Viet Nam : information sur le bouddhisme Hoa Hao [Phật Giáo Hòa Hảo], y compris la répartition régionale de ses adeptes, et information indiquant si le traitement réservé aux fidèles par les autorités diffère d’une région à une autre (2018-avril 2021) [VNM200498.EF]

Direction des recherches, Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada

1. Aperçu

Selon des sources, le bouddhisme Hoa Hao a été fondé en 1939 (R.-U. 9 sept. 2019, 108; maître de conférences 14 mars 2021; HRW 8 févr. 2018) par Huynh Phu So [Huỳnh Phú Sổ] (HRW 8 févr. 2018; R.-U. 9 sept. 2019, 107), aussi appelé le Grand maître ou le Maître vertueux (R.-U. 9 sept. 2019, 107).

Dans le rapport sur sa mission d’enquête au Viet Nam, menée du 23 février 2019 au 1er mars 2019, le ministère de l’Intérieur (Home Office) du Royaume-Uni signale que le bouddhisme Hoa Hao est la quatrième religion en importance au Viet Nam, après le bouddhisme, le catholicisme et le caodaïsme [Đạo Cao Đài] (R.-U. 9 sept. 2019, 26). Dans l’International Religious Freedom Report for 2019 publié par le Département d’État des États-Unis, il est signalé que, d’après les estimations du gouvernement américain, la population totale du Viet Nam s’élevait à 97,9 millions d’habitants au milieu de l’année 2019; selon des statistiques en date de janvier 2018 du Comité des affaires religieuses du gouvernement du Viet Nam (Government Committee for Religious Affairs - GCRA), 1,5 p. 100 de la population vietnamienne adhérait au bouddhisme Hoa Hao (É.-U. 10 juin 2020, 2). D’après les notes publiées dans le rapport de la mission d’enquête du ministère de l’Intérieur du Royaume-Uni, notes tirées d’entretiens avec des [traduction] « [s]ources diplomatiques » et de renseignements fournis par des sources après les rencontres, les estimations officielles situent la population de bouddhistes Hoa Hao à 1,3 million d’adeptes, mais [traduction] « officieusement » la population était estimée à « plus de » 2 millions d’adeptes (R.-U. 9 sept. 2019, 36, 46). D’après des notes publiées dans le même rapport, des [traduction] « gestionnaires » bouddhistes Hoa Hao interviewés par l’équipe de la mission d’enquête ont déclaré qu’il y avait 8 millions de fidèles Hoa Hao (R.-U. 9 sept. 2019, 108–109).

Des sources soulignent que le gouvernement du Viet Nam reconnaît 39 organisations religieuses (R.-U. 9 sept. 2019, 25) ou 38 organisations religieuses et 1 pratique du dharma (É.-U. 10 juin 2020, 4), et que le bouddhisme Hoa Hao est une religion reconnue (É.-U. 10 juin 2020, 4; R.-U. 9 sept. 2019, 26). Des sources signalent que le gouvernement a reconnu le bouddhisme Hoa Hao en 1999 (HRW 8 févr. 2018; maître de conférences 14 mars 2021). Des sources font observer que [traduction] « [c]ertains » (Australie 13 déc. 2019, paragr. 3.18) ou [traduction] « un grand nombre » (R.-U. 9 sept. 2019, 26) des fidèles Hoa Hao font partie d’organisations non reconnues ou non enregistrées (Australie 13 déc. 2019, paragr. 3.18; R.-U. 9 sept. 2019, 26).

Les sources diplomatiques et les gestionnaires bouddhistes Hoa Hao cités dans le rapport de la mission d’enquête du ministère de l’Intérieur du Royaume-Uni ont déclaré qu’il existe trois sectes Hoa Hao (R.-U. 9 sept. 2019, 47, 108). Les gestionnaires bouddhistes Hoa Hao ont précisé qu’il y a trois sectes du bouddhisme Hoa Hao : la secte pure (celle des gestionnaires bouddhistes Hoa Hao), la secte neutre et la secte reconnue par l’État; les trois sectes pratiquent leur foi [traduction] « "de la même manière" » (R.-U. 9 sept. 2019, 108). Les sources diplomatiques ont fait observer que certains bouddhistes Hoa Hao choisissent de ne pas appartenir à une secte organisée, mais qu’un [traduction] « très petit nombre » de personnes appartient à un groupe non enregistré (R.-U. 9 sept. 2019, 47). Selon les gestionnaires bouddhistes Hoa Hao, sur un total de 8 millions de bouddhistes Hoa Hao, il y a [traduction] « "moins de" » 400 adeptes de la secte reconnue par l’État, « "environ" » 400 adeptes de la secte pure et le reste sont des fidèles de la secte neutre (R.-U. 9 sept. 2019, 108). Les gestionnaires bouddhistes Hoa Hao soulignent qu’un des principes de la secte consiste à [traduction] « "se dresser contre la dictature" » et ont ajouté que les fidèles de la secte pure sont « "entièrement voués aux enseignements du [M]aître vertueux et veulent lutter pour récupérer leurs intérêts légitimes" » tandis que les adeptes de la secte neutre « "appuient la secte pure" », mais « "ne veulent pas d’ennuis avec le gouvernement" »; la secte reconnue par l’État est dirigée par des membres du parti communiste du Viet Nam (R.-U. 9 sept. 2019, 108-109). Dans un bulletin sur la liberté religieuse en date d’août 2019 préparé par The Vietnamese, une publication en ligne vietnamienne fondée par un groupe de militants et de journalistes vietnamiens (The Vietnamese s.d.), on peut lire que la secte pure du bouddhisme Hoa Hao est une organisation religieuse non reconnue et que ses membres [traduction] « ne sont pas autorisés à célébrer leur culte en public », car « seul » le comité exécutif central de l’Organisation bouddhiste Hoa Hao (Hoa Hao Buddhist Organization) a « le droit d’organiser de telles activités » (The Vietnamese 14 oct. 2019). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a pas trouvé d’autres renseignements allant dans le même sens, ni aucun renseignement additionnel sur la secte neutre du bouddhisme Hoa Hao.

1.1 Répartition régionale

Citées dans le rapport de la mission d’enquête du ministère de l’Intérieur du Royaume-Uni, les sources diplomatiques ont déclaré que les bouddhistes Hoa Hao [traduction] « sont presque exclusivement concentrés dans le delta du Mékong » (R.-U. 9 sept. 2019, 47). Dans une communication écrite envoyée à la Direction des recherches, un maître de conférences et historien des religions de l’Asie du Sud-Est à l’École pratique des hautes études (EPHE) à Paris [1], qui a fait des recherches sur l’histoire du bouddhisme Hoa Hao [2], a signalé que « le cœur » du bouddhisme Hoa Hao se situe « autour » des districts de Phu Tân, Cho Moi, des villes de Long Xuyên, Châu Dôc puis des provinces environnantes (Dông Thap, KIên Giang, Cân Tho, Vinh Long) (maître de conférences 14 mars 2021). La même source a signalé la présence de fidèles à Hô Chi Minh-Ville, mais cette communauté s’explique plus par des phénomènes migratoires que par une véritable expansion auprès des populations urbaines; de plus, des communautés Hoa Hao outre-mer sont apparues à la fin des années 1970, particulièrement aux États-Unis et en Australie (maître de conférences 14 mars 2021). Le maître de conférences a ajouté qu’il y a « très peu » d’adeptes Hoa Hao dans le Centre du Viet Nam et « quasiment pas d’adeptes » dans le Nord du pays (maître de conférences 14 mars 2021).

Citées dans le rapport de la mission d’enquête du ministère de l’Intérieur du Royaume-Uni, les sources diplomatiques ont affirmé que les bouddhistes Hoa Hao non enregistrés vivent [traduction] « souvent » dans des régions « très éloignées », auxquelles il « difficile » d’accéder, et ont fait observer qu’il est difficile d’établir quel est leur nombre, comment les communautés communiquent entre elles ou s’il existe un réseau de communication entre elles (R.-U. 9 sept. 2019, 46). De même, le maître de conférences a signalé que, « hormis ceux qui vivent dans le delta du Mékong », la population vietnamienne « connaît généralement très peu de la vie religieuse Hoa Hao » (maître de conférences 14 mars 2021).

1.2 Pratiques, traditions et fêtes religieuses

Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches a trouvé peu de renseignements sur les pratiques religieuses du bouddhisme Hoa Hao.

Le maître de conférences a affirmé que, à sa connaissance, une partie des activités religieuses Hoa Hao se passe dans le cadre privé et « [u]ne grande partie de la vie religieuse prend une forme laïque » (maître de conférences 14 mars 2021). Cités dans le rapport de la mission d’enquête du ministère de l’Intérieur du Royaume-Uni, les gestionnaires bouddhistes Hoa Hao ont déclaré que les adeptes pratiquent leur religion à la maison (R.-U. 9 sept. 2019, 108). Dans un rapport sur le Viet Nam, publié en juin 2017 par le ministère des Affaires étrangères et du Commerce (Department of Foreign Affairs and Trade - DFAT) de l’Australie, il est signalé que le bouddhisme Hoa Hao met l’accent sur la pratique du culte tout en restant à la maison ou en cultivant la terre, étant donné que [traduction] « la plupart des fidèles sont des agriculteurs » (Australie 21 juin 2017, paragr. 3.17). La même source ajoute que les bouddhistes Hoa Hao préfèrent [traduction] « les travaux communautaires à la célébration du culte dans un temple ou aux grandes cérémonies » (Australie 21 juin 2017, paragr. 3.17). Dans une thèse de doctorat sur les activités caritatives des bouddhistes Hoa Hao présentée en septembre 2020 par Vo Duy Thanh, un doctorant au département d’anthropologie de l’Université nationale australienne, thèse reposant sur la collecte de données sur le terrain dans les régions Hoa Hao du delta du Mékong de 2016 à 2018, on peut lire qu’une fois que la religion a obtenu la reconnaissance de l’État, les bouddhistes Hoa Hao se sont mis à offrir des services communautaires, notamment en comblant des besoins comme [traduction] « l’alimentation, l’hébergement, l’habillement, les plantes médicinales et l’infrastructure de transport rural » (Vo sept. 2020, v, 18).

D’après les gestionnaires bouddhistes Hoa Hao cités dans le rapport de la mission d’enquête du ministère de l’Intérieur du Royaume-Uni, les adeptes sont censés se vêtir d’uniformes beiges lorsqu’ils pratiquent leur religion, mais doivent également [traduction] « "savoir s’adapter" » à leur environnement, si bien qu’ils devront peut-être enfiler des vêtements ordinaires s’ils sont en voyage ou assistent à un autre événement (R.-U. 9 sept. 2019, 108). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a pas trouvé d’autres renseignements allant dans le même sens.

Les gestionnaires bouddhistes Hoa Hao ont signalé qu’il y a trois jours de fête ou de grandes occasions célébrés par les bouddhistes Hoa Hao au cours de l’année lunaire [3] : le 18 mai, l’anniversaire de la fondation du bouddhisme Hoa Hao; le 25 novembre, la date de naissance du fondateur; et le 25 février, la date de [traduction] « "la disparition" » du fondateur (R.-U. 9 sept. 2019, 108). De même, Vo Duy Thanh affirme que les jours de fête importants pour les bouddhistes Hoa Hao incluent l’anniversaire du [traduction] « Jour d’inauguration » de la religion, le 18 mai, et l’anniversaire de naissance du fondateur, le 25 novembre (Vo sept. 2020, 207).

2. Traitement réservé aux bouddhistes Hoa Hao par les autorités

D’après un autre rapport sur le Viet Nam publié en décembre 2019 par le DFAT de l’Australie, il y a [traduction] « une grande différence » entre le traitement réservé par les autorités vietnamiennes aux groupes religieux reconnus et celui réservé aux groupes non reconnus (Australie 13 déc. 2019, paragr. 3.18). La même source ajoute que, [traduction] « [d]ans l’ensemble », les fidèles des organisations religieuses reconnues ont la possibilité de pratiquer leur foi « sans ingérence significative », tandis que les adeptes des organisations religieuses non reconnues sont « moins susceptibles d’avoir cette possibilité » (Australie 13 déc. 2019, paragr. 3.18). Citées dans le rapport de la mission d’enquête du ministère de l’Intérieur du Royaume-Uni, les sources diplomatiques ont signalé que des membres de groupes religieux non enregistrés qui sont engagés politiquement ou [traduction] « perçus comme une menace pour d’autres motifs » ont été « harcelés, arrêtés et détenus » (R.-U. 9 sept. 2019, 45). La même source ajoute que [traduction] « généralement » les interventions des autorités ne sont pas motivées par « les facettes religieuses du groupe ou des individus », mais plutôt par « la menace perçue qu’ils représentent », même si les interventions « semblent » cibler des éléments de la religion (R.-U. 9 sept. 2019, 45).

Selon le maître de conférences, en ce qui touche les activités des bouddhistes Hoa Hao, les difficultés [en lien avec les autorités] incluent « l’expression collective de certaines commémorations, les pratiques de pèlerinages et la liberté de publication » (maître de conférences 14 mars 2021). Cités dans le rapport de la mission d’enquête du ministère de l’Intérieur du Royaume-Uni, les gestionnaires bouddhistes Hoa Hao ont déclaré que [traduction] « "le gouvernement prend seulement pour cible ceux qui défendent les intérêts légitimes de la secte pure" », et ont ajouté qu’il importe peu qu’une personne soit associée à la secte pure « "du moment qu’[elle] lutte pour les intérêts légitimes" » (R.-U. 9 sept. 2019, 110).

D’après le rapport annuel de Human Rights Watch (HRW) sur les événements de 2020, les groupes religieux non reconnus, y compris les groupes bouddhistes Hoa Hao, [traduction] « subissent une surveillance, une intimidation et un harcèlement constants » et les adeptes de ces groupes « s’exposent à la critique publique, à la renonciation forcée à leur foi, à la détention, aux interrogatoires, à la torture et à l’incarcération » (HRW 13 janv. 2021). Selon les sources diplomatiques citées dans le rapport de la mission d’enquête du ministère de l’Intérieur du Royaume-Uni, [traduction] « de nombreux cas de persécution à l’encontre de personnes appartenant à des groupes Hoa Hao non enregistrés ont été signalés », y compris le cas de six fidèles Hoa Hao qui ont été condamnés à des peines « pouvant aller jusqu’à six années » d’emprisonnement pour avoir organisé une manifestation antigouvernementale (R.-U. 9 sept. 2019, 46).

Les gestionnaires bouddhistes Hoa Hao ont signalé [au cours d’une entrevue tenue le 1er mars 2019] que 67 fidèles Hoa Hao étaient assignés à résidence (R.-U. 9 sept. 2019, 109). Selon la même source, les arrestations découlaient [traduction] « "habituel[lement]" » du fait que les personnes concernées résistaient aux efforts de la police pour empêcher des invités d’assister à des rassemblements avec des fidèles Hoa Hao; aux yeux de la police, une telle résistance constituait pour la police une « "incitation à troubler l’ordre public" » (R.-U. 9 sept. 2019, 109). Dans un article paru en octobre 2019, Radio Free Asia (RFA) [4] signale que, d’après des groupes de défense des droits fondamentaux, les autorités dans la province d’An Giang [traduction] « harcèlent couramment les adeptes des groupes [Hoa Hao] non approuvés », notamment en interdisant les lectures publiques des écrits du fondateur et « en décourageant » les fidèles de visiter les temples Hoa Hao à An Giang et dans d’autres provinces (RFA 8 oct. 2019). On peut lire dans le même article que six membres d’un groupe Hoa Hao non reconnu ont été [traduction] « battus par des policiers en civil » alors qu’ils étaient en route pour manifester contre la destruction prévue d’un temple Hoa Hao dans la province d’An Giang en octobre 2019 (RFA 8 oct. 2019). Selon le rapport annuel de 2019 de la Commission des États-Unis sur la liberté religieuse dans le monde (US Commission on International Religious Freedom - USCIRF), les autorités locales dans la province d’An Giang ont érigé des barrages routiers et des postes de police temporaires pour empêcher les fidèles de l’Église centrale du bouddhisme Hoa Hao pur (Central Church of Pure Hoa Hao Buddhism), une organisation non reconnue, de célébrer [traduction] « des jours sacrés importants », y compris l’anniversaire de naissance du fondateur (É.-U. 29 avr. 2019). Dans un article sur la liberté religieuse en date de novembre 2019 publié par The Vietnamese, on cite le journal de langue vietnamienne An Giang selon lequel un bouddhiste Hoa Hao a reçu une peine de huit ans d’emprisonnement le 27 novembre 2019 pour avoir affiché des messages critiques envers le gouvernement sur les médias sociaux (The Vietnamese 14 févr. 2020).

2.1 Différences régionales

D’après le rapport du DFAT de l’Australie paru en décembre 2019, les croyants [traduction] « dans les régions urbaines et développées sur le plan économique sont en général en mesure de pratiquer leur religion ou leur foi librement », tandis que les croyants dans les régions rurales de « certaines » provinces sont « plus susceptibles de subir des restrictions ou des actes de harcèlement » (Australie 13 déc. 2019, paragr. 3.18). De même, citées dans le rapport de la mission d’enquête du ministère de l’Intérieur du Royaume-Uni, les sources diplomatiques signalent que [traduction] « [l]es grandes villes », y compris Hanoï et Hô Chi Minh-Ville, « sont généralement plus tolérantes pour ce qui est de permettre les pratiques religieuses sans ingérence de la part des autorités » (R.-U. 9 sept. 2019, 45).

Le maître de conférences a souligné, en ce qui concerne le traitement réservé aux fidèles bouddhistes Hoa Hao par les autorités, que la politique religieuse est « très unitaire » étant donné qu’elle concerne une région particulière, le delta du Mékong, ce qui est une différence, par exemple, avec le protestantisme évangélique, le catholicisme ou « même » le bouddhisme (maître de conférences 14 mars 2021). En revanche, les sources diplomatiques citées dans le rapport de la mission d’enquête du ministère de l’Intérieur du Royaume-Uni font observer que le traitement réservé aux bouddhistes Hoa Hao non enregistrés [traduction] « varie d’un endroit à l’autre, suivant les relations au niveau local » (R.-U. 9 sept. 2019, 47). La même source ajoute ce qui suit :

[traduction]

Les petites églises telles que celles du Hoa Hao, du caodaïsme et de [l’Église bouddhiste unifiée du Viet Nam] ont trouvé divers moyens de coopérer avec le gouvernement local. Certains chefs adoptent une position plus politique et s’exposent au harcèlement. Certains chefs ne parlent pas de politique et, dans certaines régions, ils sont ainsi ignorés. Certains mettent en lumière les mauvais traitements du gouvernement et il y a ensuite des tensions parce qu’ils sont perçus comme des rebelles (R.-U. 9 sept. 2019, 47).

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l’aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais fixés. Cette réponse n’apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d’une demande d’asile. Veuillez trouver ci-dessous les sources consultées pour la réponse à cette demande d’information.

Notes

[1] Selon le site Internet de l’École pratique des hautes études (EPHE), l’EPHE est une composante de l’Université Paris Sciences et Lettres (PSL) (EPHE s.d.).

[2] Le maître de conférences a signalé qu’il n’a pas mené de recherches sur la situation actuelle des bouddhistes Hoa Hao, mais qu’il suit ce qui s’écrit sur le sujet et s’intéresse « aux usages politiques de l’histoire » (maître de conférences 14 mars 2021).

[3] Une table de conversion entre les calendriers grégorien et lunaire est disponible en ligne (Hong Kong s.d.).

[4] Selon son site Internet, Radio Free Asia (RFA) est une société de médias financée par le Congrès des États-Unis par l’entremise de l’Agence des États-Unis pour les médias mondiaux (United States Agency for Global Media), un organisme du gouvernement fédéral américain qui supervise tous les médias civils internationaux des États-Unis (RFA s.d.).

Références

Australie. 13 décembre 2019. Department of Foreign Affairs and Trade (DFAT). DFAT Country Information Report: Vietnam. [Date de consultation : 12 mars 2021]

Australie. 21 juin 2017. Department of Foreign Affairs and Trade (DFAT). DFAT Country Information Report: Vietnam. [Date de consultation : 19 avr. 2021]

École pratique des hautes études (EPHE). S.d. « EPHE ». [Date de consultation : 15 mars 2021]

États-Unis (É.-U.). 10 juin 2020. Department of State. « Vietnam ». International Religious Freedom Report for 2019. [Date de consultation : 12 mars 2021]

États-Unis (É.-U.). 29 avril 2019. US Commission on International Religious Freedom (USCIRF). « Vietnam (Tier 1) ». Annual Report 2019. [Date de consultation : 16 mars 2021]

Hong Kong. S.d. Hong Kong Observatory. « Gregorian-Lunar Calendar Conversion Table ». [Date de consultation : 13 avr. 2021]

Human Rights Watch (HRW). 13 janvier 2021. « Vietnam ». World Report 2021: Events of 2020. [Date de consultation : 16 mars 2021]

Human Rights Watch (HRW). 8 février 2018. « Vietnam: End Repression Against Religious Activists ». [Date de consultation : 25 févr. 2021]

Maître de conférences, École pratique des hautes études (EPHE). 14 mars 2021. Communication écrite envoyée à la Direction des recherches.

Radio Free Asia (RFA). 8 octobre 2019. « Hoa Hao Buddhists in Vietnam Beaten While Trying to Stop Temple Demolition ». [Date de consultation : 16 mars 2021]

Radio Free Asia (RFA). S.d. « Governance and Corporate Leadership ». [Date de consultation : 16 mars 2021]

Royaume-Uni (R.-U.). 9 septembre 2019. Home Office. Report of a Home Office Fact-Finding Mission to Vietnam. [Date de consultation : 12 mars 2021]

The Vietnamese. 14 février 2020. « Report on Freedom of Religion in Vietnam - November 2019 ». [Date de consultation : 16 mars 2021]

The Vietnamese. 14 octobre 2019. « Report on Freedom of Religion in Vietnam - August 2019 ». [Date de consultation : 16 mars 2021]

The Vietnamese. S.d. « About Us ». [Date de consultation : 16 mars 2021]

Vo, Duy Thanh. Septembre 2020. Repaying the Debts, Remaking the World: Hoà Hảo Buddhist Charity as Vernacular Development in Vietnam's Mekong Delta. Thèse de doctorat. The Australian National University. [Date de consultation : 19 avr. 2021]

Autres sources consultées

Sources orales : Phật Giáo Hòa Hảo – représentant en Australie, représentant aux États-Unis; professeur agrégé dans une université des États-Unis qui a mené des recherches sur la politique et la religion au Viet Nam; professeur émérite dans une université australienne qui a mené des recherches sur la religion au Viet Nam; The Vietnamese.

Sites Internet, y compris : Amnesty International; Christian Solidarity Worldwide; Defend the Defenders; ecoi.net; Factiva; Fédération internationale pour les droits humains; Harmony Buddhism; Nations Unies – Conseil des droits de l’homme, Refworld; Phật Giáo Hòa Hảo; South Asian Research Journal of Humanities and Social Sciences.MCEPASTEBIN%

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