Dokument #1003572
IRB – Immigration and Refugee Board of Canada (Autor)
Aucune information sur les activités du comité de rapatriement général des Pakistanais (Ejaz) depuis 1960, particulièrement en ce qui concerne le camp de réfugiés Liaquatab de Khulna, n'a pu être trouvée parmi les sources consultées par la Direction des recherches.
Cependant, les renseignements suivants fournis par le comité de rapatriement général des Pakistanais abandonnés (Stranded Pakistanis General Repatriation Committee ? SPGRC) présentent un certain intérêt.
Au moment de la partition du sous-continent, en 1947, les musulmans de l'État indien du Bihar se sont réinstallés dans ce qui était alors le Pakistan oriental (AFP 17 sept. 1996; IPS 24 mars 1988). Quand le Pakistan oriental s'est séparé et est devenu le Bangladesh, la guerre a éclaté; l'Inde a appuyé le Bangladesh et les Biharis se sont rangés du côté du Pakistan (AFP 17 sept. 1996). Le Bangladesh a qualifié les Biharis de [traduction] « collaborateurs » (IPS 24 mars 1988).
La majorité des Biharis ont refusé la citoyenneté bangladaise (DPA 14 août 1994; AFP 28 avr. 1995; IPS 24 mars 1988) et se trouvent dans une situation difficile parce que ni le Bangladesh ni le Pakistan ne les reconnaissent comme leurs citoyens (AFP 17 sept. 1996; IPS 29 sept. 1995).
Selon certaines sources, environ un quart de million de Biharis sont restés au Bangladesh et vivent dans [traduction] « 66 camps sordides à Dacca et ailleurs au Bangladesh » depuis 1971 (Reuter 19 déc. 1994; DPA 14 août 1994; The Guardian 11 août 1992). Cependant, selon un article du 17 septembre 1996 de l'AFP, les Biharis non rapatriés vivaient dans seulement 20 camps situés un peu partout au Bangladesh. La majorité d'entre eux étaient concentrés dans des camps situés à Dacca, Rangpur, Chittagong et Saidpur (IPS 10 mai 1988).
Le SPGRC a été fondé par Mohammad Nasim Khan pour représenter les Biharis du Bangladesh (IPS 10 mai 1988). Il est également dirigé par Nasim Khan (The Guardian 11 août 1992; Radio Bangladesh 4 janv. 1993; DPA 10 juill. 1995). Syed Ahmed en est le secrétaire (The Guardian 11 août 1992) et Shaukat Ali en est un autre dirigeant (Xinhua 14 août 1992). Plus récemment, le 16 janvier 1998, Voice of America (VOA) a affirmé que Mohammed « Naeem » Khan était un [traduction] « porte-parole » du SPGRC, tandis que selon un article publié dans le quotidien pakistanais Dawn du 16 janvier 1998, Nasim Khan en est le [traduction] « grand patron ».
Selon un article de mars 1988, l'administration centrale du SPGRC est installée au [traduction] « camp Genève », dans la région de Mohammedpur, à Dacca, et elle s'occupe des affaires des 18 000 résidents biharis de ce camp, en gère la clinique médicale, y publie un bulletin de nouvelles mensuel et y gère une école (IPS 24 mars 1988).
Le SPGRC a participé à de nombreuses activités : notamment, en mars 1988, ses dirigeants ont avisé Islamabad de leur intention d'organiser des manifestations, des marches et des grèves de la faim et de s'auto-immoler (IPS 24 mars 1988). En août 1994, ils ont organisé une manifestation regroupant plus de 2 000 Biharis que la police a empêchés de marcher jusqu'à l'ambassade du Pakistan (DPA 14 août 1994). En décembre 1994, le dirigeant du SPGRC, Nasim Khan, aurait envisagé la possibilité [traduction] « d'exhorter » ses partisans à s'immoler eux-mêmes si un plan de rapatriement n'était pas rendu public avant la fin de l'année (Reuter 19 déc. 1994). En avril 1995, les Biharis ont menacé de [traduction] « s'auto-immoler » s'ils n'étaient pas rapatriés et Nasim Khan a déclaré que [traduction] « la seule alternative est le rapatriement ou la mort » (AFP 28 avr. 1995). Le 23 avril 1995, plus de 500 hommes, femmes et enfants biharis ont fait une grève de la faim (DPA 23 avr. 1995). Le 10 juillet 1995, le SPGRC a dirigé une grève de la faim de 50 hommes biharis devant le club de la presse nationale de Dacca (ibid. 10 juill. 1995). Plus récemment, le 20 juillet 1997, Nasim Khan, le [traduction] « chef » du SPGRC, a réuni des centaines de Biharis qui [traduction] « menaçaient de s'enlever la vie » (Daily News 21 juill. 1997). À la mi-janvier 1998, le SPGRC a demandé encore une fois au Bangladesh et au Pakistan de rapatrier les Biharis qui restent au Bangladesh (Dawn 16 janv. 1998).
Le SPGRC a aussi souffert des luttes intestines décrites ci-dessous.
Selon un article du 23 mai 1993 de Reuter, certains Biharis ont accusé Nasim Khan de fraude et de vol, mais celui-ci a nié ces accusations. Les [traduction] « dissidents, dirigés par Ezaj Ahmed » ont été chassés par les partisans de Nasim Khan quand ils ont tenté de tenir une manifestation à ce sujet dans l'un des camps de Biharis de Dacca (ibid.). La violence a éclaté entre les deux groupes et 50 personnes ont été blessées (ibid.).
Selon un article du 17 septembre 1996 de l'AFP, le SPGRC [traduction] « est profondément divisé » en deux factions. Mohammed Nasim Khan en dirige une avec Mohammed Ehtasham comme secrétaire et l'autre est dirigée par Jabed Qureshi (ibid.).
Selon un article du 21 juillet 1997 du quotidien Daily News de Colombo, [traduction] « un groupe de Biharis las d'attendre le rapatriement se sont révoltés contre Khan et ont constitué une faction rivale du SPGRC qui est dirigée par Ezaj Ahmed ». En novembre 1997, la police a empêché les membres de cette faction dirigée par Ejaj Ahmed Siddiqui de se rassembler près du secrétariat, mais ceux-ci ont réussi à se réunir près des bureaux de l'administration municipale dans le but d'y entreprendre un [traduction] « jeûne pouvant aller jusqu'à la mort » (The Daily Star 21 nov. 1997).
Aucune autre information sur les factions du SPGRC n'a pu être trouvée parmi les sources consultées par la Direction des recherches.
Pour plus de renseignements sur les Biharis, voir la Réponse à la demande d'information BGD23489.EF du 2 avril 1996 qui est consultable dans les centres de documentation régionaux.
Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile ou de statut de réfugié. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.
Références
Agence France Presse (AFP). 17 septembre
1996. Sohel Manzur. « Stranded Bangladesh Biharis Left in
Limbo ». (NEXIS)
_____. 28 avril 1995. « Stranded
Biharis in Bangladesh Threaten Self-Immolation ». (NEXIS)
Daily News [Colombo]. 21
juillet 1997. « Bangladesh Biharis Demand Return to Pakistan
». [Internet] [Date de consultation : 6 mars 1998]
The Daily Star [Dacca]. 21
novembre 1997. Vol. 1, no 101. « Some Stranded Pakistanis
Start "Fast Unto Death" ». [Internet] [Date de consultation :
6 mars 1998]
Dawn [Karachi]. 16 janvier
1998. « Repatriation of Stranded Pakistanis Urged ».
[Internet] [Date de consultation : 16 janv. 1998]
Deutsche Presse-Agentur (DPA). 10
juillet 1995. Cycle BC. « 50 "Biharis" Stage Hunger Strike in
Dhaka ». (NEXIS)
_____. 23 avril 1995. Cycle BC. «
Biharis on Hunger Strike on Eve of Khaleda Zia's Visit to Pakistan
». (NEXIS)
_____. 14 août 1994. Cycle BC.
« Refugees in Bangladesh Hoist Black Flags ».
(NEXIS)
The Guardian [Londres]. 11
août 1992. Arshad Mahmud. « Forsaken Bihari Refugees
Still Dream of Pakistan ». (NEXIS)
Inter Press Service (IPS). 29 novembre
1995. Tabibul Islam. « Bangladesh-Pakistan: Illegal Immigrant
Issue Strains Ties ». (NEXIS)
_____. 10 mai 1988. Tabibul Islam.
« Bangladesh: Stranded Pakistanis Live in Limbo ».
(NEXIS)
_____. 24 mars 1988. Mushahid Hussain.
« Bangladesh: Biharis' Long Wait for a Home in Pakistan
». (NEXIS)
Radio Bangladesh [en bengali]. 4 janvier
1993. « South Asia; Pakistan to Repatriate 300 of its
Citizens from Bangladesh ». (BBC Summary 6 janv.
1993/NEXIS)
Reuter. 19 décembre 1994. Cycle
BC. « Stranded Biharis Threaten to March to Pakistan ».
(NEXIS)
_____. 23 mai 1993. Cycle BC. «
Nearly 50 Stranded Biharis Hurt in Clashes ». (NEXIS)
Voice of America (VOA). 16 janvier 1998.
Douglas Bakshian. « Bangladesh Biharis ». [Internet]
[Date de consultation : 16 janv. 1998]
Xinhua. 14 août 1992. «
Repatriation Arrangement Hailed by Stranded Pakistani in Bangladesh
». (NEXIS)
Documents annexés
Agence France Presse (AFP). 17 septembre
1996. Sohel Manzur. « Stranded Bangladesh Biharis Left in
Limbo ». (NEXIS)
Daily News [Colombo]. 21
juillet 1997. « Bangladesh Biharis Demand Return to Pakistan
». [Internet] [Date de consultation : 6 mars 1998]
The Daily Star [Dacca]. 21
novembre 1997. Vol. 1, no 101. « Some Stranded Pakistanis
Start "Fast Unto Death" ». [Internet] [Date de consultation :
6 mars 1998]
Inter Press Service (IPS). 24 mars 1988.
Mushahid Hussain. « Bangladesh: Biharis' Long Wait for a Home
in Pakistan ». (NEXIS)
Reuters. 23 mai 1993. Cycle BC. «
Nearly 50 Stranded Biharis Hurt in Clashes ». (NEXIS)
Autres sources consultées
Sources orales :
Des tentatives faites pour joindre deux
sources orales ont été infructueuses.
Information on the activities since 1960 of the Pakistanis General Repatriation Committee (Ejaz), particularly in relation to the Liaquatab refugee camp in Khulna [BGD28953.E] (Anfragebeantwortung, Englisch)