Youth gangs in San Jose, including their primary activities, recruitment membership, major gangs, gangs in La Uruca Rosistei Carballo neighbourhood, a gang called The Champions, government or NGO programs to address the problem of gangs, police actions against them [CRI38217.E]

Parmi les sources consultées, le texte le plus détaillé sur les gangs à San José et au Costa Rica se trouve dans un article récent du journal The Tico Times (6 avr. 2001) de San José. Cet article contient notamment le passage ci-dessous, lequel comprend une mention sur le quartier La Uruca dans la capitale :

[traduction]
qualifié d'expérimenté, de professionnel et de décidé, un gang de jeunes hommes - dont on estime qu'ils ont entre 16 et 22 ans - aurait apparemment enlevé, volé et battu un expatrié américain vendredi soir, alors qu'il se trouvait dans sa camionnette, elle-même garée dans la rue devant El Pueblo, le centre commercial populaire du quartier de Tournón, dans le nord de San José, qui abrite une vie nocturne.
Bien qu'on ignore s'ils appartiennent à l'un des nombreux gangs de jeunes de San José faisant actuellement l'objet d'investigations par le bureau des enquêtes judiciaires (OIJ), la manière méthodique dont ils auraient mené leur agression contre Charles David Sussman, originaire de New York, indique que les quatre jeunes hommes sont des criminels accomplis. Les agresseurs [étaient] prétendument munis d'une arme de poing et de plusieurs couteaux [...] Assisess à l'arrière de la camionnette, la portière coulissante ouverte, les deux victimes [l'Américain et une nouvelle amie] n'étaient vraisemblablement seules que depuis quelques minutes lorsque les quatre agresseurs ont fait leur apparition. D'après Sussman et le rapport de police soumis à l'OIJ, la femme qui se trouvait dans la camionnette a pris la fuite en apercevant les agresseurs; elle n'a pas demandé l'aide des autorités et pourrait être considérée comme une complice du crime [...] Au bout d'un peu plus d'une heure de supplice, Sussman a été poussé hors de sa camionnette « quelque part dans Uruca », après qu'on lui eut dérobé des bijoux et de l'argent totalisant environ 3 000 $.
Quand la police est finalement arrivée [sur les lieux du crime, où la camionnette abandonnée a été retrouvée], a raconté Sussman, il leur a demandé de relever des empreintes digitales dans la camionnette, mais les policiers auraient censément « saboté les lieux du crime » en pénétrant dans le véhicule à la recherche d'indices concrets.
Marco Carreon, représentant de l'OIJ, a assuré au Tico Times cette semaine que la police est au courant de l'affaire Sussman et y affectera un détective afin qu'il enquête comme il se doit. Selon Francisco Ruíz, relationniste de presse pour l'OIJ, il se peut que Sussman ait été la dernière victime d'une série de détournements de voiture et d'agressions commises par des gangs contre des personnes se trouvant à bord d'un véhicule.
Dans le seul mois de janvier, suivant les statistiques de l'OIJ, 195 cas de vol de voiture - dont 73 avec agression - ont été signalés. Ils ne sont pas tous liés à des gangs, mais l'implication de jeunes organisés dans ce type de crime inquiète grandement les forces publiques.
« Nous faisons actuellement enquête sur ces gangs, a déclaré Ruíz au Tico Times mardi. Mais ce travail exige une planification très soignée et beaucoup d'efforts. »
Le nombre exact de jeunes impliqués dans le crime organisé demeure inconnu, d'après Ruíz, mais l'OIJ a déjà établi avec succès le profil des jeunes hommes qui sont apparemment les chefs de ces gangs. Et, contrairement à ce que penseraient la plupart des gens, ces chefs ne sont pas de pauvres sans abri, mais proviennent de banlieues de la classe moyenne ou supérieure. Ils font leurs premières armes comme délinquants en volant les voitures de leurs amis et en les abandonnant dans différentes parties de la ville, pour leur faire une blague.
Qu'ils agissent ainsi par ennui ou parce qu'ils sons malintentionnés, il vient un moment, a déclaré Ruíz, où ces jeunes hommes subissent une transformation effroyable.
« Les chefs de gang viennent de banlieues comme Santa Ana, Escazú, San Pedro et Rohrmoser, a-t-il expliqué au Tico Times. Ils sont bien vêtus, ils portent des fusils et n'ont pas peur de tirer. »
Fils d'hommes d'affaires et de professionnels de la région, les chefs de gangs dirigent leurs troupes tout à fait comme leurs pères dirigent leurs entreprises.
On pense que ces gangs fonctionnent suivant une structure pyramidale très organisée et qu'ils sont divisés en nombreuses « cellules » comptant entre deux et quatre jeunes. Ces « cellules », qui agissent parfois spontanément, reçoivent toutefois habituellement leurs ordres de chefs occupant une position hiérarchique plus élevée dans la pyramide du gang.
D'après Michael Soto, chef de la section antigang de l'OIJ comptant 20 membres, les quatre hommes qui ont agressé Sussman n'en étaient évidemment pas à leur premier vol - leur expérience provenant probablement de leurs liens avec une cellule de gang. Cependant, la nature de l'enlèvement et de l'agression ne correspond pas au scénario traditionnel de vol de voiture associé aux gangs organisés.
« Les occurrences de ce type de crime précis [enlèvement dans le but de retirer des fonds d'un guichet automatique] sont très limitées, a précisé Soto. Depuis le début de l'année, on a signalé seulement quatre cas, y compris celui de Sussman. Et les trois autres vols avaient été commis par des chauffeurs de taxi 'pirates' contre des Ticos [Costariciens]. » S'il est vrai qu'aucun gang de jeunes n'a été impliqué jusqu'à présent dans ce type de crime, Soto n'a pas éliminé la possibilité que les crimes liés au vol de voiture évoluent dans cette direction.
« L'évolution de ce type de crime, a poursuivi Soto, commence généralement par le vol d'autoradios, suivi du vol de motocyclettes et de voitures et, dans certains cas, elle culmine avec des agressions violentes et des enlèvements. »
Les quatre hommes qui ont attaqué Sussman sont peut-être liés à un gang, a conclu Soto, mais l'agression de vendredi soir est probablement le fait de jeunes agissant indépendamment de leurs supérieurs hiérarchiques.

On notera que, d'après l'article, le profil établi par l'OIJ sur les membres de ces gangs de jeunes délinquants organisés exclut les « pauvres sans abri » (ibid.); voir l'article joint du Tico Times, en date du 19 mai 2000, dans lequel on peut lire que ces gangs de jeunes délinquants urbains sont connus sous le nom de chapulines (terme utilisé au Mexique et en Amérique centrale pour désigner les sauterelles) et qu'on les aurait prétendument fait disparaître afin d'améliorer la qualité de vie à San José. Un rapport indique que la « première vague » de problèmes causés par des gangs de jeunes remonte à l'apparition de ces groupes appelés chapulines (La Nación 29 mai 2001). On trouvera également ci-joint d'autres articles traitant des efforts consentis pour régler les problèmes entraînés par les délinquants urbains et les jeunes criminels, ainsi que par les gangs de criminels.

Le quotidien La Nación de San José a signalé dans un article paru en octobre 2000 l'« émergence récente » de gangs de jeunes délinquants à San José (29 oct. 2000). L'article fait état d'une prolifération de bandes de jeunes qui recourent de plus en plus à la violence, surtout dans les quartiers pauvres en périphérie de la capitale, mais il établit des distinctions entre différents types de bandes de jeunes criminels (ibid.) :

-barras ou groupes de quartier dont le territoire est limité ou qui sévissent dans une école, qui constituent une famille où leurs membres trouvent protection; ils ont des accrochages avec d'autres barras et utilisent des armes à feu et autres;

-hinchas ou barras de fútbol, amateurs d'une équipe de soccer qui regroupent des jeunes de différents quartiers;

-pandillas, plus organisées que les barras, dotées d'un chef et souvent d'un signe ou d'un symbole - dessins ou tatouages -; elles possèdent un sens du territoire, appartiennent à un quartier précis et vivent des produits de la criminalité;

-bandas, d'un niveau plus « élevé » que les pandillas; elles comptent moins de membres mais ont des objectifs criminels; elles ont un chef « idéologue » expérimenté capable de planifier des délits;

-las organizaciónes, groupes calqués sur une « mafia », comme les « cartels » de la drogue et les « triades » chinoises (ibid.).

À noter : on trouvera dans des réponses précédentes, comme CRI34424.EF du 17 mai 2000 et CRI34062.EF du 14 avril 2000, des renseignements supplémentaires sur les triades chinoises et autres sujets liés aux gangs du Costa Rica.

Il n'a été possible de trouver aucune mention d'un gang appelé « Les Champions » ou « Los Campeones », de gangs propres à un quartier ou de noms spécifiques de gangs de jeunes importants parmi les sources consultées dans les délais impartis pour rédiger la présente réponse.

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile ou de statut de réfugié. Veuillez trouver ci-dessous la liste des sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Références


La Nación [San José]. 20 mai 2001. « Delitos Juveniles » http://www.nacion.com/ln_ee/2001/mayo/20/opinion1.html [Date de consultation : 18 janv. 2002]

_____. 29 octobre 2000. Carlos Arguedas et Giannina Segnini. « Inquietud por brote de Pandillas » http://www.nacion.com/ln_ee/2000/octubre/29/pais1.html [Date de consultation : 18 janv. 2002]

The Tico Times [San José]. 6 avril 2001. Tim Rogers. « Youth Gangs Worry Police » http://www.ticotimes.net/archive/04_06_01_2.htm [Date de consultation : 17 janv. 2002]

_____. 19 mai 2000. Auriana Koutnik. « Sprucing Up San José » http://www.ticotimes.net/archive/05_19_00_7.htm [Date de consultation : 17 janv. 2002]

Documents annexés


The Tico Times [San José]. 28 septembre 2001. Tim Rogers. « Ousted Street Kids Demand to be Heard » http://www. ticotimes.net/archive/09_28_01_4.htm [Date de consultation : 17 janv. 2002]

_____. 6 avril 2001. Tim Rogers. « Youth Gangs Worry Police » http://www.ticotimes.net/archive/04_06_01_2.htm [Date de consultation : 17 janv. 2002]

_____. 22 septembre 2000. Christine Pratt. « Petty Crime Shakes C.R. Security » http://www. ticotimes.net/archive/09_22_00_2.htm [Date de consultation : 17 janv. 2002]

_____. 19 mai 2000. Auriana Koutnik. « Sprucing Up San José » http://www.ticotimes.net/archive/05_19_00_7.htm [Date de consultation : 17 janv. 2002]

_____. 5 septembre 1997. Christine Pratt. « Helping Street Kids » http://www.ticotimes.net/archive/09_05_97_4.htm [Date de consultation : 17 janv. 2002]

Associated documents