Bien que des mentions précises de l'infiltration des postes de police, des bases militaires et des bureaux du procureur général, y compris les GAULA, par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Fuerzas Armadas Revolucionarias de Colombia - FARC) et l'Armée de libération nationale (Ejército de Liberación Nacional - ELN) soient rares parmi les sources consultées par la Direction des recherches, il existe des mentions d'infiltration dont voici des exemples.

Selon un rapport rédigé par Human Rights Watch, Amnesty International et le Washington Office on Latin America afin d'examiner le dossier des droits de la personne en Colombie relativement aux engagements que le pays a pris en échange de l'aide militaire des États-Unis, des membres des forces armées colombiennes ont prétendu que des institutions civiles avaient été infiltrées par des groupes de guérilleros (28 août 2000). En particulier, le général Néstor Ramírez, chef de l'état-major de l'armée, a déclaré que le Bureau du procureur général (Fiscalía General de la Nación), le Bureau du parquet général (Procuraduría General de la Nación) et le Bureau du protecteur des droits de la personne avaient été infiltrés par de tels groupes, avec l'aide d'organisations nationales et internationales (HRW 28 août 2000). Toutefois, Ramírez n'a présenté aucune preuve pour appuyer ses allégations (ibid.). Le président de l'époque, Andrés Pastrana, tout en regrettant les commentaires faits par le chef de l'état-major, a demandé au procureur général et au parquet général d'enquêter sur ces allégations (ibid.).

Le 16 mars 2001, Caracol Television a mentionné, sans préciser de quel groupe de guérilleros il s'agissait, que des rebelles avaient infiltré la marine d'infanterie et organisé une attaque contre la prison de Villahermosa à Tokio Hill, dans le département de Valle. Les gardes de l'Institut national des prisons et pénitenciers devaient se livrer à des fouilles surprise sur les détenus de la prison (Caracol Television 16 mars 2001).

En novembre 2001, un espion des FARC et son complice ont été arrêtés dans une école d'aviation à Cali parce que, d'après le général Hector Fabio Velasco, commandant des Forces aériennes colombiennes, ils espionnaient l'école (EFE 23 nov. 2001). José Eusberto Castro Raigoza, prétendu dirigeant d'une cellule des FARC, et Erasmo Zapata Gaitan, employé de l'école d'aviation, ont été remis aux procureurs et mis en accusation (ibid.). Selon le général Velasco, Castro Raigoza aurait déclaré aux responsables de l'école d'aviation qu'il pourrait leur fournir des renseignements, mais ce dernier et Zapata Gaitan [traduction] « ont volé un mitrailleur M-16 » à l'école (ibid.).

Deux articles mentionnent que les FARC avaient infiltré l'équipe de campagne électorale de l'actuel président de la Colombie Alvaro Uribe Velez (ibid. 9 sept. 2001; The Scotsman 16 avr. 2002). Le complot visant à assassiner Uribe a été dévoilé par Diego Serna, le membre des FARC qui avait infiltré l'équipe de campagne électorale mais s'est par la suite dissocié des conspirateurs (ibid.).

Deux sources de 2002 signalent que les FARC auraient infiltré les plus hauts niveaux du gouvernement (EFE 31 juill. 2002; Xinhua 1er août 2002). Luis Osorio, procureur général de la Colombie, a affirmé que les autorités enquêtaient sur les allégations selon lesquelles des sympathisants des FARC se servaient de leur poste au sein du gouvernement pour déstabiliser les institutions d'État en fournissant des renseignements aux FARC (ibid.; EFE 21 juill. 2002). Le magazine Cambio a allégué qu'il y avait des liens entre le front 42 des FARC et le colonel Edgar Bejarano, que les États-Unis ont obligé à prendre sa retraite de l'armée (Xinhua 1er août 2002). Bejarano aurait été mêlé à un détournement de fonds concernant de l'argent accordé par les États-Unis pour soutenir la lutte contre les stupéfiants (EFE 31 juill. 2001). L'article d'EFE ajoute que Bejarano a travaillé pendant 13 ans comme secrétaire privé du général Luis Ernesto Gilibert, chef de la police nationale (ibid.).

Aucune mention de groupes de guérilleros qui auraient infiltré les GAULA n'a pu être trouvée parmi les sources consultées par la Direction des recherches.

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile ou de statut de réfugié. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Références

Caracol Television [Bogotá, en espagnol]. 16 mars 2001. « Bogota TV Highlights 161200: BOG-01--1039. Paragraph 26 ». (FBIS-LAT-2001-0316 16 mars 2001/WNC)

EFE. 31 juillet 2002. « Colombia-Rebels: Colombia Probes Possible Rebel Fifth Column ». (NEXIS)

_____. 23 novembre 2001. « Colombia-Espionage: Colombian Air Force Confirms Arrest of FARC Infiltrator ». (NEXIS)

_____. 9 septembre 2001. « Colombia-Bomb: Explosives Meant for Colombian Candidate Found in Books ». (NEXIS)

Human Rights Watch (HRW) et al. 28 août 2000. Colombia Certification. http://www.hrw.org/campaigns/colombia/certification.htm [Date de consultation : 16 oct. 2002]

The Scotsman [Glasgow]. 16 avril 2002. Jeremy McDermott. « Colombia's Front-Runner Survives Assassination Attempt ». (NEXIS)

Xinhua. 1er août 2002. « Colombian Investigate FARC's Infiltration into Gov't ». (NEXIS)

Autres sources consultées

Bases de données de la CISR

Country Reports on Human Rights Practices. 2000-2001

Sites Internet, y compris :

Actualidad Colombiana [Bogotá]

Amnesty International

BBC

Bureau de Colombie du HCR

Colombia Analítica [Bogotá]

Colombia Human Rights Network

Derechos Human Rights

Equipo Nizkor

El Espectador [Bogotá]

International Narcotics Control Strategy Report 2001. Mars 2002

Terra

El Tiempo [Bogotá]

Moteurs de recherche, y compris :

AlltheWeb.com

Google