Dokument #1334090
IRB – Immigration and Refugee Board of Canada (Autor)
Selon le site Internet Africans-art, il existe environ trois millions d'Urhobos, ceux-ci demeurant
[traduction]
dans les centres urbains comme Sapele, Warri et Ughelli, ou sont regroupés dans 22 villages ou « collectivités » autonomes. Chaque collectivité est composée de plusieurs colonies regroupant de 500 à 3 000 habitants ayant un ancêtre ou fondateur commun (s.d.).
Tanure Ojaide, poète et écrivain urhobo renommé (UHS s.d.), mentionne dans un article sur les chansons de danse urhobos se trouvant sur le site Internet de la Société historique Urhobo (Urhobo Historical Society), que
[traduction]
les Urhobos sont un peuple très spirituel. Ils croient que les malaises sont causés par des transgressions naturelles. Par conséquent, conformément à la tradition, lorsqu'une personne est malade, ils consultent un oracle qui leur dira pourquoi la personne est malade. Habituellement, l'oracle recommande des sacrifices et des médicaments à base de plantes (Ojaide 2 juin 2001).
Selon M.Y. Nabofa et Ben O. Elugbe, coauteurs d'un article sur le système de divination des Urhobos, la pratique de la divination epha est un aspect [traduction] « essentiel » de la vie religieuse urhobo (juin 1981). Il arrive souvent que le prêtre epha recommande d'offrir un sacrifice à l'une des divinités de la terre comme solution au problème du client (Nabofa et Elugbe juin 1981). Les auteurs signalent que
[traduction]
les Urhobos pensent que le monde physique est fortement influencé par le surnaturel qui conjugue les forces du bien et du mal. Le bonheur ou le bien-être, ce qu'ils appellent ufuoma, ne peut être atteint que par la recherche de l'inconnu, l'exorcisme des forces du mal et l'aspiration à une vie positive, pour ainsi dire. Puisque les Urhobos croient que le monde des hommes est contrôlé par des esprits, la divination sert principalement à découvrir les desseins de ces esprits pour les hommes. [...] Toutefois, la divination et les sacrifices vont presque toujours de pair, car, que ce soit pour manifester sa gratitude (les desseins révélés sont bons ou la personne est heureuse) ou pour prier (afin de renverser des plans, des révélations ou des situations maléfiques), les Urhobos doivent offrir un sacrifice à la puissance du monde divin. Par conséquent, certains observateurs ont accusé les oracles de toujours insister pour la tenue d'un sacrifice dans le but égoïste de se nourrir. Néanmoins, ce peuple croit encore que la divination peut révéler le problème et préparer psychologiquement l'esprit de la victime à la solution tandis que le sacrifice constitue, pour ainsi dire, le médicament qui guérira la victime. Tant que les rites sacrificiels ne seront pas accomplis, le pratiquant n'aura pas la tranquillité d'esprit, état essentiel pour une guérison permanente (ibid.).
Nabofa et Elugbe soulignent que ce n'est pas [traduction] « tous les sacrifices » qui sont imposés par le prêtre epha et que ce n'est [traduction] « pas toutes les consultations avec un prêtre epha qui entraînent un sacrifice »; cependant,
[traduction]
les Urhobos partagent la croyance que la plupart des sacrifices découlent de la divination et que, dans la plupart des cas de divination, il faut accomplir un rite sacrificiel quelconque. Peu importe les rites prescrits, le but ultime est de trouver et de maintenir l'ufuoma (ibid.).
Selon un article publié dans Vanguard le 9 mars 2003, les adeptes des religions traditionnelles africaines au Nigéria, y compris les Urhobos, se rendent souvent à la rivière Éthiope, en territoire urhobo, afin d'offrir des sacrifices à la déesse de la rivière qui, croient-ils, possède le pouvoir de les protéger de la mort. L'article signale que :
[traduction]
Certaines [personnes] très malades, sur le point de mourir, veulent échanger leur vie contre celle d'une autre personne. Par conséquent, elles se rendent à la rivière et offrent un sacrifice afin de demander une protection ou la guérison. Alors, lorsque la déesse de la rivière reçoit ces sacrifices, elle prend la vie d'une autre personne en échange de la vie du fidèle qui devait mourir. Il n'existe réellement aucune preuve scientifique, mais les gens croient fermement en ce genre de théorie. C'est pourquoi chaque année, aux mois de janvier, de février et de mars, des gens de différentes régions du territoire urhobo viennent déposer des sacrifices près du pont qui passe au-dessus de la rivière à Oruka (Vanguard 9 mars 2003).
De l'information précise sur les conséquences d'un refus d'accomplir un sacrifice n'a pu être trouvée parmi les sources consultées par la Direction des recherches.
Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile ou de statut de réfugié. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.
Références
Africans-art.com. S.d. « Urhobo -
Tradition ». http://www.webzinemaker.net/africans-art/index.php3?action=page&id_art=642
[Date de consultation : 29 juill. 2003]
Nabofa, M.Y. et Ben O. Elugbe. Juin
1981. « An Urhobo System of Divination and Its Esoteric
Language ». http://www.waado.org/UrhoboCulture/Religion/Nabofa/Divination/Epha.html
[Date de consultation : 10 juill. 2003]
Ojaide, Tanure. 2 juin 2001. «
Poetry, Performance, and Art: Udje Dance Songs of Urhobo People
». http://www.waado.org/UrhoboCulture/Songs/Udje/UdjeByOjaide.html
[Date de consultation : 29 juill. 2003]
Urhobo Historical Society (UHS). S.d.
« The Many Faces of Art in Urhobo Society. By Tanure, Ojaide
and Perkins Foss ». http://www.waado.org/urhoboculture/ArtsandArtists/Smithsonian/Ojaide_Foss.html
[Date de consultation : 30 juill. 2003]
Vanguard [Lagos]. 9 mars 2003.
Sam Umukoro. « A River That Kills Only Strangers ». http://www.vanguardngr.com/articles/2002/features/fe509032003.html
[Date de consultation : 29 juill. 2003]
Autres sources consultées
Africa Confidential
Africa Research Bulletin: Political,
Social and Cultural Series
Amnesty International
Bases de données de la CISR
Country Reports 2000-2002
Sites Internet, y compris :
Allafrica.com
BBC Afrique
Daily Champion
New Nigerian
Newswatch Nigeria
Nigeria Daily
Moteur de recherche :
Google
The consequences of refusing to perform sacrifices within the context of the Urhobo tribe [NGA41789.E] (Anfragebeantwortung, Englisch)