Selon un professeur de science politique à l'université d'Ottawa qui écrit actuellement un livre intitulé Deteriorating Human Security in Kenya: Domestic, Regional and Global Dimensions, [traduction] « quelques cas de conflits ethniques rapportés dans les journaux du Kenya sont survenus précisément entre des Kalenjins et des Kikuyus, mais cela ne signifie absolument pas qu'il y a eu aggravation » (23 août 2002). Il affirme que les cas de violence ethnique ont augmenté depuis 2000 et qu'ils vont probablement [traduction] « empirer » au cours de la prochaine campagne électorale pour la présidence, prévue pour 2002 (Université d'Ottawa 23 août 2002). Sans nommer en particulier les Kikuyus et les Kalenjins, un article des Réseaux d'information régionaux intégrés (IRIN) des Nations Unies mentionne également que :

[traduction]

Les affrontements interethniques et les conflits civiques au Kenya ont continué de toucher durement de nombreuses communautés du Kenya en 2001. De la capitale, Nairobi, à Turkana, dans l'extrême nord-ouest du pays, des tensions croissantes ont souvent explosé en de violents affrontements entre des communautés voisines, forçant des familles à quitter leur maison, aggravant les pénuries de vivres et augmentant la dépendance à l'aide d'urgence (Nations Unies 11 janv. 2002).

En ce qui concerne les régions où le conflit est signalé, le professeur de l'université d'Ottawa a déclaré que Nyahururu a été un lieu [traduction] « important » de violence anti-Kikuyus et que [traduction] « de nombreuses » attaques violentes sont survenues au cours des dernières années (23 août 2002). Il a ajouté que Nakuru était la cible d'attaques [traduction] « de grande envergure » au début de 1998 et qu'à Nakuru et à Nyahururu, les Kikuyus étaient [traduction] « chassés » et leur terre redistribuée (Université d'Ottawa 23 août 2002). Il a affirmé [traduction] « [qu']en de telles circonstances, il serait très dangereux pour un Kikuyu de retourner » (ibid.). En ce qui a trait à la violence ethnique à Nairobi, le professeur a déclaré [traduction] « [qu']au cours de la dernière année, il y a eu une nette augmentation des attaques fondées sur l'appartenance ethnique à Nairobi, en particulier dans les taudis de Kibera où une douzaine de personnes ont été assassinées à la fin de 2001 » (ibid.). Un article des IRIN corrobore cette affirmation et mentionne que 12 personnes ont été assassinées, plusieurs autres blessées et environ 3 000 personnes ont été déplacées (Nations Unies 13 déc. 2001).

Bien qu'aucune information sur des agressions commises en particulier contre des jeunes femmes kikuyus n'ait pu être trouvée parmi les sources consultées par la Direction des recherches, un rapport complet préparé par Amnesty International (AI) et intitulé Kenya: Rape -- the Invisible Crime fournit des détails sur les actes de violence commis contre les femmes au Kenya. Ce rapport peut être consulté dans les Centres de documentation régionaux et en ligne à l'adresse http://www.amnestyusa.org/stoptorture/women/kenya_invisible.pdf.

Le professeur de l'université d'Ottawa affirme qu'au cours de certains incidents de violence ethnique ou tribale, les femmes sont expressément visées et sont violées ou assassinées (23 août 2002). Selon un récent rapport rédigé par le Programme de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM) sur la dépossession des femmes kenyanes, [traduction] « la forme de violence sexuelle contre les femmes la plus courante pendant [...] les conflits et dans les endroits où elles cherchent refuge est le viol. Les actes de violence récents, qu'il s'agisse d'escarmouches ethniques ou de vols de bétail, sont invariablement caractérisés par des assassinats, de la destruction de biens et des viols » (Nations Unies janv. 2002, 22).

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile ou de statut de réfugié. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Références

Amnesty International (AI). 8 mars 2002. Kenya: Rape -- The Invisible Crime. http://www.amnestyusa.org/stoptorture/women/kenya_invisible.pdf [Date de consultation : 23 août 2002]

Nations Unies. 11 janvier 2002. Réseaux d'information régionaux intégrés (IRIN). «Kenya: IRIN Focus on Violent Clashes in 2001 ». http://www.irinnews.org/report.asp?ReportID=18913&SelectRegion=East_Africa&SelectCountry=KENYA [Date de consultation : 23 août 2002]

_____. Janvier 2002. Programme de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM), African Women in Crisis Programme. Prisca Mbura Kamungi. The Lives and Life-Choices of Dispossessed Women in Kenya. http://www.db.idpproject.org/Sites/IdpProjectDb/idpSurvey.nsf/EEF09CEB3F5CE7A8C1256B90002F6825/$file/UNIFEM+_dispossessed+women+report_.pdf [Date de consultation : 23 août 2002]

_____. 13 décembre 2001. Réseaux d'information régionaux intégrés (IRIN). «Kenya: Focus on Clashes in Kibera Slum, Nairobi ». http://www.irinnews.org/report.asp?ReportID=17688&SelectRegion=East_Africa&SelectCountry=KENYA [Date de consultation : 23 août 2002]

Université d'Ottawa. 23 août 2002. Communication écrite envoyée par un professeur de science politique.

Autres sources consultées

Bases de données de la CISR

Keesing's Record of World Events

NEXIS

Les tentatives faites pour joindre trois sources ont été infructueuses.

Une source orale n'a pu fournir d'information sur le sujet susmentionné.

Sites Internet, y compris :

Africa Confidential

Africa Online

AllAfrica.com

BBC Afrique

Département d'État des États-Unis

East African Standard

Global IDP

Human Rights Watch (HRW)

Relief Web

World News.com

World News Connection (WNC)

Moteur de recherche :

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