Éthiopie : information sur la situation de différents groupes ethniques à Addis-Abeba, y compris l’accès au logement, à l’emploi, à l’éducation et aux soins de santé; plus particulièrement, information sur les Amharas [Amaras], les Oromos, les Tigréens, les Gouragués [Gurages] et les Gedeos, ainsi que le traitement qui leur est réservé par les nationalistes oromos et le mouvement Qeerroo [Qerro]; la protection offerte par l’État (2019-septembre 2021) [ETH200765.EF]

Direction des recherches, Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada

1. Groupes ethniques en Éthiopie et à Addis-Abeba

Selon des sources, la population de l’Éthiopie est composée de [traduction] « plus de 80 » groupes ethniques (AP 23 déc. 2020; Australie 12 août 2020, paragr. 2.7) ou [traduction] « plus de 90 communautés ethniques et nationalités » (Reuters 7 mai 2021). Des sources signalent que les Oromos forment le groupe ethnique le [traduction] « plus important » (Al Jazeera 31 mars 2021; Mail & Guardian 14 juill. 2020) ou le [traduction] « plus populeux », avec « près de » 40 millions de personnes (Ethiopia Insight 5 janv. 2021) ou [traduction] « un peu plus du tiers » de la population totale (MRG juin 2019). Des sources soulignent que les Amharas constituent [traduction] « le deuxième » groupe ethnique de l’Éthiopie (Al Jazeera 31 mars 2021; Australie 12 août 2020, paragr. 3.9). D’après des sources, les Amharas représentent 26,9 p. 100 (Australie 12 août 2020, paragr. 3.9) ou 27,9 p. 100 (É.-U. 9 août 2021) de la population nationale. Selon le recensement de la population et des logements de l’Éthiopie de 2007, le plus récent recensement national, il y a 975 506 Gedeos [1,3 p. 100 de la population (MRG janv. 2018)] et 1 859 831 Gouragués en Éthiopie [2,5 p. 100 de la population (MRG janv. 2018)] (Éthiopie [2007], 73). Des sources signalent que les Tigréens représentent environ 6 p. 100 de la population totale du pays (Reuters 7 mai 2021; SomTribune 1er nov. 2019; Australie 12 août 2020, paragr. 311).

Selon des estimations de 2021 tirées du World Factbook de l’Agence centrale de renseignement (CIA) des États-Unis, la population d’Addis-Abeba se chiffre à 5,006 millions d’habitants (É.-U. 9 août 2021). Des sources font observer qu’Addis-Abeba est une ville [traduction] « multiethnique » (International Crisis Group 19 juill. 2019, 3) ou une ville qui compte [traduction] « beaucoup » de groupes ethniques (chercheuse principale 23 août 2021). Dans une communication écrite envoyée à la Direction des recherches, un professeur d’anthropologie et d’études africaines de l’Université de Leyde aux Pays-Bas, dont le domaine de spécialisation est l’histoire et la culture de l’Afrique du Nord-Est, particulièrement de l’Éthiopie, a signalé que [traduction] « tous » les groupes ethniques sont présents à Addis-Abeba et que la ville n’a pas de « "profil ethnique" clair » et « ne peut être parfaitement divisée en un ensemble de groupes ou quartiers ethniques distincts » (professeur d’anthropologie 24 août 2021). Selon le recensement de la population et des logements de l’Éthiopie de 2007, la population d’Addis-Abeba était ventilée ainsi par groupe ethnique :

Administration de la ville d’Addis- Abeba – tous les groupes Amharas Gedeos Gouragués Oromos Tigréens
2 739 551 1 288 895 774 447 777 534 547 169 182

(Éthiopie [2007], 86-87)

2. Traitement réservé aux groupes ethniques à Addis-Abeba

L’information présentée dans le paragraphe qui suit a été fournie par le professeur d’anthropologie.

Addis-Abeba est une ville [traduction] « essentiellement » sûre pour tous les groupes ethniques et « un lieu dynamique riche de possibilités » pour un afflux croissant de migrants ruraux. De nombreuses personnes sont d’ascendance [traduction] « "mixte" » et, « [d]e manière générale, il n’y a pas de discrimination "ethnique" systématique qui s’exerce dans la capitale ». [Traduction] « L’identification ethnique n’est pas une pratique d’exclusion prédominante dans les espaces publics », exception faite des membres de partis « ethnonationalistes » qui « prônent un programme particulariste ». Toutefois, il y a des réseaux de solidarité ethnique et linguistique qui [traduction] « peuvent privilégier une personne au détriment d’une autre dans certains domaines », tels que l’embauche et les fonctions politiques. [Traduction] « Habituellement, plus les gens et leurs ancêtres sont établis de longue date dans la ville, plus ils y sont enracinés et y connaissent du succès » (professeur d’anthropologie 24 août 2021).

Au cours d’un entretien téléphonique avec la Direction des recherches, une professeure agrégée d’une université des États-Unis dont les domaines de spécialisation sont la politique comparée, les migrations et la politique africaine a déclaré qu’un Éthiopien ne peut [généralement] pas faire la distinction entre un Amhara, un Tigréen, un Oromo, un Gedeo ou un Gouragué (professeure agrégée 2 sept. 2021). La même source a fait observer que les noms sont [traduction] « un indice partiel, mais imparfait », et que, en raison d’un passé de mariages mixtes et d’« assimilation » des groupes ethniques pour devenir des Amharas, « il y a beaucoup d’Oromos, quelques Tigréens et un grand nombre de Gouragués et de Gedeos qui portent des noms amhariques » (professeure agrégée 2 sept. 2021). La professeure agrégée a également déclaré que la langue sert principalement à identifier une personne, mais que [traduction] « cette méthode s’avère également imparfaite parce que les gens parlent plusieurs langues en raison des mariages mixtes » (professeure agrégée 2 sept. 2021). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a pas trouvé d’autres renseignements allant dans le même sens.

2.1 Amharas

Au cours d’un entretien téléphonique avec la Direction des recherches, une chercheuse principale au Centre pour la sécurité, la stratégie et la technologie (Center for Security, Strategy, and Technology) relevant du programme de politique étrangère à la Brookings Institution, une organisation sans but lucratif dédiée à la recherche sur les politiques publiques à Washington (Brookings Institution s.d.), a affirmé qu’il y a eu [traduction] « divers affrontements ethniques » entre des Amharas et des Oromos dans « diverses régions » d’Oromia, y compris à Addis-Abeba (chercheuse principale 23 août 2021). D’après Amnesty International, on a constaté [version française d’Amnesty International] « une recrudescence des violences ethniques meurtrières ciblant les Amharas dans diverses régions du pays », notamment en Oromia (Amnesty International 27 oct. 2020). Selon SomTribune, un site d’actualités quotidiennes qui couvre la Corne de l’Afrique, les villes en Oromia qui comptent [traduction] « [d’]importantes populations de langue amharique », y compris Addis-Abeba, sont « particulièrement instables » (SomTribune 1er nov. 2019). Des sources soulignent que le terme neftegna est utilisé pour désigner [traduction] « les locuteurs de l’amharique » (SomTribune 1er nov. 2019) ou les Amharas/chrétiens orthodoxes (Ethiopia Insight 5 janv. 2021).

D’après Minority Rights Group International (MRG), [traduction] « un groupe nombreux et organisé composé principalement de jeunes de la communauté oromo […] a incendié des hôtels, des écoles, des centres commerciaux et des résidences » appartenant à des Amharas après l’assassinat de Hachalu Hundessa, un « célèbre chanteur et militant oromo », en juin 2020 (MRG 22 juill. 2020). Vice, un magazine et site de nouvelles, écrit que la mort de Hachalu Hundessa a déclenché [traduction] « une vague de violences » à Addis-Abeba et en Oromia et que « [d]es centaines de personnes ont été tuées, les pertes les plus importantes survenant […] chez les minorités, dont les Amharas chrétiens » (Vice 14 sept. 2020). La même source fait remarquer que les attaques qui ont suivi le meurtre de Hachalu Hundessa [traduction] « visaient principalement » des Amharas (Vice 14 sept. 2020). D’après MRG, des médias [traduction] « diffusaient les attaques en direct et donnaient des conseils aux agresseurs », et le Réseau des médias oromos (Oromo Media Network - OMN), qui gère ses activités depuis les États-Unis, « a diffusé une série de messages haineux provocateurs, y compris des appels à verrouiller et à incendier les maisons d’Amharas » (MRG 22 juill. 2020). La même source signale que [traduction] « [l]es agresseurs avaient une liste des personnes et des ménages à cibler » et faisaient du porte-à-porte pour vérifier les cartes d’identité, « ciblant les Amharas en particulier » (MRG 22 juill. 2020).

2.2 Tigréens

Selon le professeur d’anthropologie, les cas signalés d’arrestation et de congédiement de Tigréens [traduction] « visent principalement » des personnes impliquées dans « des stratagèmes politiques et des entreprises mêlés à des activités illégales ou criminelles », « habituellement sous l’égide » du Front de libération du peuple du Tigré (Tigray Peoples Liberation Front - TPLF) (professeur d’anthropologie 24 août 2021). La même source affirme que, bien que ces arrestations [traduction] « puissent sembler [motivées par la haine] ethnique », elles peuvent « s’expliquer par le fait que le TPLF […] était composé dans une large mesure de gens d’ascendance tigréenne » qui, « d’après les enquêtes gouvernementales, se livraient à un nombre disproportionné d’activités douteuses et illégales » (professeur d’anthropologie 24 août 2021).

Toutefois, dans une communication écrite envoyée à la Direction des recherches, la directrice générale de l’Association pour l’héritage, le leadership et la défense des Oromos (Oromo Legacy Leadership & Advocacy Association - OLLAA), un organisme sans but lucratif aux États-Unis qui [traduction] « a pour vocation de répondre aux besoins socioculturels des Oromos en Éthiopie et ailleurs dans le monde » (OLLAA s.d.), a déclaré qu’Addis-Abeba [traduction] « n’est pas un lieu sûr » pour les Tigréens (directrice générale 24 août 2021). D’après la chercheuse principale, les Tigréens sont pris pour cible à Addis-Abeba en raison de leur origine ethnique et de la guerre dans la région du Tigré (chercheuse principale 23 août 2021). Dans une communication écrite envoyée à la Direction des recherches, un professeur de science politique et de relations internationales du Collège universitaire Bjorknes en Norvège dont les domaines de spécialisation sont la politique, les conflits et les droits de la personne en Afrique, a signalé que les Tigréens sont [traduction] « victimes de profilage ethnique par les autorités municipales et fédérales » à Addis-Abeba (professeur de science politique 18 août 2021a). Des sources font observer que les Tigréens sont [traduction] « actuellement les gens les plus ciblés » (chercheur 27 août 2021) ou le [traduction] « seul groupe » qui est « persécuté et harcelé » à Addis-Abeba (professeur de science politique 18 août 2021a). Au dire du professeur de science politique, [traduction] « l’impression générale est que les Tigréens sont en train de perdre leurs droits "en tant que citoyens" partout en Éthiopie » (professeur de science politique 18 août 2021b).

Le New Humanitarian, une source d’actualités en ligne qui couvre les crises humanitaires (The New Humanitarian s.d.), signale [traduction] « [qu’]une demi-douzaine » de Tigréens qui vivent à Addis-Abeba interviewés par l’organisme « ont dressé un portrait de profilage ethnique et de harcèlement croissant » de la part « de voisins, d’étrangers et de représentants gouvernementaux » (The New Humanitarian 16 déc. 2020). La même source ajoute que [traduction] « [p]lusieurs » des Tigréens interviewés ont dit que des policiers « les avaient harcelés dans les rues d’Addis-Abeba après avoir vérifié leurs cartes d’identité, qui indiquaient leur région de naissance » (The New Humanitarian 16 déc. 2020). Dans un article de Reuters, il est écrit que la police a arrêté un marchand ambulant tigréen à Addis-Abeba et l’a accusé [traduction] « de planification d’un attentant à la bombe, de tentative de renverser la constitution et de collaboration avec les combattants rebelles tigréens » (Reuters 7 mai 2021). La même source souligne que, au dire du marchand ambulant, il parlait au téléphone en tigrinya au moment de son arrestation (Reuters 7 mai 2021). Dans un article publié par Al Jazeera, on signale que, d’après une lettre adressée par des avocats tigréens à la Commission éthiopienne des droits de la personne (Ethiopian Human Rights Commission - EHRC), [traduction] « des centaines » de commerces à Addis-Abeba fréquentés par des Tigréens ont été fermés « sans la moindre justification, sous le prétexte non officiel et non écrit qu’ils constituaient une menace à la sûreté » (Al Jazeera 14 juill. 2021). Selon le professeur de science politique, des commerces et des comptes bancaires tigréens ont été fermés, des permis d’exploitation [traduction] « retirés » et « de nombreuses » personnes mises en détention « sans ordonnance judiciaire »; cette « politique » s’applique autant aux résidents tigréens « de longue date » qu’aux « nouveaux venus » à Addis-Abeba (professeur de science politique 18 août 2021b).

D’après des sources, [version française de HRW] « les violations graves de droits humains commises par les forces de sécurité gouvernementales » à l’encontre de Tigréens « n’ont cessé de croître » (HRW 18 août 2021) ou la police [version française d’Amnesty International] « a arrêté et détenu arbitrairement des dizaines de Tigréen·ne·s à Addis-Abeba en dehors de toute procédure régulière » (Amnesty International 16 juill. 2021), après que la capitale de la région du Tigré, Mekele, a été [version française d’Amnesty International] « reprise » (Amnesty International 16 juill. 2021; HRW 18 août 2021). La directrice générale a fait observer que [traduction] « tout » Tigréen qui déménage à Addis-Abeba est soupçonné de s’opposer au parti politique du premier ministre Abiy Ahmed (directrice générale 24 août 2021). Selon Al Jazeera, un avocat qui [traduction] « surveille attentivement la situation » a déclaré avoir « relevé les disparitions forcées d’au moins 41 personnes d’origine tigréenne à Addis-Abeba » et avoir remarqué que les personnes arrêtées « ne comparaissent pas dans un délai de 48 heures après leur arrestation, ce qui est contraire à leurs droits à l’application régulière de la loi » (Al Jazeera 14 juill. 2021). Dans un article de l’Associated Press (AP), il est signalé qu’un avocat [traduction] « a compilé une liste de 103 Tigréens détenus dans la capitale », dont « bon nombre » ont été « appréhendés dans des boutiques, des cafés et des stations d’autobus parce que leurs cartes d’identité indiquaient leur origine ethnique ou qu’ils parlaient tigrinya » (AP 13 juill. 2021).

2.3 Oromos

D’après MRG, [traduction] « le gouvernement central fait depuis longtemps subir marginalisation et exclusion » aux Oromos (MRG 22 juill. 2020). Au dire de la directrice générale, les Oromos à Addis-Abeba sont [traduction] « considérés comme des étrangers » et ne sont « pas les bienvenus » (directrice générale 24 août 2021). À titre d’exemple, la même source a déclaré que [traduction] « tout » Oromo qui parle la langue oromo ou qui est « fier d’être oromo est automatiquement soupçonné et accusé » de soutenir le Front de libération oromo (Oromo Liberation Front - OLF) [1] (directrice générale 24 août 2021). La même source a fait remarquer que les Oromos [traduction] « se buttent à des difficultés linguistiques » à Addis-Abeba, car la « majorité » des résidents parlent l’amharique (directrice générale 24 août 2021).

Selon le professeur d’anthropologie, la situation des Oromos à Addis-Abeba [traduction] « s’est améliorée considérablement » depuis 2018, car l’administration municipale est « largement dominée » par des Oromos (professeur d’anthropologie 24 août 2021). De même, la directrice générale a déclaré que la situation [traduction] « s’est améliorée » en 2018; toutefois, elle a « entendu » dire qu’Addis-Abeba « est redevenue hostile aux Oromos » et a fait état de « plusieurs incidents » en 2020 où de jeunes Oromos « ont été tabassés et l’un d’eux a été tué par un groupe de jeunes parlant l’amharique » (directrice générale 24 août 2021). Dans un article de France 24, un radiodiffuseur international français, on peut lire que, au dire d’un [version française de France 24] « spécialiste du pays [l’Éthiopie] », « "des Oromo se battent contre d’autres Oromo" » et cette lutte oppose « "ceux qui soutiennent [le premier ministre] Abiy Ahmed […] et ceux qui ont pris les armes" contre le gouvernement » (France 24 12 juill. 2020). La même source cite les propos d’une manifestante oromo, recueillis à Paris en juillet 2020 lors d’une manifestation oromo organisée en réponse à la mort de Hachalu Hundessa, selon lesquels [version française de France 24] « "[o]n croyait qu’Abiy Ahmed soutenait notre cause parce qu’il est oromo mais depuis un an l’Éthiopie est devenu un pays dangereux pour les Oromo" » (France 24 12 juill. 2020).

2.4 Gouragués

Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches a trouvé peu de renseignements sur le traitement réservé aux Gouragués à Addis-Abeba. D’après la professeure agrégée, les Gouragués [traduction] « font face à des situations très comparables à celles des Amharas » à Addis-Abeba et ces deux groupes sont presque « indifférenciables » étant donné que les Gouragués parlent eux aussi l’amharique (professeure agrégée 2 sept. 2021). Vice écrit que des Gouragués étaient du nombre des [traduction] « centaines de personnes » tuées à Addis-Abeba après la mort de Hachalu Hundessa (Vice 14 sept. 2020). Selon MRG, après la mort de Hachalu Hundessa, [traduction] « un grand groupe composé majoritairement de jeunes de la communauté oromo s’est mis à tuer des personnes appartenant aux minorités ethniques dans la région » et à incendier des écoles, des maisons et des commerces appartenant à des Gouragués (MRG 22 juill. 2020). La même source signale que les agresseurs [traduction] « allaient de porte en porte [en Oromia] pour vérifier les cartes d’identité » et « avaient une liste des personnes et des ménages à cibler », « ciblant en particulier » les Gouragués (MRG 22 juill. 2020). La même source ajoute que les [traduction] « meurtres » de Gouragués étaient « célébrés par les agresseurs et, selon des informations, les corps des victimes étaient exposés dans les rues » (MRG 22 juill. 2020).

2.5 Gedeos

Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches a trouvé peu de renseignements sur le traitement réservé aux Gedeos à Addis-Abeba. La professeure agrégée a déclaré que les Gedeos [traduction] « ne seraient exposés à aucune forme particulière de discrimination » à Addis-Abeba (professeure agrégée 2 sept. 2021). Le Guardian écrit que [traduction] « la vaste majorité » des Gedeos qui « ont fui » la zone de Guji Ouest en Oromia à cause des violences ethniques en 2018 et « cherché refuge dans la zone gedeo de la région méridionale avoisinante » ont peur de revenir, car ils craignent que les rebelles de l’OLF les « terrorisent » (The Guardian 14 mars 2019). Dans un article de Deutsche Welle (DW), un média international allemand, on peut lire que [traduction] « [l]es autorités soutiennent que la tension entre les Oromos et les Gedeos s’est apaisée » et qu’il n’est pas dangereux de revenir; toutefois, « de nombreux » Gedeos « ont encore peur », car « les groupes armés responsables » des attaques « sont toujours en liberté » (DW 1er juill. 2019). D’après le Reporter Ethiopia, un journal éthiopien, le gouvernement a amorcé un [traduction] « rapatriement volontaire » des Gedeos déplacés; toutefois, la même source ajoute que, selon les « témoignages » de travailleurs humanitaires et de personnes déplacées à l’intérieur du pays, « il se peut que les activités de rapatriement ne soient pas aussi volontaires » que « les autorités le prétendent » et, « dans certains cas », « semblent se dérouler sous la contrainte » (The Reporter Ethiopia 8 juin 2019). Le Guardian souligne que, malgré [traduction] « les risques évidents », le gouvernement « a pressé de manière répétée » les Gedeos « à retourner en Oromia », bien qu’il « nie » avoir soutenu « des retours qui ne sont pas librement consentis » (The Guardian 14 mars 2019).

3. Nationalistes oromos et mouvement Qeerroo

Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches a trouvé peu de renseignements sur les nationalistes oromos et le mouvement Qeerroo à Addis-Abeba. Le professeur d’anthropologie a affirmé que le mouvement Qeerroo [2] [traduction] « n’est pas à l’heure actuelle une force politique organisée et active » à Addis-Abeba; toutefois, « bon nombre de regroupements » issus du mouvement existent de manière informelle, « mais leur présence publique à Addis-Abeba et ailleurs est moins importante en ce moment » (professeur d’anthropologie 24 août 2021). La directrice générale de l’OLLAA a déclaré qu’il n’y a [traduction] « presque aucun » nationaliste oromo à Addis-Abeba (directrice générale 24 août 2021). D’après la professeure agrégée, il y a [traduction] « très peu » de [membres] de l’OLF à Addis-Abeba (professeure agrégée 2 sept. 2021). La même source a ajouté que [traduction] « la plupart des Oromos ne pensent pas que le recours à la violence [ethnique] soit approprié » (professeure agrégée 2 sept. 2021).

La chercheuse principale a signalé que [traduction] « les actions les plus violentes » des nationalistes oromos et du mouvement Qeerroo ciblent les Amharas à Addis-Abeba (chercheuse principale 23 août 2021). Selon Ethiopia Insight, un site d’actualités enregistré auprès de l’Union européenne dont les reportages portent sur l’Éthiopie (Ethiopia Insight s.d.), le Mouvement national Amhara (National Movement of Amara - NaMA), un parti d’opposition en Éthiopie, signale que les [traduction] « minorités » amharas qui vivent à l’extérieur de la région d’Amhara sont « particulièrement menacées » par les nationalistes oromos et le mouvement Qeerroo (Ethiopia Insight 5 janv. 2021). La chercheuse principale a souligné que les nationalistes oromos et le mouvement Qeerroo ciblent aussi la classe politique et la société civile oromos; toutefois, ces dernières ne sont pas leur [traduction] « cible première » et « les actions [violentes] hostiles envers les Oromos sont beaucoup moins courantes que celles visant les Tigréens » (chercheuse principale 23 août 2021).

4. Accès au logement, à l’emploi, à l’éducation et aux soins de santé à Addis-Abeba

La professeure agrégée a déclaré que les Gouragués et les Gedeos [traduction] « maîtrisent très bien l’amharique » et qu’il leur serait « facile » de « s’intégrer », de vivre à Addis-Abeba et d’accéder à un logement, à un emploi, à l’éducation et à des soins de santé (professeure agrégée 2 sept. 2021). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a pas trouvé d’autres renseignements allant dans le même sens.

Au dire du professeur d’anthropologie, les Amharas, Tigréens, Oromos, Gouragués et Gedeos, de même que les personnes appartenant à d’autres groupes ethniques, [traduction] « ont accès au logement, à l’emploi, à l’éducation et aux soins de santé à Addis-Abeba au même titre que toute autre personne », bien qu’il y ait « des rumeurs voulant que les Oromos [soient plus privilégiés] » (professeur d’anthropologie 24 août 2021). La directrice générale de l’OLLAA a fait remarquer que les gens doivent avoir de bonnes relations avec des fonctionnaires municipaux pour avoir accès à un logement; toutefois, elle a signalé que les Oromos [traduction] « peuvent avoir de la difficulté » à obtenir de l’aide ou de l’information, car la plupart des employés de la Ville ou des entrepreneurs « ne sont pas Oromos ou sont hostiles aux Oromos » (directrice générale 24 août 2021). Al Jazeera écrit que les Oromos déplacés en 2017 depuis la Somalia, une région dans l’Est de l’Éthiopie, [traduction] « après des affrontements opposant les groupes ethniques oromo et somali », « se sont vu promettre la possibilité de se réinstaller » en Oromia et dans des « villes satellites » près d’Addis-Abeba; cependant, « deux ans plus tard », les Oromos « ont l’impression d’avoir été abandonnés par un gouvernement [qui] promettait de leur venir en aide » (Al Jazeera 5 oct. 2019).

Selon la chercheuse principale, l’accès au logement, à l’emploi, à l’éducation et aux soins de santé est [traduction] « beaucoup plus facile » pour les Amharas parce qu’ils sont « puissants sur les plans économique et politique » à Addis-Abeba et grâce à « leur prédominance historique » (chercheuse principale 23 août 2021). De même, la directrice générale de l’OLLAA a signalé que, d’après [traduction] « plusieurs » médias, « de nombreux » Amharas qui déménagent à Addis-Ababa se voient accorder un logement et un emploi (directrice générale 24 août 2021). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a trouvé aucun renseignement additionnel.

Au dire de la chercheuse principale, bien que les Tigréens courent [traduction] « de grands risques d’être arrêtés ou de subir des agressions violentes » dans la capitale, elle ne pense pas que leur situation les empêcherait d’accéder à un logement ou à des soins de santé (chercheuse principale 23 août 2021). Le professeur d’anthropologie a fait observer que, si des personnes se voient refuser l’accès à l’un de ces services, [traduction] « elles peuvent habituellement contester devant les tribunaux » (professeur d’anthropologie 24 août 2021). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a pas trouvé d’autres renseignements allant dans le même sens ni aucun renseignement additionnel.

5. Protection offerte par l’État

Reuters signale que, au dire de son porte-parole, le premier ministre [traduction] « "est le fer de lance d’une vision unifiée de l’Éthiopie qui ne tolère aucunement la discrimination" » fondée sur l’origine ethnique (Reuters 7 mai 2021). La BBC écrit que le premier ministre [traduction] « cherche à mettre l’accent sur l’unité nationale tout en respectant les identités et les droits des différents groupes » (BBC 25 nov. 2020).

D’après le professeur d’anthropologie, le gouvernement fédéral assure [traduction] « une protection juridique et d’autre nature » aux Amharas, Tigréens, Oromos, Gouragués et Gedeos, de même qu’aux personnes appartenant à tout autre groupe ethnique à Addis-Abeba, et la discrimination « ouverte » fondée sur l’origine ethnique n’est pas « tolérée » (professeur d’anthropologie 24 août 2021). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a pas trouvé d’autres renseignements allant dans le même sens ni aucun renseignement additionnel.

La professeure agrégée a fait observer que, bien que la protection de l’État existe [traduction] « sur papier », elle n’existe pas dans la pratique (professeure agrégée 2 sept. 2021). La chercheuse principale a signalé que la capacité de l’État d’assurer une protection est restreinte et que l’État se montre [traduction] « très partial et limité » dans la façon dont il accorde une protection aux citoyens (chercheuse principale 23 août 2021). Selon Ethiopia Insight, le gouvernement a déclaré [traduction] « à un certain nombre d’occasions que l’inefficacité de ses interventions en réponse aux incidents de sécurité est en partie attribuable au fait qu’il tente d’éviter les tactiques autoritaires couramment utilisées avant l’arrivée au pouvoir du premier ministre » (Ethiopia Insight 5 janv. 2021). Toutefois, la chercheuse principale a déclaré que les Forces éthiopiennes de défense nationale (Ethiopian National Defense Forces - ENDF) avaient participé aux [traduction] « répressions brutales » menant à l’arrestation d’adversaires et de dissidents politiques (chercheuse principale 23 août 2021). D’après la même source, [traduction] « l’État réprime la dissidence politique sans égard à l’appartenance ethnique, bien que la répression la plus forte soit exercée contre les Tigréens » (chercheuse principale 23 août 2021). Selon la professeure agrégée, la police fédérale qui est [traduction] « convoquée quand il y a une flambée de violence dans la ville » est « inefficace et corrompue » (professeure agrégée 2 sept. 2021). La professeure agrégée a fait observer que la police [traduction] « n’est pas bien formée » en matière de conflits ethniques (professeure agrégée 2 sept. 2021).

D’après MRG, dans [traduction] « de nombreux secteurs » d’Oromia, les gouvernements fédéral et régional n’étaient pas « disposés à déployer les forces de sécurité à temps pour protéger les minorités » contre les attaques des Oromos visant les minorités ethniques, survenues après la mort de Hachalu Hundessa (MRG 22 juill. 2020). La même source fait état d’un cas dans la ville de Dera, où

[traduction]

un père a été assassiné sous les yeux de son fils, qui a lui-même subi de graves blessures pendant l’attaque. Quelques instants avant la mort de son père, le fils a appelé les agents d’application de la loi pour leur demander du secours, mais les agents ont répondu qu’ils n’étaient pas autorisés à intervenir. En fait, selon des informations, lorsque les victimes ont tenté de se défendre, les forces spéciales de la région d’Oromia les ont attaqués (MRG 22 juill. 2020).

D’après le Mail & Guardian, un journal et site d’actualités en ligne de l’Afrique du Sud (Mail & Guardian s.d.), des résidents de Dera ont affirmé que la force de police spéciale d’Oromia n’était pas intervenue pour freiner la violence après le meurtre de Hachalu Hundessa (Mail & Guardian 14 juill. 2020). Selon la même source, les agents d’application de la loi à Dera ont déclaré que [traduction] « "faute d’ordres, ils ne pouvaient pas se mêler de la situation" » et « ne sont pas intervenus pour mettre fin à la violence » (Mail & Guardian 14 juill. 2020).

La chercheuse principale a fait observer que, [traduction] « parmi tous les groupes ethniques, la protection la plus forte » est accordée aux Amharas; cependant, la police « peut ou non intervenir ou venir à leur défense » (chercheuse principale 23 août 2021). Dans un rapport du NaMA, il est signalé que le gouvernement fédéral de l’Éthiopie [traduction] « a souvent négligé ses obligations pour ce qui est de maintenir la paix et l’ordre » en Oromia, « de protéger les Amharas et d’autres groupes ethniques contre des violences répétées, de traduire les transgresseurs en justice » ou « de reconnaître et communiquer comme il se doit […] les infractions » (NaMA [2020], 1). La même source souligne que l’État d’Oromia s’est fait [traduction] « le complice actif et passif des attaques génocidaires commises par des groupes nationalistes oromos radicaux [et le mouvement Qeerroo] » (NaMA [2020], 1).

Selon des sources, le gouvernement [traduction] « a rejeté les informations faisant état de profilage ethnique » contre des Tigréens (Al Jazeera 14 juill. 2021) ou [traduction] « a nié que du profilage ethnique ait été pratiqué [contre des Tigréens] et a déclaré que toute mesure prise contre des particuliers était justifiée par des raisons de sécurité » (BBC 25 nov. 2020). Toutefois, des sources font observer que les Tigréens sont [traduction] « la cible numéro un » (directrice générale 24 août 2021) ou « ciblés en particulier » (chercheur 27 août 2021). Au dire de la chercheuse principale, il n’y a pas de protection offerte par l’État aux Tigréens, car le gouvernement [traduction] « encourage activement la violence et le nettoyage ethnique » contre eux (chercheuse principale 23 août 2021). Le New Humanitarian cite les propos d’un analyste de l’International Crisis Group selon lesquels [traduction] « "malgré l’intention déclarée du gouvernement de cibler seulement les dirigeants du TPLF, ce conflit est également en train d’avoir un impact néfaste beaucoup plus étendu sur les Tigréens à l’extérieur du Tigré" » (The New Humanitarian 16 déc. 2020). La même source signale que, d’après le directeur pour la Corne de l’Afrique chez HRW, [traduction] « les Tigréens à l’extérieur de la région du Nord [sont] victimes de harcèlement […] et leurs résidences font l’objet de perquisitions arbitraires par les forces de sécurité éthiopiennes » (The New Humanitarian 16 déc. 2020).

Selon Amnesty International, les responsables politiques,

[version française d’Amnesty International]

ont ravivé les animosités ethniques et religieuses, ce qui a déclenché des violences intercommunautaires et des attaques armées dans cinq des neuf états régionaux du pays : Amhara, Benishangul-Gumuz, Harar, Oromia et la région des Nations, nationalités et peuples du Sud, ainsi que dans l’État administratif de Dirédaoua (Amnesty International 29 mai 2020).

La même source signale que, en réaction, le gouvernement [version française d’Amnesty International] « a mis en place des postes de commandement de sécurité » en 2018 pour coordonner les opérations des ENDF, « des unités de police régulière et spéciale (Liyu) dans les régions et des forces de sécurité de l’administration locale, les milices kebelé » (Amnesty International 29 mai 2020). Toutefois, dans un autre rapport de la même source, on peut lire que

[version française d’Amnesty International]

des milliers de personnes soupçonnées de soutenir l’OLA [l’Armée de libération oromo] et les partis politiques d’opposition ont été arrêtées de manière arbitraire et placées en détention par les milices kebelé, la police de la région Oromia et les Forces éthiopiennes de défense. En l’absence d’accusations pénales retenues contre un grand nombre d’anciennes personnes détenues, les forces de sécurité leur ont dit qu’elles étaient soupçonnées de soutenir, de partager des informations avec l’OLA et de ravitailler le groupe armé. Les personnes soupçonnées ont été maintenues en détention dans des commissariats de police locaux pendant plus de cinq mois en moyenne sans inculpation, tandis que des milliers d’entre elles ont été conduites vers des lieux de détention non officiels […].

[…] Il y a également eu des cas de torture et d’autres mauvais traitements infligés aux détenu·e·s, qui ont notamment [été] victimes d’exploitation et d’atteintes sexuelles (Amnesty International 2020, 45).

La chercheuse principale a fait remarquer que [traduction] « de nombreux » Oromos croient que le premier ministre est « plus proche » des Amharas et « ne protège pas suffisamment » les intérêts politiques et économiques des Oromos (chercheuse principale 23 août 2021).

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais fixés. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile. Veuillez trouver ci-dessous les sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Notes

[1] Selon le site Internet du Front de libération oromo (Oromo Liberation Front - OLF), l’OLF est [traduction] « une organisation politique créée en 1973 par des nationalistes oromos afin de diriger la lutte pour la libération nationale des Oromos de la domination coloniale abyssine » (OLF s.d.). Pour obtenir des renseignements au sujet de l’OLF, veuillez consulter la réponse à la demande d’information ETH200764 publiée en septembre 2021.

[2] D’après un rapport du Mouvement national Amhara (National Movement of Amara - NaMA), le mouvement Qeerroo se constitue [traduction] « d’armées de jeunes organisées sous l’égide » de « groupes nationalistes » oromos (NaMA [2020], 1).

Références

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Oromo Liberation Front (OLF). S.d. « Mission ». [Date de consultation : 24 sept. 2021]

Professeure agrégée, université aux États-Unis. 2 septembre 2021. Entretien téléphonique avec la Direction des recherches.

Professeur d’anthropologie et d’études africaines, Leiden University. 24 août 2021. Communication écrite envoyée à la Direction des recherches.

Professeur de science politique et de relations internationales, Bjorknes University College. 18 août 2021a. Communication écrite envoyée à la Direction des recherches.

Professeur de science politique et de relations internationales, Bjorknes University College. 18 août 2021b. Communication écrite envoyée à la Direction des recherches.

The Reporter Ethiopia. 8 juin 2019. Dawit Endeshaw. « The Gedeo Crisis: Suffering in Earthly Paradise ». [Date de consultation : 19 août 2021]

Reuters. 7 mai 2021. Giulia Paravicini, Dawit Endeshaw et Katharine Houreld. « Ethiopia's Crackdown on Ethnic Tigrayans Snares Thousands ». [Date de consultation : 16 août 2021]

SomTribune. 1er novembre 2019. « Ethnic Violence Threatens to Tear Ethiopia Apart ». [Date de consultation : 16 août 2021]

Vice. 14 septembre 2020. David Gilbert. « Hate Speech on Facebook Is Pushing Ethiopia Dangerously Close to a Genocide ». [Date de consultation : 19 août 2021]

Autres sources consultées

Sources orales : agrégé de recherche qui étudie le développement, y compris en Éthiopie; associé de recherche dans une université du Royaume-Uni spécialiste des questions liées à la paix et à la sécurité, des liens culturels et économiques et de l’évolution du multilatéralisme régional dans la Corne de l’Afrique; chercheur associé dans une université de France spécialiste de la formation de l’État, des partis d’opposition et des adversaires politiques en Éthiopie; chercheurs chez Human Rights Watch (6); Ethiopian Advocacy Network; Ethiopian Association Toronto; Éthiopie – Ethiopian Human Rights Commission; International Crisis Group; The New Humanitarian; Oromia Foundation; Oromo Studies Association; professeur adjoint dans une université américaine spécialiste de l’identité ethnique, de la religion et de la politique en Éthiopie; professeur adjoint dans une université américaine spécialiste d’histoire éthiopienne; professeur agrégé dans une université américaine spécialiste de la citoyenneté, des migrations et des institutions politiques en Afrique de l’Est et dans la Corne de l’Afrique; professeur agrégé dans une université américaine spécialiste en études sur la sécurité et les conflits armés dans la Corne de l’Afrique; professeur-chercheur dans une université canadienne spécialiste des questions de genre et de la politique africaine; professeur dans une université américaine spécialiste de la politique et des sociétés en Oromia, de la formation de l’État et des conflits ethnonationaux; professeur dans une université américaine spécialiste d’histoire et de politique africaines; professeur dans une université canadienne spécialiste des révolutions, des mouvements nationalistes et des études sur la paix, les conflits et la sécurité dans la Corne de l’Afrique; School of Oriental and African Studies, University of London – Centre of African Studies.

Sites Internet, y compris : Addis Fortune; Addis Standard; African Arguments; Africanews; The Africa Report; agence de presse Xinhua; AllAfrica; American Broadcasting Company (ABC) News; Anadolu Agency; The Atlantic; Banque mondiale; Bloomberg; Borkena; CBC; Center for Advancement of Rights and Democracy; Center for Strategic and International Studies; Chatham House; CNN; The Conversation; CTV News; ecoi.net; The Economist; Eritrea Hub; États-Unis – Department of State; Ethiopia Observer; Éthiopie – Central Statistical Authority, Constitution of the Federal Democratic Republic of Ethiopia, Ethiopian Human Rights Commission; Financial Times; Foreign Affairs; Foreign Policy; France – Office français de protection des réfugiés et apatrides; Freedom House; Genocide Watch; The Globe and Mail; Harvard Political Review; Institut d’études de sécurité; Los Angeles Times; Nations Unies – Haut-Commissariat aux droits de l’homme, Haut Commissariat pour les réfugiés, Office for the Coordination of Humanitarian Affairs, Organisation internationale pour les migrations, Organisation mondiale de la santé, Refworld, UNICEF; News24; The New York Times; Public Broadcasting Service (PBS); Reporters sans frontières; Royaume-Uni – Home Office; Stratfor; Torture Abolition and Survivors Support Coalition International; Université McGill – Centre for Human Rights and Legal Pluralism; Unrepresented Nations and Peoples Organization; US News & World Report; Voice of America; The Washington Post; The World; WorldAtlas; World Politics Review.

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