Zimbabwe: Information on the following organizations, including objectives, membership, and treatment by authorities: Youth Empowerment and Transformation Trust (YETT), Zimbabwe National Student's Union (ZINASU), and #ThisFlag (2015-February 2017) [ZWE105759.E]

Zimbabwe : information sur les organisations suivantes, y compris leurs objectifs, leurs membres et leur traitement par les autorités : Groupe d’autonomisation et de transformation de la jeunesse (Youth Empowerment and Transformation Trust — YETT), Union nationale des étudiants du Zimbabwe (Zimbabwe National Student’s Union — ZINASU) et #Cedrapeau (#ThisFlag) (2015-février 2017)

Direction des recherches, Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada, Ottawa

1. Groupe d’autonomisation et de transformation de la jeunesse (Youth Empowerment and Transformation Trust — YETT)

Selon son site Internet, le YETT a vu le jour [traduction] « à titre de programme du Centre de documentation et d’information œcuménique en Afrique du Sud (Ecumenical Documentation and Information Center in South Africa — EDICISA) » et en 2004,

[traduction]

des consultations ont été faites avec des organisations partenaires du Zimbabwe, trois organismes de la Suisse, soit l’Agence interéglises suisse HEKS (HEKS Interchurch Swiss Agency), la Mission Bethléem Immensee (Bethlehem Mission Immense — BMI) et le Fonds pour le développement et le partenariat en Afrique (Fund for Development and Partnership in Africa — FEPA), pour élaborer une approche commune à la transformation des conflits pour la reconstruction du Zimbabwe par l’entremise de l’Initiative jeunesse conjointe (Joint Youth Initiative) qui a mené à l’adoption du nom Programme d’autonomisation et de transformation de la jeunesse (Youth Empowerment and Transformation Programme) qui a ensuite été enregistré comme une fiducie en mai 2009 (YETT s.d.a).

Cette même source décrit aussi le YETT comme une [traduction] « organisation jeunesse de réseautage voué à la pleine participation des jeunes au développement durable en défendant les organisations de jeunesse et en renforçant leurs capacités au Zimbabwe » (ibid.). Le site Internet précise également que les [traduction] « principales activités du programme » du YETT sont de [traduction] « [p]articiper à la défense des politiques pour créer un environnement propice à la participation des jeunes à la discussion nationale afin de garantir le développement de la jeunesse » et de [traduction] « [r]enforcer [la] capacité de la jeunesse et des organisations de jeunesses de participer au développement national par la formation et le soutien technique et financier » (ibid.).

Selon la section de son site Internet portant sur ses activités, le YETT participe aux activités suivantes :

[traduction]

Partenariats internationaux

Participation de la jeunesse

Le YETT surveille continuellement les dispositions législatives clés afin de fournir une réponse opportune sur les questions touchant les jeunes et les organisations de jeunesse et un certain nombre d’initiatives sont présentement en place alors que nous utilisons les occasions de l’environnement opérationnel pour fournir un leadership stratégique à l’égard des composantes suivantes.

Vision de la jeunesse pour l’avenir

Consolidation de la paix

Politique nationale sur les jeunes

Octroi de subventions

Le renforcement des organisations de jeunesse par l’octroi de subventions est une énorme responsabilité; à ce titre, au fil des ans, l’institution a utilisé son réseau pour mobiliser des ressources afin de soutenir des organisations de jeunesse. Le YETT fournit du financement institutionnel et pour les activités.

Fonds jeunesse

Financement à l’activité

Renforcement des capacités

Développement des jeunes femmes

Dialogue intergénérationnel

Retraite sur le leadership pour les jeunes femmes

Festival des jeunes femmes du Sud

École d’hiver

Partenariat international (YETT s.d.b, en gras dans l’original).

Un article de février 2015 paru dans le Zimbabwe Sentinel, un journal dont le site Internet est géré par le Zimbabwe Media Center, qui [traduction] « fournit [aussi] des installations à des reporters pigistes » (VOA 11 avr. 2016), signale que le YETT offre des [traduction] « bourses d’études » qui donnent à des jeunes [traduction] « des occasions de voyager à l’étranger pour apprendre de leurs pairs sur les affaires, le leadership et d’autres compétences liées au développement afin de faire des jeunes des citoyens actifs dans toutes les sphères de la vie » (The Zimbabwe Sentinel 10 févr. 2015). La même source rapporte aussi que le YETT et ses partenaires ont [traduction] « récemment tenu » un atelier qui a [traduction] « révélé que les jeunes sont mis à l'écart par les politiciens et les décideurs lors des processus d’élaboration » (ibid.).

Le site Internet du YETT explique que le YETT a une [traduction] « équipe de neuf membres sur son conseil d’administration » et que le secrétariat de l’organisation est composé de [traduction] « neuf employés permanents et deux stagiaires » (YETT s.d.c.). La même source présente la liste des personnes suivantes et leurs titres :

[traduction]

  • Lucy Mazingi, directrice;
  • Rosewita Katsande, gestionnaire de programmes – subventions;
  • Kudzai Mberi, gestionnaire des finances et de l’administration;
  • Itayi Usaiwevhu, agent de sensibilisation et d’information;
  • Lynette Chitewere, assistante des finances;
  • Sharon Dzvetero, assistante de l’administration;
  • Charles Chisale, agent de logistique (ibid.).

Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a trouvé aucun renseignement sur le traitement réservé aux membres du YETT, y compris sur des cas particuliers.

2. Union nationale des étudiants du Zimbabwe (Zimbabwe National Student’s Union — ZINASU)

Selon son blogue, la ZINASU est un [traduction] « regroupement d’étudiants du niveau tertiaire de partout au Zimbabwe; [elle] apporte une représentation étudiante nationale et une solidarité fondée sur la demande et elle soutient le mouvement étudiant et les défenseurs des droits de la personne au Zimbabwe » en portant une attention particulière aux [traduction] « victimes de violations des droits de la personne en ce qui a trait à la privatisation de l’éducation et des attaques contre les libertés universitaires » ainsi qu’à la participation des femmes (ZINASU s.d). Cette même source explique en outre que [traduction] « [h]istoriquement, […] la ZINASU a été au cœur d’une représentation nationale pertinente et efficace des étudiants du Zimbabwe » (ibid.). Selon le site Internet du YETT,

[traduction]

[l]e YETT a aidé la ZINASU à mettre en place des systèmes pour renforcer la gestion et les capacités de l’organisation au moyen d’un processus qui établit une politique des finances et des procédures. Cette activité a également permis à l’organisation de revoir sa vision et sa mission. Ce processus était nécessaire pour aider l’organisation à se sortir des difficultés liées au développement organisationnel avec lesquelles elle était aux prises (YETT s.d.d).

Selon son blogue, la ZINASU compte 44 institutions membres (ZINASU s.d). Une liste des organisations membres de la ZINASU, telle que présentée sur son blogue, est annexée à la présente réponse. Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés concernant le nombre de membres ou les procédures de la ZINASU, la Direction des recherches n’a pas trouvé d'autres renseignements allant dans le même sens ni aucun renseignement additionnel.

Des sources affirment que le 24 septembre 2016, des membres de la ZINASU ont été arrêtés à Mutare (The Zimbabwean 25 sept. 2016; Human Rights Watch 17 janv. 2017). Human Rights Watch rapporte ce qui suit :

[traduction]

[L]a police à Mutare a arrêté et détenu 17 membres de la [ZINASU] en les accusant parce qu’ils se seraient rassemblés en contrevenant à la loi sur l’ordre public et la sécurité (Public Order and Security Act). La cour de magistrats a libéré 15 des 17 membres de la ZINASU après trois nuits de détention et elle a déclaré que leur arrestation était illégale. Au moment de la rédaction du présent rapport, deux leaders étudiants étaient encore détenus (ibid.).

Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a pas trouvé d'autres renseignements sur le traitement réservé aux membres de la ZINASU.

3. #Cedrapeau (#ThisFlag)

Des sources affirment que le pasteur Evan Mawarire dirige la [traduction] « campagne » #ThisFlag (Human Rights Watch 17 janv. 2017; IRIN 13 juill. 2016) ou qu’il a lancé le [traduction] « mot-clic #ThisFlag » (DW 2 févr. 2017). Deutsche Welle (DW), [traduction] « diffuseur international de l’Allemagne » (ibid. s.d.), signale qu’en avril 2016, Evan Mawarire [traduction] « a appelé les Zimbabwéens à se réapproprier leur drapeau et leur fierté nationale. Par l’entremise d’un média social, il a organisé une manifestation d’une journée où les manifestants restaient à la maison et qui a eu pour effet d’interrompre les activités des entreprises [dans] les grandes villes » (ibid. 2 févr. 2017). Selon IRIN, [traduction] « la campagne de désobéissance, organisée au moyen d’un média social dynamique, vise à protester contre la corruption gouvernementale et la mauvaise gestion économique. Il s’agit de la contestation la plus sérieuse à laquelle le parti au pouvoir […] a été exposé en une décennie » (IRIN 13 juill. 2016). De même, la BBC a décrit la [traduction] « grève à la maison » comme étant [traduction] « une des plus importantes manifestations antigouvernementales depuis des années » (BBC 1er févr. 2017).

En citant l’organisation Avocats du Zimbabwe pour les droits de la personne (Zimbabwe Lawyers for Human Rights), IRIN signale que [traduction] « [p]lus de 300 personnes ont été arrêtées au pays depuis le début de [juillet] » (IRIN 13 juill. 2016). Selon Human Rights Watch, [traduction] « [à] divers moments depuis juin 2016, des centaines de manifestants, y compris des militants étudiants, des militants des droits de la personne et des partisans de l’opposition ont été arrêtés, détenus et ensuite libérés sous caution sans être accusés » (Human Rights Watch 17 janv. 2017). DW signale qu’Evan Mawarire a été arrêté à son retour des États-Unis (DW 2 févr. 2017). De même, la BBC rapporte ce qui suit :

[traduction]

[La] sœur [d'Evan Mawarire], Telda Mawarire a dit à l’Agence France-Presse (AFP) qu’à son arrivée au Zimbabwe mercredi, M. Mawarire « a été escorté dans une autre salle par trois hommes avant même d’avoir franchi l’immigration ou les douanes ».

Notre correspondant affirme qu’après avoir été détenu à l’aéroport, M. Mawarire a été emmené dans une poste de police au centre de la capitale, Harare (BBC 1er févr. 2017).

DW a en outre expliqué que l’avocat d'Evan Mawarire [traduction] « a informé les reporters [que] "[Evan Mawarire] a été accusé de renverser un gouvernement élu constitutionnellement, l’accusation même pour laquelle il a été acquitté l’an dernier" » (DW 2 févr. 2017).

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l’aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais fixés. Cette réponse n’apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d’une demande d’asile. Veuillez trouver ci-dessous les sources consultées pour la réponse à cette demande d’information.

Références

British Broadcasting Corporation (BBC). 1er février 2017. « Zimbabwe’s #ThisFlag Pastor Evan Mawarire Detained on Return ». [Date de consultation : 8 févr. 2017]

Deutsche Welle (DW). 2 février 2017. « Zimbabwe’s #ThisFlag Founder Detained ». [Date de consultation : 3 févr. 2017]

Deutsche Welle (DW). S.d. « Deutsche Welle at a Glance ». [Date de consultation : 8 févr. 2017]

Human Rights Watch. 17 janvier 2017. « Zimbabwe ». Events of 2016. [Date de consultation : 3 févr. 2017]

IRIN. 13 juillet 2016. Sally Nyakanyanga. « Zimbabwe’s Season of Discontent ». [Date de consultation : 3 févr. 2017]

La Voix de l’Amérique (VOA). 11 avril 2016. « Zimbabwe Cracks Down on Online Dissent ». [Date de consultation : 6 févr. 2017]

Youth Empowerment and Transformation Trust (YETT). S.d.a. « About Us ». [Date de consultation : 2 févr. 2016]

Youth Empowerment and Transformation Trust (YETT). S.d.b. « What We Do ». [Date de consultation : 13 janv. 2017]

Youth Empowerment and Transformation Trust (YETT). S.d.c. « Board & Staff ». [Date de consultation : 13 janv. 2017]

Youth Empowerment and Transformation Trust (YETT). S.d.d. « Activity Based Funding ». [Date de consultation : 13 janv. 2017]

The Zimbabwean. 25 septembre 2016. « Police Disrupt ZINASU GC, Students Leaders Arrested ». [Date de consultation : 6 févr. 2017]

Zimbabwe National Students Union (ZINASU). S.d. « About Us ». [Date de consultation : 6 févr. 2017]

The Zimbabwe Sentinel. 10 février 2015. Byron Mutingwende. « Youths Demand Spaces in National Development Process ». [Date de consultation : 2 févr. 2017]

Autres sources consultées

Sites Internet, y compris : Armed Conflict Location and Event Data Project; Daily News; ecoi.net; Factiva; Foreign Policy; Freedom House; The Guardian; The Independent; Insight on Conflict; Nations Unies – Refworld; Washington Times; The Zimbabwe Daily; Zimbabwe Lawyers for Human Rights.

Document annexé

Zimbabwe National Students Union (ZINASU). S.d. « Member Institutions ». [Date de consultation : 8 févr. 2017]

Associated documents