Maison d'arrêt de Brazzaville, incluant l'organisme dont elle relève, les catégories de personnes qui y sont détenues et les conditions de détention (1993-1996) [COG33008.F]

Joint par téléphone le 15 novembre 1999 à Paris, une représentante de la « section Afrique » de la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH) a signalé que la maison d'arrêt de Brazzaville, également connue sous le nom de prison centrale de Brazzaville, relève de l'État congolais qui en est propriétaire et en assure la gestion. Cependant, compte tenu de la situation qui a prévalu dans le pays au cours de ces dernières années, l'État congolais n'arrivant pas à nourrir les détenus, ces derniers ne comptaient en grande partie que sur les membres de famille, des amis ou des dons provenant d'associations pour survivre. La représentante de la FIDH a cependant signalé que, selon l'information qui lui parvient, l'État congolais a commencé à rénover la prison centrale de Brazzaville et à fournir les rations alimentaires aux détenus.

Dans le rapport annuel 1997 d'Observatoire international des prisons, on apprend, entre autres, qu'ayant une capacité de cent personnes, la maison d'arrêt de Brazzaville, hébergeait, en décembre [1996], « 438 détenus dont 141 condamnés » (1997, 79); qu'un prévenu accusé « d'avoir volé des légumes » côtoie les prisonniers politiques ou d'opinion (ibid.); que les prisonniers restent parfois « 72 heures sans repas » (ibid., 80); que la torture y est pratiquée et que les cas de détention illégale sont signalés (ibid., 78).

Pour plus d'information sur les conditions de détention dans la prison centrale de Brazzaville et dans d'autres centres de détention du pays entre 1993-1996, veuillez consulter les rapports annuels d'Amnesty International et de Country Reports, consultables dans tous les centres de documentation régionaux.

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile ou de statut de réfugié.

Références


Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH) [Paris]. 15 novembre 1999. Entretien téléphonique avec une responsable de la « section Afrique »

Observatoire international des prisons: rapport 1996 [Lyon]. 1997.

No information on the treatment of people who left the Parti congolais du travail (PCT) after the 1992 election by the government could be found among the sources consulted by the Research Directorate.

This Response was prepared after researching publicly accessible information currently available to the Research Directorate within time constraints. This Response is not, and does not purport to be, conclusive as to the merit of any particular claim to refugee status or asylum. Please find below the list of sources consulted in researching this Information Request.

Sources Consulted


Africa Confidential [London]. 1998.

Africa Research Bulletin [London]. 1998.

Amnesty International Annual Report. 1999.

Amnesty International Online Website.

L'Autre Afrique [Paris]. 1998.

Country Reports for 1998. 1999.

FIDH Website.

Human Rights Watch (HRW/Africa) Website.

Jeune Afrique [Paris]. 1998.

Keesing's Record of World Events [Cambridge]. 1998.

La Lettre hebdomadaire de la FIDH [Paris]. 1998.

Obervatoire congolais des droits de l'homme (OCDH) Website.

Resource Centre country File. Congo. 1998.

West Africa [London]. 1998.

Electronic sources: Internet, (LEXIS/NEXIS), World News Connection (WNC)