Colombie : information sur la structure organisationnelle des Aigles noirs (Águilas Negras); information indiquant si les Aigles noirs exercent leurs activités suivant une structure de commandement unifiée; information sur la nature de la coopération entre les différents groupes des Aigles noirs au pays; activités exercées par les Aigles noirs en 2015; relation que les Aigles noirs entretiennent avec le gouvernement, y compris les cas d’infiltration ou de collusion (mars 2015-mai 2016) [COL105522.EF]

Direction des recherches, Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada, Ottawa

1. Aperçu

Dans une communication écrite envoyée à la Direction des recherches, un chercheur indépendant qui est actuellement étudiant au cycle supérieur à l’Université des Andes (Universidad de Los Andes) à Bogotá et qui effectue des recherches sur la violence paramilitaire en Colombie a signalé qu’à sa connaissance, les Aigles noirs exercent une influence dans [traduction] « les secteurs urbains des principales municipalités » de la Colombie ainsi que dans des régions comme le Bajo Cauca [la partie nord-est du département d’Antioquia] et la partie sud du département de Córdoba (chercheur indépendant 1er mai 2016). Au cours d’un entretien téléphonique avec la Direction des recherches, un professeur de l’Institut de sciences politiques et de relations internationales (Instituto de Estudios Políticos y Relaciones Internacionales - IEPRI) de l’Université nationale de Colombie (Universidad Nacional de Colombia) dont les recherches portent principalement sur la violence et les conflits en Colombie de même que sur la violence urbaine en Amérique latine a déclaré que les activités des Aigles noirs sont souvent [traduction] « très locales » (professeur 28 avr. 2016).

L’Institut d’études pour le développement et la paix (Instituto de Estudios para el Desarollo y la Paz - INDEPAZ), une organisation établie à Bogotá dont les activités sont axées sur la formation, la recherche et le dialogue (INDEPAZ s.d.) et qui surveille la présence de [traduction] « groupes narcoparamilitaires » depuis 2006 (ibid. 6 nov. 2014), souligne qu’au cours des trois premiers mois de 2016, les Aigles noirs étaient présents dans le département du Cauca ainsi que dans les villes de Cali, de Bogotá, de Cartagena et de Saravena (ibid. 18 avr. 2016, 2). Le 2 avril 2016, la Fondation Paix et Réconciliation (Fundación Paz y Reconciliación), une organisation sans but lucratif établie à Bogotá qui vise à générer des connaissances afin de contribuer aux débats publics (Fundación Paz y Reconciliación s.d.), a signalé que, selon les renseignements fournis par la police nationale de la Colombie, les Aigles noirs [traduction] « exercent leurs activités » dans 62 municipalités au pays (Fundación Paz y Reconciliación 2 avr. 2016). Une carte illustrant la présence des Aigles noirs en Colombie en 2016, qui a été produite par la Fondation Paix et Réconciliation d’après les renseignements fournis par la police nationale de la Colombie, est annexée à la présente réponse (document annexé 1). Pour obtenir de plus amples renseignements sur les zones d’activité et les activités de ce groupe de 2014 à mars 2015, veuillez consulter la réponse à la demande d’information COL105254.

Dans une communication écrite envoyée à la Direction des recherches, un professeur agrégé de sciences politiques et de relations internationales de l’Université pontificale Javeriana (Pontificia Universidad Javeriana) de Bogotá qui effectue des recherches sur les groupes paramilitaires en Colombie a déclaré, sans fournir plus de détails, ce qui suit :

[traduction]

[I]l est difficile, en raison du manque d’intérêt des autorités à cet égard, de trouver de l’information sur les groupes armés en Colombie depuis la démobilisation des paramilitaires en 2006. Lorsqu’il existe des renseignements officiels fiables, il est très difficile de les obtenir, puisque le fait de reconnaître l’existence de ces groupes révélerait l’inefficacité des autorités en la matière (professeur agrégé 27 avr. 2016).

Le chercheur indépendant a déclaré que la police n’associe pas les Aigles noirs à une BACRIM (banda criminal ou gang criminel) ni à toute autre forme de groupe criminel organisé (1er mai 2016). D’ailleurs, selon le professeur, la police [traduction] « affirme avec véhémence que les Aigles noirs n’existent pas, qu’il s’agit d’une organisation fantôme » (28 avr. 2016). Colombia Reports, une source d’information de langue anglaise établie à Medellín (Colombia Reports s.d.), cite les propos tenus par le ministre de l’Intérieur en janvier 2015, après que 39 personnes eurent fait l’objet de menaces de mort, selon lesquels [traduction] « le groupe néo-paramilitaire "Aguilas Negras" n’existe pas, et les menaces de mort envoyées au nom de ce groupe ont été proférées par des "ennemis de la paix" » (15 janv. 2015). De même, El Nuevo Día, un journal de Tolima, cite les propos du même ministre, qui a déclaré en mars 2015 que les Aigles noirs n’existent plus en tant que groupe, mais que [traduction] « ceux qui s’opposent à la paix [avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Fuerzas Armadas Revolucionarias de Colombia - FARC)] continuent d’utiliser ce nom pour terroriser les dirigeants sociaux » (26 mai 2015). Pour obtenir des renseignements sur les négociations de paix entre les FARC et le gouvernement de la Colombie, veuillez consulter la réponse à la demande d’information COL105467.

2. Structure organisationnelle

Le professeur a déclaré que les Aigles noirs [traduction] « manifestent leur présence » en proférant des menaces et en se livrant à d’autres activités criminelles; selon lui, contrairement aux autres groupes néo-paramilitaires, il ne s’agit pas d’un groupe ayant un commandement central ou une structure définie (28 avr. 2016). Le chercheur indépendant a par ailleurs affirmé que rien ne lui permet de croire que ce groupe mène, à l’instar d’autres groupes paramilitaires, des opérations orchestrées par un commandement central (1er mai 2016). Le professeur agrégé a précisé que les Aigles noirs ont une structure [traduction] « instable et souple », et non pas une structure de commandement unifiée comme celle des autres BACRIM (27 avr. 2016). InSight Crime, une fondation qui étudie le crime organisé en Amérique latine et dans les Caraïbes (InSight Crime s.d.a), souligne que [traduction] « peu de données probantes permettent de penser que [les Aigles noirs] exercent leurs activités comme une organisation systématique » et les décrit comme un « groupe non cohésif », dépourvu de leadership centralisé (s.d.b).

Sans fournir plus de détails, le chercheur indépendant a affirmé que, selon lui, les Aigles noirs ne constituent pas un seul groupe exerçant leurs activités suivant une structure de commandement unifiée, mais qu'ils seraient plutôt une [traduction] « marque déposée » ou un nom utilisé pour intimider et menacer des gens (1er mai 2016). De même, d’après le professeur agrégé, le nom « Aigles noirs » est une [traduction] « marque que différents groupes ou réseaux utilisent à leur convenance » (27 avr. 2016). InSight Crime souligne [traduction] « [qu’il] est possible que, dans certaines régions, des gangs de rue mineurs adoptent ce nom » pour intimider les victimes d’extorsion et de vol de terres (s.d.b).

Le professeur a déclaré que le nom « Aigles noirs » est devenu une expression qui peut être utilisée par [traduction] « toute personne » souhaitant se livrer à des actes « d’extermination sociale ou politique » et proférer des menaces à cet égard (28 avr. 2016). Pour obtenir des renseignements sur le [traduction] « nettoyage social » en Colombie, veuillez consulter la réponse à la demande d’information COL104418. Selon InSight Crime, le nom « Aigles noirs » semble être un [traduction] « terme général » désignant les groupes qui ont succédé aux paramilitaires (InSight Crime s.d.b). D’après cette même source, le nom « Aigles noirs » [traduction] « est souvent utilisé comme terme générique pour décrire les nombreux groupes d’anciens paramilitaires » qui sont toujours impliqués dans le trafic de drogue; les groupes qui ont succédé aux paramilitaires l’utilisent également pour menacer ou assassiner des journalistes, des avocats et des militants des droits de la personne (ibid.). Sans fournir plus de détails, le professeur agrégé a affirmé que le nom « Aigles noirs » [traduction] « est utilisé de manière générique par les unités de l’armée de la Colombie chargées de la lutte contre l’insurrection et leurs alliés locaux à différentes fins » (27 avr. 2016). Il a ajouté que, [traduction] « s’il n’existe pas, à proprement parler, d’organisation nationale [des Aigles noirs], il existe un "programme national" général, mais clair, lorsqu’il s’agit d’établir ce qui constitue une "menace" pour l’ordre local » (ibid.).

Un profil plus détaillé des Aigles noirs préparé par InSight Crime est annexé à la présente réponse (document annexé 2).

Des sources signalent que des groupes utilisent diverses variantes du nom « Aigles noirs », notamment :

  • le Bloc capital (Bloque Capital) des Aigles noirs à Bogotá (CINEP/PPP 30 sept. 2015, 36);
  • le Bloc central (Bloque Central) des Aigles noirs (El Espectador 1er déc. 2015);
  • le Bloc militaire des Aigles noirs du Valle del Cauca (Bloque Militar del Valle del Cauca) (CINEP/PPP 30 sept. 2015, 26-27);
  • le Bloc nord (Bloque Norte) des Aigles noirs (El Colombiano 23 oct. 2015);
  • le Bloc de la côte atlantique nord des Aigles noirs (Colombia Reports 15 janv. 2015);
  • le Bloc sud (Bloque Sur) des Aigles noirs (CINEP/PPP 30 sept. 2015, 44);
  • le Commandement conjoint Aigles noirs-Los Rastrojos (Comando Conjunto Águilas Negras-Los Rastrojos) à Caloto et à Buenos Aires, département du Cauca (CINEP/PPP 30 sept. 2015, 25).

Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a trouvé aucun renseignement sur la capacité qu’ont les différents groupes des Aigles noirs de coopérer ou de coordonner leurs activités dans différentes régions de la Colombie, ni sur la nature de cette coordination ou coopération.

3. Activités et cibles

Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a trouvé aucun renseignement concernant les activités des Aigles noirs pour la période allant de 2015 à 2016.

Le professeur a déclaré que, de manière générale, les Aigles noirs sont impliqués dans [traduction] « [l’]extermination sociale et politique » des militants sociaux et politiques et qu’ils prennent également part à des enlèvements, à des homicides et à des manœuvres d’extorsion (28 avr. 2016). De même, le chercheur indépendant a affirmé, sans fournir plus de détails, que [traduction] « les élites locales [utilisent] la marque [des Aigles noirs] pour intimider et assassiner des dirigeants de la gauche, des dirigeants syndicaux, des personnes qui demandent la restitution de leurs terres, ainsi que toute personne qui menace les classes sociales établies » (1er mai 2016). En avril 2016, COLPRENSA, l’agence de presse nationale de la Colombie, a fait état de [traduction] « [m]eurtres sélectifs, de menaces et de l’envoi de tracts ayant trait à des organisations impliquées dans le nettoyage social, notamment les Aigles noirs »; des organisations sociales représentant des agriculteurs, des Autochtones, des Afro-Colombiens et « d’autres voix sociales » ont ainsi été ciblées, principalement dans le Sud de la Colombie, dans des départements comme le Cauca et le Putumayo (4 avr. 2016).

3.1 Incidents

Des sources signalent que, le 6 février 2015, deux Autochtones ont été torturés, si on se fie aux marques relevées sur leur corps, et qu'ils ont été assassinés par des agresseurs inconnus à Caloto, dans le département du Cauca, où les Aigles noirs avaient annoncé qu’il était temps de [traduction] « nettoyer » la région et où ils avaient distribué un tract à cet effet, la veille (AI 23 févr. 2015) ou la semaine précédente (CINEP/PPP 30 sept. 2015, 23-24).

Sans fournir plus de détails, Diario Occidente, un journal de Cali, fait état du fait que la communauté de Tumaco [département de Nariño] a sollicité la protection des autorités parce que les Aigles noirs distribuaient des tracts annonçant un couvre-feu qui commencerait le 15 juin 2015 (5 juin 2015). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a pas trouvé d'autres renseignements allant dans le même sens.

Le 1er décembre 2015, El Espectador, un journal de Bogotá, a attiré l’attention sur le fait que, depuis le début de 2015, l’observatoire des droits de la personne de Caraïbes affirmatives (Caribe Afirmativo), une organisation axée sur la diversité sexuelle (Caribe Afirmativo s.d.), avait dénombré quatre meurtres de membres de la communauté LGBTI à San Marco, dans le département de Sucre, et dix-sept menaces visant essentiellement des dirigeants LGBTI dans [traduction] « le reste de la région caribéenne de la Colombie » (El Espectador 1 déc. 2015). La même source précise que ces crimes ont été attribués à divers gangs criminels, dont les Aigles noirs (ibid.). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a pas trouvé d'autres renseignements allant dans le même sens.

Des sources signalent que les groupes suivants ont reçu des menaces des Aigles noirs, ou de groupes utilisant des variantes de ce nom, en 2015-2016 :

  • des membres de la communauté autochtone de Pradera, dans le département du Valle del Cauca, le 8 mars 2015 et le 16 mai 2015 (CINEP/PPP 30 sept. 2015, 25-27); des dirigeants autochtones et l’Association des conseils autochtones du nord du Cauca (Asociación de Cabildos Indígenas del Norte del Cauca) à Caloto et à Buenos Aires, dans le département du Cauca, le 15 mars 2015 (CINEP/PPP 30 sept. 2015, 25);
  • quatorze personnes, dont des militants des droits de la personne et des insurgés démobilisés participant à des activités sociales, politiques ou humanitaires, le 9 mars 2015 (CINEP/PPP 30 sept. 2015, 44);
  • huit environnementalistes à Bogotá le 10 mars 2015 (CINEP/PPP 30 sept. 2015, 41);
  • des personnes à l’origine de l’établissement d’un lieu commémoratif à Bogotá le 12 mars 2015 (CINEP/PPP 30 sept. 2015, 41);
  • deux dirigeantes et militantes des droits de la personne liées aux collectivités déplacées, à Bogotá le 6 avril 2015 (CINEP/PPP 30 sept. 2015, 42);
  • des dirigeants ou des membres du mouvement politique Marche patriotique (Marcha Patriótica), selon des médias ayant fait état de ces menaces le 8 avril 2015 (COLPRENSA), le 29 mars 2016 (El País) ainsi que les 15 et 16 avril 2016 (El Espectador 15 avr. 2016; Caracol Radio 16 avr. 2016);
  • le président et d’autres candidats de l’Union patriotique (Unión Patriótica), aux bureaux de ce parti politique à Bogotá le 4 mai 2015 (CINEP/PPP 30 sept. 2015, 45);
  • onze dirigeants étudiants de l’Université nationale de Bogotá le 7 mai 2015 (CINEP/PPP 30 sept. 2015, 36); des étudiants de la même université le 11 mai 2015 (CINEP/PPP 30 sept. 2015, 36); un militant des droits de la personne et trois étudiants de l’Université Colegio Mayor de Cundinamarca (Universidad Colegio Mayor de Cundinamarca - UCMC) à Bogotá le 27 mai 2015 (CINEP/PPP 30 sept. 2015, 36); quatre étudiants de l’UCMC vers le 1er juin 2015 (Agencia EFE 1er juin 2015);
  • des personnes vivant à Ituango, une ville située dans le nord d’Antioquia, qui s’étaient vu ordonner de voter d’une certaine façon le 25 octobre 2015, lors des élections [régionales] (El Colombiano 23 oct. 2015);
  • un groupe de femmes victimes du conflit qui exigeaient réparation, suivant ce qui a été signalé le 12 mars 2016 par un média (Caracol Radio);
  • des professeurs de l’Université du Cauca (Universidad del Cauca), des journalistes, des syndicats, des groupes autochtones et afro-colombiens et un groupe de femmes [ainsi que la secrétaire et des fonctionnaires de l’administration départementale du Cauca (CNAI 29 mars 2016; El País 29 mars 2016)] le 28 mars 2016 dans le département du Cauca (El Espectador 29 mars 2016; CNAI 29 mars 2016).

3.2 Mesures prises par l’État

Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches a trouvé peu de renseignements sur les mesures prises par la Colombie en réaction aux activités des Aigles noirs. Le 19 juin 2015, des sources ont affirmé que la police avait capturé à Cartagena deux membres présumés des Aigles noirs, lesquels ont été accusés d’extorsion (El Espectador 19 juin 2015; Caracol Radio 19 juin 2016).

Le Bureau du procureur général (Fiscalía General de la Nación) a fait état, le 7 avril 2015, de l’arrestation à Bojayá, dans le département du Chocó, d’un membre présumé des Aigles noirs soupçonné d’homicide (Colombie 7 avr. 2015) ainsi que, le 13 avril 2015, de l’arrestation d’un homme à Herveo, dans le département de Tolima, qui prétendait, avec son complice, être membre des Aigles noirs pour tenter d’extorquer de l’argent et qui a tué une personne ayant refusé de payer (ibid. 13 avr. 2015). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a trouvé aucun autre renseignement à ce sujet.

Le 8 avril 2015, COLPRENSA a cité les propos du chef de l’Unité nationale de lutte contre le crime organisé du procureur général, qui a déclaré que son organisation avait établi que le garde du corps et chauffeur d’un membre du mouvement Marche patriotique avait envoyé à une dirigeante de ce parti un tract contenant des menaces de la part des Aigles noirs (COLPRENSA 8 avr. 2015). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a pas trouvé d'autres renseignements allant dans le même sens.

4. Relation avec le gouvernement

Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a trouvé aucun renseignement concernant des cas de collusion entre les Aigles noirs et des institutions publiques ou d’infiltration de ces dernières par les Aigles noirs.

Sans fournir plus de détails, le professeur agrégé a dit croire [traduction] « [qu’]il est possible, selon les témoignages des groupes locaux concernés, qu’il subsiste des relations entre les groupes qui ont succédé aux paramilitaires, également appelés BACRIM, et l’armée, ou que les unités responsables de la lutte contre l’insurrection exercent leurs activités sans pièces d’identité ou encore sous le nom des Aigles noirs ou d’autres noms similaires » (27 avr. 2016). De même, la Corporation nouvel arc-en-ciel (Corporación Nuevo Arco Iris - CNAI), un groupe de réflexion et centre de recherche pour la paix établi à Bogotá (CNAI s.d.), cite, dans un rapport portant sur une discussion sur les groupes paramilitaires qu’un groupe d’experts a tenue le 2 février 2016, les propos du politologue Carlos Medina Gallego, qui a décrit les Aigles noirs comme un exemple de réseau paramilitaire [traduction] « utilisé par l’État "pour exercer des pressions sur les mouvements sociaux régionaux" » (CNAI 5 févr. 2016). Sans fournir plus de détails, le chercheur indépendant a affirmé [traduction] « [qu’]il arrive fréquemment, à la suite d’opérations militaires, que les menaces proférées à l’égard des politiciens de gauche et les menaces de "nettoyage social" s’accentuent » et il a souligné qu’il y avait eu « divers » cas où des militants des droits de la personne avaient reçu des menaces de mort des Aigles noirs « immédiatement après » avoir porté plainte pour mauvais traitements auprès du bureau local du procureur général (1er mai 2016).

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l’aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais fixés. Cette réponse n’apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d’une demande d’asile. Veuillez trouver ci-dessous les sources consultées pour la réponse à cette demande d’information.

Références

Agencia EFE. 1er juin 2015. « Asesinan a un líder sindical y defensor de derechos humanos en Colombia ». (Factiva)

Amnesty International (AI). 23 février 2015. « Indigenous People Threatened and Killed ». (AMR 23/1045/2015) [Date de consultation : 29 avr. 2016]

Caracol Radio. 16 avril 2016. « Mientras cenaban con el presidente Santos, amenazan a Piedad Córdoba ». [Date de consultation : 26 avr. 2016]

_____. 12 mars 2016. « Denuncian amenazas a grupo de mujeres víctimas del conflicto ». [Date de consultation : 26 avr. 2016]

_____. 19 juin 2015. « Policía de Cartagena capturó a dos extorsionistas de las Águilas Negras ». [Date de consultation : 26 avr. 2016]

Caribe Afirmativo. S.d. « ¿Quiénes somos? ». [Date de consultation : 2 mai 2016]

Centro de Investigación y Educación Popular (CINEP) / Programa por la Paz (PPP). 30 septembre 2015. « Panorama de derechos humanos y violencia política en Colombia ». Noche y Niebla. No 51. [Date de consultation : 26 avr. 2016]

Chercheur indépendant. 1er mai 2016. Communication écrite envoyée à la Direction des recherches.

Colombia Reports. 15 janvier 2015. Pjotr Wojciak. « Aguilas Negras Don’t Exist: Government ». [Date de consultation : 21 avr. 2016]

_____. S.d. « About Us ». [Date de consultation : 9 mai 2016]

Colombie. 13 avril 2015. Fiscalía General de la Nación. « En el páramo de Letras capturan a hombre buscado por homicidio y extorsión ». [Date de consultation : 2 mai 2016]

_____. 7 avril 2015. « Asegurado por homicidio presunto integrante de Las Águilas Negras ». [Date de consultation : 2 mai 2016]

COLPRENSA. 4 avril 2016. « Grupos "neoparamilitares" intimidan en el sur de Colombia ». [Date de consultation : 26 avr. 2016]

_____. 8 avril 2015. « Un propio escolta sería autor de la amenaza contra Piedad Córdoba ». [Date de consultation : 26 avr. 2016]

Corporación Nuevo Arco Iris (CNAI). 29 mars 2016. « "Aguilas Negras" amenazan a líderes y organizaciones sociales del suroccidente del país ». [Date de consultation : 21 avr. 2016]

_____. 5 février 2016. « El paramilitarismo como principal obstáculo para la consolidación de la paz y la democracia en Colombia ». [Date de consultation : 21 avr. 2016]

_____. S.d. « ¿Quiénes somos? ». [Date de consultation : 6 mai 2016]

Diario Occidente. 5 juin 2015. « Crece temor en Tumaco ». [Date de consultation : 26 avr. 2016]

El Colombiano. 23 octobre 2015. Vanesa Restrepo. « Falso panfleto apareció en Ituango a pocas horas de las elecciones ». [Date de consultation : 2 mai 2016]

El Espectador. 15 avril 2016. « Águilas Negras amenazan de muerte a Piedad Córdoba ». [Date de consultation : 26 avr. 2016]

_____. 29 mars 2016. « Nuevas amenazas y asesinatos contra líderes sociales en Cauca ». [Date de consultation : 26 avr. 2016]

_____. 1er décembre 2015. « Comunidad LGBTI de San Marcos (Sucre) está amenazada ». (Factiva)

_____. 19 juin 2015. « Capturan extorsionistas de las Águilas Negras ». [Date de consultation : 26 avr. 2016]

El Nuevo Día. 26 mai 2015. « ¿Quién está detrás de las "amenazas fantasma" de las Águilas Negras? ». [Date de consultation : 25 avr. 2016]

El País. 29 mars 2016. « Investigan panfleto que amenaza a líderes y comunicadores del Cauca ». [Date de consultation : 26 avr. 2016]

Fundación Paz y Reconciliación. 2 avril 2016. « Bandas criminales, el riesgo del postconflicto ». [Date de consultation : 26 avr. 2016]

_____. S.d. « ¿Quiénes somos? ». [Date de consultation : 2 mai 2016]

InSight Crime. S.d.a. « About Us ». [Date de consultation : 2 mai 2016]

_____. S.d.b. « Aguilas Negras ». [Date de consultation : 29 avr. 2016]

Instituto de Estudios para el Desarollo y la Paz (INDEPAZ). 18 avril 2016. Informe presencia de grupos narcoparamilitares en los primeros tres meses de 2016. [Date de consultation : 21 avr. 2016]

_____. 6 novembre 2014. IX informe sobre presencia de grupos narcoparamilitares. [Date de consultation : 2 mai 2016]

_____. S.d. « ¿Quiénes somos? ». [Date de consultation : 2 mai 2016]

Professeur, Instituto de Estudios Políticos y Relaciones Internacionales (IEPRI), Universidad Nacional de Colombia. 28 avril 2016. Entretien téléphonique.

Professeur agrégé de sciences politiques, Pontificia Universidad Javeriana. 27 avril 2016. Communication écrite envoyée à la Direction des recherches.

Autres sources consultées

Sources orales : agrégé supérieur de recherche, Netherlands Institute of International Relations « Clingendael »; Colombie – Policía Nacional; Directeur, Center for Latin American Studies, Georgetown University; Directeur, Centro de Recursos para el Análisis de Conflictos; Instituto de Estudios para el Desarollo y la Paz; professeur de sciences politiques, Universidad de los Andes.

Sites Internet, y compris : Americas Society/Council of the Americas; BBC; Brookings Institution; Centro de Recursos para el Análisis de Conflictos; Colombie – Centro de Memoria Histórica, Defensoría del Pueblo, Policía Nacional; Diario Nacional; ecoi.net; El Nuevo Siglo; El Tiempo; États-Unis – Department of State, Drug Enforcement Agency; Factiva; Fédération internationale des ligues des droits de l’homme; Freedom House; Fundación Ideas para la Paz; Human Rights Watch; Institute for War and Peace Reporting; International Crisis Group; IRIN; La República; Nations Unies – Refworld, ReliefWeb; North American Congress on Latin America; Organisation des États américains; Programa Somos Defensores; Radio France internationale; Radio Free Europe/Radio Liberty; RCN Radio; RCN Televisión; Red Nacional de Programas Regionales de Desarollo y Paz; Semana; Teleantioquia; Verdad Abierta; Vivir en el Poblado.com; Washington Office on Latin America.

Documents annexés

1. Fundación Paz y Reconciliación. 22 février 2016. « Presencia BACRIM Águilas Negras 2016 (présence de la BACRIM Aigles noirs, 2016) ». [Date de consultation : 29 avr. 2016]

2. InSight Crime. S.d. « Aguilas Negras ». [Date de consultation : 29 avr. 2016]

Verknüpfte Dokumente