How Venezuelan authorities address Colombian FARC guerrilla activity in Venezuela; role of the Direccion de Investigaciones de los Servicios de Inteligencia y Prevencion (DISIP) and the Centro de Investigaciones Cientificas y Criminalisticas Policiales (CICP) in addressing FARC activity in Venezuela; state protection and internal flight alternative available to individuals who face harassment from FARC (2001-2003) [VEN42081.E]

L'information suivante s'ajoute à celle fournie dans VEN38028.E du 23 novembre 2001, dans VEN36776.E du 1er mai 2001 et dans des réponses antérieures. Outre ces réponses, les Country Reports 2002, consultables dans les Centres de documentation régionaux, mentionnent les activités des guérilleros colombiens au Venezuela dans la section 1.b et traitent de la protection offerte aux Colombiens en territoire vénézuélien dans la section 2.d. La réponse VEN38622.E du 26 février 2002 se penche sur la situation des Colombiens au Venezuela.

Aucune mention précise de la participation directe d'agences de sécurité, à savoir la Direction sectorielle des services secrets et de la prévention (Direccion de Investigaciones de los Servicios de Inteligencia y Prevencion - DISIP) et le Corps de recherches scientifiques, pénales et criminalistiques (Cuerpo de Investigaciones Cientificas, Penales y Criminalisticas - CICPC), aux enquêtes sur les guérilleros colombiens n'a pu être trouvée parmi les sources consultées par la Direction des recherches. Toutefois, un article de mars 2003 cite des agents du renseignement vénézuéliens qui, en faisant référence à des activités potentielles de groupes terroristes arabes, ont déclaré que le gouvernement actuel avait accordé une faible priorité à la surveillance de présumés terroristes (The Economist 15 mars 2003). Le même article ajoute que le gouvernement du Venezuela a refusé de qualifier les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Fuerzas Armadas Revolucionarias de Colombia - FARC) de groupe terroriste et que le président [traduction] « a déclaré la "neutralité" du Venezuela dans le conflit entre le gouvernement démocratique de la Colombie et les rebelles financés par le milieu de la drogue » (ibid.).

L'article fait aussi valoir que le gouvernement du Venezuela a refusé de participer à des activités anti-guérilla conjointes avec la Colombie le long de leur frontière poreuse (ibid.). En réponse à la déclaration du président de la Colombie selon laquelle les guérilleros seraient poursuivis par l'armée colombienne n'importe où, le commandant en chef de l'armée du Venezuela aurait affirmé que les forces vénézuéliennes retourneraient dans leur pays tout rebelle qui traverserait la frontière; toutefois, un ancien général de l'armée du Venezuela a déclaré que les guérilleros colombiens possédaient trois camps en territoire vénézuélien (ibid.).

Finalement, l'article cite des fonctionnaires de la Colombie et du Venezuela, lesquels ont déclaré que les guérilleros des FARC [traduction] « utilisent le Venezuela en tant que lieu d'approvisionnement et de corridor de transport et [qu'ils] extorquent de l'argent aux éleveurs »; l'article ajoute aussi que le président Chavez [traduction] « a diminué la sécurité à la frontière » (ibid.).

Plus tôt en mars 2003, le président d'une association de maires de Colombie a accusé le Venezuela d'abriter des dirigeants des FARC et de leur fournir le même type d'installations dont ils disposaient dans la zone démilitarisée colombienne qu'ils ont occupée jusqu'en février 2002 (AFP 4 mars 2003). Le président de l'association fonde les allégations de son groupe sur des informations recueillies dans les collectivités frontalières, tandis que l'Agence France-Presse, afin de corroborer les accusations du maire, cite des sources proches du gouvernement du Venezuela qui ont déclaré que les autorités locales du Venezuela à la frontière colombo-vénézuelienne permettaient aux guérilleros de se reposer et d'acheter des armes sur leur territoire (ibid.).

Un article plus récent mentionne que les éleveurs de trois États du sud-ouest du Venezuela se plaignent souvent de devoir payer des [traduction] « taxes de guerre » aux FARC et à une organisation paramilitaire colombienne rivale (IPS 1er août 2003). L'article signale aussi l'existence d'un groupe appelé Forces de libération bolivariennes (Fuerzas Bolivarianas de Liberacion - FBL) au Venezuela qui, selon la presse de l'opposition au Venezuela et les médias de la Colombie, est [traduction] « une branche vénézuélienne des FARC et s'entraîne afin de former une milice pour soutenir le gouvernement Chavez » (ibid.). Cependant, les FBL et les FARC ont nié cette présumée affiliation entre elles dans des communiqués (ibid.). À l'égard d'un lien entre les FBL et les FARC, un législateur socialiste vénézuélien aurait déclaré [traduction] « "[qu']une guérilla a pour but de renverser un gouvernement et non de le défendre" » et ajouté [traduction] « "[qu']il se peut que les autorités tolèrent ces milices illégales" » (ibid.).

L'article fait aussi valoir que la frontière colombo-vénézuélienne est le théâtre de nombreux crimes graves, entre autres ceux commis par les guérilleros et les groupes paramilitaires (ibid.). Selon l'article, les analystes politiques parlent maintenant d'un [traduction] « troisième état » le long de la frontière colombo-vénézuélienne, où les autorités de la Colombie et du Venezuela sont incapables de faire régner l'ordre public (ibid.).

Un autre article récent sur les opérations des FARC mentionne premièrement les activités paramilitaires de la Colombie en territoire vénézuélien (Latinamerica Press 13 août 2003). Les paramilitaires, qui auraient été à la poursuite de paysans soupçonnés de soutenir les FARC, auraient été attaqués, bombardés et suivis par les forces du Venezuela alors qu'ils se repliaient en Colombie (ibid.). Le bombardement des forces du Venezuela, qui aurait continué jusqu'en Colombie, aurait confirmé les [traduction] « soupçons de longue date [de nombreux Colombiens] selon lesquels le Venezuela soutient publiquement les guérilleros » (ibid.).

L'article cite un policier colombien anonyme qui a déclaré que les guérilleros de la Colombie ont demandé l'aide de l'armée vénézuélienne (ibid.). L'article ajoute que les policiers et soldats colombiens affirment que les guérilleros colombiens [traduction] « sont munis de carabines distribuées sur ordonnance du Venezuela et portant le sceau militaire et [qu'ils] sont vêtus d'uniformes militaires vénézuéliens », tandis que des [traduction] « militaires vénézuéliens dissidents » affirment que de l'armement a disparu des arsenaux du Venezuela (ibid.). Toutefois, l'article fait remarquer que les fonctionnaires du Venezuela ont nié de telles allégations (ibid.).

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile ou de statut de réfugié.

Références


Agence France-Presse (AFP). 4 mars 2003. Jacques Thomet. « Le Venezuela est accusé d'abriter les chefs de la guérilla colombienne ». (NEXIS)
Country Reports on Human Rights Practices for 2002. 31 mars 2003. « Venezuela ». Département d'État des États-Unis. Washington, DC. http://www.state.gov/g/drl/rls/hrrpt/2002/18348.htm [Date de consultation : 7 oct. 2003]


Verknüpfte Dokumente