Update to TUN35742.F of 31 October 2000 regarding the situation of homosexuals; the attitude of the authorities; protection offered to homosexuals [TUN42681.FE]

Peu d'information sur la situation des homosexuels en Tunisie a pu être trouvée parmi les sources consultées par la Direction des recherches dans les délais prescrits pour la réponse à cette demande d'information.

L'homosexualité demeure illégale en Tunisie et peut être punie d'une peine d'emprisonnement allant jusqu'à trois ans (Kelmaghreb s.d.; Sodomy Laws 8 mai 2004). Selon le site de Kelmaghreb, la première revue gay du Maghreb sur l'Internet, il n'y a pas eu d'incidents contre les homosexuels comme il y en a eu en Arabie Saoudite (Kelmaghreb s.d.). Toutefois, le site de Kelmaghreb signale que plusieurs sites Web sont bloqués en Tunisie, comme par exemple ce même site, ce qui n'existe ni au Maroc ni en Algérie (ibid.).

Selon l'auteur d'un article paru dans le site Web Tunisie, réveille-toi le 25 décembre 2002, les difficultés que vivent les homosexuels au Maghreb ressemblent à celles rencontrés par les défenseurs des droits de l'homme (Tunisie, réveille-toi 25 déc. 2003). De plus, la « répression » que ceux-ci doivent subir vient non seulement des autorités mais aussi de la société en général (ibid.).

L'auteur indique aussi que l'homosexualité est un sujet tabou dans la société tunisienne; la majorité des homosexuels sont donc isolés, et ceux qui s'affirment sont harcelés (ibid.). Il n'existe qu'un lieu de rencontre en Tunisie : il s'agit d'un grand parc « sombre » et souvent fréquenté par la police des mœurs (ibid.). Toujours selon le même site,

[...] à par ce grand parc à risque et deux ou trois hammams pas très conseillés, il n'existe pas d'endroit clean où nous, gays, pouvons nous rencontrer pour bavarder pour ne plus sentir seul. Pas de boîte gay non plus, ni de bar gay, ni encore la moindre association gay alors qu'en Algérie ou au Maroc de tels lieux existent (ibid.).

Les homosexuels doivent se contenter de se rencontrer dans des cafés ou bien lors de soirées organisées dans un appartement par des personnes qui habitent seules (ibid.). Selon des compatriotes de l'auteur qui sont plus âgés, la situation a quand même changé pour le mieux dans la dernière décennie (ibid.).

Une représentante de Pro Choix à Paris n'a pu confirmer les informations fournies à la Direction des recherches dans les délais prescrits pour la réponse à cette demande d'information.

Pour de plus amples renseignements sur la situation des homosexuels en Tunisie, veuillez consulter TUN42654 du 17 mars 2004.

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Références


Kelmaghreb. S.d. « Interview de Karim Malki, responsable de Kelmaghreb ». http://www.kelma.org/PAGES/DOCUMENTS/doc/islam_homo.rtf (cache de Google) [Date de consultation : 21 mai 2004]

Sodomy Laws. 8 mai 2004. « World Laws ». http://www.sodomylaws.org/world/world.htm [Date de consultation : 11 mai 2004]

Tunisie, réveille-toi! 25 décembre 2002. Amine. « Tunisie : mirage d'un pays ouvert... ». http://www.reveiltunisien.org/article.php3?id_article=291 [Date de consultation : 21 mai 2004]

Autres sources consultées


Les tentatives faites pour joindre Amnesty International (Tunisie), l'Arab Institute for Human Rights (Tunisie), le Comité pour le respect des libertés et des droits de l'homme en Tunisie, le Conseil national pour les libertés en Tunisie ainsi que la Tunisian League for Defending Human Rights ont été infructueuses.

Associated documents