Un professeur adjoint de science politique à l'université d'Ottawa, qui écrit actuellement un livre intitulé Deteriorating Human Security in Kenya: Domestic, Regional and Global Dimensions, a déclaré :

[traduction]

Les Kényans africains éprouvent un ressentiment marqué à l'égard des Kényans asiatiques, principalement en raison de la richesse de cette communauté. De nombreux Asiatiques travaillent en partenariat avec de hauts fonctionnaires de la KANU [Kenya Africa National Union], ce qui alimente également le ressentiment des partisans de l'opposition - bien que certains Asiatiques contribuent à l'opposition afin d'assurer leurs arrières. Les Asiatiques sont la cible évidente de crimes mesquins ou semi-organisés. Ceux qui s'opposent au gouvernement sont évidemment des cibles potentielles de la violence organisée par le gouvernement (difficile à prouver, puisqu'elle est probablement déguisée en violence «privée »), mais ce ne serait pas clairement en raison de leur origine ethnique en soi (16 sept. 2002).

Selon un article paru dans le Washington Post sur une exposition au musée national du Kenya intitulée « The Asian African Heritage Exhibition », la communauté asiatique, qui [traduction] « représente une grande partie, sinon la majorité, de la classe d'affaires, est [considérée avec] un ressentiment ouvert et de la colère par une majorité d'Africains noirs vivant dans la pauvreté » (15 mars 2002). Un article de BBC News déclarait qu'outre le succès financier des ressortissants de l'Inde, le ressentiment [traduction] « anti-asiatique [...] avait été renforcé par inadvertance par la communauté asiatique elle-même, avec sa coutume de se tenir isolée aux plans culturel et économique »(24 mai 2000).

Selon deux articles, les sentiments anti-asiatiques ont atteint un sommet lors de l'expulsion de 80 000 personnes d'origine asiatique par Idi Amin dans les années 1970 et avec le programme de nationalisme en Tanzanie au cours des années 1980 (BBC News 24 mai 2000; Mampilly 30 juill. 2000).

Toutefois, selon Pheroze Nowrojee, président de l'Asian African Heritage Trust, [traduction] « les temps changent » et [traduction] « il existe un sentiment selon lequel le stéréotype ne constitue pas une juste reconnaissance du rôle de la communauté. Et à l'opposé, je crois que son rejet est une reconnaissance que la communauté [asiatiquee] est aussi kényane que toute autre tribu » (The Washington Post 15 mars 2000).

Dans un autre article, Zachariah Mampilly, écrivain vivant en Inde, déclare que [traduction] « certains Asiatiques ont établi des liens économiques, sociaux et politiques étroits et solides avec des Kényans africains. De nombreux Kényans sont reconnaissants de la présence de la communauté asiatique dans le pays, en raison de sa participation dans la construction d'écoles, d'hôpitaux et de mosquées pour la population du Kenya en général » (30 juill. 2000).

Aucune mention précise des sikhs ni aucune information sur la protection offerte par l'État aux ressortissants de l'Inde n'ont pu être trouvées parmi les sources consultées par la Direction des recherches.

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile ou de statut de réfugié. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Références

BBC News. 24 mai 2000. «Kenya's Asian Heritage on Display ». http://www.africana.com/DailyArticles/index_20000730.htm [Date de consultation : 18 sept. 2002]

Mampilly, Zachariah. 30 juillet 2000. «New Exhibit Highlights Kenyan Asians ». http://www.africana.com/DailyArticles/index_20000730.htm [Date de consultation : 18 sept. 2002]

Université d'Ottawa. 16 septembre 2002. Communication écrite envoyée par un professeur de science politique.

The Washington Post [Nairobi]. 15 mars 2000. «A New View of Kenya's "Asians"; East Indians, Who Shunned Spotlight, Featured in Museum Exhibit ». (NEXIS)

Autres sources consultées

Bases de données de la CISR

NEXIS

Sites Internet, y compris :

Africa Confidential

AllAfrica.com

BBC Afrique

The Daily Nation

East African Standard

Réseaux d'information régionaux intégrés (IRIN)

World News Connection (WNC)

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