Eritrea: Information on military structure, including ranks; reason and process for advancement among ranks and transferring between areas, particularly to the Sudan border area; information on the logistics unit and the unit responsible for patrolling the Sudan border area, including duties, ranking officers, unit names and training provided (2009-2016) [ERI105580.E]

Érythrée : information sur la structure militaire, y compris les grades; les motifs et processus d’avancement en grade et de mutation d’une zone à une autre, en particulier dans la région frontalière du Soudan; l’unité de logistique et l’unité chargée de patrouiller dans la région frontalière du Soudan, y compris les fonctions, les officiers gradés, le nom des unités et l’entraînement donné (2009-2016)

Direction des recherches, Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada, Ottawa

1. Structure

Des sources signalent que les Forces de défense érythréennes (Eritrean Defence Forces - EDF) comprennent les Forces terrestres érythréennes (Eritrean Ground Forces) - ou l’Armée érythréenne (Eritrean Army) -, la Marine érythréenne (Eritrean Navy) et la Force aérienne érythréenne (Eritrean Air Force) (É.-U. 16 juin 2016; Nations Unies 5 juin 2015, paragr. 282). Des sources ajoutent que l’Armée érythréenne constitue la composante principale des EDF (ibid.; Warner 2013, 700) et qu’elle est la plus évoluée [traduction] « en raison de son rôle dans les conflits frontaliers constants entre le pays et [son] ancien adversaire (et adversaire actuel), l’Éthiopie » (ibid.).

Selon des sources, la plus petite structure organisationnelle des EDF se nomme un mäsri (aussi orthographié mäsri ou mesre); il s’agit d’un groupe d’environ dix soldats (Nations Unies 5 juin 2015, paragr. 283; Bozzini 23 mai 2011, 77). Dans sa thèse de doctorat sur la mobilisation nationale et la surveillance en Érythrée, David Bozzini, un chercheur de niveau postdoctoral invité au Centre d’études supérieures (Graduate Center) de l’Université de la Ville de New York, dont les recherches portent sur les politiques transnationales en Érythrée, affirme que, dans chaque mäsri, un soldat agit comme chef d’unité (ibid.). Toutefois, dans un rapport sur le service national en Érythrée, rédigé par le Centre norvégien d’information sur les pays d’origine (Norwegian Country of Origin Information Centre - Landinfo), on peut lire que le gujile est la plus petite structure organisationnelle et qu’il compte de cinq à sept soldats environ (cité dans UE mai 2015, 33). Des sources soulignent que trois mäsri forment un ganta (également appelé group), ou peloton (Bozzini 23 mai 2011, 77; Nations Unies 5 juin 2015, paragr. 283), et chacun compte un effectif d’environ 30 à 45 soldats (ibid.). Des sources ajoutent que trois ganta forment un Ћayli (également orthographié haile ou haili), ou compagnie, qui compte environ 100 soldats (ibid.; Bozzini 23 mai 2011, 77) et qui dispose souvent d’armes lourdes (Nations Unies 5 juin 2011, paragr. 283). Selon David Bozzini, chaque ganta et chaque Ћayli est dirigé par un « boss », c’est-à-dire un militaire de carrière ou un gradé (Bozzini 23 mai 2011, 77). Il ressort de certaines sources que les Ћayli forment un botoloni, ou bataillon (ibid.; Nations Unies 5 juin 2015, paragr. 283), et que chacun est composé de 300 à 400 soldats et dirigé par un lieutenant ou un major (Norvège cité dans UE mai 2015, 33). Les botoloni forment ensuite un brgedä (également orthographié bregda), ou brigade (Nations Unies 5 juin 2015, paragr. 283; Bozzini 23 mai 2011, 77), et chacun est composé de 900 à 1 000 soldats et dirigé par un colonel (Norvège cité dans UE mai 2015, 33). D’après des sources, les brgedä forment un kflä särawit (également orthographié kifleserawit), ou division (Bozzini 23 mai 2011, 77; Norvège cité dans UE mai 2015, 33), qui compte environ 5 000 soldats (ou plus en temps de guerre) et qui est dirigé par un brigadier-général (ibid.). Dans un rapport sur les droits de la personne en Érythrée publié par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, il est écrit que [traduction] « [l]eurs brigades formeraient une division, et trois divisions formeraient un corps » (Nations Unies 5 juin 2015, paragr. 283). D’après le même rapport, il n’y a aucune information sur le nombre actuel de divisions au sein des EDF (ibid., paragr. 282). Des sources font cependant remarquer que l’Armée érythréenne est composée de quatre corps (kflä särawit) comptant vingt brigades d’infanterie (brgedä) chacun, en plus d’un commando et d’une brigade mécanisée (ibid.; É.-U. sept. 2005, 15).

1.1 Divisions et noms

Selon l’Indice de transformation de la Fondation Bertelsmann (Bertelsmann Stiftung’s Transformation Index - BTI) [1], l’Érythrée est divisée en quatre [traduction] « zones d’opérations militaires », et chaque zone est dirigée par un général (Bertelsmann Stiftung 2016, 11). Cependant, d’autres sources précisent que l’Érythrée est divisée en cinq [traduction] « zones d’opérations militaires » (Norvège cité dans UE mai 2015, 33; Nations Unies 5 juin 2015, paragr. 284), ou [traduction] « zones de commandement » (ibid.). Dans un rapport sur l’Érythrée publié par le Bureau européen d’appui en matière d’asile (European Asylum Support Office - EASO), il est écrit que les cinq zones militaires sont les suivantes :

  • zone 1 : Gash-Setit;
  • zone 2 : Sud;
  • zone 3 : Ouest;
  • zone 4 : Est;
  • zone 5 : Centre (UE mai 2015, 33).

D’après un article publié le 15 février 2013 par Africa Confidential, un bulletin d’information établi à Londres, au Royaume-Uni, qui traite de la politique et de l’économie en Afrique, les zones militaires en Érythrée et les commandants de ces zones sont les suivants :

[traduction]

  • zone 1 : Gash-Setit, commandée par le major-général Haile Samuel, également connu sous le nom de [traduction] « "Chine" »;
  • zone 2 : Ouest, commandée par le brigadier-général Fitsun Gebrehiwot;
  • zone 3 : Sud, commandée par le major-général Umar Hassan, également connu sous le nom de « "Teweel" »;
  • zone 4 : Est, commandée par le major-général Gerezgiher Andemariam, également connu sous le nom de « "Wuchu" »;
  • zone 5 : Centre, commandée par le major-général Felipos [également orthographié Philipos] Woldeyohannes (Africa Confidential 15 févr. 2013).

Selon le rapport du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, les zones militaires et le commandant de chacune d’entre elles étaient, en 2013, les suivants :

  • zone 1 : Gash-Barka, commandée par le major-général Haile Samuel, également connu sous le nom de [traduction] « "Chine" », qui aurait été relevé de ses fonctions en 2014;
  • zone 2 : Ouest, commandée par le brigadier-général Teklai, également connu sous le nom de « "Manjus" », qui aurait été relevé de ses fonctions en 2014;
  • zone 3 : Sud, commandée par le major-général Umar Hassan, également connu sous le nom de « "Teweel" », qui a été arrêté plus tard en 2013 et qui serait mort en prison en 2014;
  • zone 4 : Est, commandée par le major-général Gerezgiher Andemariam, également connu sous le nom de « "Wuchu" », qui est décédé en avril 2014;
  • zone 5 : Centre, qui comprend Asmara, commandée par le major-général Philipos Woldeyohannes, qui a par la suite été nommé au poste de chef d’état-major des EDF (Nations Unies 5 juin 2015, paragr. 284).

Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a trouvé aucun renseignement sur le nom des commandants actuels des « zones d’opérations militaires ». Des sources précisent que le président Issayas Afwerki remplace [traduction] « souvent » les commandants de chaque zone militaire afin de stimuler la rivalité entre les dirigeants de l’armée, de rendre la collaboration difficile et d’empêcher les généraux d’établir des liens trop étroits avec les unités au sein des divisions sous leur commandement (Nations Unies 5 juin 2015, paragr. 284; Africa Confidential 15 févr. 2013).

Il est écrit dans un rapport sur l’Érythrée, publié par l’International Crisis Group (ICG), que les généraux commandant les zones [traduction] « détiennent le pouvoir absolu dans leur région, et qu’il y a très peu de surveillance provenant du centre » (ICG 28 mars 2013, 15). De même, il ressort du rapport publié par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies que les généraux [traduction] « ont élargi leur pouvoir depuis le conflit frontalier avec l’Éthiopie, au point où ils remplacent les administrateurs civils dans de nombreuses régions » (5 juin 2015, paragr. 284). Selon le rapport du BTI, les commandants des zones militaires [traduction] « ont une certaine influence sur les politiques gouvernementales, notamment dans le domaine de l’administration régionale » (Bertelsmann Stiftung 2016, 11). D’après la même source, ces généraux prennent part à [traduction] « des activités illégales dans le but d’en tirer un profit personnel, par exemple, la contrebande de marchandises revendues sur le marché noir ainsi que la traite d’Érythréens qui fuient le pays » (ibid.). Pour obtenir de plus amples renseignements sur la participation d’officiers militaires hauts gradés à des activités illégales, veuillez consulter la réponse à la demande d’information ZZZ105031.

1.2 Grades

L’International Encyclopedia of Uniform Insignia Around the World, un site Internet qui présente des illustrations des insignes de grade et d’autres écussons militaires (International Encyclopedia of Uniform Insignia Around the World s.d.b), signale qu'en 1993, les grades suivants existaient au sein des EDF : soldat de première classe, caporal, sergent, sergent d’état-major, sergent-maître, lieutenant de deuxième classe, lieutenant de première classe, capitaine, major, lieutenant-colonel, colonel, brigadier-général, major-général (ibid. s.d.a). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a pas trouvé d'autres renseignements allant dans le même sens ni aucun renseignement additionnel concernant les grades. Un article publié en 2014 par Awate.com, un site Internet de nouvelles sur l’Érythrée établi en Californie dont l’objectif est de [traduction] « fournir aux Érythréens et aux amis de l’Érythrée des renseignements que cachent le régime de l’Érythrée et ses représentants » (Awate s.d.), rapporte que, le 3 avril 2014, le major-général Philipos Weldeyohannes a été promu au grade de [traduction] « général [et qu’]il n’est jamais arrivé, au sein de [l’]armée érythréenne, qu’un lieutenant-général ou un major-général obtienne directement le grade de général » (ibid. 3 avr. 2014). L’article publié par Awate.com précise également que Sebhat Ephrem, le ministre de la Défense de l’Érythrée, détient le grade de [traduction] « général » (ibid.). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a trouvé aucun autre renseignement allant dans le même sens.

2. Promotion au sein des EDF

Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches a trouvé peu d’information sur les motifs et le processus d’avancement en grade et de mutation d’une zone à une autre, en particulier dans la région frontalière du Soudan.

Le rapport du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, qui fournit des renseignements anecdotiques tirés d’entretiens menés en Érythrée, cite les propos d’un ancien conscrit affecté au service civil, qui a affirmé, dans le cadre d’un entretien, que l’armée l’avait emprisonné pendant un an, dont trois mois en isolement, parce qu’il avait demandé une mutation à un [traduction] « poste [plus] intéressant » (Nations Unies 5 juin 2015, paragr. 484). Selon la même source, la personne interviewée a été battue pendant son emprisonnement (ibid.). Le rapport des Nations Unies cite également des renseignements recueillis auprès d’autres personnes interviewées selon lesquels les conscrits qui échouent l’examen au camp d’entraînement militaire de Sawa, ou qui suivent un entraînement militaire ailleurs, et qui n’ont pas de compétences particulières, sont affectés à une unité militaire comme la force navale ou l’artillerie lourde (ibid. paragr. 1346). D’après la même source, les soldats analphabètes seraient affectés dans des régions éloignées (ibid.). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a pas trouvé d'autres renseignements allant dans le même sens ni aucun renseignement additionnel.

3. Unité de logistique et unité chargée de patrouiller dans la région frontalière du Soudan

Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches a trouvé peu d’information sur l’unité de logistique et l’unité chargée de patrouiller dans la région frontalière du Soudan, y compris les officiers gradés et le nom des unités.

Selon l’article publié par Africa Confidential, la frontière de l’Érythrée avec le Soudan est contrôlée par la zone 1 (Gash-Setit) et la zone 2 (Ouest) qui étaient, [traduction] « jusqu’à récemment », commandées respectivement par le brigadier-général Teklai Kifle, alias « "Manjus" », et le major-général Gerezgiher Andemariam, alias « "Wuchu" » (Africa Confidential 15 févr. 2013).

Africa Confidential rapporte que, au moment de publier l’article, le chef de la logistique au ministère de la Défense était le major-général Asmerom Gerezgiher (ibid.). Dans un rapport sur la Somalie et l’Érythrée publié par le Conseil de sécurité des Nations Unies, on peut lire que, selon des entretiens menés par le Groupe de contrôle du Conseil de sécurité des Nations Unies auprès d’un ancien haut fonctionnaire érythréen, en mars 2014, et d’un ancien général [version française des Nations Unies] « ayant des contacts dans l’armée », en août 2014, « les armes du département de la logistique [des EDF] étaient systématiquement transférées au Mouvement démocratique populaire du Tigré [Tigray People’s Democratic Movement - TPDM] » (Nations Unies 13 oct. 2014, paragr. 76). Le TPDM est une organisation qui tente de [traduction] « mettre en place un gouvernement démocratique populaire en Éthiopie afin d’assurer le respect des droits de la nation et de la nationalité ainsi que l’abolition du nationalisme » (TPDM s.d.). Selon le rapport, il n’a pas été possible de vérifier si les armes fournies au TPDM provenaient des EDF (Nations Unies 13 oct. 2014, 7). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a pas trouvé d'autres renseignements allant dans le même sens ni aucun renseignement additionnel.

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l’aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais fixés. Cette réponse n’apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d’une demande d’asile. Veuillez trouver ci-dessous les sources consultées pour la réponse à cette demande d’information.

Note

[1] Le BTI [traduction] « analyse et évalue si les pays en développement et en transition orientent les changements sociaux afin d’accéder à la démocratie et à l’économie de marché, de même que la façon dont ils y parviennent », en s’appuyant sur l’expertise de « spécialistes des pays » (Bertelsmann Stiftung s.d.a). La Bertelsmann Stiftung est une [traduction] « fondation privée » établie en Allemagne, qui finance des projets « contribuant aux réformes sociales » (ibid. s.d.b).

Références

Africa Confidential. 15 février 2013. « Issayas Staggers a Little ». Vol. 54, no 4. [Date de consultation : 27 juin 2016]

Awate.com. 3 avril 2014. Gedab News. « Crisis in the Eritrean Army ». [Date de consultation : 21 juin 2016]

Awate.com. S.d. « About Us ». [Date de consultation : 6 juill. 2016]

Bertelsmann Stiftung. 2016. « Eritrea Country Report ». Bertelsmann Stiftung’s Transformation Index (BTI) 2016. [Date de consultation : 27 juin 2016]

Bertelsmann Stiftung. S.d.a. « Methodology ». BTI 2016. [Date de consultation : 6 juill. 2016]

Bertelsmann Stiftung. S.d.b. « Our Principles ». [Date de consultation : 6 juill. 2016]

Bozzini, David. 23 mai 2011. En état de siège. Ethnographie de la mobilisation nationale et de la surveillance en Érythrée. Thèse de doctorat, Université de Neuchâtel. [Date de consultation : 26 juin 2016]

États-Unis (É.-U.). 16 juin 2016. Central Intelligence Agency. « Eritrea ». The World Factbook. [Date de consultation : 21 juin 2016]

États-Unis (É.-U.). Septembre 2005. Library of Congress. Country Profile: Eritrea. [Date de consultation : 21 juin 2016]

International Crisis Group (ICG). 28 mars 2013. Eritrea: Scenarios for Future Transition. Africa Report No 200. [Date de consultation : 21 juin 2016]

International Encyclopedia of Uniform Insignia Around the World. S.d.a. « Eritrean Army ». [Date de consultation : 21 juin 2016]

International Encyclopedia of Uniform Insignia Around the World. S.d.b. « Home ». [Date de consultation : 6 juill. 2016]

Nations Unies. 5 juin 2015. Conseil des droits de l’homme. Report of the Detailed Findings of the Commission of Inquiry on Human Rights in Eritrea. (A/HRC/29/CRP.1) [Date de consultation : 21 juin 2016]

Nations Unies. 13 octobre 2014. Conseil de sécurité. Letter Dated 10 October 2014 from the Chair of the Security Council Committee Pursuant to Resolutions 751 (1992) and 1907 (2009) Concerning Somalia and Eritrea Addressed to the President of the Security Council. (S/2014/727) [Date de consultation : 21 juin 2016]

Tigray People’s Democratic Movement (TPDM). S.d. « Aim ». [Date de consultation : 28 juin 2016]

Union européenne (UE). Mai 2015. European Asylum Support Office (EASO). EASO Country of Origin Information Report: Eritrea, Country Focus. [Date de consultation : 25 juin 2016]

Warner, Jason. 2013. « Eritrea’s Military Unprofessionalism and US Security Assistance in the Horn of Africa ». Small Wars & Insurgencies. Vol. 24, no 4.

Autres sources consultées

Sources orales : candidat au doctorat à la Harvard University; chargé d’enseignement en politique et en relations internationales à la University of Edinburg; chercheur associé à l’Institute of Development Studies à la University of Sussex; chercheur au African Studies Centre à la University of Oxford; chercheur indépendant; chercheur invité au African Studies Center à la Boston University; conseiller juridique affilié à l’International Law and Policy Institute; professeur à la Tilburg School of Humanities; professeur d’études sur les réfugiés à la London South Bank University.

Sites Internet, y compris : Africa Research Bulletin; Africa Review; AllAfrica; Amnesty International; Asmarino Independent; ecoi.net; Eritrea.be; Érythrée - Ministry of Information; États-Unis – ambassade à Asmara, Department of State; Factiva; Farajat; GlobalSecurity.org; Historical Dictionary of Eritrea; Horn Affairs Network; Internal Displacement Monitoring Center; Jane’s Terrorism and Security Monitor; MilitaryBudget.org; NationMaster.com; Nations Unies – Refworld; Norvège – Landinfo; Sudan Tribune; Suisse – Secrétariat d’État aux migrations; TesfaNews.

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