Bahamas : information sur le gang des Raiders, y compris sur ses activités, ses zones d’activité, ses principaux membres et l’intervention de l’État; ses relations avec le gang One Order (2005-septembre 2018) [BHS106155.EF]

Direction des recherches, Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada, Ottawa

1. Aperçu

Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches a trouvé peu d’information sur le gang des Raiders .

D’après l’International Security Sector Advisory Team (ISSAT) du Geneva Centre for the Democratic Control of Armed Forces (DCAF) [1], le [traduction] « milieu des gangs [est] actif » aux Bahamas, et il est « principalement constitué de gangs de rue de relativement faible importance » qui se livrent à des activités telles que le trafic de stupéfiants, la traite de personnes et la contrebande d’armes (DCAF 9 janv. 2015). Selon un rapport sur le crime et la violence aux Bahamas rédigé pour la Banque interaméricaine de développement,

[traduction]

[l]es gangs ont commencé à se former aux Bahamas à la fin des années 1970, sous la forme de bandes de jeunes opérant dans un territoire donné et qui se regroupaient pour se protéger et pour se procurer un sentiment d’identité de groupe. Le premier gang de jeunes violent à Nassau, issu du secteur d’East Street , était appelé le « Syndicate ». Le « Rebellion », un des gangs les plus importants et les mieux connus, est né d’une faction dissidente, mais a fini par regrouper plus de membres et occuper un plus vaste territoire que le Syndicate (Sutton juin 2016, 43).

Dans un article paru en 2008 dans le journal bahamien The Tribune , on peut lire que, selon un [traduction] « expert des gangs » au sein de l’unité des relations entre la police et la communauté, il y a 46 gangs connus aux Bahamas, et le gang des Raiders est « le plus important en nombre, avec un total d’environ 250 membres indéfectibles » (The Tribune 11 avr. 2008). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a pas trouvé d'autres renseignements allant dans le même sens.

Dans un article publié en septembre 2010, le Tribune a signalé que le gang des Rebellion Raiders avait été créé au début des années 1980, puis a cité les propos d’un pasteur selon lesquels le gang avait été mis sur pied [traduction] « "en guise de rébellion contre le Syndicate , qui était l’un des premiers gangs à avoir une certaine structure" » (The Tribune 29 sept. 2010). On peut également lire dans le Tribune que, d’après [traduction] « [l']un des fondateurs du gang des Rebellion Raiders », Keith Grey, qui est par la suite devenu pasteur d’une église et « spécialiste agréé de la prévention et de l’intervention contre les gangs », « le gang Rebellion est […] le gang le plus important aux Bahamas » (The Tribune 29 sept. 2010).

Dans un livre sur les gangs dans les Caraïbes publié en 2013, Sheridon Hill, avocat et spécialiste des relations antillaises (Seepersad et Bissessar 2013, 288), décrit le gang Rebellion comme étant l’un des [traduction] « principaux gangs » aux Bahamas (Hill 2013, 45). D’après un article paru en 2014 dans le Nassau Guardian , un journal des Bahamas, le gang des Rebellion Raiders est un [traduction] « ancien gang de rue » (The Nassau Guardian 10 mars 2014).Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a pas trouvé d'autres renseignements allant dans le même sens, ni aucun renseignement additionnel.

Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a trouvé aucune information sur les activités du gang des Raiders .

2. Membres importants

Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a trouvé aucune information sur les principaux membres du gang des Raiders . Toutefois, les renseignements suivants pourraient s’avérer utiles.

Sheridon Hill affirme que, en 2013, le gang Rebellion , comme d'autres gangs, [traduction] « avait une structure organisationnelle peu développée » (Hill 2013, 45). D’après le Nassau Guardian , le nombre de membres des Rebellion Raiders [traduction] « oscillait entre 7 000 et 10 000 » (The Nassau Guardian 10 mars 2014). Toujours selon le Nassau Guardian , [traduction] « Kelcy "Scrooge" Lundy [est] l’ancien chef » du gang des Rebellion Raiders (The Nassau Guardian 10 mars 2014). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a pas trouvé d'autres renseignements allant dans le même sens, ni aucun renseignement additionnel.

3. Zones d’activité

Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches a trouvé peu d’information sur les zones où le gang des Raiders exerce ses activités.

Selon l'article paru en 2008 dans le Tribune , cette année-là, [traduction] « le gang des Raiders [était] omniprésent sur [l’île de] New Providence, comptant des sections à Fox Hill, à Kemp Road, à Bain Town, à Carmichael Road, à Pinewood, etc. » (The Tribune 11 avr. 2008). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a pas trouvé d'autres renseignements allant dans le même sens, ni aucun renseignement additionnel.

4. Relations avec le gang One Order

Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a trouvé aucune information sur les relations entre le gang des Raiders et le gang One Order . Pour plus de renseignements sur le gang One Order , veuillez consulter la réponse à la demande d’information BHS105588 publiée en juillet 2016.

5. Intervention de l’État

Selon des sources, les Bahamas ont créé une unité policière antigang (DCAF 9 janv. 2015; The Nassau Guardian 5 déc. 2017), avec l’aide de l’unité antigang nationale de la Section des enquêtes de la sécurité intérieure (Homeland Security Investigations - HSI) du Service de l’immigration et des douanes (Immigration and Customs Enforcement - ICE) des États-Unis (DCAF 9 janv. 2015). Le Nassau Guardian cite la déclaration de l’adjoint principal du commissaire de police, qui affirme que les autorités [traduction] « "ont constaté quelques progrès" » dans les interventions contre les gangs depuis la création de l’unité de lutte contre les gangs et les armes à feu, et que les autorités ont ciblé les chefs et les membres de gang aux Bahamas (The Nassau Guardian 5 déc. 2017). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a pas trouvé d'autres renseignements allant dans le même sens, ni aucun renseignement additionnel.

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais fixés. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile. Veuillez trouver ci-dessous les sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Note

[1] Le Centre de Genève pour le contrôle démocratique des forces armées (Geneva Centre for the Democratic Control of Armed Forces - DCAF) est [traduction] « une fondation internationale créée en 2000 […] [qui] contribue à l’amélioration de la gouvernance dans le secteur de la sécurité (GSS), grâce à la réforme du secteur de la sécurité (RSS) » (DCAF s.d.). [Traduction] « L’Équipe internationale de conseil au secteur de la sécurité [International Security Sector Advisory Team - ISSAT] du DCAF assure un soutien pratique à la communauté internationale dans ses efforts visant à améliorer la sécurité et les systèmes de justice, principalement dans les États fragiles et touchés par les conflits. Elle accomplit cette tâche en travaillant avec un groupe d’États membres et d’institutions en vue d’élaborer et de promouvoir des pratiques et principes exemplaires en matière de réforme de la sécurité et des systèmes de justice, et en aidant ses membres à renforcer leur capacité à appuyer les processus nationaux et régionaux de réforme de la sécurité et des systèmes de justice » (DCAF s.d.).

Références

The Geneva Centre for the Democratic Control of Armed Forces (DCAF). 9 janvier 2015. The International Security Sector Advisory Team (ISSAT). « Bahamas Country Profile ». [Date de consultation : 25 sept. 2018]

The Geneva Centre for the Democratic Control of Armed (DACF). S.d. « The International Security Sector Advisory Team (ISSAT) ». [Date de consultation : 25 sept. 2018]

Hill, Sheridon. 2013. « The Rise of Gang Violence in the Caribbean ». Dans Gangs in the Caribbean . Sous la direction de Randy Seepersad et Ann Marie Bissessar. Newcastle upon Tyne: Cambridge Scholars Publishing .

The Nassau Guardian . 5 décembre 2017. Royston Jones. « Police: Disruption of Gangs Has Led to Less Crime ». [Date de consultation : 20 sept. 2018]

The Nassau Guardian . 10 mars 2014. Artesia Davis. « Reformed Gang Member Gives Views on Crime ». [Date de consultation : 20 sept. 2018]

Seepersad, Randy et Ann Marie Bissessar. 2013. Gangs in the Caribbean . Newcastle upon Tyne: Cambridge Scholars Publishing .

Sutton, Heather. Juin 2016. Crime and Violence in the Bahamas. IDB Series on Crime and Violence in the Caribbean . [Date de consultation : 17 sept. 2018]

The Tribune . 29 septembre 2010. Noelle Nicolls. « '20,000' in Street Gangs ». [Date de consultation : 20 sept. 2018]

The Tribune . 11 avril 2008. Adrian Gibson. « The Evolution of Bahamian Gangs ». [Date de consultation : 28 sept. 2018]

Autres sources consultées

Sources orales :Bahamas – haut-commissariat à Ottawa, Ministry of National Security, Royal Bahamas Police Force; Bahamas Red Cross Youth ; Banque interaméricaine de développement; Canada – Centre de recherches pour le développement international; Crime Stoppers Bahamas ; États-Unis – Federal Bureau of Investigation ; Fondation panaméricaine de développement; The Hope Center ; Nations Unies – Office contre la drogue et le crime; Organisation des États américains – Inter-American Network for the Prevention of Violence and Crime ; Sant La; Tribune242; universitaires spécialisés dans le domaine des activités des gangs dans les Caraïbes; Youth Against Violence .

Sites Internet, y compris :Agencia EFE ; Agence France-Presse; Al Jazeera; The Bahama Journal ; Bahamas – gouvernement des Bahamas, haut-commissariat à Ottawa, Ministry of National Security, Royal Bahamas Police Force; Bahamas Local ; BBC; CNN; Deutsche Welle ; ecoi.net; The Economist ; France 24; The Freeport News;The Globe and Mail; The Guardian; InSight Crime; Jane's Intelligence Review; Miami Herald ; Le Monde; Nations Unies – Haut-commissariat aux droits de l’homme, Office contre la drogue et le crime, Refworld; The New York Times; The Punch ; Tribune242.

Associated documents