The Hizb al-Watan al-Iraqi (Iraqi Homeland Party); treatment of its members by Saddam Hussein's regime, by members of the Baath party, or by former officials of the regime since its fall [IRQ43032.FE]

Fondation du parti

Selon les sources consultées par la Direction des recherches, il y a des doutes à l'égard du lieu de fondation du parti Hizb al-Watan al-Iraqi (Parti de la patrie iraquienne - PPI) (RFE/RL s.d.; Europa 2004 2004). Certaines sources citent la Syrie comme lieu de fondation (RFE/RL s.d.; Boston Globe 8 juin 2003), tandis que d'autres affirment que le parti a été fondé en Jordanie (Europa 2004 2004; Iraq Watch 1er oct. 2002).

Dirigeant du parti

Le fondateur et chef actuel du parti est Mishan al-Jubouri (Europa 2004 2004; RFE/RL s.d.; The Daily Star 14 févr. 2003). Il figure aussi parmi les dirigeants de la plus grande tribu iraquienne, les al-Jabur, qui représentent environ 2 p. 100 de la population iraquienne (Boston Globe 8 juin 2003). Cet ancien allié de Saddam Hussein a choisi, en 1989, de s'exilier à Damas (ibid.; Iraq Watch 1er oct. 2002). Toutefois, selon Iraq Watch, depuis 2001, al-Jubouri ne voulait pas renverser le régime de Saddam Hussein, mais plutôt encourager un changement de gouvernement paisible (1er oct. 2002). Toutefois, les sources s'entendent sur la date de fondation, 1995 (Europa 2004 2004; RFE/RL s.d.; The Daily Star 14 févr. 2003).

Politique du parti

Selon le site Web suisse Terror Watch, dont le but est « d'offrir une vue [non partisane] sur le terrorisme moderne », le PPI est un des mouvements présents en Iraq après la chute du régime de Saddam Hussein (s.d.).

Les sources consultées ont révélé que le PPI est un parti libéral sunnite qui est aligné sur le Conseil suprême pour la révolution islamique en Iraq (Supreme Council for the Islamic Revolution in Iraq, SCIRI) (Europa 2004 2004; Iraq Watch 1er oct. 2002). Après le déplacement de son siège à Damas, le parti s'est établi en 2003 à Mosul, en Iraq, où il se trouve actuellement (Europa 2004 2004). Le PPI publie le journal Al-Ittijah al-Akhar (Europa 2004 2004).

D'après Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE/RL), malgré sa présence lors de la conférence de l'opposition à Londres, en 2002, et sa participation au Comité de suivi et de coordination (Follow-Up and Coordination Committee) de l'opposition (Iraq Watch 1er oct. 2002; RFE/RL s.d.), al-Jubouri [traduction] « n'entretenait pas de liens étroits avec l'opposition iraquienne, à l'exception du [...] SCIRI » (s.d.).

Selon un article du Boston Globe, al-Jubouri, qui met l'accent sur le nationalisme iraquien devant les différences tribales, religieuses ou ethniques, a formé des alliances avec des chefs kurdes (y compris le Parti démocratique kurde), des hommes d'affaires syriens et les forces américaines (8 juin 2003). Iraq Watch a toutefois indiqué qu'al-Jubouri s'est éloigné des groupes qui coopèrent avec les États-Unis tout en se rapprochant du SCIRI (1er oct. 2002).

En janvier 2003, al-Jubouri a rencontré Seif Ellahi de la Révolution islamique iranienne avec qui il a discuté de son appui à la démocratie, aux droits de la personne et à la conciliation entre les divers mouvements de l'opposition iraquienne (Arabic News 5 janv. 2002).

Quand les forces iraquiennes se sont rendues à Mosul, en avril 2003, al-Jubouri s'est déclaré chef de la ville (Akron Beacon Journal 5 mai 2003). En juin 2003, al-Jubouri a annoncé qu'il déménagerait bientôt le siège de son parti à Bagdad (Boston Globe 8 juin 2003). Il a aussi rencontré plusieurs délégués et officiers américains, même s'il n'était lui-même ni délégué ni candidat politique et n'avait aucune intention d'occuper un poste d'élu (Akron Beacon Journal 5 mai 2003). Parallèlement, l'Akron Beacon Journal a indiqué que plusieurs ont blâmé al-Jubouri pour une série d'émeutes meurtrières à la suite de la prise de Mosul (ibid.).

Al-Jubouri a signalé, lors d'une entrevue avec le quotidien londonien Al-Hayat, qu'il était en faveur d'élections nationales mais seulement à la suite d'un recensement ou bien en fonction des cartes de rationnement des Nations Unies (RFE/RL s.d.). Toutefois, al-Jabouri a indiqué qu'il n'était pas disposé à accepter une situation où un groupe ethnique ou politique serait dans une position majoritaire en Iraq pour ensuite imposer son programme dans tout le pays (ibid.).

En novembre 2003, al-Jubouri a blâmé le chef de l'Autorité provisionnelle de coalition (APC), L. Paul Bremer, pour l'insécurité en Iraq à la suite de la dissolution des services de sécurité iraquiens (RFE/RL s.d.).

En février 2004, al-Jubouri a exprimé sa crainte à l'effet qu'une guerre civile pourrait éclater à moins que les dirigeants politiques fassent un effort vers la réconciliation nationale (Al-Hayat 4 févr. 2004). L'importance de la réconciliation a été réitérée par al-Joubari lors d'une entrevue accordée en avril 2004, et publiée dans le journal Baghdad al-Shira, puis résumée par BBC Monitoring le 19 avril 2004.

Malgré son opposition au parti Baath, al-Jubouri était en désaccord avec la décision de déraciner ce parti ainsi que son département de sécurité (Al-Hayat 4 févr. 2004; LBC 25 avr. 2004). BBC a indiqué que, selon al-Jubouri, les Américains [traduction] « connaissent cette opinion politique et ont donné leur appui publiquement et secrètement au PPI lors de conférences de l'opposition » (LBC 25 avr. 2004). Al-Jubouri a déclaré, lors d'une entrevue, que [traduction] « les sunnites ne participeraient pas au processus politique » à moins que les anciens membres du parti Baath ainsi que les agents de l'armée, de la sécurité et des services de renseignement qui n'ont pas participé à des crimes aient le droit de participer au processus politique (Al-Hayat 4 févr. 2004).

Traitement des membres du PPI par le régime de Saddam Hussein

Aucune information spécifique sur le traitement des membres du PPI par le régime de Saddam Hussein, ni par les membres du parti Baath ou les anciens du régime depuis sa chute n'a pu être trouvée parmi les sources consultées par la Direction des recherches dans les délais prescrits pour la réponse à cette demande d'information. Toutefois, un article de Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE/RL), citant un rapport de Radio Monte Carlo, a indiqué qu'en novembre 1995 le beau-fils de Saddam Hussein, Husayn Kamil, aurait été impliqué dans la planification de la fondation du PPI (s.d.). Kamil a quitté la Jordanie où il avait trouvé refuge pour retourner en Iraq; il y a été exécuté par le régime de Saddam Hussein (RFE/RL s.d.).

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Références


Akron Beacon Journal. 5 mai 2003. Michael Currie Schaffer. « In Mosul, Iraqis Select an Interim Mayor ». http://www.ohio.com/mld/ohio/news/5792272.htm [Date de consultation : 1er oct. 2004]

Al-Hayat [Londres, en arabe]. 4 février 2004. « Iraqi Homeland Party Leader Warns of Civil War; Wants National Reconciliation ». (BBC International Reports/Dialog)

Arabic News. 5 janvier 2002. « Iranian Official Confers with Iraqi Opposition ». http://www.arabicnews.com/ansub/Daily/Day/020105/2002010508.html [Date de consultation : 1er oct. 2004]

BBC Monitoring. 19 avril 2004. « BBC Monitoring Iraq Briefing ». (Dialog)

The Boston Globe. 8 juin 2003. Stephen J. Glain. « A Tribal Rivalry May Give Clues to Iraq's Future ». (Dialog).

The Daily Star [Beyrouth, en anglais]. 14 février 2003. « Iraqi Embassy in Beirut Dismisses Reports on Defection of Uday side ». (BBC International Reports/Dialog)

Europa World Year Book 2004. 2004. 45e éd. Vol. 1. Londres : Europa Publications.

Iraq Watch. 1er octobre 2002. Glen Rangwala. « Iraq's Major Political Groupings ». http://www.iraqwatch.org/perspectives/rangwala-100102.htm [Date de consultation : 1er oct. 2004]

Lebanese Broadcasting Corporation (LBC) [Beyrouth, en arabe]. 25 avril 2004. « Lebanese TV Airs Iraq's Mixed Reactions to Re-Employing Former Ba'athists ». (BBC International Reports/Dialog)

Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE/RL). S.d. Kathleen Ridolfo. « Iraqi Homeland Party ». http://www.rferl.org/specials/IraqCrisis/specials-politicalgroups2.asp [Date de consultation : 1er oct. 2004]

Terror Watch. S.d. « Irak - Mouvements terroristes ». http://www.terrorwatch.ch/fr/irq_grp.php [Date de consultation : 1er oct. 2004]

Autres sources consultées


Publications : Extremist Groups 2002, Political Handbook of the World 2000-2002, Political Parties of the World 2002.

Sites Web, y compris : Baghdad Bulletin, BBC Middle East, The Economist, Iraq Daily, Iraq Today.

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