Update to JAM41517.E of 2 May 2003, domestic violence, including police response to complaints (May 2003-2004) [JAM42715.E]

Lors d'un entretien téléphonique le 12 mai 2004, une représentante de Femme Inc. (Woman Inc.), organisation non gouvernementale (ONG) fondée en 1984 afin d'aider les femmes victimes de viol, d'inceste, de harcèlement sexuel et de violence conjugale, a déclaré que le nombre de cas signalés de violence conjugale avait été relativement stable de mai 2003 à mai 2004. Quant à l'attitude de la police, la représentante a souligné que Femme Inc. offrait aux policiers des ateliers de sensibilisation et de la formation en matière de violence conjugale depuis 2000. La représentante a aussi signalé que, en 2004, la formation sur l'équité entre les sexes avait déjà été intégrée au programme d'études des cadets de police.

Selon des statistiques policières publiées en mars 2004, la violence conjugale était la deuxième cause principale de décès par homicide entre 1997 et 2002, étant à l'origine de 29 p. 100, ou de 401, de tous les meurtres signalés (Jamaica Gleaner 14 mars 2004). Tandis que le journal Jamaica Gleaner de Kingston soulignait que de janvier à juillet 2003, le nombre de crimes majeurs comme les meurtres, les fusillades, les viols et les agressions sexuelles avait augmenté par rapport à la même période en 2002 (4 août 2003), la Latin American Security and Strategic Review signalait que le nombre de meurtres avait seulement augmenté de 2 p. 100 durant la même période (août 2003). Néanmoins, les meurtres motivés par la violence conjugale comptaient pour 22,3 p. 100 ou 122 des 547 homicides signalés durant la période de sept mois (Jamaica Gleaner 4 août 2003; Latin American Security and Strategic Review août 2003).

Selon des statistiques sur la criminalité affichées sur le site Internet de la force constabulaire de la Jamaïque, au total 244 infractions ont été signalées du 5 janvier au 9 mai 2004 (Jamaïque 2004). Le site Internet contient aussi de l'information sur le Centre d'enquête sur les infractions sexuelles et la violence faite aux enfants (Centre for Investigation of Sexual Offences and Child Abuse - CISOCA) qui a été établi le 1er décembre 1989 au sein de la Direction des relations communautaires de la force constabulaire de la Jamaïque (ibid. s.d.). De 1990 à 1998, le CISOCA a ouvert six nouveaux bureaux au pays; le site Internet dresse une liste de l'emplacement et du numéro de téléphone de ces derniers (ibid.).

Selon les Country Reports 2003, la violence à l'égard des femmes était omniprésente; et pourtant, les statistiques sur la violence contre les femmes variaient considérablement puisque nombre de femmes hésitent à signaler une agression (25 févr. 2004). Quant au viol, même si les ONG ont insisté sur le fait que beaucoup de viols n'étaient pas déclarés, le nombre de cas signalés aurait augmenté de 2 p. 100 en 2003 (Country Reports 2003 25 févr. 2004). Les Country Reports 2003 ont aussi surveillé deux incidents qui se sont produits en janvier et en mars 2003, incidents qui démontraient les défis que doivent relever les femmes qui signalent des cas de violence conjugale ainsi que les recours offerts aux victimes de violence conjugale (ibid.).

Dans un article de mars 2004, Glenda Simms, directrice exécutive du Bureau de la condition féminine (Bureau of Women's Affairs) du gouvernement national, a déclaré qu'en 2003 le Centre de crise pour les femmes (Women's Crisis Centre), la seule ONG qui offre un refuge aux femmes battues en Jamaïque, a traité 698 cas de violence conjugale, 177 cas de viol, 110 cas d'incestes et [traduction] « 548 cas de "crises conjugales" » (Jamaica Gleaner 28 mars 2004). Mme Simms a aussi mentionné que la Jamaïque avait déployé des efforts considérables afin de s'attaquer au problème de la violence conjugale, soulignant l'adoption de législation, la création de services s'occupant des cas de violence sexuelle dans un certain nombre de postes de police et l'organisation de séances de sensibilisation à la violence sexospécifique à l'intention des policiers (ibid.). Malgré ces efforts, Mme Simms, citant l'exemple d'une femme nommée Patsy Parkinson qui a été brutalement assassinée par son époux alors que les voisins et les membres de la communauté ne sont pas intervenus, a déclaré que :

[traduction]
[s]i une femme comme Patsy Parkinson demande l'asile politique aux États-Unis, en Angleterre ou en Australie, sa demande devrait être accueillie puisque la Jamaïque ne peut offrir la gamme complète de services, comme des refuges, des services de consultation, le transfert et des thérapies, essentiels à la protection des femmes victimes de violence sexospécifique (ibid.).

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Références


Country Reports on Human Rights Practices for 2003. 25 février 2004. « Jamaica ». Département d'État des États-Unis. Washington, DC. http://www.state.gov/g/drl/rls/hrrpt/2003/27904pf.htm [Date de consultation : 11 mai 2004]

Jamaica Gleaner [Kingston]. 28 mars 2004. Glenda Simms. « Seeking Political Asylum ». http://www.jamaica-gleaner.com/gleaner/20040328/focus/focus2.html [Date de consultation : 11 mai 2004]

_____. 14 mars 2004. Leonardo Blair. « Domestic Violence, Drugs, Gangs Top Murder Motives ». http://www.jamaica-gleaner.com/gleaner/20040314/lead/lead6.html [Date de consultation : 11 mai 2004]

_____. 4 août 2003. Glenroy Sinclair. « Major Crimes on the Increase ». http://jamaica-gleaner.com/gleaner/20030804/lead/lead3.html [Date de consultation : 21 mai 2004]

Jamaïque. 2004. Force constabulaire de la Jamaïque. « Crime Statistics ». http://www.jamaicapolice.org.jm/crime_statistics.html [Date de consultation : 13 mai 2004]

_____. S.d. Force constabulaire de la Jamaïque. « The Centre for Investigation of Sexual Offences and Child Abuse (CISOCA) ». http://www.jamaicapolice.org.jm/rape_unit.html [Date de consultation : 13 mai 2004]

Latin American Security & Strategic Review [Londres]. Août 2003. « Jamaica: Perceptions vs Fact On Murder Rate ». http://www.latinnews.com/lss/LSS2308.asp?instance=15&mode=print [Date de consultation : 11 mai 2004]

Woman Inc., Kingston, Jamaïque. 12 mai 2004. Entretien téléphonique avec un représentant.

Autres sources consultées


Sites Internet, y compris : Amnesty International, Commission interaméricaine des femmes, Direction de l'immigration et de la nationalité du Royaume-Uni, Freedom House, Human Rights Internet, Human Rights Watch, Jamaica - Information Service, Justice Studies Center of the Americas, Latin American and Caribbean Committee for the Defence of Women's Rights (CLADEM), WomenWatch des Nations Unies, World News Connection/Dialog.

Verknüpfte Dokumente