Guyana : information sur la situation des Chinois de souche, y compris sur le traitement qui leur est réservé par la société et par les autorités; la protection offerte par l’État (2015-décembre 2018) [GUY106225.EF]

Direction des recherches, Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada, Ottawa

1. Aperçu

Selon le Population and Housing Census effectué en 2002 au Guyana, la population du Guyana est [traduction] « principalement composée du peuple autochtone des Amérindiens », de descendants d’esclaves et de travailleurs contractuels, venant notamment de l’Inde, d’Afrique, du Portugal et de la Chine (Guyana 19 sept. 2007, 27). La même source précise que les Chinois représentent jusqu’à 0,19 p. 100 de la population, soit environ 1 396 personnes (Guyana 19 sept. 2007, 27). Minority Rights Group International (MRG) signale que, d’après le recensement effectué au Guyana en 2012, les Chinois représentent 0,2 p. 100 de la population au Guyana (MRG janv. 2018). Au cours d'un entretien téléphonique avec la Direction des recherches, un professeur agrégé de sociologie à l’Université de l’Indiana Est, qui se penche sur des questions liées à la race et à l’inégalité, y compris au Guyana, a affirmé que des Chinois vivent partout au Guyana, notamment à Georgetown et dans les régions rurales (professeur agrégé 18 déc. 2018). Selon la même source, les recherches sur la diaspora chinoise au Guyana au cours des dernières années sont peu nombreuses (professeur agrégé 18 déc. 2018).

Le professeur agrégé a expliqué que les immigrants chinois sont arrivés en trois vagues au Guyana, la première remontant au milieu du XIXe siècle, lorsqu’ils sont arrivés comme travailleurs contractuels pour travaillers un peu partout au pays (professeur agrégé 18 déc. 2018). De même, d’autres sources précisent que, en 1853, le Guyana a commencé à faire venir des travailleurs chinois [contractuels (MRG janv. 2018)] (MRG janv. 2018; Guyana Times 12 janv. 2017; Caribbean Chinese Association s.d.). Selon le professeur agrégé, la deuxième vague est survenue dans les années 1980, lorsque des immigrants chinois sont arrivés au Guyana durant la crise de l’alimentation et de la dette et ont établi des restaurants à différents endroits au Guyana (professeur agrégé 18 déc. 2018). La même source a précisé que la troisième vague d’immigrants chinois est arrivée au Guyana à partir de 2008 environ (professeur agrégé 18 déc. 2018). Le professeur agrégé a fait observer que ces immigrants chinois se sont employés à établir des commerces au Guyana, dont des supermarchés (professeur agrégé 18 déc. 2018). Le Guyana Times, un journal guyanien, cite le président du Guyana qui affirme que [traduction] « de très nombreux ressortissants chinois migrent au Guyana pour diverses raisons entrepreneuriales » (Guyana Times 13 janv. 2018).

2. Entreprises chinoises

Selon le professeur agrégé, [traduction] « depuis 2008 environ, il y a eu d’importants investissements chinois au Guyana, y compris des projets de développement et des entreprises » (professeur agrégé 18 déc. 2018). De même, le ministère des Affaires étrangères mentionne qu’il y a eu [traduction] « une augmentation des investissements chinois, qui comprennent des restaurants, des commerces de détail et des entreprises de construction, de bauxite et de foresterie » au Guyana (Guyana 3 avr. 2017). Le professeur agrégé précise que [traduction] « plus de la moitié » des commerces de détail dans le centre commercial de Georgetown appartiennent à des Chinois et que la « majorité » des supermarchés du Guyana appartiennent à des Chinois, y compris dans les régions rurales (professeur agrégé 18 déc. 2018).

Un rapport sur la migration chinoise vers l’Amérique latine et les Caraïbes publié par The Inter-American Dialogue (The Dialogue), un groupe de réflexion américain (The Dialogue s.d.), et écrit par Jacqueline Mazza, professeure auxiliaire principale à la School of Advanced International Studies (SAIS) de l’Université Johns Hopkins à Washington, souligne que [traduction] « la présence de travailleurs chinois peu ou moyennement qualifiés en Amérique latine et dans les Caraïbes a suscité une certaine controverse ces dernières années, qui découle d’une perception voulant que les travailleurs chinois peu qualifiés soient embauchés au détriment d’une main-d'œuvre locale compétente » (The Dialogue oct. 2016, 2, 7). Sans donner d’autres renseignements, le rapport mentionne que des tensions créées par le recours aux travailleurs chinois ont fait surface au Guyana (The Dialogue oct. 2016, 7).

Le professeur agrégé a apporté les précisions suivantes :

[traduction]

[S]ouvent, les investisseurs chinois n’embauchent que des employés chinois. La population guyanienne est préoccupée par le fait que ces projets de développement réalisés uniquement par des Chinois créent des injustices quant aux possibilités d’emploi; cette situation n’a toutefois pas engendré de violence physique ni de tollé [à l’endroit des Chinois] (professeur agrégé 18 déc. 2018).

Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a pas trouvé d'autres renseignements allant dans le même sens.

2.1 Incidents impliquant des entreprises chinoises

Selon Freedom House, le [traduction] « taux de crimes violents demeure élevé au Guyana, mais il a quelque peu diminué depuis 2013, année où le nombre de meurtres était le troisième plus élevé en Amérique du Sud » (Freedom House 2018). Le Guyana 2018 Crime & Safety Report de l'Overseas Security Advisory Council (OSAC) du Département d’État des États-Unis mentionne que les crimes comme les vols à main armée et les meurtres sont [traduction] « courants » et que les commerces de Georgetown sont « fréquemment » la cible de vols à main armée (É.-U. 15 mai 2018).

Le professeur agrégé a souligné que des médias avaient signalé des vols commis dans des commerces appartenant à des Chinois (professeur agrégé 18 déc. 2018). Des médias font état des incidents suivants :

  • Un restaurateur chinois a été tué à son domicile de Georgetown situé au-dessus de son restaurant, durant un vol à main armée le 7 août 2015 (Guyana Chronicle 7 août 2015; Stabroek News 8 août 2015).
  • Un supermarché appartenant à des Chinois dans la région d’East-Berbice- Corentyne du Guyana a été le théâtre d’un vol perpétré par des individus armés d’un fusil et d’un coutelas le 10 janvier 2017 (Kaieteur News 14 janv. 2017; Guyana Chronicle 11 janv. 2017). Les propriétaires du supermarché se sont fait voler un téléphone cellulaire et 500 000 dollars guyaniens (GYD) [environ 3 150 $CAN] (Kaieteur News 14 janv. 2017; Stabroek News 13 janv. 2017) ou 600 000 GYD [environ 3 800 $CAN] (Guyana Chronicle 11 janv. 2017). Les personnes soupçonnées d’avoir commis le vol ont été détenues dans une prison à la Cour de magistrat d’Albion (Albion Magistrate’s Court) (Kaieteur News 14 janv. 2017).
  • Des hommes armés de coutelas ont volé de l’argent et des téléphones cellulaires dans un restaurant chinois le 26 juin 2018 à Goed Fortuin (iNews Guyana 27 juin 2018; Stabroek News 28 juin 2018). Les suspects ont été arrêtés après le vol (iNews Guyana 27 juin 2018; Stabroek News 28 juin 2018).
  • Un vol a été commis dans un supermarché appartenant à des Chinois à Georgetown le 21 août 2018 (iNews Guyana 21 août 2018; Kaieteur News 22 août 2018); les voleurs ont pris des téléphones cellulaires, 30 000 $US et 7 millions de GYD [environ 44 150 $CAN] (Kaieteur News 22 août 2018). Les propriétaires du commerce ont subi des agressions physiques (iNews Guyana 21 août 2018; Kaieteur News 22 août 2018).
  • En septembre 2018, un supermarché appartenant à un Chinois a été volé à West Bank Demerara (Guyana Times International 21 sept. 2018; Stabroek News 20 sept. 2018). Le propriétaire a été blessé par balle au cours de l’incident (Guyana Times International 21 sept. 2018; Stabroek News 20 sept. 2018). La police a ouvert une enquête à la suite du vol (Stabroek News 20 sept. 2018).
  • Le 16 octobre 2018, un immeuble abritant un restaurant chinois à East Berbice-Corentyne a été cambriolé (iNews Guyana 16 oct. 2018; Guyana Times 17 oct. 2018). Le propriétaire du restaurant chinois s’est fait voler 300 000 GYD [environ 1 900 $CAN] et un autre membre de la famille qui se trouvait dans la maison s’est fait voler 20 000 GYD [environ 126 $CAN] (iNews Guyana 16 oct. 2018). La police est intervenue quant au cambriolage et a mené une enquête (iNews Guyana 16 oct. 2018; Guyana Times 17 oct. 2018).

Des médias signalent que l’ambassadeur de Chine au Guyana a soulevé des [traduction] « préoccupations » en septembre 2018 auprès des autorités guyaniennes en ce qui concerne le nombre de commerces chinois visés par des vols (Guyana Times International 21 sept. 2018; Guyana Times 15 sept. 2018). De même, News Room, un site Internet d’actualités guyanien, mentionne que l’ambassadeur de Chine au Guyana s’inquiète de voir des commerces chinois au Guyana [traduction] « être ciblés par des criminels » (News Room 15 sept. 2018). Selon le journal Guyana Times International, le ministre guyanien de la Sécurité publique a répondu que [traduction] « les commerces chinois ne sont pas ciblés » (Guyana Times International 21 sept. 2018). Selon News Room, le ministre de la Sécurité publique et le commissaire de police ont affirmé que [traduction] « “les statistiques sur les crimes et les mobiles des personnes appréhendées ne donnent aucunement à penser que les commerces chinois font l’objet d’un profilage quelconque” » (News Room 15 sept. 2018). Le professeur agrégé a déclaré que [traduction] « au Guyana, des vols sont commis dans toutes sortes d’entreprises, qu’elles appartiennent ou non à des Chinois » (professeur agrégé 18 déc. 2018). Le rapport de 2018 de l’OSAC mentionne que [traduction] « la diversité ethnique et religieuse n’ont pas été directement liées aux incidents de violence survenus au cours des dernières années » et que « les incidents de criminalité violente ne semblent pas être de caractère racial » (É.-U. 15 mai 2018).

À la suite des préoccupations soulevées par l’ambassadeur de Chine au Guyana, des médias mentionnent que les autorités guyaniennes ont précisé que [traduction] « des patrouilles policières additionnelles » seraient déployées dans les secteurs commerciaux de Georgetown et dans « d’autres communautés » (News Room 15 sept. 2018; Guyana Times 15 sept. 2018).

3. Traitement réservé par la société

Les renseignements présentés dans le paragraphe suivant ont été fournis par le professeur agrégé :

Il existe des divisions et des tensions ethniques au Guyana, mais surtout entre les populations afro-guyanienne et indo-guyanienne. Il n’y a pas de discrimination systémique de la part de la société à l’égard des Chinois au Guyana, bien [traduction] « [qu']il puisse arriver que des Chinois soient personnellement victimes de discrimination sporadique, notamment sous forme d’insultes » (professeur agrégé 18 déc. 2018).

La même source a ajouté ceci :

[traduction]

Les Chinois ont pu gravir les échelons sociaux et politiques comme toute autre personne appartenant à tout autre groupe ethnique. D’influents sino-Guyaniens ont occupé des postes de pouvoir dans la sphère politique et le milieu des affaires au Guyana. Suivant l’accession du Guyana à l’indépendance, Arthur Chung, dont les parents étaient des immigrants chinois, a été élu premier président du Guyana (professeur agrégé 18 déc. 2018).

De même, dans une allocution prononcée lors de la célébration du Nouvel An chinois, le président guyanien a souligné les [traduction] « importantes contributions » des personnes d’origine chinoise au Guyana et déclaré qu’elles sont [traduction] « bien représentées » dans diverses professions, y compris « le milieu universitaire, la comptabilité, l’agriculture, l’aviation, le commerce, l’ingénierie, la finance, le droit, la médecine, le sport et le tourisme » (Guyana 22 févr. 2016).

4. Traitement réservé par les autorités

Dans une allocution prononcée pour le Nouvel An chinois en 2016, le président guyanien a déclaré comme [traduction] « bienvenus » les entrepreneurs chinois qui arrivent au Guyana en tant qu’investisseurs indépendants (Guyana 22 févr. 2016). Le Guyana Times cite le président guyanien qui aurait souligné, durant la commémoration en 2018 du Jour de l’arrivée des Chinois [1], [traduction] « l’importance de la contribution des Chinois en matière de développement national » et qui aurait affirmé que « le Guyana sera à jamais ouvert à recevoir des immigrants chinois » (Guyana Times 13 janv. 2018).

Selon le professeur agrégé, il n’y a pas de discrimination systémique de la part des autorités à l’endroit des Chinois au Guyana, et les Chinois ne sont pas privés d’accès aux services sociaux (professeur agrégé 18 déc. 2018). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a pas trouvé d'autres renseignements allant dans le même sens ni aucun renseignement additionnel.

5. Protection offerte par l’État

Le rapport de 2018 de l’OSAC mentionne que la confiance envers la force policière guyanienne est faible (É.-U. 15 mai 2018). D’après Freedom House, la [traduction] « police n’agit pas toujours avec professionnalisme et des sources ont signalé que des agents s’étaient mal préparés relativement aux affaires judiciaires les impliquant ou avaient accepté des pots-de-vin » (Freedom House 2018). Il est écrit dans le rapport de 2018 de l’OSAC du Département d’État des États-Unis que la corruption est perçue comme [traduction] « courante » au sein de « nombreux organismes gouvernementaux » (É.-U. 15 mai 2018). La même source explique que [traduction] « les policiers travaillent souvent à la solde d’éléments criminels et sont réputés travailler avec des criminels soit en les aidant, soit en les protégeant. Le système judiciaire est mis à rude épreuve par des ressources limitées et subit souvent l’influence des menaces et des pots-de-vin » (É.-U. 15 mai 2018). La source mentionne en outre que [traduction] « la réponse de la police aux appels d’urgence est souvent lente (quinze minutes ou plus), et ce, si réponse il y a » et que la force policière guyanienne

[traduction]

a des ressources et des effectifs limités qui nuisent à sa capacité de dissuader les activités criminelles ou d’y répondre. Même dans les cas où la force policière guyanienne intervient sur les lieux d’un crime, les victimes sont invitées à se rendre au commissariat de police le plus proche pour déposer une plainte et s’acquitter d’autres formalités liées à l’enquête (É.-U. 15 mai 2018).

Selon les Country Reports on Human Rights Practices for 2017 du Département d’État des États-Unis,

[traduction]

les retards et les inefficacités nuisent à l’application en bonne et due forme de la loi. Le manque de personnel judiciaire qualifié, les remises demandées par la défense ou par les procureurs, les allégations occasionnelles de corruption et la lenteur des policiers à préparer les affaires en vue des procès ont occasionné des retards (É.-U. 20 avr. 2018, 4).

Le professeur agrégé a précisé que [traduction] « bien que les autorités puissent tenir des statistiques policières, y compris les arrestations, les condamnations et les peines, ces données ne sont pas nécessairement publiées en ligne ou dans des rapports » (professeur agrégé 18 déc. 2018). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a trouvé aucun renseignement additionnel sur les statistiques policières.

Selon le professeur agrégé,

[traduction]

[l]es personnes d’origine chinoise ne font pas l’objet d’une discrimination particulière lorsqu’elles demandent la protection de l’État quand elles sont victimes d’un crime, comme un vol. La police répond à une affaire impliquant une personne d’origine chinoise comme elle le fait pour toute autre affaire, y compris lancer une enquête. Les personnes d’origine chinoise n’ont pas à composer avec une discrimination indue nuisant à leur capacité d’accéder à la protection offerte par l’État (professeur agrégé 18 déc. 2018).

Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a pas trouvé d'autres renseignements allant dans le même sens ni aucun renseignement additionnel.

5.1 Mécanismes de plainte

Selon un rapport du Groupe de travail d’experts des Nations Unies sur les personnes d’ascendance africaine sur sa mission au Guyana,

[traduction]

l’Autorité d’examen des plaintes contre la police (Police Complaints Authority), établie en vertu de la loi de 1989 sur l’Autorité d’examen des plaintes contre la police (Police Complaints Authority Act of 1989), a commencé ses activités en janvier 1990. Elle permet aux gens du public de signaler les allégations d’infractions disciplinaires et criminelles commises par des membres de la force policière guyanienne. Elle supervise les enquêtes liées aux allégations et établit si les plaintes doivent être enregistrées et faire l’objet d’une enquête plus approfondie (également dans les cas où un policier qui a reçu une plainte de nature criminelle a omis ou refusé d’enregistrer une infraction et d’enquêter sur celle-ci) (Nations Unies 13 août 2018, paragr. 18).

Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a trouvé aucun renseignement sur l’efficacité du mécanisme permettant de porter plainte à l’Autorité d’examen des plaintes contre la police.

Selon le professeur agrégé,

[traduction]

bien qu’il y ait un ombudsman au Guyana, le public ne connaît pas bien ses fonctions et ses services. Ainsi, l’ombudsman est une ressource sous-utilisée. Les citoyens n’ont pas recours au Bureau de l’ombudsman pour porter plainte, parce qu’ils ne savent pas qu’ils peuvent porter plainte. La nomination de l’ombudsman est politique. L’efficacité du Bureau de l’ombudsman dépend de la volonté du titulaire de ce poste (professeur agrégé 18 déc. 2018).

Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a pas trouvé d'autres renseignements allant dans le même sens ni aucun renseignement additionnel.

6. Organisations chinoises

Le professeur agrégé a déclaré que [traduction] « les Chinois sont bien représentés par l’ambassade de Chine au Guyana, qui fait pression auprès du gouvernement guyanien en leur nom, par exemple, en ce qui a trait à l’accès des Chinois aux services d’application de la loi » (professeur agrégé 18 déc. 2018).

En ce qui concerne les organisations chinoises au Guyana, le professeur agrégé a mentionné l’Association des entreprises chinoises (Association of Chinese Enterprises) (professeur agrégé 18 déc. 2018). Selon le ministère des Affaires étrangères du Guyana, l’Association des entreprises chinoises au Guyana (Association of Chinese Enterprises in Guyana), qui a été établie en avril 2013, englobe 19 entreprises chinoises (Guyana 3 avr. 2017).

Selon des sources, une organisation appelée [traduction] « Association chinoise du Guyana » (« Chinese Association [of Guyana] ») œuvre à représenter les intérêts des personnes d’origine chinoise et a un bureau à Georgetown (professeur agrégé 18 déc. 2018; DevNet s.d.). Des sources mentionnent que le président guyanien a pris la parole lors de célébrations du Nouvel An chinois organisées par l’Association chinoise du Guyana en 2016 (Guyana 22 févr. 2016) et en 2017 (Stabroek News 30 janv. 2017). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a trouvé aucun renseignement additionnel sur l’Association chinoise du Guyana.

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l’aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais fixés. Cette réponse n’apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d’une demande d’asile. Veuillez trouver ci-dessous les sources consultées pour la réponse à cette demande d’information.

Note

[1] En janvier 2017, dans un avis exécutif, le président guyanien a désigné la date du 12 janvier comme le Jour de l’arrivée des Chinois (Guyana Times 13 janv. 2018; Guyana 6 janv. 2017), de manière à [traduction] « “favoriser une plus grande appréciation” » à l’égard de l’histoire et des contributions des personnes d’origine chinoise au Guyana (Guyana 6 janv. 2017).

Références

Caribbean Chinese Association. S.d. « Journey to the Caribbean ». [Date de consultation : 17 déc. 2018]

DevNet. S.d. « The Chinese Association ». [Date de consultation : 27 déc. 2018]

États-Unis (É.-U.). 15 mai 2018. Department of State, Overseas Security Advisory Council (OSAC). Guyana 2018 Crime & Safety Report. [Date de consultation : 27 déc. 2018]

États-Unis (É.-U.). 20 avril 2018. Department of State. « Guyana ». Country Reports on Human Rights Practices for 2017. [Date de consultation : 27 déc. 2018]

Freedom House. 2018. « Guyana ». Freedom in the World 2018. [Date de consultation : 27 déc. 2018]

Guyana. 3 avril 2017. Ministry of Foreign Affairs. « Investment Must Be Aligned to Local Employment - President Granger Tells Chinese Investors ». [Date de consultation : 17 déc. 2018]

Guyana. 6 janvier 2017. Department of Public Information. « President Designates Rose Hall Martyrs’ Day and Chinese Arrival Day ». [Date de consultation : 3 janv. 2019]

Guyana. 22 février 2016. Ministry of the Presidency. « Address by His Excellency, Brigadier David Granger, President of the Cooperative Republic of Guyana at a Celebration of the Chinese New Year 2016 Hosted at the New Thriving Restaurant, Georgetown, on Sunday 21st February, by the Chinese Association of Guy ». [Date de consultation : 3 janv. 2019]

Guyana. 19 septembre 2007. Bureau of Statistics. Population and Housing Census, 2002: National Census Report. Par Sonkarley Tiatun Beaie. [Date de consultation : 17 déc. 2018]

Guyana Chronicle. 11 janvier 2017. Nafeeza Yahya-Sakur. « Bandits Pounce on Good Life Supermarket ». [Date de consultation : 17 déc. 2018]

Guyana Chronicle. 7 août 2015. « Armed Bandits Murder Chinese City Restaurateur ». [Date de consultation : 27 déc. 2018]

Guyana Times. 17 octobre 2018. « Armed Bandits Beat, Rob Chinese Restaurant Owner ». [Date de consultation : 21 déc. 2018]

Guyana Times. 15 septembre 2018. « China Concerned over Robberies of Chinese Businesses in Guyana ». [Date de consultation : 27 déc. 2018]

Guyana Times. 13 janvier 2018. « Guyana Celebrates 165 Years of Chinese Arrival ». [Date de consultation : 31 déc. 2018]

Guyana Times. 12 janvier 2017. « Minister Norton Reflects on Chinese Contributions to Nation ». [Date de consultation : 17 déc. 2018]

Guyana Times International. 21 septembre 2018. « Another Chinese Business Attacked in Guyana ». [Date de consultation : 18 déc. 2018]

iNews Guyana. 16 octobre 2018. « Chinese Restaurant Owner Beaten, Robbed by Armed Bandits in Corentyne ». [Date de consultation : 21 déc. 2018]

iNews Guyana. 21 août 2018. « Supermarket Owner Attacked, Robbed at Gunpoint ». [Date de consultation : 17 déc. 2018]

iNews Guyana. 27 juin 2018. « Chinese Restaurant in Goed Fortuin Robbed, 2 Suspects in Custody - Police ». [Date de consultation : 24 déc. 2018]

The Inter-American Dialogue (The Dialogue). Octobre 2016. Jacqueline Mazza. Chinese Migration to Latin America and the Caribbean. [Date de consultation : 3 janv. 2019]

Inter-American Dialogue (The Dialogue). S.d. « About ». [Date de consultation : 9 janv. 2019]

Kaieteur News. 22 août 2018. « Bandits Grab Millions from Real Value Supermarket ». [Date de consultation : 17 déc. 2018]

Kaieteur News. 14 janvier 2017. « Chinese Supermarket Robbery Suspects Refused Bail on Several Charges ». [Date de consultation : 17 déc. 2018]

Minority Rights Group International (MRG). Janvier 2018. « Guyana ». World Directory of Minorities and Indigenous Peoples. [Date de consultation : 8 janv. 2018]

Nations Unies. 13 août 2018. Conseil des droits de l’homme. Report of the Working Group of Experts on People of African Descent on its Mission to Guyana. (A/HRC/39/69/Add.1) [Date de consultation : 27 déc. 2018]

News Room. 15 septembre 2018. « Chinese Community Feels Targeted by Criminals in Guyana ». [Date de consultation : 24 déc. 2018]

Professeur agrégé, Indiana University East. 18 décembre 2018. Entretien téléphonique avec la Direction des recherches.

Stabroek News. 20 septembre 2018. « Supermarket Owner Shot in Belle West Robbery ». [Date de consultation : 18 déc. 2018]

Stabroek News. 28 juin 2018. « West Coast Restaurant Hit by Three Armed Men ». [Date de consultation : 24 déc. 2018]

Stabroek News. 30 janvier 2017. « Chinese Welcome to Help with Economic Transformation ». [Date de consultation : 3 janv. 2019]

Stabroek News. 13 janvier 2017. « Berbice Police Arrest Suspects in Good Life Supermarket Robbery ». [Date de consultation : 17 déc. 2018]

Stabroek News. 8 août 2015. « Mandela Ave Restaurateur Murdered in Home ». [Date de consultation : 27 déc. 2018]

Autres sources consultées

Sources orales : Amnesty International; avocat de Georgetown; Caribbean Chinese Association; Chinese Association of Guyana; Guyana Chronicle; Guyana Legal Aid Clinic; Guyana Times; Kaieteur News; Nations Unies – Programme pour le développement du Guyana; Stabroek News; Transparency Institute of Guyana; universitaires spécialistes des droits de la personne et des enjeux politiques au Guyana.

Sites Internet, y compris : Agence de presse Xinhua; Agencia EFE; Al Jazeera; Amnesty International; ecoi.net; The Guardian; Guyana – Ministry of Legal Affairs, Ministry of Public Security, Ministry of Social Cohesion, Police Force; Human Rights Watch; Inter-American Development Bank; National Public Radio; Nations Unies – Haut-Commissariat pour les réfugiés, Refworld; The New York Times; Organisation des États américains.

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