5 1,34

(Éthiopie déc. 2008, 84–85)

Le recensement de 2007 fournit également des informations sur la majorité ethnique de chaque région :

Région Oromia Amhara SNNPR Somali Tigré Addis-Abeba
Population totale 27 158 471 17 214 056 15 042 531 4 439 147 4 314 456 2 738 248
Majorité ethnique (p. 100) Oromo (87,8) Amhara (91,5) Sidama (19,3) Somali (97,2) Tigréen (96,5) Amhara (47)
Région Affar Benishangul-Gumaz Diré Dawa Gambela Harari
Population totale 1 411 092 670 847 342 826 306 916 183 344
Majorité ethnique (p. 100) Affar (90) Berta (25,9)
Amhara (21,2)
Gumuz (21,1)
Oromo (46) Nuwer (46,6) Oromo (56)

(Éthiopie déc. 2008, 86–108)

Le département des Affaires économiques et sociales des Nations Unies estime la population éthiopienne autour de 117 millions en 2021 (Nations Unies 2019).

1.1 Oromos

Selon le recensement de 2007, les Oromos constituent le groupe ethnique le plus important d’Éthiopie avec 34,49 p. 100 de la population éthiopienne (Éthiopie déc. 2008, 85). Dans un entretien téléphonique avec la Direction des recherches, la directrice générale de l'Association pour l'héritage, le leadership et la défense des Oromo (Oromo Legacy Leadership & Advocacy Association – OLLAA), une organisation à but non lucratif qui dénonce les violations des droits humains (OLLAA s.d.a), a affirmé que les statistiques officielles sur les Oromos ont été [traduction] « toujours sous-estimées » par le gouvernement fédéral et qu'ils « représentent dans les faits plus de 40 p. 100 de la population à l’intérieur de l’Éthiopie » (directrice générale 21 sept. 2021). Selon le recensement de 2007, les Oromos sont les plus concentrés en Oromia où ils constituent 87,1 p. 100 de la population, mais ils restent aussi le groupe ethnique majoritaire dans les régions de Diré Dawa, où ils constituent 46,08 p. 100 de la population, et de Harari, où ils constituent 56,41 p. 100 de la population (Éthiopie déc. 2008, 93, 104, 106).

Selon la directrice générale d'OLLAA, les Oromos ont une [traduction] « alliance naturelle » avec « certains Gurages et Gedeos qui se réclament d’ascendance oromo » et qui ne sont pas « établis dans les grandes villes » (directrice générale 21 sept. 2021). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a pas trouvé d'autres renseignements sur les alliances entre les Oromos et les autres groupes ethniques éthiopiens.

1.2 Amharas

D’après le recensement de 2007, les Amharas sont le deuxième plus grand groupe ethnique en Éthiopie représentant 26,89 p. 100 de la population et sont concentrés dans la région d’Amhara, où ils représentent 91,48 p. 100 de la population, et la région métropolitaine d'Addis-Abeba, où ils représentent 47,05 p. 100 des habitants (Éthiopie déc. 2008, 84, 91, 104). La directrice générale d'OLLAA a de même affirmé que les Amharas sont [traduction] « majoritaires en Amhara et probablement à Addis-Abeba » (directrice générale 21 sept. 2021).

Selon l’article 5 de la Constitution éthiopienne de 1994, [traduction] « toutes les langues éthiopiennes jouissent de la même reconnaissance », mais l’amharique reste « la langue de travail du gouvernement fédéral » (Éthiopie 1994).

La directrice générale d'OLLAA a affirmé que les Amharas n’ont pas [traduction] « [d']alliance naturelle » avec d’autres groupes ethniques, mais que les gens qui sont établis dans les grandes villes sont « pro-Amharas » (directrice générale 21 sept. 2021). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a pas trouvé d'autres renseignements sur les relations des Amharas avec les autres groupes ethniques éthiopiens.

1.3 Gurages

Selon le National African Language Resource Center (NALRC), un centre de recherche au Indiana University Bloomington, les Gurages [Guraghes] vivent essentiellement dans la Région des nations, nationalités et peuples du Sud (Southern Nations and Nationalities and Peoples' Region – SNNPR) située à 240 km au sud d’Addis-Abeba (NALRC s.d.). Le recensement de 2007 signale de même que le groupe ethnique Gurage est le plus concentré dans la SNNPR, mais qu’il représente 7,52 p. 100 de la population dans cette région (Éthiopie déc. 2008, 99).

La directrice générale d'OLLAA a affirmé que certains Gurages, [traduction] « qui se réclament d’ascendance oromo », ont une « alliance naturelle » avec les Oromos (directrice générale 21 sept. 2021). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a pas trouvé d'autres renseignements sur les relations entre les Gurages et les autres groupes ethniques éthiopiens.

1.4 Gedeos

Selon les résultats du recensement de 2007, le groupe ethnique gedeo avec 986 977 membres est le plus concentré dans le SNNPR, où il représente 4,92 p. 100 de la population totale de cette région (Éthiopie déc. 2008, 84, 99).

Selon la directrice générale d'OLLAA, certains Gedeos [traduction] « qui se réclament d’ascendance oromo » ont une « alliance naturelle » avec les Oromos (directrice générale 21 sept. 2021). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a pas trouvé de renseignements additionnels sur les relations entre les Gedeos et les autres groupes ethniques éthiopiens.

2. Traitement réservé à ces groupes ethniques dans les régions autres que le Tigré

Selon les Country Reports on Human Rights Practices for 2020 du département d'État des États-Unis, [traduction] « [i]l y a eu plusieurs cas de violence sociétale affectant les membres des minorités ou des groupes nationaux, raciaux ou ethniques » (É.-U. 30 mars 2021, 28).

2.1 Oromos

L’OLLAA déclare que [traduction] « malgré la majorité de sa population en termes de nombre, le peuple oromo reste une minorité politique, sociale et économique en Éthiopie » (OLLAA s.d.b). Le Minority Rights Group International (MRG) signale aussi que le peuple oromo a [traduction] « pendant longtemps fait face à la marginalisation et à l’exclusion aux mains du gouvernement central » (MRG 22 juill. 2020). Selon la BBC, « [l]es Oromos, le plus grand groupe ethnique d'Éthiopie, se plaignent depuis longtemps d'être mis à l'écart » (BBC 2 juill. 2020). La directrice générale d'OLLAA a affirmé que [traduction] « les Oromos ont toujours fait face à la discrimination pour ce qui concerne l’accès au logement et à l’emploi même dans la région d’Oromia, particulièrement dans les grandes villes comme Addis[-Abeba] et Adama » (directrice générale 21 sept. 2021).

2.1.1 Assassinat d'Hachalu Hundessa

Concernant les violences, des sources citent comme l’un des exemples les plus connus l’assassinat à Addis-Abeba, en juin 2020, d’un chanteur Oromo, Hachalu Hundessa [Hacaaluu Hundeessaa], ce qui a entrainé plusieurs morts lors de manifestations organisées notamment à Addis-Abeba et visant à protester contre cet assassinat (OLLAA s.d.b; BBC 2 juill. 2020; Le Monde 3 juill. 2020). La BBC décrit Hachalu Hundessa comme étant « un symbole pour le peuple oromo qui s'exprimait sur la marginalisation politique et économique » (BBC 2 juill. 2020). Le journal Le Monde le décrit comme ayant été « l’interprète […] du désir du groupe ethnique le plus important de l’Éthiopie, les Oromo, de s’inventer un nouveau destin national » (Le Monde 3 juill. 2020). La directrice générale d'OLLAA a affirmé qu'il « représentait la détermination et la résistance du peuple Oromo face à l’oppression » (directrice générale 21 sept. 2021). Selon Ethiopia Insight, un site Internet de nouvelles enregistré auprès de l'Union européenne qui fait des reportages sur l'Éthiopie (Ethiopia Insight s.d.), la Commission éthiopienne des droits de l’homme (Ethiopian Human Rights Commission – EHRC) a produit le 1er janvier [2021] un rapport sur les évènements qui ont suivi l’assassinat de Huchalu, [traduction] « disant que 123 personnes ont été tuées dont 76 par les forces de sécurité gouvernementales, 35 par des individus ou des groupes et 12 à la suite des explosions ou des incidents identiques » (Ethiopia Insight 5 janv. 2021). France 24 parle quant à lui de 239 personnes tuées en Oromia dont « neuf policiers, cinq membres de milices et 215 civils » selon la police de l'Oromia (France 24 11 juill. 2020). D’après une organisation ayant créé une manifestation à Paris pour l'assassinat d'Hachalu Hundessa, le chanteur aurait été « assassiné sous les ordres du gouvernement en place » (France 24 11 juill. 2021). Selon le média éthiopien Addis Standard, le 3 août 2021, une personne a été condamnée à une peine de prison à vie en relation avec le meurtre d'Hachalu Hundessa, et deux autres co-défendants ont été condamnés à des peines de 18 et 6 mois de prison, respectivement (Addis Standard 3 août 2021).

2.1.2 D'autres exemples de violence

L’OLLAA illustre par ailleurs les violences que subit le peuple Oromo à travers une série de portraits dite « Humans of Oromia » où l’histoire d’une douzaine de citoyens est racontée quant aux maltraitances infligées, dont les exemples suivants :

  • Une mère emprisonnée avec ses deux enfants, après que les forces spéciales auraient tué sa fille ainée de 15 ans, pour avoir participé à l’une des manifestations faisant suite à la mort de Hachalu Hundessa (OLLAA 9 nov. 2020);
  • Un pasteur qui ne prêche qu'en afaan oromo [la langue oromo] tué le 24 octobre 2020 après avoir auparavant être insulté et agressé (OLLAA 11 nov. 2020);
  • Un musicien oromo arrêté sans mandat et jeté dans la rue après être brutalement battu pour avoir sorti une chanson appelant les Oromos à lutter pour leur liberté (OLLAA 23 nov. 2020);
  • Un éducateur communautaire assassiné pour être le frère d'un militant critiquant le gouvernement éthiopien sur les réseaux sociaux (OLLAA 30 nov. 2020);
  • Un lanceur d’alerte enlevé depuis sa maison familiale à Amboa par les forces de l'ordre en novembre 2020 et dont le corps inanimé fut découvert flottant sur la rivière Debis (OLLAA 9 déc. 2020; BBC 16 janv. 2021);
  • Un père de famille oromo arrêté chez lui sans raison et sans mandat le 14 décembre 2020 et détenu pendant quatre jours avant d’être accompagné chez lui par les policiers qui l’ont tué devant sa famille (OLLAA 22 déc. 2020);
  • Une maman arrêtée et détenue sans mandant avec son jeune enfant depuis le 21 novembre 2020, parce que son mari, lui aussi détenu, avait participé à l’une des manifestations faisant suite à la mort de Hachalu Hundessa (OLLAA 13 janv. 2021);
  • un enseignant enlevé de chez lui le 19 novembre 2020 par dix policiers qui avaient envahi sa maison et dont le corps est découvert quelques jours plus tard (OLLAA 11 févr. 2021; BBC 16 janv. 2021);
  • une femme d’affaires propriétaire de média qui a été détenue par la police pour avoir participé à une manifestation devant la Haute Cour fédérale en solidarité avec les prisonniers politiques (OLLAA 2 mars 2021) et qui a été libérée sans procès 38 jours plus tard (Addis Standard 19 mars 2021); et
  • un jeune étudiant qui a été accusé à tort le 5 mars 2021 d’entretenir des liens avec l'Armée de libération des Oromos (Oromo Liberation Army – OLA) [1] avant d’être battu et abattu dans sa maison familiale, les forces de sécurité ne parvenant pas à trouver les preuves l’incriminant lors des fouilles effectuées sans aucun mandat de perquisition (OLLAA 24 mars 2021; Addis Standard 12 mars 2021).

Amnesty International déclare pour sa part avoir « recensé au moins 39 exécutions extrajudiciaires en Oromia » en 2020 (Amnesty International 29 mai 2020). Agence France-Presse (AFP) fait également part d’une [traduction] « série d’abus » commis par les soldats éthiopiens dans le cadre de leur lutte contre l’OLA, dénoncés par l’opposition et les groupes de défense des droits, caractérisés notamment par des tueries et des détentions massives à Nekemte ainsi que dans les zones rurales de l’ouest d’Oromia (AFP 29 févr. 2020). Addis Standard déclare qu’entre janvier et mars 2020 à Wollega en Oromia [traduction] « [d]es douzaines de civils non armés ont été abattus par des soldats de l’armée éthiopienne » avec la plupart de victimes étant des jeunes hommes soupçonnés de soutenir les rebelles de l’OLA (Addis Standard 20 mars 2020). La même source ajoute que pendant cette période plus d’une centaine de personnes ont fui vers la région voisine de Gambela pour échapper à la violence (Addis Standard 20 mars 2020). Selon Amnesty International, le 28 décembre 2018, des soldats venus dans deux camions remplis « ont tiré sans discrimination sur les habitants pendant une heure » faisant 13 morts à Finchawa dans le district de Dugda Dawa (Amnesty International 29 mai 2020). La même source rapporte qu’en 2019, 10 000 personnes au minimum, y compris des familles entières, ont fait l’objet d’arrestations arbitraires s’inscrivant dans la répression du gouvernement contre les attaques armées et les violences intercommunautaires en Oromia où elles ont été « accusées, mais jamais inculpées » de soutenir l’OLA (Amnesty International 29 mai 2020). La même source souligne également que les forces de sécurité ont incendié les habitations de « 60 familles au moins » afin de les expulser de force des zones de Guji-Ouest et Guji-Est en Oromia, et que « 300 autres familles ont été relogées de force » en provenance des zones rurales vers des zones périurbaines parce qu'on les croyait aussi partisans de l'OLA (Amnesty International 29 mai 2020). La directrice générale d'OLLAA a affirmé que [traduction] « les plus grandes atrocités » envers le peuple oromo « sont celles principalement commises par les membres des forces de l’ordre dans une impunité totale » (directrice générale 21 sept. 2021).

2.2 Amharas

L’Amhara Association of America (AAA), une organisation civique à but non lucratif basée au Caroline du Nord aux États-Unis (AAA avr. 2021, i), dont la mission est de faire avancer les intérêts politiques et humanitaires du peuple Amhara (AAA s.d.), a enregistré et documenté 38 incidents de [traduction] « massacre ciblé » contre les Amharas, dont 25 commis dans la région d’Oromia, 8 dans le Benishangul-Gumuz, 2 dans la SNNPR et 2 dans l’Amhara, survenus entre le 1er janvier et le 31 mars 2021 (AAA avr. 2021, 2-3).

Freedom House signale qu’il y a eu en 2019 plusieurs assassinats très médiatisés, dont celui du président de la région d’Amhara avec deux de ses collaborateurs, ainsi que des attaques sur des lieux de culte (Freedom House 2020, 2,10, 12). En mars 2020, Amnesty International de son côté rapporte la disparition de 17 étudiants d’origine ethnique amhara, enlevés par des personnes inconnues dans l’ouest de l’Oromia depuis novembre 2019 (Amnesty International 25 mars 2020). BBC signale de sa part que les étudiants enlevés, [traduction] « majoritairement d'ethnie amhara », étaient 18 au départ, que l’une d’entre eux est parvenu à s’échapper et qu’elle a raconté que les ravisseurs inconnus étaient un groupe de jeunes qui parlaient en afaan oromo (BBC 16 mars 2020). Amnesty International déclare également « [qu']au moins » 54 Amharas ont été tués et plusieurs propriétés endommagés dans le village de Gawa Qanqa à l’ouest de Wellega dans une attaque survenue le 1er novembre 2020, un jour après le départ inattendu de la région des forces de défense éthiopiennes, et menée par des membres présumés de l’OLA (Amnesty International 2 nov. 2020).

Des sources rapportent qu’il y a eu également des violences sur 22 campus universitaires qui ont entrainé la mort d’une douzaine d’étudiants, la fuite d’environ 35 000 autres et les mesures disciplinaires envers 640 étudiants et 40 professeurs (Le Monde 12 févr. 2020; CGTN Africa 17 janv. 2020). Les mêmes sources rapportent que c'est un conflit [traduction] « avec des éléments éthniques » (CGTN Africa 17 janv. 2020) ou qui implique des étudiants oromos et amharas (Le Monde 12 févr. 2020). AAA signale encore qu’au début de 2021, il y a eu [traduction] « des centaines de milliers » de personnes déplacés à l'intérieur du pays (PDI) dont la plupart fuyaient vers la région d’Amhara (AAA avr. 2021, 3). D’après la même source, [traduction] « [a]u moins 491 civils Amhara ont été tués et 314 blessés, essentiellement dans les régions d’Oromia, Benishangul-Gumuz et Amhara » et « [s]ur ces 805 cas documentés, au moins 100 sont issus de groupes vulnérables, dont 50 femmes, 40 enfants, neuf personnes âgées et une personne ayant un handicap » (AAA avr. 2021, 3).

Les sources déclarent aussi qu’en 2019 et 2020, les Amharas ont fait l’objet de violences dans la région de Benishangul-Gumuz (Nations Unies 10 avr. 2020; Amnesty International 8 avr. 2020; Addis Standard 16 sept. 2020). D’après Amnesty International, [traduction] « [e]n avril [2019], les membres du groupe ethnique gumuz ont tué 21 résidents Amhara dans la région de Benishangul » (Amnesty International 8 avr. 2020, 43) et [traduction] « [i]l y a e une vague de violence ethnique meurtrière contre les Amharas dans diverses parties du pays, notamment à Benishangul, Oromia » et la SNNPR (Amnesty International 27 oct. 2020). Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies déclare également que [traduction] « [l]es violences intercommunautaires se sont empirées entre les Gumuz et les Amhara à Benishangul-Gumuz […] et entre les Amharas et les communautés Oromos, provoquant ainsi des nouveaux déplacements et limitant l’accès humanitaire » (Nations Unies 10 avr. 2020, 1). Addis Standard signale qu’il y a eu des attaques qui ont fait un nombre inconnu de victimes et la destruction des propriétés, menées par des miliciens non identifiés et [traduction] « lourdement armés » sur plusieurs semaines à Metekel dans la région de Benishangul Gumuz, s’intensifiant en septembre [2020] et visant notamment la communauté de Bulan Woreda, où habitent les Amharas, Shinashas, Gumuz et Agews (Addis Standard 16 sept. 2020). Le journal ajoute que [traduction] « plusieurs publications sur les réseaux sociaux affirment que ce sont les Amharas qui sont ciblés » (Addis Standard 16 sept. 2020). Selon AAA, [traduction] « [a]u moins 12 personnes d’origine éthique amhara ont été kidnappés dans les régions d’Oromia et de Benishangul-Gumuz, y compris sept femmes et enfants » (AAA avr. 2021, 9).

La directrice générale d'OLLAA a affirmé que

[traduction]

les Amharas ne peuvent pas être l'objet de discrimination vu qu’ils contrôlent le système économique et tous les secteurs d’emploi dans les grandes villes [d’Éthiopie]. En revanche, ils sont les plus susceptibles de subir les violences physiques de la part des membres des autres groupes ethniques les plus défavorisés à causes des frustrations et des jalousies qu’ils suscitent, lorsqu’ils se trouvent en situation de minorité en dehors de la région d’Amhara et des quartiers huppés des grandes villes où ils habitent (directrice générale 21 sept. 2021).

2.3 Gurages

La magazine Vice rapporte que la mort d'Hachalu Hundessa a causé [traduction] « une vague de violences dans la capitale et dans sa région natale d’Oromia » pendant lesquelles « [d]es centaines de personnes ont été tuées, les minorités comme les chrétiens Amharas et le peuple Gurage subissant les plus grandes pertes » (Vice 14 sept. 2020). Le MRG signale de même qu'un important groupe organisé composé essentiellement de jeunes issus de la communauté oromo a incendié des hôtels, des écoles, des centres de commerce et des maisons d’habitation, appartenant notamment aux Gurages (MRG 22 juill. 2020). Selon la même source, [traduction] « [l]es attaques étaient préméditées » puisque ce groupe de jeunes Oromo avait « une liste avec les noms des individus et des ménages à cibler » et passait « de maison en maison » pour cibler plus particulièrement « les Amharas et les Gurages » notamment par le biais de la « vérification des cartes d’identité » (MRG 22 juill. 2020).

Amnesty International raconte que certains Oromos auraient violemment agressé des groupes non-Oromos, en particulier les Gurages et Gamos, qui vivent dans le district de Burayu, dans la zone spéciale entourant Addis-Abeba, dans l’Oromia (Amnesty International 17 sept. 2018).

La directrice générale d'OLLAA a affirmé que les Gurages ont maintenu des relations [traduction] « d’alliance naturelle » avec le peuple oromo, mais que ceux qui se montrent pro-amharas sont exposés aux violences lorsqu’ils se trouvent en Oromia (directrice générale 21 sept. 2021).

2.4 Gedeos

Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches a trouvé peu de renseignements sur le traitement réservé aux Gedeos.

The Guardian a rapporté en mars 2019 que les Gedeos [traduction] « ont fui » le district de West Guji dans la région d’Oromia car ils y craignaient les rebelles du Front de libération des Oromos (Oromo Liberation Front – OLF) [2] (The Guardian 14 mars 2019). D’après le diffuseur international allemand Deutsche Welle (DW) les autorités éthiopiennes ont signalé en juillet 2019 que les tensions entre les Oromos et les Gedeos s’étaient calmées et que ceux-ci pouvaient y revenir en toute sécurité; cependant, de nombreux Gedeos affirmaient craindre les groupes armés responsables de leur attaque qui étaient toujours en place (DW 1er juill. 2019).

Selon la directrice générale d'OLLAA, les Gedeos sont alliés aux Oromos mais ceux qui s’affichent pro-Amharas s’exposent aux violences en Oromia (directrice générale 21 sept. 2021).

3. Protection offerte par l’État

Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches a trouvé peu d’information sur la protection offerte par l’État.

Selon Amnesty International, « [l]es autorités ont fait des progrès notables pour améliorer le sombre bilan du pays en termes de droits humains », notamment par la mise en place en 2018 « des postes de commandement de sécurité » pour coordonner les opérations, en réaction aux violences ethniques survenues dans cinq des neuf États du pays (Amnesty International 29 mai 2020). L’indice de transformation 2020 de la Fondation Bertelsmann (Bertelsmann Stiftung’s Transformation IndexBTI), qui couvre la période du 1er février 2017 au 31 janvier 2019 et qui [traduction] « examine la transition vers la démocratie et l’économie de marché ainsi que la qualité de la gouvernance dans 137 pays », souligne également qu’après l’élection d’Abiy Ahmed en 2018, le gouvernement a « amélioré » la situation des opposants politiques, notamment en levant l’état d’urgence et en libérant « des milliers de prisonniers politiques » (Bertelsmann Stiftung 2020, 2, 7).

3.1 Oromos

Des sources déclarent que le gouvernement a levé en 2018 l’interdiction de certaines organisations politiques d’opposition dont l’OLF (Bertelsmann Stiftung 2020, 7; Australie 12 août 2020, 16; Nations Unies 4 mars 2019, 3) en les retirant de la liste des organisations terroristes (Australie 12 août 2020, 16; Nations Unies 4 mars 2019, 3).

Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies, une aide a été apportée aux personnes déplacées par les autorités et les partenaires humanitaires vers mai-juin [2019] [traduction] « en termes de nourritures, abris et articles non alimentaires » dans la zone de West Guji en Oromia du Sud (Nations Unies 24 juill. 2020, 5). La même source signale aussi que, même si la distribution de la nourriture et des articles non alimentaire reste lacunaire, plus de 24 000 des IDP Oromos-Jarso sont [traduction] « actuellement hébergés à Chinaksen woreda depuis 2 ans, puisque incapables de retourner à leur lieu de résidence habituelle à cause des problèmes de sécurité non résolus » à la suite des violences avec les Somali-Gari (Nations Unies 10 avr. 2020, 4).

La directrice générale d'OLLAA a affirmé que [traduction] « [l]e gouvernement d’Abiy [Ahmed] n’offre actuellement aucune protection […] particulièrement surtout pas aux Oromos » (directrice générale 21 sept. 2021).

3.2 Amharas

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies signale que le gouvernement et les partenaires humanitaires ont établi un Comité technique pour les PDI afin de coordonner l’aide, et que grâce à cela [traduction] « 70 p. 100 des 22 000 PDI estimés dans la zone d’Awi ont reçu une aide alimentaire ou non alimentaire » (Nations Unies 10 avr. 2020, 3).

Human Rights Watch (HRW) déclare par ailleurs que [traduction] « [d]ans certains cas, les forces de sécurité ne sont pas parvenus à intervenir à temps pour protéger les vies humaines et les biens matériels ou ont participé au pillage [envers les Amharas] » (HRW 13 janv. 2021, 4). Selon la directrice exécutive d'OLLAA, [traduction] « [l]e gouvernement d’Abiy [Ahmed] n’offre aucune protection actuellement […] ni même pas aux Amharas » (directrice générale 21 sept. 2021).

3.3 Gurages

D’après MRG, [traduction] « [d]ans de nombreuses régions d’Oromia, les gouvernements fédéral et régionaux n’étaient pas disposés à déployer des forces de sécurité à temps pour protéger les minorités » amhara et gurage (MRG 22 juill. 2020). Selon Amnesty International, lors de violences qui ont visé notamment le Gurages par les Oromos, « les forces de sécurité n’ont rien fait pour stopper l’incitation à la violence, ni protéger les communautés ciblées malgré leurs appels à l’aide répétés » (Amnesty International 17 sept. 2018).

La directrice générale d'OLLAA a affirmé que [traduction] « [l]e gouvernement d’Abiy [Ahmed] n’offre actuellement aucune protection aux Gurages » (directrice générale 21 sept. 2021).

3.4 Gedeos

Selon un journal national, The Reporter Ethiopia, le gouvernement éthiopien a entamé le processus de [traduction] « rapatriement volontaire » des Gedeos déplacés (The Reporter Ethiopia 8 juin 2019). Cependant, la même source signale que [traduction] « les activités de rapatriement pourraient ne pas être aussi volontaires » que les autorités le prétendent, et que « dans certains cas, elles [ces activités de rapatriement] paraissent être forcées » (The Reporter Ethiopia 8 juin 2019). The Guardian déclare aussi qu’en dépit de [traduction] « risques évidents », le gouvernement « a poussé de manière répétitive » les Gedeos à « revenir dans l’Oromia » même s’il continue de « nier » soutenir « les retours involontaires » (The Guardian 14 mars 2019).

Des sources signalent que le 22 novembre 2018, Catholic Relief Services (CRS), Ethiopian Catholic Church (ECC) et World Vision ont tenu un forum de la paix à Dilla Town pour apaiser les tensions entre les groupes ethniques gedeo et guji (Nations Unies déc. 2018, 3; CRS, et al. 22 nov. 2018, 1) avec l'appui du gouvernement (CRS, et al. 22 nov. 2018, 1) ou la participation de représentants gouvernementaux (Nations Unies déc. 2018, 3).

Selon la directrice générale d'OLLAA, [traduction] « [l]e gouvernement d’Abiy [Ahmed] n’offre aucune protection actuellement […] au peuple Gedeo » (directrice générale 21 sept. 2021).

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Notes

[1] Pour des renseignements sur l'Armée de libération des Oromos (Oromo Liberation Army – OLA), veuillez consulter la réponse à la demande d'information ETH200764 publiée en septembre 2021.

[2] Pour des renseignements sur le Front de libération des Oromos (Oromo Liberation Front – OLF), veuillez consulter la réponse à la demande d'information ETH200764 publiée en septembre 2021.

Références

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Autres sources consultées

Sources orales : Brookings Institution; Centre français des études éthiopiennes; Ethiopian Advocacy Network; Ethiopian Association (Toronto); Éthiopie – Ethiopian Human Rights Commission; Ethiopian Human Rights Council; Human Rights Watch; International Crisis Group; professeur adjoint à une université éthiopienne spécialisé en relations politiques; professeur agrégé au sein d’une université canadienne spécialisé dans le genre et les relations de pouvoir; professeur émérite auprès d’une université hollandaise spécialisé en gouvernance et politique en Afriqueré; professeure titulaire à une université américaine spécialisée dans les politiques et les sociétés d’Oromia; professeur titulaire dans une université canadienne spécialisé en révolutions, mouvements nationalistes et conflits dans la corne d’Afrique.

Sites internet, y compris : ABC News; Africanews; The Africa Report; African Arguments; AllAfrica; Agence de presse Xinhua; Anadolu Agency; The Atlantic; Bloomberg; Borkena; Brookings Institution; CBC; Center for Strategic and International Studies; Chatham House; CNN; The Conversation; CTV News; ecoi.net; États-Unis – Department of State; Ethiopia Observer; Éthiopie – Ethiopia Human Rights Commission; Financial Times; Foreign Affairs; Foreign Policy; France – Office français de protection des réfugiés et apatrides; Genocide Watch; The Globe and Mail; Institute for Security Studies; Los Angeles Times; Nations Unies – Agence des Nations Unies pour les réfugiés, UNICEF, OMS, Organisation internationale pour les migrations; The New York Times; News24; PBS; Reporters sans frontières; Royaume-Uni – Home Office; Stratfor; US News; VOA Africa; The Washington Post; The World; WorldAtlas; World Bank.

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