Current situation of the Oodua People's Congress (OPC) [NGA41709.E]

Des articles consultés par la Direction des recherches signalent que le Congrès du peuple Oodua (CPO) demeure actif au Nigéria (AFP 15 mai 2003; Daily Trust 21 avr. 2003; This Day 18 avr. 2003; ibid. 18 mars 2003; ibid. 26 févr. 2003; ibid. 21 févr. 2003; Tempo 9 avr. 2003; HRW 28 févr. 2003; ibid. févr. 2003) et qu'il jouit de l'appui de politiciens influents (AFP 15 mai 2003; HRW févr. 2003, 1). Le CPO reçoit cet appui malgré le fait que le président Obasanjo ait interdit ce parti en 1999, interdiction [traduction] « qui demeure en vigueur aujourd'hui, même s'il n'existe pas de législation à cet égard » (ibid. 28 févr. 2003).

En avril 2003, le CPO aurait averti les gouverneurs qu'ils devaient accepter les résultats des élections des gouverneurs s'ils perdaient, et ne pas envisager de [traduction] « désorganiser » l'élection, intention que dévoilaient des rapports de sécurité (This Day 18 avr. 2003). Selon une déclaration du CPO, le CPO et des agents de sécurité ne permettraient pas aux gouverneurs de [traduction] « renverser » la volonté du peuple exprimée lors de l'élection (ibid.). Le journal Tempo souligne que les membres du CPO ont participé à des batailles avec des membres de deux syndicats de conducteurs pendant la campagne électorale des gouverneurs dans l'État d'Oyo, affrontements qui ont fait dix blessés (9 avr. 2003), et que la police a arrêté un [traduction] « commissaire en service dans l'État de Kwara et un membre du CPO » pour abus électoraux (Daily Trust 21 avr. 2003).

Des membres du CPO ont été arrêtés en 2003 par les autorités nigérianes. Un ancien représentant du CPO, Kayode Ogundimisi, président du Odua Republic Fund, et jusqu'à récemment secrétaire général du CPO, qui passe beaucoup de temps à l'étranger, et Wale Adedayo, reporter pour le quotidien nigérian The Punch, ont été arrêtés, tenus au secret et mis en détention en mai 2003, après que les services de sécurité fédéraux (State Security Services - SSS) du Nigéria les aient interceptés à l'aéroport de Lagos, alors qu'ils se rendaient à Londres (AFP 15 mai 2003). Vingt membres du CPO ont été arrêtés par la police d'État de Lagos à la fin du mois de février 2003 [traduction] « pour détention illégale de citoyens innocents » (This Day 26 févr. 2003).

Selon le document, l'organisation affirme compter plus de cinq millions de membres dispersés au Nigéria, dont la majorité se trouve dans la région du sud-ouest du Nigéria, soit dans le pays des Yoroubas, [traduction] « y compris les États suivants : Lagos, Ogun, Osun, Ondo, Oyo, Ekiti, Kwara et Kogi » (HRW févr. 2003, 6). Le CPO prétend également compter des membres dans d'autres pays de l'Afrique de l'Ouest, dont le Bénin, le Ghana, le Libéria et la Sierra Leone, ainsi qu'à l'extérieur de l'Afrique, soit au Brésil, en Allemagne, en Jamaïque, au Royaume-Uni et aux États-Unis (ibid.).

La nature et les activités du CPO sont décrites dans le paragraphe suivant :

[traduction]
Le CPO est une organisation complexe qui a joué plusieurs rôles différents au fur et à mesure de l'évolution de l'environnement politique et de sécurité au Nigéria. [...] Ses activités sont passées de l'agitation politique pour l'autonomie des Yoroubas et la promotion de la culture des Yoroubas à de violents affrontements avec des membres d'autres groupes ethniques et, plus récemment, à l'autodéfense et à la lutte contre le crime. Dans ses deux principales sphères d'activités ? le militantisme et l'autodéfense ethniques ? le CPO a été responsable de nombreuses violations des droits de la personne et d'actes de violence, et ses membres ont tué ou blessé des centaines de civils non armés. Toutefois, des membres du CPO ont été victimes aussi bien qu'auteurs de violations des droits de la personne. Des centaines de prétendus ou véritables membres du CPO ont été assassinés par la police et de nombreux autres ont été arbitrairement arrêtés, torturés et détenus sans procès pendant de longues périodes (ibid., 1).

Le document mentionne également que les tueries les plus importantes ont eu lieu lors de combats ethniques entre des Yoroubas et d'autres groupes ethniques et ont atteint un sommet en 2000, même si les violations des droits de la personne ont continué en 2001 et en 2002 (ibid.). Le document ajoute que le CPO a participé surtout aux conflits entre Yoroubas et que, par conséquent, il y a des Yoroubas parmi les victimes de ses actes de violence (ibid.). Bien que le gouvernement ait publiquement condamné les actions du CPO, il n'a pas pris de mesures sérieuses pour l'arrêter ou pour augmenter son obligation de rendre des comptes (ibid.). De plus, le CPO, parmi d'autres milices ethniques, a joui [traduction] « de l'appui financier et politique de personnages politiques importants » (ibid.). Aussi, [traduction] « plusieurs représentants du gouvernement entretiennent des liens étroits avec les dirigeants du CPO et le CPO lui-même, et les membres du CPO ont offert des services de sécurité lors de cérémonies officielles et publiques tenues en présence de représentants du gouvernement » (ibid.).

Pour de plus amples détails sur le CPO, y compris son histoire, ses activités et sa relation avec les autorités nigérianes, veuillez consulter le document d'information de 53 pages rédigé par l'organisation HRW, qui se trouve à l'adresse http://www.hrw.org/reports/2003/nigeria0203/nigeria0203.pdf.

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile ou de statut de réfugié. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Références


Agence France-Presse (AFP). 15 mai 2001. « Nigerian Ethnic Nationalist Leader, Journalist Arested: Lawyer ». (NEXIS)

Daily Trust [Abuja]. 21 avril 2003. « Nigeria: Violence Mars Voting in Several States ». (Africa/NEXIS)

Human Rights Watch (HRW). 28 février 2003. « Nigeria: OPC Continuing Threat to Security ». http://www.hrw.org/press/2003/02/nigeria022803.htm [Date de

consultation : 8 juill. 2003]

_____. Février 2003. Vol. 15, no 4 (A). « The O'odua People's Congress: Fighting Violence with Violence ». http://hrw.org/reports/2003/nigeria0203/nigeria0203.pdf [Date de consultation : 17 avr. 2003]

Tempo [Lagos]. 9 avril 2003. « Nigeria: Drivers, OPC Clash at Lam's Campaign ». (Africa News/NEXIS)

This Day [Lagos]. 18 avril 2003. Ademola Adeyemo. « Accept Results in Good Faith, OPC Pleads with GOVS ». (Global News Wire-Asia Africa Intelligence Wire/NEXIS)

_____. 18 mars 2003. « Nigeria: OPC Condemns Attack on Fawehinmi ». (Africa News/NEXIS)

_____. 26 février 2003. « Nigeria: Police Arrest 20 OPC Members ». (Africa News/NEXIS)

_____. 21 février 2003. « Nigeria: "OPC, IPC, Arewa Youth Pledge to Shun Conflicts" ». (Africa News/NEXIS)

Autres sources consultées


Africa Confidential

Africa Research Bulletin: Political, Social and Cultural Series

Amnesty International

Bases de données de la CISR

Country Reports 2000-2002

Sites Internet, y compris :

Africa Online

Allafrica.com

BBC Africa

Daily Champion

New Nigerian

Newswatch Nigeria

Nigeria Daily

Réseau d'information régional intégré (IRIN)

Moteur de recherche :

Google

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