Whether cult members, in particular those arrested and presumably questioned, have been killed by fellow cultists for breaking the oath of secrecy (1990 to June 1999) [NGA32050.E]

Le 14 juin 1999, un professeur d'études religieuses de l'université du Nigeria à Nsukka, qui en 1997 a terminé une étude sur les sectes dans le cadre d'un projet sur la gouvernance de l'université, a déclaré dans un entretien téléphonique que la vie des adeptes de toutes les sectes était menacée. Le professeur, actuellement en visite au centre d'étude des religions du monde de l'université Harvard (Harvard University Center for the Study of World Religions - HUCSWR), a cité à titre d'exemple un membre des bérets noirs (groupe qui s'est séparé de la secte Black Axe) qui s'est joint à un groupe de chrétiens renés et qui a été poignardé à plusieurs reprises chez lui par des sectaires (Professeur d'études religieuses 14 juin 1999). Après qu'on a porté secours à la victime et que celle-ci a été transportée à un établissement de soins médicaux, elle a de nouveau été attaquée, en plein jour, par des sectaires qui sont venus la voir en se faisant passer pour ses amis mais qui auraient eu l'intention de [traduction] « l'achever » (ibid.). Le professeur d'études religieuses a ajouté que les sectes se livrent à des activités [traduction] « coercitives » si sévères que les membres désirant quitter une secte finissent par y rester. Il a cité à titre d'exemple un étudiant avec lequel il s'était entretenu dans le cadre de ses recherches (ibid.). Ce dernier avait déclaré qu'on l'avait emmené dans un stade pour le battre en guise de punition (ibid.). Il avait alors perdu ses dents (ibid.). Le professeur a également signalé qu'on utilisait la kokoma, une [traduction] « potion » qui tient son nom d'une danse (ibid.). La kokoma est une boisson qui peut contenir du hachisch et de la cocaïne et qui donne l'impression à la personne qui la consomme d'être capable de réaliser [traduction] « n'importe quoi » sans qu'elle ne se rende réellement compte de ce qu'elle fait (ibid.). Le professeur d'études religieuses a souligné qu'outre [traduction] « le serment et l'engagement pris pendant l'initiation », qui servent à endoctriner les membres, la secte [traduction] « sème une peur tellement envahissante » que les membres croient, comme c'était le cas pour la secte appelée les Vikings, [traduction] « qu'ils ne peuvent pas échapper au grand œil » (ibid.).

Le 9 juin 1999, dans un entretien téléphonique, un professeur agrégé d'anthropologie du Collège Franklin et Marshall à Lancaster en Pennsylvanie a répondu par l'affirmative lorsqu'on lui a demandé si des adeptes d'une secte pouvaient être tués par leurs cosectaires pour avoir enfreint le serment de discrétion. Le professeur agrégé a mentionné à titre d'exemple le cas tristement célèbre d'une étudiante, membre d'une secte, qui a été victime d'un viol collectif perpétré par un groupe de sectaires qui voulaient, par ce geste d'intimidation, l'amener à garder secrètes les activités de la secte (Professeur agrégé d'anthropologie 9 juin 1999). Cette même fille a finalement été tuée avant qu'elle ne puisse témoigner au procès qui devait avoir lieu (ibid.). Son meurtre serait un acte de vengeance commis par des sectes (ibid.). Le professeur agrégé d'anthropologie a également signalé que des sectes proféraient des menaces mystiques ou physiques à l'endroit de leurs membres ou attaquaient ceux-ci afin de s'assurer de leur silence (ibid.).

Même si de nombreux articles de journaux nigérians décrivent des cas de violence sur les campus, y compris des meurtres, qu'ils attribuent aux activités et aux rivalités sectaires, la Direction des recherches n'a pas trouvé, parmi les sources consultées, d'informations signalant spécifiquement le meurtre de sectaires qui avaient été arrêtés.

La Direction des recherches n'a pas non plus trouvé d'informations indiquant spécifiquement que des sectaires qui avaient été arrêtés et interrogés aient été par la suite menacés de mort pour avoir enfreint le serment de discrétion.

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile ou de statut de réfugié.

Références


Professeur agréé d'anthropologie, Franklin and Marshall College, Lancaster, Pennsylvanie (É.-U.). 9 juin 1999. Entretien téléphonique.

Professeur du département des études religieuses de l'université du Nigeria (University of Nigeria), actuellement en visite au Center for the Study of World Religions, Harvard University, Boston, Massachussets. 14 juin 1999. Entretien téléphonique.

Autres sources consultées


Post Express Wired http://www.postexpresswired.com

Recherches en direct : NEXIS, WNC, bases de données de la CISR

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