Honduras : information sur le Front national de résistance populaire (Frente Nacional de Resistencia Popular - FNRP), y compris son histoire, sa structure, ses objectifs et ses dirigeants; information sur les délégués, y compris leur nombre, leur identité et les procédures électorales; information sur l'inscription des membres et les cartes de membres (2009-février 2014) [HND104766.E]

Direction des recherches, Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada, Ottawa

1. Aperçu

Selon le Political Handbook of the World (PHW), le FNRP a été créé par [traduction] « un certain nombre de groupes de contestation dans la foulée du renversement du président Zelaya, en 2009 » (PHW2013, 608). Le Service de recherche du Congrès (Congressional Research Service - CRS) des États-Unis affirme également que le FNRP est un [traduction] « groupe de coordination des personnes qui étaient opposées au renvoi [du président] Zelaya, opposition qui est devenue un vaste mouvement de gauche au Honduras » (É.-U. 18 juin 2010, 9). D'après le CRS, le président Zelaya a été chassé du pouvoir le 28 juin 2009 (ibid., 3).

On peut lire sur le site Internet du FNRP que l'organisation est formée, entre autres, de mouvements populaires et d'organismes sociaux (14 janv. 2014). Le PHWprécise également que le FNRP est constitué [traduction] « d'organisations de travailleurs et d'autres groupes communautaires, qui ont tous pour objectif de promouvoir une assemblée nationale constituante pour réécrire la constitution et assurer le retour de l'ancien président Zelaya » (2013, 608). D'ailleurs, le CRS affirme que le FNRP [traduction] « comprend des syndicats de travailleurs, des organisations de travailleurs et de paysans, des défenseurs des droits de la personne et d'autres groupes de la société civile » (É.-U. 18 juin 2010, 9). Selon le CRS, le FNRP [traduction] « se consacre à la réforme de la constitution du Honduras et exerce des pressions pour que les catégories traditionnellement exclues de la population du Honduras bénéficient de meilleurs droits » (ibid.). D'après le site Internet du FNRP,

[traduction]

[l]e FNRP est une vaste organisation politique, sociale, anticapitaliste, antinéolibérale, antioligarchique, anti-impérialiste, antipatriarcale et non raciste qui cherche à transformer les structures sociales, politiques, économiques, éducatives et culturelles [...] et à instaurer un système de justice sociale qui garantit le bien-être, la liberté et la dignité pour tous (14 janv. 2014).

Le PHWdresse la liste des événements suivants associés au FNRP :

  • En 2009, Carlos Reyes, un des dirigeants du FNRP, était un candidat indépendant aux élections présidentielles de 2009; cependant, il s'est retiré pour [traduction] « protester contre les efforts vains pour réintégrer [Manuel] Zelaya ».
  • Le FNRP a organisé un certain nombre de manifestations à la suite de l'élection de Porfirio Lobo en 2009. Sans fournir de détails, le PHWa souligné que des actes de violence à l'endroit de membres du FNRP ont été signalés, incidents au cours desquels 30 membres ont été tués. Parmi les sources qu'elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n'a trouvé aucun renseignement allant dans le même sens.
  • En mai 2011, dans le cadre de l'entente qui a permis de ramener Manuel Zelaya au pays au cours de la même période, les autorités gouvernementales ont accepté de reconnaître le FNRP comme un [traduction] « mouvement politique légitime ».
  • En novembre 2011, le FNRP a mis sur pied le parti Liberté et refondation (Libertad y Refundación - Libre ) (PHW2013, 608).

L'Agencia EFE souligne également que le parti Libre [traduction] « a émergé » du FNRP en 2011 (28 déc. 2013). Freedom House affirme que Manuel Zelaya est le chef du FNRP et signale qu'en mai 2011, une entente a été signée entre Manuel Zelaya et [le président Porfirio] Lobo, garantissant la liberté de José Manuel Zelaya à son retour au Honduras et autorisant le FNRP à s'inscrire en tant que parti politique (2013).

Le PHWsoutient que les personnes suivantes sont les dirigeants du parti Libre : José Manuel Zelaya Rosales (coordonnateur général et ancien président de la République), Juan Barahona (coordonnateur national adjoint), Rafael Alegría, Bartolo Fuentes, Carlos Reyes et Edgardo Casaña (secrétaire général) (2013, 608). Des sources affirment qu'en janvier 2014, Manuel Zelaya a renoncé à la direction du FNRP (La Tribuna 18 janv. 2014; El Heraldo 15 janv. 2014; La Prensa 15 janv. 2014) et à celle du parti Libre (ibid.). La Prensa , un journal du Honduras, a souligné qu'il n'y avait pas eu d'annonce en ce qui concerne la personne qui remplacerait Manuel Zelaya (15 janv. 2014). Cependant, La Tribuna , un journal de Tegucigalpa , attire l'attention sur le fait que, selon Manuel Zelaya, Juan Barahona deviendra le chef du FNRP (La Tribuna 18 janv. 2014). Parmi les sources qu'elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n'a trouvé aucun renseignement allant dans le même sens ni aucun autre renseignement à ce sujet.

1.1 Structure du FNRP

Le site Internet du FNRP dresse la liste des niveaux d'organisation suivants quant à la structure du groupe :

  • Collectif de résistance (Colectivo de Resistencia ) : unité de base la plus importante dans la structure du FNRP. Chaque membre du FNRP est intégré au sein d'un collectif de résistance.
  • Front local de résistance (Frente Local de Resistencia ) : regroupement de collectifs de résistance en fonction de zones géographiques.
  • Front municipal de résistance (Frente Municipal de Resistencia ) : regroupement qui comprend des délégués des fronts locaux de résistance et des délégués des forces sociales municipales. Le nombre de délégués représentant des fronts locaux de résistance et des forces sociales est déterminé par chaque municipalité.
  • Front départemental de résistance (Frente Departamental de Resistencia ) : regroupement qui comprend des délégués des fronts locaux de résistance et des représentants des forces sociales du département. Le nombre de délégués est déterminé par chaque département.
  • Assemblée générale annuelle des délégués (Asamblea General de Delegados y Delegadas Anual ) : la plus haute unité décisionnelle du FNRP, qui se rencontre au moins une fois par année. Voici les fonctions de cette unité :
    1. élire des membres de l'assemblée nationale intermédiaire des délégués;
    2. définir la position politique du FNRP;
    3. déléguer des fonctions importantes à l'assemblée nationale intermédiaire des délégués (FNRP 14 janv. 2014).

D'après le site Internet du FNRP, l'assemblée nationale compte 552 délégués, dont des délégués des collectifs de résistance des territoires et d'organisations sociales et politiques de partout au pays (ibid.). Le FNRP compte également une assemblée nationale intermédiaire qui se rencontre quatre fois par année et qui comprend 150 délégués, parmi lesquels 134 sont élus dans chacun des départements et 16 représentent des groupes politiques et sociaux (ibid.).

Parmi les sources qu'elle a consultées dans les délais fixés concernant le FNRP, y compris son histoire, sa structure, son mandat, ses délégués, la Direction des recherches n'a trouvé aucun renseignement allant dans le même sens ni aucun autre renseignement. En outre, elle n'a trouvé aucun renseignement sur l'inscription des membres et les cartes de membres.

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais fixés. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile. Veuillez trouver ci-dessous les sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Références

Agencia EFE . 28 décembre 2013. Anny Castro. « El partido de Zelaya en riesgo de crisis por admitir el triunfo de Hernández; HONDURAS POLÍTICA (Análisis) ». (Factiva)

El Heraldo . 15 janvier 2014. « "Mel" Zelaya renuncia a coordinación de FNRP » . [Date de consultation : 12 févr. 2014]

États-Unis (É.-U.). 18 juin 2010. Congressional Research Service (CRS). Honduran-U.S. Relations . Par Peter J. Meyer et Mark P. Sullivan. [Date de consultation : 11 févr. 2013]

Freedom House . 2013. « Honduras ». Freedom in the World 2013 . [Date de consultation : 12 févr. 2014]

Frente Nacional de Resistencia Popular (FNRP). 14 janvier 2014. « Acuerdos vigentes del FNRP tomados en las Asambleas Nacionales » . [Date de consultation : 17 janv. 2014]

La Prensa . 15 janvier 2014. Dagoberto Rodríguez. « Manuel Zelaya deja la coordinación de Libre » . [Date de consultation : 12 févr. 2014]

La Tribuna . 18 janvier 2014. « Manuel Zelaya Rosales renuncia a la coordinación del FNRP » . [Date de consultation : 12 févr. 2014]

Political Handbook of the World 2013 (PHW). 2013. « Honduras ». Sous la direction de Tom Lansdorf. Washington, DC : CQ Press . [Date de consultation : 10 févr. 2014]

Autres sources consultées

Sources orales :Les tentatives faites pour joindre dans les délais voulus l'organisation suivante ont été infructueuses : Frente Nacional de Resistencia Popular .

Sites Internet, y compris : Amnesty International; Commission interaméricaine des droits de l'homme; Diario Tiempo ; ecoi.net; El Mundo ; El País ; El Tiempo ; États-Unis – Department of State ; Factiva; Front Line Defenders ; Honduras – Comisionado Nacional de los Derechos Humanos, Corte Suprema de Justicia, Dirección Nacional de Investigación Criminal, Embajada de la República de Honduras à Ottawa, Tribunal Supremo Electoral; Hondured.tv ; Human Rights Watch; InSight Crime; Latin Laws ; Libre.com ; Nations Unies – Refworld ; Organisation des États américains; Peace Brigades International .

Associated documents