Follow-up to AZE42666.E of 21 May 2004 on the societal and state treatment of lesbians, including the availability of state protection [AZE42772.E]

L'information suivante a été fournie à l'Association lesbienne et gay internationale (ILGA) par la présidente de l'Union sociale pour les droits civils (Social Union for Civil Rights), organisation non gouvernementale (ONG) établie à Bakou qui travaille auprès des lesbiennes et des homosexuels en Azerbaïdjan, et a été transmise à la Direction des recherches par l'ILGA le 24 mai 2004.

Même s'il y a toujours eu des lesbiennes et des homosexuels en Azerbaïdjan, le gouvernement ne s'engage pas dans des débats sur la situation des lesbiennes, même si de tels débats sur la situation des homosexuels ont été amorcés, principalement en raison de pressions exercées par le Conseil de l'Europe. Par conséquent, la situation des homosexuels est relativement bien connue et la société réagit de façon à la fois agressive et tolérante à leur égard. Toutefois, le silence persiste quant à la situation des lesbiennes en Azerbaïdjan, probablement parce que ces dernières ne militent pas pour la protection de leurs droits et n'essaient pas de changer l'opinion du public. Par exemple, si une lesbienne est licenciée en raison de son orientation sexuelle, elle n'annoncerait pas publiquement la raison de son renvoi et il est fort probable qu'elle n'exercerait aucun recours; de plus, ce ne sont pas tous les organismes de défense des droits de la personne qui la représenteraient ou qui défendraient ses droits dans une affaire de ce genre.

En outre, la majorité des lesbiennes peuvent dissimuler leur orientation sexuelle et, par conséquent, éviter d'être harcelées par la police. Cependant, dans les prisons, les lesbiennes sont [traduction] « victime[s] de traitements dégradants par les agents de prison et [pendant leur emprisonnement] personne ne protège réellement leurs droits ».

En général, la protection offerte par l'État aux lesbiennes ne constitue pas un domaine de recherche en Azerbaïdjan. En outre, il est difficile d'évaluer la situation des lesbiennes, y compris les droits précis qui sont violés, puisqu'elles n'exercent aucun recours.

Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile.

Référence


Social Union for Civil Rights, Bakou, Azerbaïdjan. 24 mai 2004. Lettre de la présidente, transmise à la Direction des recherches par l'Association lesbienne et gay internationale (ILGA).

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