Update to IRN33371.E of 9 December 1999 on the organization and structure of the Iranian Revolutionary Guard Corps (IRGC), also known as the Sepah and the Pasdaran; its mandate; its size; its economic activities in construction [IRN41817.E]

Le Pasdaran-e Inqilab, appelé aussi Pasdaran-e Enghelab-e Islami, Corps des gardes de la révolution iranienne (Iranian Revolutionary Guard Corps) et Corps des gardes de la révolution islamique (Islamic Revolutionary Guard Corps - IRGC), est dirigé par le major général Yahya Rahim-Safavi (VIRI 20 mai 2000; ibid. 20 juill. 2003) et relève du ministère de la Défense et de la Logistique des forces armées (Ministry of Defense and Armed Forces Logistics - MODAFL) (MERIA mars 2001). Toutefois, l'organisation possède son propre ministère (Byman et al. 2001, 35) et une administration centrale, et son commandant est placé sous l'autorité du chef suprême de l'Iran, l'ayatollah Khamenei, et non sous l'autorité du chef d'état-major des forces armées (MERIA mars 2001). En 2002, une évaluation de ses activités a montré que l'on savait très peu de choses sur le ministère du Pasdaran (ou de l'IRGC [Byman et al. 2001, 35]) ou sur sa relation avec les services généraux de renseignement et de sécurité de l'Iran (Global Security 13 déc. 2002).

Même si aux termes de la Constitution de l'Iran, l'IRGC doit défendre le gouvernement (MERIA mars 2001), son rôle a [traduction] « évolué [...] [et l'IRGC est] devenu [une] aile de l'établissement militaire » ( Global Security 13 déc. 2002). Le rapport d'une enquête sur l'armée et la politique de sécurité de l'Iran, co-rédigé par plusieurs spécialistes du Moyen-Orient et publié par la Corporation RAND, mentionne aussi cette évolution et déclare que la [traduction] « distinction autrefois claire entre l'[armée régulière] et l'IRGC [...] s'est estompée considérablement au cours de la dernière décennie » ( Byman et al. 2001, 102). Selon les auteurs, une augmentation du professionnalisme de l'IRGC et une diminution de [traduction] « son ardeur islamiste » expliqueraient pourquoi son comportement ressemble à celui de l'armée régulière (ibid.).

Michael Eisenstadt, spécialiste de l'Iran, a remarqué que [traduction] « l'IRGC est de nos jours une institution clé de l'Iran en raison de son rôle de gardien de la révolution et des relations familiales et personnelles étroites qu'entretiennent de nombreux officiers supérieurs des Gardes révolutionnaires avec des membres importants du milieu dirigeant religieux de l'Iran » ( MERIA mars 2001). En outre, M. Eisenstadt souligne que l'IRGC joue un rôle [traduction] « décisif dans la sélection, l'endoctrinement idéologique, le perfectionnement professionnel et la promotion des futurs officiers supérieurs » ( ibid.). De plus, l'IRGC influe considérablement sur les questions de sécurité nationales, notamment en ce qui a trait à l'opposition politique (Byman et al. 2001, 29).

Selon des estimations, l'IRGC possède entre 100 000 et 120 000 membres (Zerkalo 18 août 2001; CNS 19 févr. 2003; FAS 21 août 1998; IranChamber.com s.d.; MERIA mars 2001), en plus de 350 000 réservistes (MSNBC s.d.). Des bases de l'IRGC sont situées près de toutes les villes principales de l'Iran (MERIA mars 2001). Outre une force terrestre, l'IRGC possède des forces aérienne et navale et une capacité de recueil de renseignements (The Salt Lake Tribune 6 juill. 2003; MERIA mars 2001); il contrôle les missiles et les armes non conventionnelles de l'Iran (ibid.) et supervise la milice Basiji (VIRI 20 juill. 2003; FAS 21 août 1998) et la force Qods (Jérusalem) (ibid.; MERIA mars 2001). Quant à sa taille et à sa capacité technologique, Dodge Billingsly, spécialiste du Moyen-Orient, a souligné que depuis la fin des années 1980, l'IRGC égale l'armée régulière à cet égard (The Salt Lake Tribune 6 juill. 2003). Par ailleurs, M. Eisenstadt soutient [traduction] « [qu'à] tout prendre », l'armée régulière est [traduction] « une organisation bien plus importante et bien mieux équipée que l'IRGC » ( MERIA mars 2001). La capacité de recueil de renseignements du Pasdaran relève [traduction] « [d']un sous-ensemble du Conseil suprême de la sécurité nationale composé du président, du chef religieux suprême et du ministre du Renseignement » ( Byman et al. 2001, 23).

Pour ce qui est des activités dans le domaine de la construction, un article de 2000 signalait que la division du génie de l'IRGC avait mis en œuvre 1 304 projets de développement en Iran, dont 70 p. 100 étaient terminés (VIRI 20 mai 2000). Parmi ces projets, on retrouve la construction de routes, de ponts, de barrages, de chemins de fer et d'usines (MEED 7 oct. 1994). Le rôle joué par l'IRGC dans la construction du barrage de Karkheh a été l'objet de la réponse IRN41818.EF du 29 juillet 2003.

Depuis 1984, l'unité de la construction militaire de l'IRGC a établi ses propres industries militaires (FAS 30 nov. 1998; NIC juin 2001). En 1989, des éléments de l'IRGC et du ministère de la Défense ont été [traduction] « fusionnés afin de créer le ministère de la Logistique des forces armées (MODAFL) et leurs installations de production ont été incorporées à l'Organisation des industries de la défense (Defense Industry Organization) » ( FAS 30 nov. 1998). Connu sous l'acronyme SASAD (SalamIran Magazine nov. 1998), le groupe industriel possède 110 usines, ateliers et autres installations en Iran (Iran Mojahedin 7 juill. 2001). En outre, une source mentionne que l'IRGC dirige l'Organisation des industries de l'aérospatial (Aerospace Industries Organization), appelée aussi Groupe industriel Sanam (Sanam Industrial Group) (World Tribune 4 oct. 2002).

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile ou de statut de réfugié. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Références


Byman, Daniel L., Shahram Chubin, Anoushiravan Ehteshami et Jerrold Green. 2001. Iran's Security Policy in the Post-Revolutionary Era. Santa Monica, CA : RAND. http://www.rand.org/publications/MR/MR1320 [Date de consultation : 11 août 2003]

Cybercast News Service (CNS). 19 février 2003. Patrick Goodenough. « Members of Iran's "Terror-Sponsoring" Brigade Among 300 Dead in Airline Crash ». (Crosswalk.com News Channel/Global Security) http://www.globalsecurity.org/org/news/2003/030219-pasdaran01.htm [Date de consultation : 28 juill. 2003]

Federation of American Scientists (FAS). 30 novembre 1998. « Revolutionary Guards' Pasdaran Construction Jihad ». http://www.fas.org/nuke/guide/iran/agency/jihad.htm [Date de consultation : 12 août 2003]

_____. 21 août 1998. John Pike et Steven Aftergood. « Qods (Jerusalem) Force, Iranian Revolutionary Guard Corps (IRGC - Pasdaran-e Inqilab) ». http://www.fas.org/irp/world/iran/qods [Date de consultation : 28 juill. 2003]

Global Security [Alexandria, VA]. 13 décembre 2002. John Pike. « Pasdaran ». http://www.globalsecurity.org/military/world/iran/pasdaran.htm [Date de consultation : 28 juill. 2003]

IranChamber.com. S.d. « The Structure of Power in Iran ». http://www.iranchamber.com/government/structure_of_power.php [Date de consultation : 28 juill. 2003]

Iran Mojahedin [édition Internet]. 7 juillet 2001. Service de presse de l'Organisation iranienne des moudjahidines du peuple. « Iran: MKO Reports Grenade Attack on Ammunition Factory in Tehran ». (FBIS-NES-2001-0708 9 juill. 2001/Dialog)

Middle East Economic Digest (MEED) [Londres]. 7 octobre 1994. « Iran: Dam Project Goes to Revolutionary Guards ». (Quest Economics Database/NEXIS)

Middle East Review of International Affairs (MERIA) [Herzliya, Israël]. Mars 2001. Vol. 5, no 1. Michael Eisenstadt. « The Armed Forces of the Islamic Republic of Iran: An Assessment ». http://www.biu.ac.il/SOC/besa/meria/journal/2001/issue1/jv5n1a2.html [Date de consultation : 11 août 2003]

MSNBC. S.d. « The Secret Empire: Then US Military in the 21st Century: The Iran Files ». http://www.msnbc.com/modules/secretempire/iran.asp [Date de consultation : 11 août 2003]

National Intelligence Council (NIC). Juin 2001. John A. Battilega et al. « Iran ». Transformations in Global Defense Markets and Industries: Implications for the Future of Warfare. (Federation of American Scientists) http://www.fas.org/irp/nic/battilega/iran.pdf [Date de consultation : 28 juill. 2003]

SalamIran Magazine [Ottawa]. Novembre 1998. « Aircraft Production in Iran, From Dream to Reality ». http://www.salamiran.org/Magazine/BackIssues/November98/Articles_iran_aircraft.html [Date de consultation : 12 août 2003]

The Salt Lake Tribune. 6 juillet 2003. Dodge Billingsley. « Iran Working to Bring Military Arms Up to Security Standards ». http://www.sltrib.com/2003/Jul/07062003/nation_w/72902.asp [Date de consultation : 28 juill. 2003]

Voice of the Islamic Republic of Iran Radio 1 (VIRI) [Téhéran, en perse]. 20 juillet 2003. Major général Yahya Rahim-Safavi. « Iran: Guards Commander Asserts Readiness to Confront "Enemies" ». (FBIS-NES-2003-0720 21 juill. 2003/Dialog)

_____. 20 mai 2000. « Iran: Over 1,300 Projects Being Implemented by Revolutionary Guard Corps ». (BBC Monitoring/NEXIS)

World Tribune [Washington]. 4 octobre 2002. « Iran Says Its New Missile Targets Israel, Not the West ». (Babillard électronique sur la sécurité nationale, Intelmessages.org 5 oct. 2002) http://www.intelmessages.org/Messages/National_Security/wwwboard/messages/1851.html [Date de consultation : 11 août 2003]

Zerkalo [Baku, en russe]. 18 août 2001. « Azeri Paper Details Military Forces of Caucasus-Caspian Region ». (FBIS-SOV-2001-0821 22 août 2001/Dialog)

Autres sources consultées


Un spécialiste sur le Moyen-Orient n'a pu fournir d'information sur le sujet susmentionné.

Sites Internet, y compris :

Arabic News Weekly

British American Security Information Council

CIA

IranNews

Nuclear Threat Initiative

Payvand

RAND

SalamIran.com

World News Connection

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