Information on the O'odua People's Congress (OPC), including the methods of recruitment and the selection of members; implications of being a member and the consequences of refusing to join (2003-May 2005) [NGA100078.E]

Le Congrès du peuple oodoua (O'odua People's Congress - OPC) est une organisation [traduction] « d'autodéfense » mise sur pied en vue de protéger les intérêts du peuple yorouba dans le sud-ouest du Nigéria et de promouvoir son autonomie (HRW févr. 2003, 4; AI 19 nov. 2002, sect. 3.4.2; AFP 22 août 2001; ibid. 13 janv. 2002; voir aussi AFP 6 août 2002; ibid. 5 août 2002; ibid. 21 juin 2002).

Un rapport rédigé en janvier 2005 à la suite d'une mission d'enquête menée conjointement par le Royaume-Uni et le Danemark décrit l'OPC comme [traduction] « un groupe puissant [qui] ne reconnaît ni le gouvernement ni l'autorité policière » (Danemark janv. 2005, paragr. 3.4.5). Des sources ont signalé que le gouvernement avait interdit l'OPC en 2000 après la participation de ce dernier à des émeutes et à des conflits ethniques en 1999 et en 2000 (AFP 13 janv. 2002; ibid. 23 août 2001; ibid. 22 août 2001; voir aussi AI 19 nov. 2002, sect. 3.4.2; AFP 21 juin 2002; This Day 1er avr. 2003).

Se faisant fort de 5 millions de membres, l'OPC rassemble toute une diversité de personnes, allant des intellectuels aux moins éduqués en passant par les jeunes chômeurs (HRW févr. 2003, 6-7; voir aussi AFP 22 août 2001). La majorité des membres se situent dans les États du Sud-Ouest, mais on en trouve aussi sur tout le territoire nigérian et dans d'autres pays de l'Afrique occidentale (HRW févr. 2003, 6). Selon Human Rights Watch (HRW), [traduction] « il existe une distinction entre les personnes qui sont des membres enregistrés détenteurs de carte de l'OPC - selon certains représentants de l'OPC, il y en aurait un million tout au plus - et les sympathisants qui sont probablement en plus grand nombre et se joignent aux activités de l'OPC de temps à autre » (févr. 2003, 7).

Peu d'information sur les méthodes de recrutement et la sélection des membres de l'OPC a été trouvée parmi les sources consultées par la Direction des recherches. Toutefois, HRW a déclaré que [traduction] « [d]iverses raisons semblent être à l'origine des adhésions : certains membres s'identifient particulièrement à l'idéologie politique de l'OPC et au programme d'autodétermination des Yoroubas, d'autres semblent croire qu'ils ont besoin d'une certaine forme de protection contre ce qu'ils perçoivent comme étant une discrimination d'ordre politique, économique ou sociale, et l'image de l'OPC peut leur avoir fait une forte impression. Et d'autres, principalement la masse [de] jeunes chômeurs, se servent tout simplement de l'organisation pour laisser libre cours à leurs frustrations » (HRW févr. 2003, 7). HRW a aussi établi que le fait que les membres de l'OPC sont perçus comme détenant des [traduction] « pouvoirs spéciaux » est un facteur contribuant au recrutement des membres (ibid.).

Aucune information sur les conséquences découlant de l'adhésion à l'organisation ainsi que du refus d'y adhérer n'a pu être trouvée parmi les sources consultées.

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Références


Agence France-Presse (AFP). 30 septembre 2002. « Nigerian Police Free 45 from Militia Torture Centres ». (FBIS-AFR-2002-0930 1er oct. 2002/WNC)

_____. 6 août 2002. « Nigerian Lawyers Call for Ban on Militia Groups ». (FBIS-AFR-2002-0806 7 août 2002/WNC)

_____. 5 août 2002. « Nigeria: President Accuses Governors of Encouraging Political Violence ». (FBIS-AFR-2002-0805 7 août 2002/WNC)

_____. 21 juin 2002. « Nigeria: Rights Groups Angry as State Sets Up Vigilante Group ». (FBIS-AFR-2002-0621 24 juin 2002/WNC)

_____. 13 janvier 2002. « Nigeria: O'odua People's Congress Says Owo Clashes Not Planned ». (FBIS-AFR-2002-0113 14 janv. 2002/WNC)

_____. 23 août 2001. « Nigeria: Northern Political Grouping Wants Militant Yoruba Leader Adams Probed ». (FBIS-AFR-2001-0823 24 août 2001/WNC)

_____. 22 août 2001. « Nigerian Police Arrest Wanted Yoruba Militant Leader ». (FBIS-AFR-2001-0822 23 août 2001/WNC)

Amnesty International (AI). 19 novembre 2002. « Nigeria - Vigilante Violence in the South and South-East ». (AFR 44/014/2002) http://web.amnesty.org/library/print/ENGAFR440142002 [Date de consultation : 24 mai 2005]

Danemark. Janvier 2005. Service de l'immigration. Report on Human Rights in Nigeria. Joint British-Danish Fact-Finding Mission to Abuja and Lagos, Nigeria, 19 October to 2 November 2004. http://www.ind.homeoffice.gov.uk/ind/en/home/0/country_information/fact_finding_missions.Maincontent.0020.file.tmp/Nigeria%20FFM%20report.pdf [Date de consultation : 25 mai 2005]

Human Rights Watch (HRW). Février 2003. Vol. 15, no 4(A). The O'odua People's Congress: Fighting Violence with Violence. http://hrw.org/reports/2003/nigeria0203/ [Date de consultation : 25 mai 2005]

This Day [Lagos]. 1er avril 2003. « Ban on Militia Groups Still in Force, Says Obasanjo ». (AllAfrica) http://allafrica.com/stories/200304010686.html [Date de consultation : 8 juin 2005]

Autres sources consultées


Publications : Africa Confidential [janv. 2003-mars 2005], Africa Research Bulletin [janv. 2003-mai 2005]

Sites Internet, y compris : AllAfrica; Amnesty International (AI); BBC; CIA World Factbook; Country Reports 2004; Freedom House; Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH); Jeune Afrique/L'Intelligent; Ministère de l'Intérieur du Royaume-Uni, Direction de l'immigration et de la nationalité (IND); Radio France Internationale; Réseaux d'information régionaux intégrés (IRIN).

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