Dokument #1003562
IRB – Immigration and Refugee Board of Canada (Autor)
Renseignements généraux
Le protestantisme est l'une des cinq
confessions officiellement reconnues en Chine et, tout comme les
autres (le catholicisme, le bouddhisme, le daoïsme et
l'islam), il est surveillé par une « association
patriotique » - le Mouvement patriotique de la triple
autonomie - qui, selon Human Rights Watch (HRW), est [traduction]
un « élément clé de la bureaucratie
étatique » relevant du Bureau des affaires religieuses
(HRW janv. 1992, 3). La politique chinoise de la « triple
autonomie » en matière de religion veut que les
organisations religieuses chinoises soient [traduction] «
autonomes sur les plans de l'administration, du financement et de
la propagation de leur foi » et s'inscrit dans le cadre d'une
stratégie visant à supprimer toute influence
étrangère dans les affaires religieuses
(ibid. oct. 1997, 13). Selon Human Rights Watch, il existe
également une autre organisation qui joue un rôle dans
les affaires protestantes de la Chine à l'échelle
nationale :
[traduction]
en réponse à la politique de la « triple autonomie », les protestants (appelés « chrétiens » tout court par les Chinois), y compris les méthodistes, les anglicans, les baptistes et les presbytériens, ont abandonné leur adhésion à des confessions séparées et se sont unifiés dans une seule église [traduction] « post-confessionnelle ». Le 18 février 1991, avec l'approbation du gouvernement chinois, le Conseil chrétien chinois, qui représente cette église unifiée, est devenu membre du Conseil oecuménique des Églises (ibid. janv. 1992, 4).
Une publication ultérieure de Human
Rights Watch, intitulé China: State Control of
Religion, a apporté des précisions concernant
les structures organisationnelles du protestantisme en Chine :
[traduction]
les deux organismes responsables des affaires protestantes sont le Conseil chrétien chinois (CCC), qui participe directement aux affaires pastorales intérieures, et le Mouvement patriotique de la triple autonomie (MPTA), qui s'occupe des rapports entre les églises individuelles et le gouvernement chinois. Selon la constitution du MPTA, adoptée en 1997, l'organisme vise à encourager le patriotisme des croyants, à renforcer l'unité des chrétiens et à protéger l'indépendance et l'autonomie des églises. Il a également le mandat de protéger l'unité et la stabilité de la nation et de bâtir une civilisation spirituelle et matérielle, et ce sous la direction du Parti communiste et du gouvernement populaire. Selon un responsable du MPTA, cet organisme a été créé pour défendre le christianisme contre la mainmise des impérialistes, et non pour diriger le développement du christianisme.
Depuis quelques années, les
fonctionnaires chinois semblent faire valoir le Conseil
chrétien chinois aux dépens du Mouvement patriotique
de la triple autonomie, et ce dans une certaine mesure pour adoucir
l'hostilité habituelle de la communauté protestante
envers ce dernier. Beaucoup de croyants soupçonnent que les
dirigeants du MPTA sont des athées qui privilégient
les intérêts du parti au détriment de ceux des
membres ordinaires des églises. En outre, les croyants
digèrent mal le rôle du MPTA dans la
persécution des congrégations qui ne veulent pas
s'inscrire. Les responsables des églises, par contre, font
valoir les réalisations de l'un comme de l'autre de ces deux
organismes qui ont notamment organisé l'impression et la
diffusion de bibles, participé aux négociations
menées en vue d'assurer la restitution aux églises de
leurs propriétés expropriées pendant la
révolution culturelle de 1966-1976, milité en faveur
de l'assouplissement des exigences en matière d'inscription,
et signalé aux autorités centrales les incidents de
persécution qui se sont produits au niveau local (oct. 1997,
13).
Selon le site Web de l'Amity News Service (ANS), agence de presse affiliée au Conseil chrétien chinois (CCC), [traduction] « le Conseil chrétien chinois se veut une organisation-cadre au service de tous les chrétiens protestants de la Chine, qu'ils fassent leurs dévotions à l'église ou dans des maisons privées » (s.d.). Il convient de signaler que les protestants non affiliés aux églises inscrites auprès du CCC ou du MPTA font leurs dévotions dans des maisons privées (églises domiciliaires). L'Annual Report on International Religious Freedom for 1999 du Département d'État des États-Unis précise que
[traduction]
selon des spécialistes étrangers, il se peut qu'une trentaine de millions de gens font leurs dévotions dans des églises domiciliaires qui échappent au contrôle de l'État; certains groupes représentant des églises domiciliaires avancent d'autres chiffres, l'estimation maximale s'élevant à 80 millions de gens (9 sept. 1999).
Selon l'Amity News Service (ANS), il est
difficile d'obtenir des statistiques exactes sur le nombre de
chrétiens en Chine, et ce notamment en raison des
définitions divergentes et du grand nombre de croyants non
baptisés (sept. 1997). L'ANS a néanmoins
avancé en septembre 1997 qu'il y avait entre 10 millions et
14 millions de protestants en Chine. Un tableau de données
sur l'église protestante en Chine, intitulé «
Some Facts and Figures on the Church in China » et
publié sur le site Web de l'ANS, est annexé à
la présente réponse approfondie à la demande
d'information.
Kim-Kwong Chan, chercheur d'honneur à l'Université chinoise de Hong-Kong et auteur de nombreuses publications sur le christianisme en Chine, déclare que le protestantisme en Chine est surtout un phénomène rural; il ajoute que les plus grandes concentrations de protestants se trouvent dans les provinces côtières et centrales, et particulièrement dans les provinces de Yunnan, de Henan, d'Anhui, de Jiangsu et de Zhejiang (27 janv. 2000).
Traitement réservé aux protestants non inscrits
Plusieurs sources d'information ont
décrit le harcèlement subi par les protestants non
inscrits qui s'opposent à la politique du gouvernement
visant à maintenir la religion en tutelle (HRW déc.
1999; Annual Report on International Religious Freedom 9
sept. 1999; Center for Religious Freedom 14 juill. 1999; Chan 27
janv. 2000). Selon l'Annual Report on International Religious
Freedom for 1999,
[traduction]
dans les régions où il y a beaucoup d'activité religieuse non officielle et non inscrite, les règlements municipaux prévoient une surveillance gouvernementale stricte de la religion, et les autorités ont serré la vis aux églises non inscrites et à leurs membres. Certains membres d'églises domiciliaires ont soutenu que les autorités, particulièrement dans les provinces de Henan et de Shandong, avaient, au deuxième semestre de 1998, renouvelé leurs efforts en vue de faire inscrire les églises domiciliaires et de harceler ou de détenir ceux qui résistaient. Dans d'autres régions, il n'y a pas de différence entre la façon dont les autorités traitent les églises inscrites et la façon dont elles traitent les églises non inscrites; beaucoup de fidèles font leurs dévotions dans les deux types d'églises -qui co-existent ouvertement - et leur liberté de faire profession de leur religion et de la pratiquer est plus grande qu'avant (9 sept. 1999).
L'Annual Report fournit
également les renseignements suivants sur la campagne contre
les groupes religieux non inscrits, et notamment contre les
protestants :
[traduction]
les autorités ont visé en particulier les groupes religieux non officiels à Pékin et dans les provinces de Henan et de Shandong, où le nombre de protestants non inscrits croît rapidement, ainsi que dans le Hebei, l'un des centres des catholiques non inscrits.
De nombreuses personnes ont
été détenues ou emprisonnées pour des
raisons liées à la religion. Dans certains cas,
l'application des règlements par les fonctionnaires de la
sécurité publique s'est traduite par l'imposition de
peines d'emprisonnement ou d'éducation réformatrice.
Xu Yongze, dirigeant bien connu d'une église domiciliaire
protestante, est en train de purger, dans la prison de Pingyuan
(Henan), une peine de 3 ans de rééducation par le
travail, imposée parce qu'il aurait perturber l'ordre
public. Le livre blanc sur la liberté religieuse,
élaboré par le gouvernement en 1997, affirmait que Xu
avait enfreint la loi en promouvant une secte, en déclarant
dans ses prédications que l'Apocalypse était
imminente, et en demandant aux fidèles de pousser des
lamentations dans des lieux publics pendant plusieurs
journées consécutives. Les membres de son groupe se
sont inscrits en faux contre ces accusations. Qin Baocai et Mu
Sheng, deux collègues de Xu, purgent encore des peines de
rééducation par le travail. En septembre 1998, un
groupe de dirigeants des réseaux d'églises
domiciliaires se sont réunis dans le Henan et ont fait une
déclaration publique où ils demandaient au
gouvernement d'ouvrir un dialogue avec les églises
protestantes non officielles, de libérer toutes les
personnes emprisonnées pour des raisons relatives à
la religion, et de redéfinir la notion de « secte
». En décembre 1998, dans une autre
déclaration, ils ont énoncé un credo
théologique commun ainsi qu'une position commune sur leurs
rapports avec le gouvernement (ibid.).
Plus de trente dirigeants d'églises domiciliaires protestantes des provinces de Henan, de Shandong et d'Anhui ont été arrêtés vers la fin d'août 1999 (Newsroom 26 août 1999; ibid. 13 sept. 1999; AFP 28 août 1999; ibid. 9 sept. 1999). En décembre 1999, selon l'AFP, les autorités se sont servis d'une procédure administrative pour condamner sans procès cinq d'entre eux à la réclusion pour des périodes allant jusqu'à trois ans; un autre dirigeant a été condamné à la réclusion pour une période indéterminée (26 déc. 1999). La dépêche de l'AFP ajoute que les autres détenus ont été relâchés après avoir payé des amendes variant entre 2 000 et 10 000 renminbao (soit entre 350 et 1 750 $ CAN) (ibid.). Un incident semblable s'était déjà produit dans le Henan en 1998 (Newsroom 26 nov. 1998).
En 1999, plusieurs sources d'information ont parlé de Li Dexian, dirigeant d'une église domiciliaire aux environs de Guangzhou, qui aurait été détenu neuf fois en onze semaines; les autorités, semble-t-il, le pressaient de se joindre à l'Église protestante inscrite (ibid. 20 janv. 2000; ibid. 18 nov. 1999). Une dépêche plus récente signale que le 1er février 2000, Li Dexian a pu prêcher librement, [traduction] « sans se faire ennuyer par la police » (Newsroom 2 fevr. 2000).
Un article de la BBC signale que la campagne contre les adeptes du Falun Dafa (aussi connu sous le nom de Falun Gong ou Falungong) s'est étendue pour englober également les autres groupes religieux non inscrits; dans ce contexte, 103 dirigeants de groupes religieux clandestins ont été arrêtés à la fin novembre et au début décembre 1999 (9 déc. 1999). Selon l'article, [traduction] « l'activité du mouvement des églises domiciliaires, mouvement surtout protestant, a suscité l'inquiétude du gouvernement chinois qui n'autorise les pratiques religieuses que dans les lieux de culte officiellement inscrits » (ibid.). Kim-Kwong Chan a lui aussi affirmé que la campagne de répression contre le Falun Dafa a également touché les groupes protestants non inscrits (27 janv. 2000).
Selon l'Américain Britt Towery, qui a passé la plus grande partie des quarante-trois dernières années à Taïwan, à Hong-Kong et en Chine à titre de missionnaire de l'Église baptiste du sud des États-Unis, le harcèlement des chrétiens ne fait pas partie d'une politique coordonnée à l'échelle du pays; selon lui, le harcèlement [traduction] « revêt d'habitude un caractère local et est le fait d'un cadre mal informé ou encore d'une personne qui a une dent contre un membre du groupe » visé (27 janv. 2000). Kim-Kwong Chan a lui aussi souligné le caractère régional des actes de harcèlement entrepris par les autorités; il a affirmé que [traduction] « cela dépend surtout des cadres locaux » (27 janv. 2000).
Rapports entre les églises « clandestines » et les églises inscrites
Selon Kim-Kwong Chan et Britt Towery, les
cas de conflit entre les églises inscrites et les
églises non inscrites revêtent souvent un
caractère local. Kim-Kwong Chan a souligné que ce
sont les rapports personnels entre les dirigeants locaux qui
déterminent souvent les rapports entre les églises
(27 janv. 2000). Il a ajouté que les églises
inscrites donnent parfois naissance à des églises non
inscrites et que les églises non inscrites se scindent
parfois elles aussi en factions dont certaines s'inscrivent alors
que d'autres continuent de fonctionner comme des églises non
inscrites (ibid.).
Selon Britt Towery,
[traduction]
les membres des églises non inscrites se réunissent ouvertement et, en général, sans provoquer de plaintes de la part des églises inscrites. Bien sûr, il existe des différences au niveau local, tout comme en Amérique où il y a des pasteurs qui ne s'entendent pas avec certains autres pasteurs. Il ne s'agit pas toujours d'une question de politique : certains considèrent que d'autres sont trop libéraux, par exemple (27 janv. 2000)
Liturgies protestantes en Chine
Voici les commentaires
généraux de Kim-Kwong Chan sur les pratiques
protestantes en Chine :
[traduction]
on m'a invité à prononcer des sermons dans plus de 300 églises situées dans tous les coins de la Chine et je m'y suis senti autant à l'aise que dans les églises qui se trouvent en Occident. Leurs traditions liturgiques varient parfois selon leurs origines (anglicanes ou baptistes), mais les églises sont fondamentalement semblables à leurs homologues de l'Occident (27 janv. 2000).
Kim-Kwong Chan a par ailleurs
signalé que les protestants chinois choisissent de
préférence un enterrement chrétien, et que la
célébration des noces à l'église
devient de plus en plus courante, et ce même chez les
non-chrétiens (ibid.). Quant aux différences
entre les pratiques protestantes de la Chine et celles de
l'Occident, Kim-Kwong Chan a affirmé que [traduction]
« dans la plupart des églises en Chine, la quête
ouverte (de dons) est le seul élément absent du
service » (ibid.).
Britt Towery a tenu les propos suivants qui corroborent les commentaires généraux de Kim-Kwong Chan sur les pratiques protestantes en Chine :
[traduction]
concernant toutes les nombreuses églises [inscrites et non inscrites] que j'ai fréquentées ou visitées dans 20 provinces, je dirais que le service y était comme tout autre service protestant au monde - des hymnes, des prières et un sermon. Le baptême est administré, selon la demande du converti ou selon les coutumes de l'église locale, par aspersion, par immersion ou en versant l'eau de baptême; tous ces moyens sont acceptés. La plupart des gens suivent la tradition qu'on leur a enseignée (27 janv. 2000).
Britt Towery a ajouté les
commentaires suivants sur les funérailles, les mariages et
le baptême :
[traduction]
les funérailles et les mariages sont célébrés selon la manière chrétienne si les intéressés sont chrétiens. Les deux cérémonies sont, en gros, semblables à celles que l'on trouve ailleurs, mais elles manifestent quelques caractéristiques chinoises. La Chine est si grande et si hétérogène que l'on y trouve beaucoup de façons de faire les choses de ce genre (ibid.).
Pour ce qui est des textes utilisés
par les églises protestantes chinoises, Kim-Kwong Chan a
affirmé que
[traduction]
la Bible utilisée par les chrétiens chinois de la Chine est la traduction dite « de l'Union », achevée en 1921. C'est la version « standard » utilisée dans le monde des chrétiens de langue chinoise, que ce soit à Hong-Kong, à Taïwan ou en Chine. Elle s'appelle la version hehe ben. En Chine, on l'imprime à Nanjing en caractères simplifiés et aussi en caractères classiques. Il existe également un livre de cantiques standard utilisé à l'échelle national et compilé par la Conseil chrétien chinois; il s'appelle zan mei shi. Cette collection comprend des hymnes utilisées par diverses confessions ainsi que quelques-unes qui ont été composées par des chrétiens chinois. Tout chrétien habitant la Chine devrait en avoir entendu parler, et l'on peut le consulter facilement dans toute église qui se trouve en Chine (28 janv. 2000)
Protestantisme au Fujian
Adherents.com, site Web qui héberge
une [traduction] « collection de plus de 41 000 statistiques
sur les adeptes et citations portant sur la géographie des
religions », fait état d'un document de Tony Lambert
publié en 1994 selon lequel un groupe appelé le Petit
Troupeau, [traduction] « le plus important groupe
d'églises indigènes de la Chine, a une
présence particulièrement forte à Fuzhou
» (Adherents.com s.d.). Selon le site Web, le même
document affirme que le comté de Fuqing, situé au sud
de Fuzhou, est un autre centre du Petit Troupeau
(ibid.).
Un autre groupe local de protestants chinois que l'on trouve au Fujian est l'Église du Vrai Jésus (Amity News Service juin 1996; Woo mars 1996). Dans une communication qu'elle a faite à un congrès intitulé Modernization, the Church and the East Asian Experience (Modernisation, l'Église et l'expérience de l'Asie orientale), Jean Woo, qui a été membre du China Bureau (bureau chargé des affaires chinoises) du National Council of the Churches of Christ (conseil national des églises du Christ), a fait des commentaires sur la situation des adeptes de l'Église du Vrai Jésus et du Petit Troupeau. Jean Woo a mentionné la province du Fujian en particulier, et a décrit notamment les cas de Huang Chaozhang et de Wang Jiaguo, deux protestants du Fujian qui étudiaient la théologie :
[traduction]
ces groupes ne sont pas très « clandestins ». Huang Chaozhang vient du Fujian où ils sont très forts et très actifs. À Fuzhou, on trouve une énorme église appartenant à l'Église du Vrai Jésus sur une petite île en plein milieu de la rivière Min, à côté d'un pont très passant. Elle est bien en vue. Le milieu familial de Wang Jianguo s'est formé sous l'influence du Petit Troupeau. Ils ne sont pas du tout contre la triple autonomie et ils ne s'opposent en aucune façon au Conseil chrétien chinois (mars 1996).
Au Fujian, selon un article publié
en juin 1996 par l'Amity News Service, les
congrégations de l'Église du Vrai Jésus
[traduction] « se tiennent à l'écart des
conseils chrétiens locaux ».
Michael Szonyi, professeur d'histoire à l'Université de Toronto, qui a fait des recherches poussées sur la religion populaire au Fujian, affirme que le protestantisme du Fujian est fortement marqué par des influences venant d'outre-mer (31 janv. 2000). Le professeur Szonyi a mentionné à titre d'exemple la forte tradition méthodiste chez les populations originaires de Fuzhou qui se sont établies outre-mer, tradition attribuable en partie au travail fait par le missionnaire Huang Naixiang au début du vingtième siècle (ibid.). Selon le professeur Szonyi, on trouve encore une forte tradition méthodiste dans la région de Minqing, située au nord-ouest de Fuzhou; il y a également une forte tradition missionnaire dans le nord-est du Fujian en général, et dans la région de Fu'an en particulier (ibid.).
Ce qui suit est une chronologie établie à partir de sources d'information récentes qui mentionnent des personnes, églises et activités protestantes au Fujian.
- 4 février 1998
- Ouverture de l'église Huangzhi dans le comté de Lianjiang (China Study Journal avr. 1999, 59, qui se réfère à Tian Feng [publication du CCC])
- Avril-mai 1998
- Mission effectuée à Hong-Kong, en Malaisie et à Singapore par une délégation de neuf membres du CCC de la province du Fujian et de la ville de Fuzhou, à l'invitation de la World Federation of Chinese Methodists (fédération mondiale des méthodistes chinois) (China Study Journal avr. 1999, 71, qui se réfère à Tian Feng)
- 18 mai 1998
- Mort, à l'âge de 86 ans, du révérend Wang Xiangsheng, ancien membre du comité permanent du congrès politique consultatif du peuple chinois de la ville de Jiangyang (China Study Journal avr. 1999, 66, qui se réfère à Tian Feng)
- Juillet 1998
- La première réunion, tenue les 2 et 3 juillet 1998, du comité provincial des femmes chrétiennes (China Study Journal avr. 1999, 50, qui se réfère à Tian Feng)
- Juillet-septembre 1998
- Cours de formation de bénévoles, d'une durée de deux mois, organisé à Zhangzhou (Fujian) par le CCC et le Mouvement patriotique de la triple autonomie (MPTA) dans le but de [traduction] « répondre aux besoins croissants des églises et des lieux de réunion inscrits, ainsi qu'aux besoins des organismes qui s'apprêtent à s'inscrire et qui n'ont pas déterminé de manière officielle leurs besoins en personnel » (China Study Journal avr. 1999, 64, qui se réfère à Tian Feng)
- 15 août 1998
- Ouverture d'une église dans le comté de Zhenhe (China Study Journal avr. 1999, 59, qui se réfère à Tian Feng)
- 23 août 1998
- Réouverture d'une église à Jianning après des rénovations (China Study Journal avr. 1999, 59, qui se réfère à Tian Feng)
- Juillet 1999
- Déroulement au Fujian d'un congrès sur [traduction] « l'autonomie sur le plan de la propagation de la foi », avec la participation de Cao Shengjie, président du [traduction] « comité de l'autonomie sur le plan de la propagation de la foi » (Amity News Service nov. 1999)
Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas ni ne prétend apporter de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile ou de statut de réfugié.
Annexe
Quelques faits et chiffres concernant l'Église en Chine
(Amity News Service, estimations basées notamment sur des rapports présentés au Sixième Conseil chrétien national en janvier 1997)
- Chrétiens protestants
- 10 millions à 14 millions
- Pourcentage de femmes
- 70 %
- Églises
- 12 000
- Lieux de réunion
- 25 000
- Ecclésiastiques
- 1 500
- Autre travailleurs à temps plein des églises
- 16 500
- Centres de formation théologique
- 17
- Diplômés des séminaires (depuis 1980)
- 2 700
- CC et MPTA provinciaux
- 27
- Bibles diffusées (depuis 1980)
- 20 millions
- Centres de diffusion de bibles
- 56
- Livres de cantiques diffusés (depuis 1980)
- 8 millions
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