Treatment of Eritreans by Ethiopian government authorities (2005 - 2006) [ETH102021.E]

L'information sur le traitement réservé aux Érythréens par les autorités gouvernementales éthiopiennes était limitée parmi les sources consultées par la Direction des recherches.

Dans le cadre de la Mission des Nations Unies en Éthiopie et en Érythrée (MINUEE), le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) surveille le traitement réservé aux Érythréens en Éthiopie (ainsi qu'aux Éthiopiens en Érythrée) (Nations Unies mars 2005, 17). Le HCDH, au regard de la période entre août 2004 et février 2005, a sonné l'alarme en raison de la hausse du nombre de ressortissants érythréens demandant l'asile en Éthiopie (ibid., 18; voir aussi É.-U. 8 mars 2006, sect. 2.d). Le HCDH indique qu'en moyenne 200 nouveaux Érythréens sont enregistrés en Éthiopie chaque mois (Nations Unies mars 2005, 18). Selon le Comité américain pour les réfugiés et les immigrants (U.S. Committee for Refugees and Immigrants - USCRI), en 2005, 5 000 ressortissants érythréens ont demandé l'asile en Éthiopie (2006). Le nombre total de réfugiés et demandeurs d'asile érythréens en Éthiopie a été estimé à 18 700, bien qu'il ne soit pas clair si ce chiffre comprend les 5 000 nouveaux arrivants (USCRI 2006). Selon l'évaluation de l'USCRI, aucun refoulement n'a eu lieu en 2005 (ibid.).

Le HCDH fait remarquer qu'en octobre 2005, le gouvernement éthiopien a manifesté le souhait de rapatrier de force les mineurs érythréens non accompagnés qui entrent au pays en passant par l'État éthiopien du Tigré (Nations Unies mars 2005, 18). Le secrétaire général des Nations Unies, dans son rapport d'août 2005 adressé au Conseil de sécurité des Nations Unies sur l'Éthiopie et l'Érythrée, renvoie aux cas signalés de discrimination envers les Érythréens en Éthiopie en raison de leur nationalité ainsi que de [traduction] « difficultés d'accès aux services sociaux publics [...] » (Nations Unies 30 août 2005, paragr. 19). Il indique également que les ressortissants éthiopiens en Érythrée subissent le même traitement (ibid.). Les Country Reports on Human Rights Practices for 2005 fournissent des preuves empiriques selon lesquelles [traduction] « des représentants des administrations locales ont refusé aux Érythréens indigents le droit aux services médicaux gratuits » (É.-U. 8 mars 2006 sect. 1.d).

L'USCRI indique que près de la totalité des réfugiés de l'Érythrée (tout comme ceux du Soudan et de la Somalie) doivent vivre dans des camps en Éthiopie, et qu'ils ont besoin de permis de voyage pour sortir de ces camps (2006). En 2005, ceux qui ont quitté les camps sans permis ont été arrêtés et ramenés au camp, mais aucune accusation n'a été portée contre eux pas plus qu'ils n'ont été renvoyés dans leur pays d'origine (USCRI 2006). Selon les Country Reports on Human Rights Practices for 2005, des membres du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ont rendu visite à des Érythréens qui avaient été arrêtés en raison de [traduction] « présumées » menaces pour la sécurité nationale, y compris des citoyens érythréens présents en Éthiopie et des citoyens éthiopiens d'origine érythréenne (É.-U. 8 mars 2006, sect. 1.c).

En 2004, le gouvernement éthiopien a émis une directive visant à établir le statut des ressortissants érythréens résidant en Éthiopie (Directive Issued to Determine the Residence Status of Eritreans Nationals Residing in Ethiopia) (WriteNet mai 2006, sect. 6.5; Éthiopie s.d.). Pour consulter une analyse de cette directive ainsi que d'autres informations pertinentes sur le statut des Érythréens et le traitement leur étant réservé en Éthiopie, veuillez consulter les sections 5.6.4 à 6.7 et la section 7.1.3 du rapport de WriteNet publié en mai 2006 intitulé Ethiopia: A Sociopolitical Assessment.

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Références


États-Unis (É.-U.). 8 mars 2006. Department of State. « Ethiopia ». Country Reports on Human Rights Practices for 2005. http://www.state.gov/g/drl/rls/hrrpt/2005/61569.htm [Date de consultation : 28 déc. 2006]

Éthiopie. S.d. Ambassade d'Éthiopie à Washington. « Directive Issued to Determine the Residence Status of Eritrean Nationals Residing in Ethiopia ». http://www.ethiopianembassy.org/RstatusEr.shtml [Date de consultation : 22 déc. 2006]

Nations Unies. 30 août 2005. Conseil de sécurité. Report of the Secretary-General on Ethiopia and Eritrea. (S/2005/553) http://daccessdds.un.org/doc/UNDOC/GEN/N05/474/62/PDF/N0547462.pdf?OpenElement [Date de consultation : 21 déc. 2006]

______. Mars 2005. Haut Commissariat aux droits de l'homme (HCDH). Africa Region: Quarterly Reports of Field Offices. http://www.ohchr.org/english/countries/field/docs/africa-mar05.doc [Date de consultation : 21 déc. 2006]

U.S. Committee for Refugees and Immigrants (USCRI). 2006. « Ethiopia ». World Refugee Survey 2006. http://www.refugees.org/countryreports.aspx?id1583 [Date de consultation : 16 nov. 2006]

WriteNet. Mai 2006. Cedric Barnes. Ethiopia: A Sociopolitical Assessment. http://www.unhcr.org/home/RSDCOI/44f29d704.pdf [Date de consultation : 21 déc. 2006]

Autres sources consultées


Sites Internet, y compris : Amnesty International (AI); British Broadcasting Corporation (BBC); Deki-Alula Ethiopian Online Newsletter; Eritrea Ministry of Information (Shabait.com); European Country of Origin Information Networks (ecoi.net); Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR); Human Rights Watch (HRW); International Crisis Group (ICG); Réseaux d'information régionaux intégrés des Nations Unies (IRIN); Security, Immigration and Refugee Affairs Authority (Ethiopia).

Associated documents