Mauritania: The Moulamines (blacksmiths), including their unique characteristics and their location; treatment of the Moulamines by society and the authorities; consequences of a marriage to a person of a noble caste; protection available (2014-February 2018) [MRT106047.FE]

Mauritanie : information sur les Maalmines (forgerons), y compris leurs caractéristiques distinctives et leur localisation; traitement réservé aux Maalmines par la société et par les autorités; conséquences d'un mariage avec une personne issue d'une caste noble; protection disponible (2014-février 2018)

Direction des recherches, Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada, Ottawa

1. Aperçu

Des sources rapportent que les ethnies mauritaniennes sont subdivisées en castes (Géopolis Afrique 30 déc. 2014, modifié le 22 avr. 2016; Dune Voices 21 mars 2017). Dans un rapport de 2014 du rapporteur spécial des Nations Unies sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et d'intolérance en Mauritanie, on peut lire que les Maures [dont les Maalmines font partie (France 2014, 45; professeur 24 janv. 2018; AHME 21 juill. 2014)], un des deux grands groupes de population en Mauritanie, « sont constitués de nombreuses tribus, stratifiées en castes selon la profession » (Nations Unies 3 juin 2014, paragr. 5 et 9). Selon des sources, les forgerons, constituent une caste de la société mauritanienne (É.-U. 15 août 2017, 3; Nations Unies 3 juin 2014, paragr. 9).

Des sources expliquent que les castes en Mauritanie sont organisées selon une hiérarchie en tête de laquelle se trouvent les nobles, suivis des castes inférieures, puis des esclaves (Dune Voices 21 mars 2017; Géopolis Afrique 30 déc. 2014, modifié le 22 avr. 2016). Des sources signalent que les castes nobles comprennent les professions suivantes :

  • les chefs (Géopolis Afrique 30 déc. 2014, modifié le 22 avr. 2016);
  • les guerriers (Dune Voices 21 mars 2017);
  • les marabouts (Géopolis Afrique 30 déc. 2014, modifié le 22 avr. 2016; Dune Voices 21 mars 2017; Freedom Now 25 mai 2016, paragr. 7).

Des sources signalent que les castes inférieures comprennent les professions suivantes :

  • les artisans (Dune Voices 21 mars 2017);
  • les musiciens (Freedom Now 25 mai 2016, paragr. 7);
  • les forgerons (Géopolis Afrique 30 déc. 2014, modifié 22 avr. 2016);
  • les tisserands, les potiers et les cordonniers (Géopolis 30 déc. 2014, modifié le 22 avr. 2016).

1.1. Les Maalmines [Lemaalmine, Lemalmine, Maalemines, M'allam, M'allmîn, Mallemin, Moualemines, Moulamines, Muallemin, Sounaa] [au singulier, maalem] (BDLP s.d.)

Selon un article publié en 2014 par Jadaliyya [1] et rédigé par Alice Bullard, la présidente et chef de la direction de l'Initiative pour la renaissance du mouvement de l'abolition (Initiative for the Resurgent Abolition Movement - IRA-USA), une société à but non lucratif à Washington qui [traduction] « lutte contre l'esclavage, le racisme et l'oppression basée sur le genre en Mauritanie » (IRA-USA s.d.), les Maalmines sont [traduction] « les plus bas du bas dans la société mauritanienne » (Jadaliyya 29 mai 2014). L'Union internationale humaniste et éthique (International Humanist and Ethical Union - IHEU), une ONG basée au Royaume-Uni qui travaille à construire un [traduction] « mouvement humaniste mondial qui défend les droits de la personne et promeut les valeurs humanistes » (IHEU s.d.) précise, dans un article de novembre 2016, que les Maalmines [traduction] « descendent de forgerons, de charpentiers et d'autres ouvriers spécialisés considérés comme [faisant partie] [d']une "caste inférieure" » (IHEU 16 nov. 2016). Un article de 2014 publié par le magazine d'actualité français L'Obs signale que « [l]es "maalemines" étaient traditionnellement en bas de l'échelle parmi les castes spécialisées » (L'Obs 26 déc. 2014).

Selon un article publié en juillet 2014 [2] sur le site Internet de l'Association des Haratines de Mauritanie en Europe (AHME), une association basée en France qui lutte contre l'esclavagisme en Mauritanie (Clichy Sous-Bois s.d.), les Maalmines qui continuent de pratiquer le métier de leurs ancêtres sont minoritaires (AHME 21 juill. 2014). D'après un professeur mauritanien à l'Université de Metz en France, aussi chercheur au Laboratoire d'anthropologie sociale (LAS) [3], « le gros de la communauté m'allmîn semble être resté fidèle aux métiers de l'artisanat, élargi aujourd'hui (surtout à Nouakchott) au commerce des objets de ce même artisanat » (professeur 24 janv. 2018).

Selon un article sur les Maalmines de Mauritanie, publié en mars 2017 par Dune Voices, une plateforme qui « se propose d'être une tribune pour les habitants du Sahara en publiant des reportages, des enquêtes ou des portraits […] reflétant les vraies problématiques de la population locale » (Dune Voices s.d.), « les Maalmines (forgerons ou artisans) […] sont estimés à près de 600 000 sur une population totale de 4 millions d'habitants » (Dune Voices 28 mars 2017). Parmi les sources qu'elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n'a pas trouvé d'autres renseignements allant dans le même sens.

L'IHEU, dans son article publié en novembre 2016, mentionne que le mot Maalemine, est dérivé du mot [traduction] « "enseignant" » en arabe classique, et fait généralement référence, dans le contexte mauritanien, à « des individus à la peau plus foncée » (IHEU 16 nov. 2016). Toutefois, l'article publié en juillet 2014 sur le site Internet de l'AHME affirme que « les Maalmine[s] sont nés Maures à part entière et [que] rien ne les en différencie (aspect physique, histoire, religion, culture) » (AHME 21 juill. 2014).

Un article de 2005 sur les castes et les incompatibilités maritales en Afrique de l'Ouest, publié sur Afrik.com, un site Internet d'information sur l'Afrique, signale qu'il est « [d]ifficile pour les Keita, Coulibaly, Sakho, Ba, Sy ou encore Ly - familles nobles - d'épouser des […] Fane, Ballo, Bagayogo, Kane ou Koumare - forgerons - en Afrique de l'Ouest » (Afrik.com 4 nov. 2005). Parmi les sources qu'elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n'a pas trouvé d'autres renseignements allant dans le même sens. Un article paru en mai 2009 sur le site Internet de l'Observatoire international, une ONG qui surveille les violations des droits de la personne, notamment au Maghreb et dans les pays francophones d'Afrique (Observatoire international s.d.), cite les propos d'un homme qui appartient à la communauté « des Sounaa (les forgerons) » selon lesquels en Mauritanie, « [i]l suffit de s'informer sur le nom de la famille et chacun peut reconnaître un Sounaa » (Observatoire international 23 mai 2009). Un article du site Internet d'information mauritanien NoorInfo, publié en 2012, mentionne également ce qui suit :

Quand deux Mauritaniens se rencontrent, il est courant d'entendre dans les présentations réciproques des identifications par rapport à la tribu[,] à la famille patronymique et même dans certaines de ses communautés aux castes. Certains poussent les détails jusqu'au fin fond de références claniques (NoorInfo 22 mai 2012).

Parmi les sources qu'elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n'a trouvé aucun renseignement sur la localisation des Maalmines en Mauritanie.

2. Traitement réservé aux Maalmines par la société

Des sources décrivent les Maalmines ou forgerons en Mauritanie comme un groupe qui :

  • subit de la discrimination (É.-U. 15 août 2017, 3; IHEU 16 nov. 2016);
  • vit des « injustices » (El Wassat 11 nov. 2017);
  • est « stigmatisé » (Dune Voices 28 mars 2017; ActuaLitte 29 déc. 2014);
  • est marginalisé (Nations Unies 3 juin 2014, paragr. 9);
  • subit l'exclusion (IRA-USA 10 nov. 2015; Nations Unies 3 juin 2014, paragr. 9) sociale et économique (IRA-USA 10 nov. 2015);
  • est victime de stéréotypes (Dune Voices 21 mars 2017).

Selon le Bertelsmann Stiftung Transformation Index (BTI) 2016, une analyse des développements mondiaux, ainsi que régionaux et par pays qui porte notamment sur les tendances politiques et économiques (BTI [2016]), en Mauritanie, [traduction] « [l]e contexte social est un déterminant important pour l'accès à l'éducation, à la fonction publique et à l'emploi. Parmi les critères sociaux les plus importants on retrouve le genre, l'appartenance ethnique et le statut social ("caste") » (BTI 2016, 24). Dans le rapport de 2014 des Nations Unies sur la Mauritanie, on peut lire ce qui suit :

Le Rapporteur spécial a été informé […] que les relations entre les différentes castes étaient extrêmement hiérarchisées […]. L’accès à certaines fonctions, activités et responsabilités est donc étroitement lié à l’identité de caste […]. Par exemple, le Rapporteur spécial s’est entretenu avec des membres de la caste des forgerons, dont 90 % occupent des emplois dans le commerce et le commerce de détail, seulement 5 % d’entre eux sont instituteurs (Nations Unies 3 juin 2014, paragr. 9).

Au sujet du traitement des Maalmines, le professeur à l'Université de Metz a fait référence à « un héritage de marginalité et de minoration sociale lié à leur ancien statut dans la société traditionnelle » (professeur 24 janv. 2018). La même source a affirmé qu'à sa connaissance, « aucune violence spécifique ne visait les Maalmines en tant que groupe, aussi bien dans la société "traditionnelle" que dans le monde urbain d'aujourd'hui » (professeur 24 janv. 2018). Parmi les sources qu'elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n'a pas trouvé d'autres renseignements allant dans le même sens.

3. Traitement réservé aux Maalmines par les autorités

Parmi les sources qu'elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches a trouvé peu d'information sur le traitement réservé aux Maalmines par les autorités mauritaniennes.

Plusieurs sources rapportent que Mohamed Mkhaïtir [Mohamed Ould Mkheitir, Mohamad Cheikh Ould Mohamad Ould Mkheytir] a été condamné à mort en décembre 2014 pour « apostasie » (É.-U. 15 août 2017, 3; Amnesty International 22 févr. 2017; Jeune Afrique 5 févr. 2017). Selon des sources, Mohamed Mkhaïtir avait publié en ligne un article [intitulé « Religion and Religiosity and the Blacksmiths » (É.-U. 15 août 2017, 3; Amnesty International 9 nov. 2017)] condamnant l'utilisation de la religion pour justifier, au détriment des membres de la caste des forgerons, des « inégalités » (Jeune Afrique 5 févr. 2017) ou des [traduction] « pratiques discriminatoires » (Amnesty International 9 nov. 2017). Selon des sources, Mohamed Mkhaïtir s'identifie à la caste des forgerons (Amnesty International 9 nov. 2017; Jeune Afrique 5 févr. 2017). Des sources de 2017 rapportent que sa peine a été amenée en appel et qu'il a été condamné le 9 novembre 2017 à deux ans de prison (Jeune Afrique 8 nov. 2017, modifié le 9 nov. 2017; Amnesty International 9 nov. 2017) et à payer une amende de 145 euros [environ 221 $CAN] (Jeune Afrique 8 nov. 2017, modifié le 9 nov. 2017).

Le professeur a affirmé ne pas être au courant d'un traitement particulier réservé aux Maalmines par les autorités (professeur 24 janv. 2018).

4. Le mariage entre castes

Selon les Country Reports for Human Rights Practices for 2016 du Département d’État des États-Unis (É.-U.), [traduction] « [l]a résistance culturelle au mariage intercaste a persisté » en Mauritanie (É.-U. 3 mars 2017, 21). Dans le rapport de 2014 des Nations Unies, il est écrit qu'en Mauritanie, « les mariages sont hautement codifiés selon l’ascendance » (Nations Unies 3 juin 2014, paragr. 9). Des sources rapportent que le mariage entre castes fait l’objet d’une « interdiction tacite » (Géopolis Afrique 30 déc. 2014, modifié le 22 avr. 2016) ou qu’il est interdit « dans les faits » (Dune Voices 21 mars 2017). Un article de novembre 2015 sur le mariage mixte en Mauritanie, publié par Dune Voices, signale, au sujet des jeunes filles issues des castes « nobles », que la société leur interdit « de convoler en justes noces avec un mari d'un rang social plus bas » (Dune Voices 29 nov. 2015a).

Un rapport sur une mission organisée en mars 2014 en Mauritanie par l'Office français pour la protection des réfugiés et apatrides (OFPRA), avec la participation de la Cour nationale du droit d'asile (CNDA) de la France, cite les propos de Fatma Elkory, directrice du Réseau MauriFemme [4], selon lesquels :

[L]es mariages entre castes sont également possibles. Le choix revient toujours à l'homme, qui est libre d'épouser qui il veut, puisqu'il « décide de la race », tandis que la femme est simplement « porteuse de la race », et se trouve donc soumise au choix de sa communauté. Ceci est valable pour les communautés maures et négro-mauritaniennes (France 2014, 67).

Un autre article de novembre 2015 publié par Dune Voices signale que le « mariage secret » est « [l]argement pratiqué aujourd'hui dans la société maure » et permet ainsi à des femmes « généralement âgées de plus de 35 ans, soient veuves ou répudiées et qui possèdent une réputation ou un statut social à préserver […] [d']épouser des hommes plus jeunes ou d'une autre caste moins noble que [la leur], sans attirer le rejet de leur communauté » (Dune Voices 29 nov. 2015b). La même source cite un aakad [« celui qui accomplit l'acte traditionnel du mariage » (Dune Voices 29 nov. 2015b)] qui a affirmé ce qui suit au sujet de ces mariages secrets et de leurs formalités :

Tout ceci se passe bien sûr […] dans des formes contractuelles traditionnelles, sans aucune validation par l'État civil. C'est au moment des litiges autour des questions de paternité ou d'hérédité que les protagonistes pensent à régulariser leurs statuts civils respectifs (Dune Voices 29 nov. 2015b).

Parmi les sources qu'elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n'a pas trouvé d'autres renseignements allant dans le même sens.

Au sujet de la caste des forgerons, le rapport de 2014 publié par les Nations Unies signale que « leurs fils ne peuvent pas épouser des filles appartenant à d’autres castes » (Nations Unies 3 juin 2014, paragr. 9). Le professeur à l'Université de Metz a rapporté ce qui suit :

Il est extrêmement rare qu'une personne d'ascendance m'allmîn épouse quelqu'un qui relève d'un autre groupe statutaire, particulièrement en ce qui concerne les hommes, le règle de l'hypergamie féminine autorisant (éventuellement) une femme de cette « caste » à épouser un homme appartenant à un groupe de rang « supérieur » (hassân ou zwâya). Mais même ce second type d'alliance, en théorie possible, est extrêmement rare (professeur 24 janv. 2018).

L'article paru en mai 2009 sur le site Internet de l'Observatoire international cite les propos d'un homme qui appartient aux forgerons selon lesquels les forgerons, « parce qu'ils sont assez mal vus, méprisés », sont obligés de « se marier entre eux » (Observatoire international 23 mai 2009). L'article de Dune Voices de novembre 2015 sur les mariages secrets rapporte le cas suivant :

Mohamed, 48 ans, directeur d’une banque a été contraint, par amour, d’épouser la fille qu’il aimait au secret. Issu de la caste des forgerons, considérée comme inférieure à celle des guerriers, il ne pouvait prétendre à la main de sa dulcinée devant les hommes. Malgré sa réussite sociale et sa fonction, il ne pouvait épouser que ses cousines, selon son témoignage. Il déclare que bien que la religion autorise ce mariage, il est inconcevable pour la famille de son amoureuse d'accepter cette union (Dune Voices 29 nov. 2015b).

4.1 Conséquences d'un mariage avec une personne issue d'une caste noble

Selon les Country Reports 2016, [traduction] « [l]es ONG ont continué de signaler que des individus puissants utilisaient le système judiciaire pour intimider et persécuter les membres de leur famille qui s'étaient mariés en dessous de leur rang social » (É.-U. 3 mars 2017, 21). Le professeur a affirmé ce qui suit :

L'alliance d'une femme « noble » avec un m'allam étant considérée, dans l'ordre traditionnel des choses, comme une mésalliance, une atteinte à la parité idéalement requise pour un mariage acceptable (parité reconnue par le droit musulman sous le nom de kafâ'a), les agnats [descendants d'une même souche masculine appartenant à la même famille] d'une femme qui se rend coupable de ce type de mésalliance peuvent intervenir, y compris en justice, pour faire annuler cette union (professeur 24 janv. 2018). 

Un rapport sur la Mauritanie, produit par [traduction] « le mouvement mondial pour l'égalité et la justice dans la famille musulmane » Musawah (Musawah juin 2014, 1), à l'intention du Comité des Nations Unies pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes, rapporte le cas suivant :

[traduction]

En 2007, Ould Mohamed Alweimnatt (23 [ans]) et Mariem Mint Eljili (26 [ans]) étaient mariés. Le père de Mariem s'opposait au mariage parce que Mohamed était d'une « caste inférieure ». Un juge de la ville de Kiffa a permis au couple de se marier puisqu'ils avaient atteint l'âge de la majorité. En 2008, le couple a subi la pression du père de la mariée et le tribunal a annulé le mariage. Après avoir combattu la décision du tribunal, Mohamed a finalement été arrêté, puis a dû divorcer de sa femme, dont la grossesse était avancée (Musawah juin 2014, 7).

Dune Voices, dans son article consacré au mariage secret, rapporte ce qui suit au sujet du directeur d'une banque de 48 ans issu de la caste des forgerons qui a épousé une femme d’une caste plus noble que la sienne : « [Cette] union […] n'a pas duré, car Mohamed vivait dans une terreur permanente de voir sa bien-aimée trahie et malmenée à cause de lui. Il était persuadé que si ses parents apprenaient leur mariage, ils allaient la tuer » (Dune Voices 29 nov. 2015b).

5. Protection disponible

Parmi les sources qu'elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches a trouvé peu d'information au sujet de la protection offerte aux Maalmines en Mauritanie.

Le professeur à l'Université de Metz a expliqué « [qu'][e]n théorie », les Maalmines peuvent être protégés par les autorités mauritaniennes (professeur 24 janv. 2018). La même source a ajouté ce qui suit :

En pratique, les autorités mauritaniennes, passablement verticales et corrompues, n'interviennent que pour protéger ceux qui ont les réseaux d'alliance/connaissance qu'il faut ou qui ont des ressources financières qui leur permettent d'acheter les services de la « justice » et de ses intermédiaires (professeur 24 janv. 2018).

Parmi les sources qu'elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n'a pas trouvé d'autres renseignements allant dans le même sens.

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais fixés. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile. Veuillez trouver ci-dessous les sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Notes

[1] Jadaliyya est une site Internet qui publie des articles sur le monde arabe (Jadaliyya s.d.).

[2] L'AHME cite Adrar Info comme source pour son article publié le 21 juillet 2014 (AHME 21 juill. 2014). Adrar Info se décrit comme un « site [Internet] régional d'information et [de] culture » qui a notamment pour objectifs « d'accompagner le développement de la région [de l'Adrar en Mauritanie] [et] d'informer sur son potentiel économique, culturel et humain » (Adrar Info s.d.).

[3] Le LAS, situé à Paris, traite de « tous les grands thèmes de l'ethnologie et de l'anthropologie sociale » et les « recherches qui y sont menées concernent la plupart des régions du globle », y compris l'Afrique (LAS s.d.).

[4] Maurifemme est un site Internet mauritanien qui œuvre pour l'égalité des genres, notamment en organisant des « discussions en ligne sur des sujets citoyens et féministes » (Genre en action s.d.)

Références

ActuaLitté. 29 décembre 2014. Cécile Mazin. « Charia en Mauritanie : un écrivain mis à mort pour insulte au prophète ». [Date de consultation : 17 janv. 2018]

Adrar Info. S.d. « Pourquoi un site Web d'Adrar Info? ». [Date de consultation : 29 janv. 2018]

Afrik.com. 4 novembre 2005. Mourad Ouasti. « Quand la tradition rend les mariages impossibles ». [Date de consultation : 17 janv. 2018]

Association des Haratine de Mauritanie en Europe (AHME). 21 juillet 2014. Slama Ely Bouya. « Les Forgerons n’ont rien compris!!! ». [Date de consultation : 16 janv. 2018]

Amnesty International. 9 novembre 2017. « Mauritania : Death Penalty for Facebook Blogger Quashed ». [Date de consultation : 15 janv. 2018]

Amnesty International. 22 février 2017. « Mauritanie ». Rapport 2016/17 : la situation des droits humains dans le monde. [Date de consultation : 16 janv. 2018]

Base de données lexicographiques panfrancophones (BDLP). S.d. « maâlem ». [Date de consultation : 23 janv. 2018]

Bertelsmann Stiftung Transformation Index (BTI). 2016. « Mauritania ». BTI 2016. [Date de consultation : 25 janv. 2018]

Bertelsmann Stiftung Transformation Index (BTI). [2016]. « Transformation Index 2016 ». [Date de consultation : 26 janv. 2018]

Clichy Sous-Bois. S.d. « AHME - Association des Haratine de Mauritanie en Europe ». [Date de consultation : 24 janv. 2018]

Dune Voices. 28 mars 2017. Maïmouna Saleck. « Les Maalmines de Mauritanie : les grands oubliés ». [Date de consultation : 16 janv. 2018]

Dune Voices. 21 mars 2017. Khalil Sow. « Castes, tribus et communautés en Mauritanie : socles de stabilité ou facteurs de désunion? ». [Date de consultation : 17 janv. 2018]

Dune Voices. 29 novembre 2015a. « L’écart social, obstacle devant le mariage mixte en Mauritanie ». [Date de consultation : 16 janv. 2018]

Dune Voices. 29 novembre 2015b. « La solution-problème du mariage secret en Mauritanie ». [Date de consultation : 17 janv. 2018]

Dune Voices. S.d. « À propos de Dune Voices ». [Date de consultation : 22 janv. 2018]

El Wassat. 11 novembre 2017. « Le Cheikh Ali Rida sort de son silence : "Les forgerons sont lésés" ». Traduit par Adrar Info. [Date de consultation : 16 janv. 2018]

États-Unis (É.-U.). 15 août 2017. Department of State. « Mauritania ». International Religious Freedom Report for 2016. [Date de consultation : 25 janv. 2018]

États-Unis (É.-U.). 3 mars 2017. Department of State. « Mauritania ». Country Reports on Human Rights Practices for 2016. [Date de consultation : 15 janv. 2018]

France. 2014. Office français pour la protection des réfugiés et apatrides (OFPRA). Rapport de mission en République Islamique de Mauritanie - Du 1er au 8 mars 2014. [Date de consultation : 24 janv. 2018]

Freedom Now. 25 mai 2016. Petition to: United Nations - Working Group on Arbitrary Detention. [Date de consultation : 15 janv. 2018]

Genre en action. S.d. « Fatma Elkory Oumrane (Mauritanie), co-présidente de Genre en action ». [Date de consultation : 31 janv. 2018]

Géopolis Afrique. 30 décembre 2014 (modifié le 22 avr. 2016). Catherine Le Brech. « L’esclavage et le système des castes perdurent en Mauritanie ». [Date de consultation : 15 janv. 2018]

International Humanist and Ethical Union (IHEU). 16 novembre 2016. « IHEU Briefing on Mohamed Cheikh Ould M’khetir Case ». [Date de consultation : 16 janv. 2018]

International Humanist and Ethical Union (IHEU). S.d. « About IHEU ». [Date de consultation : 22 janv. 2018]

Initiative for the Resurgent Abolition Movement (IRA-USA). 10 novembre 2015. « Freedom Now for Blogger Ould Mkhaitir ». [Date de consultation : 22 janv. 2018]

Initiative for the Resurgent Abolition Movement (IRA-USA). S.d. « About Us ». [Date de consultation : 22 janv. 2018]

Jadaliyya. 29 mai 2014. Alice Bullard. « Religion, Race and Repression in Mauritania: The Ould Mkahitir Apostasy Affair ». [Date de consultation : 16 janv. 2018]

Jadaliyya. S.d. « About Us ». [Date de consultation : 20 janv. 2018]

Jeune Afrique. 8 novembre 2017 (modifé le 9 nov. 2017). « Mauritanie : deux ans de prison pour le blogueur condamné pour blasphème ». [Date de consultation : 15 janv. 2018]

Jeune Afrique. 5 février 2017. Alain Faujas. « Mohamed Ould Mkheitir : retour à la case sursis ». (Factiva) [Date de consultation : 15 janv. 2018]

Laboratoire d'anthropologie sociale (LAS). S.d. « Le LAS ». [Date de consultation : 29 janv. 2018]

Musawah. Juin 2014. Musawah Thematic Report on Article 16: Mauritania. [Date de consultation : 25 janv. 2018]

Nations Unies. 3 juin 2014. Conseil des droits de l’homme. Rapport du rapporteur spécial sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée, Mutuma Ruteere. Addititf : visite en Mauritanie. A/HRC/26/49/Add.1. [Date de consultation : 26 janv. 2018]

NoorInfo. 22 mai 2012. Cheikh Tidiane Dia. « À chacun sa tribu, à la Mauritanie son tribut ». [Date de consultation : 22 janv. 2018]

L'Obs. 26 décembre 2014. « Mauritanie. Il a défendu sa caste, il est condamné à mort ». [Date de consultaton : 15 janv. 2018]

Observatoire international. 23 mai 2009. Nicola Quatrano. « La malchance du forgeron ». [Date de consultation : 18 janv. 2018]

Observatoire international. S.d. « Notre mission ». [Date de consultation : 26 janv. 2018]

Professeur, Université de Metz. 24 janvier 2018. Communication écrite envoyée à la Direction des recherches.

Autres sources consultées

Sources orales : anthropologue spécialiste de l'Afrique de l'Ouest; Association mauritanienne des droits de l'homme; Centre national de recherche scientifique – Groupement d'intérêt scientifique des études africaines, ingénieur de recherche; chercheure à l'Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman; directeur de recherche à l'Institut de recherche pour le développement; ethnologue et anthropologue spécialiste de la société maure; géographe spécialiste de la Mauritanie; maître de conférence en géographie, spécialiste de l'Afrique et du monde arabe.

Sites Internet, y compris : ecoi.net; Factiva; Freedom House; Human Rights Watch; International Crisis Group; Minority Rights Group International; Nations Unies – Refworld; Radio France internationale; Université Laval – Aménagement linguistique dans le monde.

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