Egypt: Situation of Coptic Christians, including treatment; availability of state protection (2016-May 2017) [EGY105805.E]

Égypte : information sur la situation des chrétiens coptes, y compris le traitement qui leur est réservé; la disponibilité de la protection offerte par l’État (2016-mai 2017)

Direction des recherches, Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada, Ottawa

1. Aperçu

Des sources signalent que les chrétiens coptes représentent environ 10 p. 100 de la population en Égypte (Freedom House 2017; Human Rights Watch 12 avr. 2017). D’après un article publié dans Foreign Policy, les chrétiens coptes [traduction] « percevaient le général Abdel Fatah al-Sissi, qui a mis en marche la destitution du président Morsi et qui est par la suite devenu le nouveau président de l’Égypte, comme un sauveur » (Foreign Policy 9 déc. 2016). Selon Freedom House, [traduction] « [l]es hauts responsables de l’Église copte se sont alliés avec [le président] al-Sissi depuis le coup d’État [de 2013], apparemment dans le but d’assurer la sécurité de ses membres » (Freedom House 2017).

2. La situation des chrétiens coptes et le traitement qui leur est réservé

Amnesty International (AI) signale que les minorités religieuses, [version française d’AI] « notamment les chrétiens coptes […], continuaient de faire l’objet de restrictions discriminatoires dans la législation et dans la pratique, et n’étaient toujours pas suffisamment protégées contre la violence » (AI 22 févr. 2017, 149). Par contre, dans une communication écrite envoyée à la Direction des recherches, un chercheur affilié au Fonds national de recherche scientifique (FNRS) de la Belgique, qui se spécialise dans la situation des chrétiens coptes au Caire, a déclaré que « [e]n général, […] il n’y a pas de discrimination ou de persécution systématique des autorités à l’endroit des Coptes » en Égypte (chercheur 11 mai 2017). Cependant, la même source a ajouté que « [l]’Égypte est un [É]tat musulman », si bien que le chef de l’État doit être musulman et, par exemple, les chrétiens coptes ne peuvent pas être nommés doyens d’universités, ils ne peuvent pas occuper des postes importants dans les hôpitaux et il n’y a pas de chrétiens coptes au sein de l’armée ou de la police (chercheur 11 mai 2017). La même source a affirmé que le traitement réservé aux chrétiens coptes par la police, les autorités et les populations musulmanes locales varie selon la région et la classe sociale : la situation est plus tendue dans les régions qui comptent un plus grand nombre de chrétiens coptes qu’au Caire, telles que la région du Delta ou la Moyenne et la Haute-Égypte; toutefois, au Caire, le traitement réservé aux chrétiens coptes dépend également du quartier (chercheur 11 mai 2017). La même source a ajouté que les chrétiens coptes plus démunis subissent davantage de discrimination que les mieux nantis (chercheur 11 mai 2017).

Dans un article qui est fondé sur un discours prononcé le 9 juin 2016 à la [traduction] « Conférence de solidarité copte » [1] et qui est publié sur le site Internet de la Brookings Institution, un [traduction] « organisme de politique publique sans but lucratif dont le siège est à Washington » (Brookings Institution s.d.a), Sarah Yerkes, ancienne boursière du Centre pour la politique du Moyen-Orient (Center for Middle East Policy) de la Brooking's Institution et boursière étrangère au Conseil des relations étrangères (Council of Foreign Relations) (Brookings Institution s.d.b), affirme que [traduction] « [l]e président [al-Sissi] a soutenu publiquement les Coptes égyptiens » (Yerkes 20 juin 2016). De même, Human Rights Watch signale que [traduction] « [l]e président […] al-Sissi s’est engagé à respecter la liberté de croyance et a effectué d’importantes visites dans le cadre de messes de Noël coptes » (Human Rights Watch 15 sept. 2016). Le 7 janvier 2015, le Jerusalem Post, un journal d’Israël, a souligné que le président al-Sissi [traduction] « est devenu le premier président à assister à une messe dans une église au Caire, la veille du Noël copte » (The Jerusalem Post 7 janv. 2015). Le 7 janvier 2017, des médias ont écrit que le président al-Sissi avait assisté à la messe de Noël pour la troisième année d’affilée (The New Arab 7 janv. 2017; Egyptian Streets 7 janv. 2017). Sarah Yerkes signale que, lorsqu’il a assisté à la messe en 2015, le président al-Sissi a formulé des observations sur l’unité de tous les Égyptiens, [traduction] « adressant [ainsi] un message fort et clair aux minorités de l’Égypte qu’il ne tolérera pas la discrimination - et que l’unité et le nationalisme égyptiens l’emportent sur les clivages religieux » (Yerkes 20 juin 2016).

Toutefois, Sarah Yerkes fait observer que [traduction] « malgré les protections de jure, [le président al-Sissi] lui-même néglige de reconnaître la discrimination de facto à l’endroit des Coptes. Ce problème est particulièrement évident dans la représentation disproportionnellement faible des chrétiens au sein de l’appareil gouvernemental, notamment au sein des influentes forces de sécurité » (Yerkes, 20 juin 2016). Elle ajoute aussi [traduction] « [qu’e]n théorie, les Égyptiens jouissent d’une liberté de religion "absolue", protégée par la constitution de 2014. Cependant, la constitution décrète également que l’islam est la religion d’État et que la conversion à toute religion autre que l’islam est interdite » (Yerkes 20 juin 2016). De même, dans le profil consacré à l’Égypte de son rapport Freedom in the World de 2017, Freedom House précise [traduction] « [qu’]aux termes de la constitution de 2014, le droit à la liberté de religion est "absolu" », mais que « dans la pratique, peu de choses ont changé depuis l’adoption du document » et que « [l]es mauvais traitements visant des Coptes se sont poursuivis en 2016, s’ajoutant aux nombreux cas de déplacements forcés, d’agressions physiques, d’attentats à la bombe, d’incendies criminels et de blocages contre la construction d’églises au cours des dernières années » (Freedom House 2017). Par contre, dans son rapport annuel de 2016, la Commission des États-Unis sur la liberté religieuse dans le monde (United States Commission on International Religious Freedom - USCIRF) écrit qu’il y a eu une [traduction] « diminution importante du nombre et de l’ampleur des agressions sectaires ciblant » les Coptes depuis 2014 (É.-U. 2 mai 2016, 92).

2.1 Loi sur la rénovation et la construction d’églises

D’après Human Rights Watch, le 30 août 2016, le Parlement égyptien a adopté une nouvelle loi sur la construction et la rénovation d’églises qui maintient les restrictions en vigueur et [traduction] « désavantage la minorité chrétienne » (Human Rights Watch 15 sept. 2016). Selon l’Egyptian Initiative for Personal Rights (EIPR), une organisation qui [traduction] « travaille depuis 2002 à renforcer et à protéger les droits et libertés fondamentaux en Égypte » (EIPR s.d.),

[traduction]

[u]ne loi spéciale visant à réglementer la construction d’églises […] envoie un message empreint de discrimination […]. Alors que l’État [égyptien] autorise la construction de mosquées sur la base de la conformité aux codes du bâtiment et de la subordination au ministère des Fondations religieuses [(Ministry of Endowments)], il impose des conditions additionnelles en ce qui a trait aux églises, la plus importante étant l’obligation d’obtenir un permis du gouverneur compétent autorisant l’exercice de rites religieux dans un lieu précis (EIPR 31 août 2016).

D’après des sources, la nouvelle loi prévoit que le gouverneur doit approuver toute demande visant la construction ou la rénovation d’une église dans un délai de quatre mois et que, advenant le refus d’une demande, une justification de ce refus doit être fournie (Middle East Eye 16 nov. 2016; Oasis 24 oct. 2016). Human Rights Watch affirme que [traduction] « la nouvelle loi permet aux gouverneurs de refuser de délivrer des permis pour la construction d’églises, mais ne comporte aucune disposition sur les recours en cas de refus » (Human Rights Watch 15 sept. 2016). L’EIPR cite le mémoire explicatif du ministère des Affaires juridiques qui est annexé à la loi et selon lequel [traduction] « [l]e gouverneur compétent examine la demande à la lumière de ses attributions en ce qui a trait au maintien de la sécurité publique, à la supervision des services collectifs et au maintien de leur sécurité, ainsi qu’à la protection du libre exercice du culte » (EIPR 31 août 2016). Selon l’EIPR, [traduction] « [i]l est possible d’interpréter cette disposition comme signifiant que s’il y a des objections à la présence d’une église qui pourraient provoquer des troubles, le gouverneur a le droit de refuser de délivrer un permis pour l’église » (EIPR 31 août 2016). De même, France24, un média d’information en France, affirme que la disposition de la loi touchant la sécurité [traduction] « signifie [que] la menace de violences sectaires peut entraîner le refus de délivrer un permis de construire » (France24 16 sept. 2016). Human Rights Watch déclare que [traduction] « les dispositions relatives à la sécurité […] risquent d’assujettir les décisions concernant l’autorisation ou non de construire une église aux caprices de bandes d’émeutiers » (Human Rights Watch 15 sept. 2016).

Des sources ajoutent que, selon les dispositions de la loi, la taille de l’église devant être construite doit être proportionnelle au nombre de chrétiens dans le secteur où elle se trouvera (EIPR 31 août 2016; Human Rights Watch 15 sept. 2016). Middle East Eye, un [traduction] « organisme de presse en ligne » dont le point de mire est le Moyen-Orient (Middle East Eye s.d.), cite les propos du ministre des Affaires parlementaires de l’Égypte selon lesquels cette partie de la loi [traduction] « n’impose en aucun cas de restrictions, elle prévoit tout simplement qu’on ne peut bâtir de cathédrale dans un petit village » (Middle East Eye 16 nov. 2016). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a trouvé aucun autre renseignement allant dans le même sens, ni aucun renseignement additionnel.

De plus, des sources ont écrit en janvier 2017 que, prenant appui sur la loi sur la construction et la rénovation d’églises, le premier ministre Chérif Ismaïl a formé un comité gouvernemental chargé de régulariser la situation des églises sans permis (Egypt Independent 30 janv. 2017) ou de [traduction] « régulariser toutes les églises construites en Égypte sans les permis appropriés » (Egyptian Streets 30 janv. 2017). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a trouvé aucune autre information, y compris au sujet de la mise en œuvre.

2.2 Incidents de violence en 2016 et 2017

D’après Middle East Eye, depuis 2011, [traduction] « des dizaines de cas de tension et de violence intercommunautaires » ont été signalés (Middle East Eye 16 nov. 2017). La même source précise qu’il y a eu des cas dans lesquels les relations entre des femmes musulmanes et des hommes chrétiens [traduction] « ont été considérées comme un déshonneur provoquant parfois des querelles, voire des actes de violence » et que « [l]a construction de nouvelles églises a également été au cœur de conflits sectaires » (Middle East Eye 16 nov. 2016). De même, France24 fait remarquer que la construction d’églises [traduction] « a longtemps été une question litigieuse en Égypte et est souvent à l’origine de la violence sectaire » (France24 16 sept. 2016).

World Watch Monitor, un site Internet qui [traduction] « relate les récits de chrétiens, partout dans le monde, qui font l’objet de pressions en raison de leur foi » (World Watch Monitor s.d.), souligne que le 17 juin 2016 [traduction] « au-delà de 5 000 personnes » ont encerclé des maisons de Coptes dans un arrondissement situé à proximité de la ville d’Alexandrie, et ont pillé 10 maisons, après avoir appris qu’un Copte « transformait sa maison en église » (World Watch Monitor 20 juill. 2016). Par ailleurs, Watani, un journal hebdomadaire égyptien créé en 1958 par un [traduction] « Copte […] qui luttait pour édifier une société civile démocratique en Égypte, dans laquelle tous les Égyptiens jouiraient d’une pleine citoyenneté », explique que, le 17 juin,

[traduction]

des maisons appartenant à des Coptes ont été […] incendiées dans le village d’El-Beida, au sud d’Alexandrie, par crainte qu’une maison en construction soit transformée en église. Deux Coptes ont été blessés, un certain nombre de maisons appartenant à des Coptes ont été pillées et endommagées, et deux familles coptes ont été contraintes de quitter leur domicile (Watani 30 juin 2016).

Selon un article publié par Mada Masr, un organisme de presse en Égypte (Mada Masr, 18 oct. 2016), dans le village de Koum al-Loufy [Qom al-Loufi], [traduction] « des résidents musulmans ont attaqué et incendié l’édifice que construisait [un résident copte], ainsi que la maison de cinq autres Coptes le 30 juin 2016, après qu’une rumeur eut circulé disant que le résident copte désirait transformer la maison en église » (Mada Masr 14 avr. 2017). D’après Mada Masr, le résident copte [traduction] « a affirmé qu’il avait l’intention de vivre dans la maison et de ne pas l’utiliser à des fins religieuses » (Mada Masr 14 avr. 2017). Par ailleurs, on peut lire dans Watani que la police a obligé les deux frères qui construisaient les maisons à signer [traduction] « des déclarations comme quoi les maisons qu’ils construisaient serviraient de résidences et non pour qu’il y soient pratiqués des rites religieux » (Watani 30 juin 2016). Watani signale que quatre maisons ont été incendiées, dont trois ont subi des [traduction] « dommages considérables » (Watani 30 juin 2016). Il ressort d’un article publié dans Le Monde que la maison de Younan Khalaf de même que celles de ses trois frères et de sa mère figuraient parmi les maisons incendiées et que des habitants « s’en sont pris physiquement » à eux (Le Monde 16 nov. 2016).

D’après Mada Masr, le 14 juillet 2016, les maisons de cinq chrétiens coptes ont été attaquées et incendiées par une foule dans le village d’Abou-Yacoub à la suite d’une rumeur selon laquelle une église serait construite (Mada Masr 18 juill. 2016). De même, on peut lire sur le site Internet World Watch Monitor que, le 15 juillet 2016, [traduction] « cinq maisons appartenant à des Coptes ont été pillées et incendiées dans un village […] à Al-Minya, à la suite de rumeurs voulant que le bâtiment - une garderie dirigée par le clergé - devienne une église » (World Watch Monitor 20 juill. 2016).

Des sources soulignent que, le 13 avril 2017, un groupe de résidents d’Al-Minya ont lancé des pierres contre des chrétiens coptes (Mada Masr 14 avr. 2017; Al Monitor 25 avr. 2017). Mada Masr écrit que l’incident s’est produit après les prières du Jeudi saint [traduction] « alors que les chrétiens coptes sortaient du domicile d’un résident copte » (Mada Masr 14 avr. 2017). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a trouvé aucun autre renseignement allant dans le même sens, ni aucun renseignement additionnel.

Le 18 juillet 2016, on a pu lire dans un article du Daily News Egypt qu’une bagarre entre des enfants issus de familles musulmanes et coptes [traduction] « s’est intensifiée » et « a donné lieu à une querelle entre les parents de deux familles coptes et d’une famille musulmane », ce qui s’est traduit par « [un] groupe de musulmans en colère qui ont violenté les hommes des familles coptes » (Daily News Egypt 18 juill. 2016). La même source précise qu’un [traduction] « jeune homme » a été tué et que trois personnes ont subi des blessures (Daily News Egypt 18 juill. 2016). Il est écrit sur Ahramonline, le site Internet de nouvelles de langue anglaise mis sur pied par l’organisme Al-Ahram en Égypte qui publie également le journal Al-Ahram, que les familles chrétiennes qui ont été attaquées étaient les [traduction] « familles de deux prêtres » et qu’un homme âgé de 27 ans a été tué et que trois autres ont été blessés (Ahramonline 18 juill. 2016). Des sources font état du fait que quatre suspects de la famille musulmane ont été arrêtés relativement à l’incident (Ahramonline 18 juill. 2016; Mada Masr 18 juill. 2016). D’après la même source, Al-Azhar, [traduction] « la principale autorité musulmane sunnite du pays » (Ahramonline 18 juill. 2016), a affirmé que [traduction] « la bagarre entre les enfants était à l’origine de l’incident » (Daily News Egypt 18 juill. 2016). Cependant, Daily News Egypt cite par ailleurs les propos d’un [traduction] « chercheur dans le domaine des libertés religieuses à [l’EIPR] », selon lesquels « une rumeur de construction d’une nouvelle église dans le village a refait surface parmi les résidents musulmans, ce qui a créé une tension qui s’est finalement traduite par des scènes sanglantes plus tard » (Daily News Egypt 18 juill. 2016).

D’après des médias, en mai 2016, une foule a mis le feu à sept maisons appartenant à des chrétiens et a fait défiler une chrétienne âgée de 70 ans, qui avait été [traduction] « dépouillée » de ses vêtements, dans les rues d’un village dans le Sud de l’Égypte (Independent 26 mai 2016; AP 26 mai 2016). Les mêmes sources affirment que, selon [traduction] « [l’]Église copte orthodoxe locale », l’incident est survenu après que des rumeurs disant qu’un chrétien entretenait une relation avec une musulmane se sont répandues (Independent 26 mai 2016; AP 26 mai 2016) ou après que des [traduction] « rumeurs disant que le fils de la femme avait eu une liaison avec une musulmane se sont propagées » (AP 26 mai 2016). L’Independent, un journal du Royaume-Uni, cite le gouverneur local d’Al-Minya qui nie que la femme âgée a été déshabillée et a accusé les Frères musulmans de [traduction] « profiter » de la situation (Independent 26 mai 2016). Cependant, des sources affirment que le président al-Sissi a présenté des excuses publiques (Mada Masr 14 avr. 2017; World Watch Monitor 17 févr. 2017).

Selon des sources, les procureurs en Égypte ont abandonné les poursuites intentées par la femme à l’endroit de trois des hommes en cause dans l’agression en raison d’une [traduction] « preuve insuffisante » (The Telegraph 16 janv. 2017; AP 15 janv. 2017). Toutefois, on peut lire dans un article du journal Watani que le responsable de l’équipe chargé de la défense de ladite femme [traduction] « a salué la récente décision du tribunal qui n’a pas simplement accepté que [son] cas soit réexaminé par la poursuite, mais qui l’a plutôt renvoyé directement au tribunal » (Watani 16 févr. 2017). Le Telegraph, un journal du Royaume-Uni, ajoute que les procureurs maintiennent la poursuite pour adultère à l’égard du fils de la femme (The Telegraph 16 janv. 2017). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a trouvé aucun autre renseignement allant dans le même sens, ni aucun renseignement additionnel.

2.3 Incidents d’attentats terroristes à l’endroit de chrétiens coptes en 2016 et 2017

D’après un article publié dans Le Monde, depuis les années 1970, les islamistes en Égypte ont eu recours aux attentats à l’endroit de chrétiens comme tactique dans leur lutte contre l’État, et « à chaque période de confrontation violente avec l’État, les [C]optes servent de cible aux islamistes, qui espèrent provoquer en retour une répression disproportionnée du pouvoir et rallier ainsi à leur cause la grande masse des musulmans » (Le Monde 27 juill. 2016). De même, un article publié sur Al-Monitor, un site Internet de nouvelles qui présente des reportages et des analyses réalisés par des journalistes et des spécialistes du Moyen-Orient, sur les mesures prises par l’État après le bombardement de deux églises survenu le dimanche des Rameaux en 2017, cite les propos d’un député de l’Égypte selon lesquels [traduction] « les groupes terroristes jouent toujours la carte des conflits religieux en Égypte. C’est pourquoi ils [les groupes terroristes] ciblent les églises, afin de briser l’unité nationale entre les musulmans et les Coptes d’Égypte » (Al-Monitor 11 avr. 2017).

Selon une liste d’attentats commis à l’endroit de chrétiens fournie par World Watch Monitor, le 9 juillet 2016, un homme a poignardé à la nuque deux chrétiennes dans la ville de Zagazig (World Watch Monitor 20 juill. 2016). World Watch Monitor affirme avoir été mis au courant [traduction] « par le mari de l’une des victimes que l’auteur des attaques a avoué à deux reprises à la police qu’il avait agi "suivant les instructions de l’État islamique [EI, EIIS]" » (World Watch Monitor 20 juill. 2016). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a trouvé aucun autre renseignement allant dans le même sens, ni aucun renseignement additionnel.

Des sources font état du fait que, le 11 décembre 2016, une bombe a explosé dans une église copte au Caire, blessant 49 personnes et tuant au moins 23 personnes (Le Figaro 12 déc. 2016) ou au moins 25 personnes (The New York Times 11 déc. 2016). On peut lire dans Le Figaro, un journal de France, qu’il s’agissait d’un attentat suicide revendiqué par l’État islamique (Le Figaro 7 janv. 2017).

Des sources signalent que sept chrétiens coptes ont été tués entre le 30 janvier et le 23 février 2017 dans le Nord du Sinaï (AI 1er mars 2017; Reuters 24 févr. 2017). D’après Reuters, l’État islamique a revendiqué les meurtres : cinq d’entre eux sont survenus à la suite de tirs de coup de feu, [traduction] « un homme a été décapité et un autre a été transformé en torche vivante » (Reuters 24 févr. 2017). Selon Al-Monitor, [traduction] « l’État islamique a laissé entendre qu’il y en aura d’autres » (Al-Monitor 10 avr. 2017).

Al-Monitor souligne que [traduction] « des centaines de familles chrétiennes ont fui la ville d’El-Arish le 24 février, après que [l’État islamique] et sa section en Égypte, Wilayat Sinaï, eurent intensifié les attaques contre les Coptes. On pense qu’il s’agit de la plus importante vague de déplacements collectifs à survenir en Égypte depuis la guerre de juin 1967 » (Al-Monitor 20 mars 2017). La source ajoute que le déplacement de la population a été déclenché par le meurtre de sept Coptes à El-Arish dans des incidents sporadiques survenus entre le 30 janvier et le 23 février 2017 (Al-Monitor 20 mars 2017). Dans un article en date du 10 avril, Al-Monitor souligne que [traduction] « 300 Coptes ont dû quitter de force leur domicile » (Al-Monitor 10 avr. 2017). Reuters cite les propos [traduction] « [d’]autorités officielles de l’Église » selon lesquels « 100 familles, sur environ 160 dans le Nord-Sinaï, ont fui » et « [p]lus de 200 étudiants qui faisaient leurs études à El-Arish [dans le gouvernorat du Nord-Sinaï] […] ont également quitté la région » (Reuters 24 févr. 2017).

On peut lire dans l’article publié en mars 2017 sur le site Internet Al-Monitor que le ministre de la Solidarité sociale de l’Égypte [traduction] « a annoncé le 11 mars [2017] que 200 familles déplacées seraient hébergées temporairement dans les gouvernorats d’Ismaïlia, du Caire, d’Assiout et de Dakheïla » (Al-Monitor 20 mars 2017). Selon la même source, le ministre a d’abord [traduction] « désigné 48 logements dans Future City à l’intention des familles d’El-Arish », et le lendemain, « il a annoncé que d’autres logements avaient été autorisés pour 48 autres familles » et que les logements « sont loués par le ministère de la Solidarité sociale auprès du ministère du Logement » (Al-Monitor 20 mars 2017). La même source cite les propos d’un porte-parole du ministère de la Solidarité sociale qui soutient que [traduction] « [l]e logement des familles déplacées est temporaire » et que « le Ministère versera une aide financière aux familles qui ont trouvé refuge auprès de membres de la famille à l’extérieur d’El-Arish et s’occupera de celles qui n’ont pas d’endroit où se loger, de quoi se nourrir ou se vêtir, ou d’accès à de l’eau potable » (Al-Monitor 20 mars 2017). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés concernant la réaction du gouvernement de l’Égypte aux déplacements de la population et aux assassinats, la Direction des recherches n’a trouvé aucun autre renseignement allant dans le même sens, ni aucun renseignement additionnel.

Des sources signalent que le 9 avril 2017, le dimanche des Rameaux, deux bombes ont explosé dans des églises coptes dans les villes de Tanta et d’Alexandrie faisant [traduction] « 48 morts et des dizaines de blessés » (Al-Monitor 11 avr. 2017) ou faisant [traduction] « 29 morts et 71 blessés à Tanta » et « tuant 18 personnes et en blessant 35 à Alexandrie » (The Guardian 9 avr. 2017). Des sources précisent que l’État islamique a revendiqué les attentats (The Guardian 9 avr. 2017; CNN 10 avr. 2017). Des sources soulignent également que le président al-Sissi a décrété l’état d’urgence pour trois mois à la suite des attentats à la bombe (Al-Monitor 10 avr. 2017; The Guardian 9 avr. 2017). Le réseau CNN signale que le président al-Sissi [traduction] « a déclaré trois jours de deuil national à la suite des attentats à la bombe et a précisé qu’un état d’urgence de trois mois entrerait en vigueur dès que les mesures juridiques et constitutionnelles sont adoptées » (CNN 10 avr. 2017). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés concernant la réaction des autorités aux attentats à la bombe, la Direction des recherches n’a trouvé aucun autre renseignement allant dans le même sens, ni aucun renseignement additionnel.

Des sources attirent l’attention sur le fait que, le 26 mai 2017, des hommes armés et vêtus d’uniformes militaires ont attaqué un autobus dans lequel prenaient place des chrétiens coptes dans la province d’El-Minya et ont tué [traduction] « au moins » 26 personnes (The Guardian 26 mai 2017) ou [traduction] « au moins 28 personnes » (The New York Times 26 mai 2017). Par ailleurs, d’après le Guardian, 25 personnes ont subi des blessures (The Guardian 26 mai 2017). Des sources précisent que l’attaque visait trois véhicules transportant des fidèles et des ouvriers en direction du monastère de Saint-Samuel (The Guardian 26 mai 2017; The New York Times 26 mai 2017). D’après les mêmes sources, l’Égypte a mené des [traduction] « frappes aériennes » contre des campements de militants en Libye à la suite de l’incident (The New York Times 26 mai 2017; The Guardian 26 mai 2017). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés concernant la réaction des autorités égyptiennes à l’attaque, la Direction des recherches n’a trouvé aucun autre renseignement allant dans le même sens, ni aucun renseignement additionnel.

2.4 Séances de conciliation

Dans un article tiré d’As Safir, un journal du Liban, et traduit vers l’anglais par International Boulevard, une plateforme électronique à San Francisco dont la spécialisation est la traduction d’articles de journalistes de partout dans le monde et qui est publiée par [traduction] « The Diplomat Publishing, une organisation sans but lucratif […] de San Francisco » (International Boulevard s.d.), on peut lire ce qui suit au sujet des séances de conciliation :

[traduction]

En principe, la participation aux séances de conciliation est volontaire […]. Chaque partie expose sa version de l’incident au conseil de conciliation et apporte des éléments qui confirment ses affirmations. Par la suite, les médiateurs discutent de l’affaire en privé avant de rendre un verdict, qu’ils déposent sous la forme d’un « rapport » de conciliation officiel qui comprend un exposé détaillé du différend, les modalités de leur solution et les sanctions qui seront imposées si cette solution n’est pas respectée (As Safir 29 mars 2017).

Le chercheur affilié au FNRS a expliqué que les séances de conciliation tenues pour régler les différends entre les Coptes et les communautés musulmanes locales font appel « à des représentants de l’[É]glise, à des hommes de religion » et à des gens qui exercent de l’influence au sein des communautés (chercheur 11 mai 2017). La même source ajoute que les séances de conciliation sont censées « assurer un certain vivre-ensemble » dans les communautés où « les gens se connaissent » et où « les tensions peuvent parfois être fortes » (chercheur 11 mai 2017). De même, d’après un article de Mada Masr, [traduction] « la conciliation coutumière est une pratique traditionnelle menée par les chefs religieux, les responsables de la sécurité et les chefs de tribu dans les villages de l’Égypte » (Mada Masr 14 avr. 2017). Sans fournir de précisions, le chercheur affilié au FNRS a déclaré que les séances de conciliation s’avèrent « fragiles » comme mode de conciliation, mais qu’elles font « partie de la culture égyptienne » et que « beaucoup de choses se règlent comme cela » (chercheur 11 mai 2017). La même source a ajouté que l’État a recours aux séances de conciliation parce que la discussion ouverte de problèmes ou de tensions entre les communautés est « tabou » en Égypte, et que les séances de conciliation sont une façon d’éviter de provoquer des tensions additionnelles au sein de la société égyptienne (chercheur 11 mai 2017). Le chercheur affilié au FNRS a aussi précisé que les séances de conciliation servent d’outil de résolution de conflit lorsque, par exemple, il existe des relations entre des membres des communautés musulmane et chrétienne, ou quand il y a des différends au sujet de la construction d’églises (chercheur 11 mai 2017).

Mada Masr signale que, d’après l’EIPR, il y a eu [traduction] « 45 incidents sectaires [qui] ont pris fin grâce à des séances de conciliation coutumière au cours des cinq dernières années » (Mada Masr 14 avr. 2017). En ce qui a trait aux séances de conciliation qui visent à régler les différends liés à la construction d’églises, la même source cite les propos d’un chercheur dans le domaine des libertés religieuses à l’EIPR selon lesquels les séances de conciliation [traduction] « ont pour aboutissement que les Coptes se voient privés de leurs droits, car ils sont contraints de se soumettre aux exigences de la majorité, qui est constituée de citoyens musulmans qui s’opposent à la récitation de prières ou à la construction d’églises, des exigences qui sont illégales et inconstitutionnelles » (Mada Masr 14 avr. 2017). Selon l’article publié dans As Safir, l’Église en est venue à rejeter les séances de conciliation pour le motif suivant :

[traduction]

[I]ls ont pour effet d’empêcher l’État de veiller à l’application de la primauté du droit par l’entremise de la police et du système judiciaire. Il est fort possible que les séances de conciliation soient utiles pour assurer le suivi ou renforcer des décisions des tribunaux au sein d’une communauté, mais elles ne peuvent jamais remplacer une procédure judiciaire officielle (As Safir 25 avr. 2017).

De même, dans un discours prononcé le 9 juin 2016 à la septième Conférence annuelle de solidarité copte à Washington, Daniel Mark, un commissaire au sein de l’USCIRF, a déclaré ce qui suit :

[traduction]

Les autorités égyptiennes locales continuent de tenir des séances de « conciliation coutumière » entre des musulmans et des chrétiens en vue d’apaiser les tensions et de régler les différends, au lieu de réclamer justice en faisant appel aux tribunaux. Dans certains cas, les autorités locales et les chefs religieux ont abusé de ces séances de conciliation pour contraindre les victimes à renoncer à leurs recours judiciaires. Dans les faits, les séances de conciliation désavantagent souvent les chrétiens dans le règlement de divers genres de différends, dont bon nombre ont trait à des agressions de nature sectaire ciblant des chrétiens (Mark 9 août 2016).

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l’aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais fixés. Cette réponse n’apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d’une demande d’asile. Veuillez trouver ci-dessous les sources consultées pour la réponse à cette demande d’information.

Note

[1] Coptic Solidarity est un organisme de défense des droits dont le siège est aux États-Unis et qui a pour point de mire la situation des chrétiens coptes en Égypte (Coptic Solidarity s.d.).

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Autres sources consultées

Sources orales : chercheur – Amnesty International; chercheur associé – Carnegie Endowment for International Peace.

Sites Internet, y compris : Agenzia Fides; Al Jazeera; Atlantic Council; Cairo Institute for Human Rights Studies; Coptic Solidarity; Egyptian Initiative for Personal Rights; Le journal international; Masrawy; US Copts Association.

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