Iran : information sur le zoroastrisme, y compris les endroits où il est pratiqué et les activités qui lui sont propres; la situation des zoroastriens et le traitement qui leur est réservé par la société et les autorités; les textes religieux; information indiquant si tous les adeptes ont accès aux textes religieux (2020–février 2022) [IRN200943.EF]

Direction des recherches, Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada

1. Aperçu

D'après un rapport sur le recensement national de la population et des habitations de l'Iran de 2016, réalisé par le Centre iranien des statistiques (Statistical Centre of Iran – SCI), il y avait 23 109 zoroastriens en Iran, sur une population totale d'à peu près 80 millions d'habitants (Iran avr. 2018, 20, 18). Selon Minority Rights Group International (MRG), il y a de 30 000 à 35 000 zoroastriens en Iran (MRG déc. 2017). Dans l'Encyclopaedia Britannica, on signale que le zoroastrisme est une religion ancienne qui comporte à la fois [traduction] « des éléments monothéistes et dualistes » (Encyclopaedia Britannica 13 nov. 2020). D'autres sources font observer qu'il s'agit d'une religion monothéiste (Le Point 26 août 2014; Ceasefire Centre for Civilian Rights, et al. mars 2018, 10). La divinité zoroastrienne est appelée Ahura Mazda (The Guardian 6 août 2020; Encyclopaedia Britannica 13 nov. 2020; professeure 10 févr. 2022). Dans une communication écrite envoyée à la Direction des recherches, une professeure de zoroastrisme à l'École des études orientales et africaines (School of Oriental and African Studies – SOAS) de l'Université de Londres a déclaré qu'un trait distinctif du zoroastrisme est l'accent mis sur différentes facettes de ce que les zoroastriens appellent [traduction] « "le bien" et "le mal" dans la nature » et « la moralité personnelle » (professeure 10 févr. 2022). La même source a souligné [traduction] « [qu'i]l y a une tendance à séparer toutes choses (même les êtres vivants) […] en deux catégories, soit le bien et le mal », accompagnée de la croyance que « [t]out ce qui est bon provient d'Ahura Mazdā (« le "Sage Seigneur" », qui est perçu comme étant le dieu suprême) qui a créé le monde parfait, alors que tout ce qui est mauvais et destructif découle de l'Esprit destructeur, Angra Mainyu » (professeure 10 févr. 2022).

1.1 Fondateur et endroits où le zoroastrisme est pratiqué

Selon des sources, le prophète Zarathoustra [Zoroastre, Zartosht] est le fondateur du zoroastrisme (The Guardian 6 août 2020; Encyclopaedia Britannica 13 nov. 2020), qui repose sur ses enseignements (The Guardian 6 août 2020). D'après le magazine Time, Yazd est le [traduction] « berceau » du zoroastrisme (Time 9 déc. 2008). Dans une communication écrite envoyée à la Direction des recherches, une gestionnaire de projet s'exprimant au nom de Human Rights Activists in Iran (HRA [HRAI]), une organisation qui surveille et diffuse les informations se rapportant aux violations des droits de la personne en Iran (HRA s.d.), a signalé que les plus importantes populations zoroastriennes se trouvent dans les provinces de Yazd et de Kerman (HRA 8 févr. 2022). Dans un rapport d'information consacré à l'Iran, le ministère des Affaires étrangères et du Commerce (Department of Foreign Affairs and Trade – DFAT) de l'Australie déclare que [traduction] « [l]a plupart des zoroastriens vivent à Téhéran, et il y a de plus petites communautés à Kerman (province de Kerman) et Yazd (province de Yazd) » (Australie 14 avr. 2020, paragr. 3.41). La même source fait observer qu'il y a [traduction] « plusieurs » sanctuaires et sites sacrés qui sont des lieux de pèlerinage (Australie 14 avr. 2020, paragr. 3.41). D'autres sources signalent que les zoroastriens vivent à Téhéran, Yazd, Kerman, Chiraz (Ceasefire Centre for Civilian Rights, et al. mars 2018, 10; professeure 10 févr. 2022) et Ispahan (professeure 10 févr. 2022). La professeure a déclaré que [traduction] « la plupart » de ces villes ont « des associations religieuses et communautaires et des salles de rassemblement » (professeure 10 févr. 2022). La représentante de HRA a déclaré que les zoroastriens [traduction] « devraient » être autorisés à pratiquer leur religion partout en Iran (HRA 8 févr. 2022). Selon un rapport soumis par l'Iran au Comité des droits de l'homme des Nations Unies, en date d'août 2021, il y avait 78 lieux de culte pour les zoroastriens dans le pays (Iran 23 août 2021, paragr. 92). Dans une communication écrite envoyée à la Direction des recherches, le président de la section de la Colombie-Britannique de la Chambre de commerce internationale zoroastrienne (World Zarathushti Chamber of Commerce) a déclaré que les zoroastriens sont [traduction] « restreints » quant au nombre de temples, n'en comptant qu'un seul à chacun de ces endroits : Yazd, Kerman, Téhéran et Chiraz (président de section 18 févr. 2022). Parmi les sources qu'elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n'a pas trouvé de renseignements additionnels sur le nombre de lieux de culte zoroastriens.

1.2 Activités religieuses

Un précepte du zoroastrisme est d'avoir [traduction] « de bonnes pensées, de bonnes paroles et [de faire] de bonnes actions » (Time 9 déc. 2008; professeure 10 févr. 2022; président de section 18 févr. 2022). Selon la BBC, le zoroastrisme est fondé sur la lutte entre, d'une part, Dieu et [traduction] « les forces du bien et de la lumière (représentées par le Saint-Esprit, Spenta Manyu » et, d'autre part, Ahriman, qui règne sur « les forces de l'obscurité et du mal » (BBC 6 avr. 2017). D'après le rapport du DFAT, [traduction] « les principes fondamentaux de la foi zoroastrienne comprennent : les concepts du paradis et de l'enfer; la résurrection; un Dieu suprême et universel; la création divine; la nature spirituelle du monde et des êtres humains; la croyance en la vie après la mort; et la croyance en la bonté fondamentale de l'humanité » (Australie 14 avr. 2020, paragr. 3.42). Selon la BBC, les zoroastriens prient [traduction] « plusieurs » fois par jour en se tournant vers une source de lumière telle que le soleil ou un feu, qui représente la lumière d'Ahura Mazda, et il n'y a pas de cérémonie ou de rituel zoroastrien qui soit accompli sans un feu sacré (BBC 2 oct. 2009a). La même source ajoute que, dans la foi zoroastrienne, le feu est [traduction] « le symbole suprême de la pureté » représentant la lumière d'Ahura Mazda et « l'esprit illuminé », les feux sacrés étant préservés dans des agiaries (temples du feu) où les feux ne sont jamais éteints (BBC 2 oct. 2009a). Des sources attirent l'attention sur le fait que, à Yazd, il y a un temple dont le feu brûle depuis à peu près 1 500 ans (Time 9 déc. 2008; Le Point 26 août 2014; Press TV 4 avr. 2018).

La professeure a fait remarquer que le zoroastrisme comporte de nombreuses célébrations et festivités, avec au [traduction] « minimum » une célébration par mois, en soulignant que la plupart des célébrations sont associées à des aspects du soleil ou à des phénomènes naturels et qu'il n'y pas de jours de deuil ou de jeûne (professeure 10 févr. 2022). De même, on peut lire dans l'Encyclopaedia Britannica que les festivals constituent une facette importante du zoroastrisme (Encyclopaedia Britannica 13 nov. 2020). La professeure a signalé que les festivals incluent [traduction] « Norouz (le Nouvel An iranien à l'équinoxe du printemps), Sadeh (la fête du feu), [et] Tiregan (la fête des pluies) » au cours desquels les zoroastriens se rassemblent dans leur communauté pour célébrer (professeure 10 févr. 2022). D'après l'Encyclopaedia Britannica, les principaux festivals sont les Gahānbārs (six festivals saisonniers), dont Norouz [Nōrūz], qui est un festival printanier en l'honneur de Rapithwin, et le festival automnal de Mithra [Mehragān], ainsi que les jours de commémoration des morts (Encyclopaedia Britannica 13 nov. 2020). Selon le Tehran Times, le festival de Jashn-e Sadeh figure dans la liste nationale du patrimoine culturel immatériel de l'Iran et a lieu [traduction] « habituellement » le 30 janvier pour marquer les 50 jours et nuits qui précèdent le Norouz et est célébré en allumant un grand brasier; avant d'allumer le feu, des moobeds (prêtres) zoroastriens lisent des extraits de l'Avesta (le livre sacré) et des enfants zoroastriens, habillés en blanc et portant des torches, font le tour d'un amas d'arbustes et allument le feu (Tehran Times 31 janv. 2022). Au dire de la professeure, il y a une cérémonie d'initiation pour les zoroastriens appelée sedreh pooshi, qui est [traduction] « le plus souvent » célébrée avant la puberté, mais pas nécessairement : les initiés doivent apprendre des prières précises et, durant la cérémonie, un cordon de laine sacré appelé le koshti est attaché autour de la taille, sur un maillot de corps de mousseline blanche appelé le sedreh (professeure 10 févr. 2022). De même, d'après l'Encyclopaedia Britannica, il y a une cérémonie d'initiation au cours de laquelle la personne reçoit un sadre (maillot) et un kusti (gaine) qu'elle est tenue de porter sa vie entière (Encyclopaedia Britannica 13 nov. 2020).

Selon des sources, les rites funéraires traditionnels prévoient que les corps des défunts sont placés dans des [traduction] « tours du silence » [dakhma] où ils sont exposés aux éléments naturels et aux vautours (Le Point 26 août 2014; Encyclopaedia Britannica 13 nov. 2020). Le Guardian a écrit que l'Iran a interdit les dakhmas dans les années 1970 (The Guardian 26 janv. 2015).

1.3 Textes religieux

D'après des sources, le texte sacré du zoroastrisme est l'Avesta (Le Point 26 août 2014; Australie 14 avr. 2020, paragr. 3.41). La BBC souligne que l'Avesta contient ce que l'on sait au sujet de Zarathoustra ainsi que des hymnes dont la composition lui est attribuée (BBC 2 oct. 2009b). Des sources affirment que les écritures sont rédigées en avestique [langue aussi appelée le zend (Australie 14 avr. 2020, paragr. 3.41)] (The Guardian 6 août 2020; Australie 14 avr. 2020, paragr. 3.41). L'Encyclopaedia Britannica attire l'attention sur le fait que l'Avesta est [traduction] « un recueil de textes compilés en plusieurs étapes » et renferme 21 nasks (livres), dont les suivants :

  • les Gāthās (hymnes) attribués à Zarathoustra;
  • le Yasna, récité par les prêtres durant la cérémonie du Yasna (sacrifice);
  • la Vidēvdāt [Vendidad] (« "Loi de rupture avec les démons (daevas)" »), composée de sections qui « racontent comment la loi a été donnée aux êtres humains, suivie de 18 sections de règles »;
  • les yashts (hymnes), dont « chacun est adressé à une des 21 déités »;
  • le Hadhoxt Nask (« "[l]a section [c]ontenant les [a]dages" »), une description du sort de l'âme après la mort;
  • le Khūrda Avesta (« "[p]etit Avesta" »), composé de textes mineurs (Encyclopaedia Britannica 13 nov. 2020).

Parmi les sources qu'elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n'a trouvé aucun renseignement sur la question de savoir si tous les zoroastriens ont accès aux textes religieux.

2. Situation des zoroastriens et traitement qui leur est réservé
2.1 Traitement par les autorités

La constitution de l'Iran prévoit ce qui suit :

[traduction]

Article 13 – Les Iraniens zoroastriens, juifs et chrétiens sont reconnus comme les seules minorités religieuses qui, dans les limites de la loi, sont libres d'accomplir leurs rites religieux et, quant au statut personnel et à l'éducation religieuse, d'agir en conformité avec leur liturgie.

Article 14 – Conformément au verset coranique [Allah ne vous défend pas d'être bienfaisants et équitables envers ceux qui ne vous ont pas combattus pour la religion et ne vous ont pas chassés de vos demeures. Car Allah aime les équitables], le gouvernement de la République islamique d'Iran et les musulmans sont tenus de traiter les non-musulmans en faisant preuve de savoir-vivre et de justice islamique et de respecter leurs droits de la personne. Le présent article s'applique à ceux qui ne complotent pas et n'agissent pas contre l'islam et la République islamique d'Iran (Iran 1979, notes de bas de page omises, texte en italique et crochets dans l'original).

Selon des sources, les zoroastriens sont légalement reconnus en tant que minorité religieuse (Ceasefire Centre for Civilian Rights, et al. mars 2018, 25; Australie 14 avr. 2020, paragr. 3.27; Freedom House 3 mars 2021, sect. D2) et peuvent pratiquer leur religion ouvertement (Australie 14 avr. 2020, paragr. 3.27) ou avec [traduction] « certaines restrictions » (Ceasefire Centre for Civilian Rights, et al. mars 2018, 25). D'après l'International Religious Freedom Report for 2020 publié par le Département d'État des États-Unis, les minorités reconnues par la constitution, y compris les zoroastriens, peuvent [traduction] « célébrer les rites et cérémonies religieux », créer des communautés religieuses et mener leurs affaires personnelles et leurs activités éducatives conformément à leur religion, mais doivent le faire « "[d]ans les limites de la loi" » (É.-U. 12 mai 2021, 6). La représentante de HRA a déclaré que, [traduction] « de manière générale », les zoroastriens ne se heurtent pas à des « difficultés » lorsqu'ils tentent d'accéder à des services tels que le logement, les soins de santé, l'emploi et l'éducation, ou lorsqu'ils déposent des plaintes à la police et aux tribunaux (HRA 8 févr. 2022).

Des sources signalent qu'il n'y a pas de région où les zoroastriens sont [traduction] « particulièrement en danger » (professeure 10 févr. 2022) ou « [traduction] « en danger » (HRA 8 févr. 2022). Toutefois, la professeure a ajouté que [traduction] « les zoroastriens doivent se méfier en permanence » d'être « pris pour cible par les forces au pouvoir » (professeure 10 févr. 2022). Dans une communication écrite envoyée à la Direction des recherches, un représentant du Centre pour les droits de la personne en Iran (Center for Human Rights in Iran – CHRI), une organisation constituée de journalistes, chercheurs et militants qui couvrent la situation en matière de droits de la personne en Iran et dont le siège est aux États-Unis (CHRI s.d.), a déclaré que [traduction] « le niveau de discrimination est souvent plus élevé dans les villes plus petites, comparativement à la capitale et aux grandes régions métropolitaines », et que les zoroastriens dans la province de Kerman, dans le Sud-Est de l'Iran, font face à des batailles juridiques, mais rencontrent « rarement » [de tels problèmes] à Téhéran (CHRI 20 févr. 2022).

La représentante de HRA a déclaré que [traduction] « la loi elle-même est discriminatoire envers les zoroastriens et, dans de nombreux cas, elle ne leur accorde pas une protection complète » (HRA 8 févr. 2022). Selon le rapport du Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l'homme en Iran, [version française des Nations Unies] « [l]a persistance de la discrimination » à l'égard des minorités religieuses « reste très préoccupante » (Nations Unies 11 janv. 2021, paragr. 3). La professeure a fait observer que, bien que les minorités soient protégées officiellement, la situation est [traduction] « complexe et précaire » parce que « le droit islamique désavantage les non-musulmans » et les non-musulmans subissent « de nombreuses discriminations et menaces, y compris des menaces à la vie » (professeure 10 févr. 2022). L'Indice de transformation de la Fondation Bertelsmann (Bertelsmann Stiftung's Transformation Index – BTI) de 2020, qui [traduction] « examine la transition vers la démocratie et l'économie de marché ainsi que la qualité de la gouvernance dans 137 pays », signale sans fournir de précisions additionnelles que les minorités telles que les zoroastriens « ont grandement souffert de la discrimination » (Bertlesmann Stiftung 2020, 2, 37). Dans le rapport du DFAT, on peut lire que [traduction] « les médias iraniens, de hauts fonctionnaires du gouvernement et des responsables religieux proches du gouvernement ont parfois qualifié les zoroastriens d'adorateurs du démon et de polythéistes », ce qui « aurait eu » pour effet de pousser « certains zoroastriens à cacher leur appartenance religieuse, par crainte de subir du harcèlement ou de la discrimination » (Australie 14 avr. 2020, paragr. 3.44). Le représentant du CHRI a souligné que, d'après certaines croyances traditionnelles, [traduction] « les non-musulmans sont considérés comme étant "sales" », si bien que des non-musulmans sont exposés à la « discriminat[ion] » dans « les sphères du droit, de la politique, de la société, de l'éducation, de la culture et de l'emploi » (CHRI 20 févr. 2022). La professeure a fait état de cas où des terrains et des bâtiments appartenant à des zoroastriens avaient été occupés par des squatteurs; ces propriétaires doivent [traduction] « parfois » payer les squatteurs, sans quoi ils prendraient leur propriété, « car ils ont peu d'espoir de voir une issue favorable s'ils s'adressent aux tribunaux » (professeure 10 févr. 2022). L'Assemblée générale des Nations Unies a signalé

[version française des Nations Unies]

les limitations et les restrictions de plus en plus graves frappant le droit à la liberté de pensée, de conscience, de religion ou de conviction, […] les restrictions relatives à l'établissement des lieux de culte, par les restrictions injustifiées visant les rites funéraires observés selon certains principes religieux, […] les attaques dont les lieux de culte et les cimetières font l'objet, ainsi que […] d'autres violations des droits humains, notamment mais non exclusivement les actes de harcèlement et d'intimidation, les persécutions, les arrestations et détentions arbitraires, et l'incitation à la haine qui mène à la violence envers les personnes appartenant à des minorités religieuses reconnues ou non, dont […] les zoroastriens […], qui se voient imposer des restrictions croissantes par le Gouvernement de la République islamique d'Iran en raison de leurs croyances religieuses […] (Nations Unies 28 déc. 2020, paragr. 23).

Selon un article publié par IranWire, un organisme de presse dirigé par des journalistes iraniens vivant à l'extérieur du pays (IranWire s.d.), après les restrictions liées à la COVID-19, les sites religieux appartenant aux musulmans ont reçu l'autorisation de rouvrir leurs portes tandis que les lieux de culte des autres groupes religieux devaient rester fermés; de plus, les sites zoroastriens avaient été contraints de fermer dès l'apparition de la maladie, avant même le confinement du pays (IranWire 28 sept. 2020). Parmi les sources qu'elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n'a pas trouvé de renseignements allant dans le même sens.

Des sources font observer que le droit en Iran est fondé sur l'islam chiite (Amnesty International 18 févr. 2020, 25; Australie 14 avr. 2020. paragr. 3.45; CHRI 20 févr. 2022) et, d'après Amnesty International, [traduction] « [l]a liberté de religion et de croyance » est « violée systématiquement dans la loi et dans la pratique » (Amnesty International 18 févr. 2020, 25). Le chapitre 6 du code pénal de l'Iran prévoit ce qui suit :

[traduction]

Article 264- La consommation d'un intoxicant, que ce soit en le buvant, en l'injectant, en le fumant, etc., peu importe que [la quantité] soit petite ou grande, sous forme liquide ou solide, en état d'intoxication ou non, pur ou en mélange, pour autant que le mélange n'excède pas une certaine limite afin qu'il ne soit plus intoxiquant, est une infraction punissable par hadd.

Note- La consommation de bière est une infraction punissable par hadd, même si elle n'entraîne pas l'ébriété.

Article 265- La sanction de hadd pour avoir consommé des intoxicants est de quatre-vingts coups de fouet.

Article 266- Un non-musulman sera condamné à la sanction de hadd seulement s'il consomme des intoxicants en public.

Note- Si la consommation d'alcool par le non-musulman n'a pas lieu en public, mais que le délinquant se présente dans un lieu public ou sur la route en état d'ébriété, il recevra la peine prévue pour avoir ouvertement commis un acte harām (péché) [article 638 du Cinquième Livre] (Iran 1991).

Des sources signalent que les membres de minorités religieuses reconnues sont autorisés à utiliser de l'alcool à des fins religieuses (USIP 12 févr. 2020; Australie 14 avr. 2020, paragr. 2.32), mais peuvent être punis pour consommation d'alcool en public ou distribution d'alcool (Australie 14 avr. 2020, paragr. 2.32). D'après la représentante de HRA, bien que la chose ne soit pas [traduction] « très fréquente », il arrive que des cérémonies zoroastriennes soient « perturbées » à cause de la consommation de vin, « qui fait partie de leurs cérémonies religieuses et de leur tradition culturelle » (HRA 8 févr. 2022). La même source a ajouté que [la consommation de vin à l'occasion d'activités religieuses] devient un problème aux yeux du gouvernement [traduction] « principalement » quand il la « perçoit comme une façon de "promouvoir le zoroastrisme" » (HRA 8 févr. 2022). Dans l'International Religious Freedom Report for 2020 publié par les États-Unis, il est signalé que les minorités religieuses doivent s'enregistrer auprès du gouvernement pour obtenir certaines autorisations, y compris celle d'utiliser de l'alcool à des fins religieuses (É.-U. 12 mai 2021, 7).

Selon le rapport du DFAT, les écoles privées zoroastriennes sont supervisées par le ministère de l'Éducation, qui doit approuver tous les manuels, y compris les textes religieux, et les écoles sont tenues de se soumettre à un contrôle pour démontrer leur conformité avec l'islam (Australie 14 avr. 2020, paragr. 3.33). Dans un article rédigé par Kourosh Ziabari, un journaliste en Iran, et publié dans l'Asia Times, un site d'actualités à Hong Kong qui couvre l'Asie (Asia Times s.d.), on peut lire qu'il est illégal pour la communauté zoroastrienne d'utiliser ses écoles pour des cérémonies religieuses en dehors des heures de travail (Ziabari 17 oct. 2020). D'après le rapport annuel 2020 de la Commission des États-Unis sur la liberté religieuse internationale (US Commission on International Religious Freedom – USCIRF), en novembre 2019, le président de l'Association zoroastrienne de la province de Yazd a dénoncé [traduction] « la discrimination à l'embauche contre les zoroastriens, les restrictions imposées à la pratique religieuse et l'activité extrajudiciaire touchant les terres appartenant à des zoroastriens » (É.-U. 28 avr. 2020, 25). La professeure a aussi fait remarquer que l'Office des eaux (Water Board) avait choisi un tracé pour les canalisations qui traversait un cimetière zoroastrien à Yazd (professeure 10 févr. 2022). Le représentant du CHRI a déclaré que, à Kerman, il y a eu des cas où des feux cérémoniels zoroastriens sacrés ont été éteints (CHRI 20 févr. 2022). Des sources soulignent que [traduction] « le prix du sang », l'argent qui doit être versé [par la partie responsable en cas de blessure ou de décès], est de moitié pour une victime zoroastrienne en comparaison avec une victime musulmane (HRA 8 févr. 2022; professeure 10 févr. 2022). La professeure a également fait état de [traduction] « plusieurs » cas de personnes qui se sont converties à l'islam, « habituellement » dans le contexte d'un mariage, et qui ont reçu la totalité de l'héritage familial sans qu'aucune part ne soit accordée à la fratrie zoroastrienne, si bien que des frères et sœurs ainsi lésés se convertissent à l'islam pour toucher leur part; cela se produit également quand un homme épouse une musulmane, ce qui prive ses enfants zoroastriens de tout héritage (professeure 10 févr. 2022).

Selon la professeure, les zoroastriens ne peuvent poser leurs candidatures pour la [traduction] « majorité » des postes au sein de l'appareil gouvernemental, particulièrement pour l'armée, car les descriptions de ces postes signalent habituellement que la personne « devrait être » musulmane/chiite; il est en outre « très rare » qu'un zoroastrien occupe « quelque poste de gestion que ce soit » (professeure 10 févr. 2022). De même, Amnesty International fait remarquer que [traduction] « [s]euls les chiites musulmans » sont « autorisés à occuper des postes politiques clés » (Amnesty International 18 févr. 2020, 25). D'après le rapport du DFAT, les zoroastriens sont [traduction] « exclus des postes supérieurs de la fonction publique, de l'armée, du service du renseignement et de l'appareil judiciaire », et les non-musulmans ne peuvent pas exercer des fonctions « dans la magistrature ou à la direction d'une école publique » (Australie 14 avr. 2020, paragr. 3.34, 3.45).

Des sources affirment qu'un siège au parlement est réservé aux zoroastriens (Australie 14 avr. 2020, paragr. 2.45; É.-U. 30 mars 2021, 45). La constitution de l'Iran prévoit ce qui suit concernant la représentation politique des minorités religieuses :

[traduction]

Article 64 – Le nombre des députés au Majlis est de deux cent soixante-dix (270), et à partir de la date du référendum de l'année mille trois cent soixante-huit, et en prenant en considération les facteurs humains, politiques, géographiques et autres de ce type, le nombre des députés peut être augmenté tous les dix (10) ans d'un maximum de vingt personnes.

Les zoroastriens et les juifs élisent chacun un député; les chrétiens assyriens et chaldéens élisent ensemble un député et les chrétiens arméniens du Sud et du Nord élisent chacun un député.

Les limites des circonscriptions électorales et le nombre de leurs députés seront déterminés par la loi (Iran 1979).

De plus, d'après les Country Reports on Human Rights Practices for 2020 publiés par le Département d'État des États-Unis, il est interdit aux personnes qui ne pratiquent pas l'islam chiite d'exercer les fonctions de chef suprême ou de président, ou de siéger à l'Assemblée des experts (Assembly of Experts), au Conseil des gardiens (Guardian Council) ou au Conseil de discernement (Expediency Council) (É.-U. 30 mars 2021, 45). Freedom House signale que la représentation politique des minorités religieuses est [traduction] « faible » (Freedom House 3 mars 2021, sect. B4). La professeure a déclaré que le siège d'un député des minorités [religieuses] lui est accordé [traduction] « seulement pour la forme » et qu'un député des minorités « ne peut rien faire d'efficace pour protéger la communauté » (professeure 10 févr. 2022). Dans le rapport du DFAT, il est également signalé que, hormis l'unique siège au parlement, les zoroastriens [traduction] « ne peuvent être élus au sein des organes représentatifs » (Australie 14 avr. 2020, paragr. 3.34). Des sources affirment que, en 2017, un zoroastrien qui avait été élu à titre de conseiller au conseil municipal de Yazd a été suspendu en raison de son appartenance religieuse (CHRI 14 oct. 2017; HRW 17 janv. 2019, 294). Des sources ajoutent que ce conseiller a pu par la suite réintégrer ses fonctions (CHRI 14 oct. 2017; HRW 17 janv. 2019, 294; professeure 10 févr. 2022). Toutefois, la professeure a fait remarquer que le système électoral avait ensuite été modifié pour [traduction] « assurer » qu'un zoroastrien ne serait pas en mesure de « gagner à l'étape de la sélection préélectorale » (professeure 10 févr. 2022).

2.2 Traitement par la société

Des sources soulignent que les zoroastriens sont [traduction] « générale[ment] » respectés (HRA 8 févr. 2022; professeure 10 févr. 2022). La professeure a ajouté que la [traduction] « majorité » de la population attribue aux zoroastriens les valeurs de « l'honnêteté et [de] la charité » (professeure 10 févr. 2022). D'après un article de 2015 rédigé par Pejman Abdolmohammadi, un chargé de cours en sciences politiques et études du Moyen-Orient à l'Université John Cabot à Rome, publié par le Centre du Moyen-Orient (Middle East Centre) de l'École de sciences économiques et politiques de Londres (London School of Economic and Political Science – LSE), il y a une tendance chez les jeunes Iraniens à se convertir de l'islam au zoroastrisme, mais on ne dispose pas de statistiques officielles sur ce phénomène en raison de la crainte de persécution par l'État (Abdolmohammadi nov. 2015, 4, 10).

Toutefois, la professeure a aussi souligné que, [traduction] « [e]n principe », les musulmans en Iran perçoivent « toutes » les autres religions comme étant « impures », et si un zoroastrien est en position d'autorité, un musulman « ne va pas toujours » faire preuve du même niveau de respect et « peut le traiter plus sévèrement » (professeure 10 févr. 2022). La professeure a également déclaré que, pour l'admission à [traduction] « certains » secteurs d'études universitaires, les étudiants non musulmans sont « désavantagés », car ils doivent passer un examen de théologie islamique et il y a des cas où des doctorants zoroastriens ont dénoncé la « discrimination » exercée contre eux par le « comité de sélection » (professeure 10 févr. 2022). Par ailleurs, la même source a fait observer que, dans le cadre de différends judiciaires, [traduction] « les probabilités qu'un zoroastrien ait gain de cause dans un litige avec un non-musulman sont très limitées » (professeure 10 févr. 2022). Selon un article publié par IranWire, un étudiant zoroastrien à l'Université Eghlid à Chiraz a accroché un calendrier zoroastrien sur son mur; les autorités universitaires lui ont dit qu'il se livrait à du prosélytisme et ont menacé de l'expulser s'il n'enlevait pas le calendrier (IranWire 13 août 2018). Le même article signale que des policiers ont saisi dans des boutiques des médaillons faravahar, considérés comme étant [traduction] « "un symbole permettant de faire du prosélytisme en faveur du zoroastrisme" » (IranWire 13 août 2018). On peut également lire dans l'article d'IranWire qu'il n'est pas permis aux zoroastriens d'inviter des musulmans à leurs mariages et célébrations, et qu'ils ne tiennent pas de cérémonies d'initiation par crainte d'être punis par l'État (IranWire 13 août 2018). Enfin, la professeure a décrit des [traduction] « cas récents de persécution aléatoire de zoroastriens par des bandes de voyous », comportant des « menaces à l'encontre des personnes et des biens [qui] ont poussé certains zoroastriens à se cacher ou à s'exiler » (professeure 10 févr. 2022).

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais fixés. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile. Veuillez trouver ci-dessous les sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Références

Abdolmohammadi, Pejman. Novembre 2015. The Revival of Nationalism and Secularism in Modern Iran. Middle East Centre, London School of Economics and Political Science (LSE). LSE Middle East Centre Paper Series, No. 11. [Date de consultation : 9 févr. 2022]

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Le Point. 26 août 2014. Ian Hamel. « En Iran, les derniers zoroastriens entretiennent toujours le feu sacré ». [Date de consultation : 8 févr. 2022]

Président de section, World Zarathushti Chamber of Commerce, British Columbia Chapter. 18 février 2022. Communication écrite envoyée à la Direction des recherches.

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Professeure, School of Oriental and African Studies (SOAS). 10 février 2022. Communication écrite envoyée à la Direction des recherches.

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United State Institute of Peace (USIP). 12 février 2020. Alex Yacoubian. « New Discrimination Against Minorities ». The Iran Primer. [Date de consultation : 7 févr. 2022]

Ziabari, Kourosh. 17 octobre 2020. « Zoroastrians: Iran's Forgotten Minority ». Asia Times. [Date de consultation : 9 févr. 2022]

Autres sources consultées

Sources orales : agrégé de recherche dans une université australienne qui étudie la religion au Moyen-Orient; chargée d'enseignement en zoroastrisme dans une université au Royaume-Uni; chercheuse associée en études iraniennes dans une université américaine; député du parlement d'Iran; Federation of Zoroastrian Associations of North America; Human Rights Watch; Iran Human Rights Documentation Center; Mission for the Establishment of Human Rights in Iran; professeure d'études culturelles axées sur l'Iran dans une université allemande; professeur d'études iraniennes dans une université allemande; The World Zoroastrian Organisation.

Sites Internet, y compris : Al Jazeera; Allemagne – Federal Office for Migration and Refugees; Carnegie Endowment for International Peace; Croix-Rouge autrichienne – Austrian Centre for Country of Origin and Asylum Research and Documentation; ecoi.net; The Economist; Encyclopaedia Iranica; États-Unis – CIA, Library of Congress; Fédération internationale pour les droits humains; Federation of Zoroastrian Associations of North America; Harvard University – The Pluralism Project; Human Rights Activists in Iran – Spreading Justice; Institute for War and Peace Reporting; Iran Human Rights Documentation Center; Islamic Republic News Agency; Médecins sans frontières; Middle East Institute; Nations Unies – Couverture des réunions et communiqués de presse, Haut-Commissariat aux droits de l'homme; New World Encyclopedia; Organisation suisse d'aide aux réfugiés; Parsiana; Pays-Bas – Ministry of Foreign Affairs; Radio Farda; Royaume-Uni – Home Office; School of Oriental and African Studies University of London – Shapoorji Pallonji Institute of Zoroastrian Studies; Union européenne – European Union Agency for Asylum; United for Iran; The World Zoroastrian Organisation; Zarathustra and Zoroastrianism: A Short Introduction.

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