Document #1317766
IRB – Immigration and Refugee Board of Canada (Author)
Aucune information sur les cartes de membre de la Coalition démocratique du peuple éthiopien du Sud (Southern Ethiopian People's Democratic Coalition - SEPDC) n'a pu être trouvée parmi les sources consultées par la Direction des recherches.
La SEPDC est membre du Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (Ethiopian People's Revolutionary Democratic Front - EPRDF), coalition au pouvoir (ARB 28 nov. 2002, 15042). Son président, Beyene Petros, est [traduction] « l'un des quelques membres de l'opposition du parlement fédéral » ( HRW 2003, 38).
La SEPDC aurait boycotté les élections du conseil des kebeles tenues en décembre 2001 dans l'État régional des nationalités et peuples des nations du Sud (Southern Nations Nationalities and People's Regional State - SNNPRS) (Addis Tribune 4 janv. 2002). La SEPDC a demandé que les élections soient annulées, prétendant qu'au cours des élections du conseil des zones et des woredas, en décembre 2001, les cartes d'identité ont été remises à ses candidats une journée avant les élections, sans que leur nom à titre de candidat n'y soit annoncé, alors même que certains noms avaient été rayés de la liste électorale (ibid.).
Des sources consultées par la Direction des recherches mentionnent que selon Beyene Petros, président de la SEPDC, des membres de son groupe politique ont été victimes de harcèlement de la part des autorités éthiopiennes au cours des périodes électorales qui ont eu lieu en 2000 et en 2001 (ibid.; ibid. 26 mai 2000; ibid. 19 mai 2000; Africa News Service 25 mai 2001; Country Reports 2001 4 mars 2002, 251, 253, 256, 268-269; HRW 2001, 47; ibid. 2003, 38).
De plus, le parti a déclaré que des militants de l'EPRDF ont harcelé ses membres et ses partisans qui participaient aux élections des zones et des woredas en décembre 2001 (Addis Tribune 4 janv. 2002). L'agence Africa News Service (ANS) mentionnait qu'en mai 2001, les forces spéciales du gouvernement ont arrêté et assassiné des militants politiques de la SEPDC (25 mai 2001).
Des élections locales au niveau des districts, des kebeles et des zones [traduction] « devaient être tenues il y a des mois, mais des tensions entre des militants de l'opposition et les autorités régionales ont poussé le gouvernement de l'Éthiopie à les remettre » ( The Indian Ocean Newsletter 17 nov. 2001). Selon la même source, [traduction] « la situation [était] particulièrement tendue dans la région d'Hadiya, où les partisans de Beyene Petros [étaient] nombreux » ( ibid.). Les partisans de Beyene ont prétendu que des élections démocratiques étaient inconcevables dans un climat de [traduction] « forte présence militaire, de détention abusive des opposants et de fuite forcée d'autres opposants d'Addis-Abeba afin d'éviter l'emprisonnement » ( ibid.).
Selon l'organisation Human Rights Watch (HRW), en mars 2000, Beyene Petros a accusé l'EPRDF d'arrêter et d'emprisonner arbitrairement des membres de son parti (2001, 47). Après le début des élections générales de mai 2000, [traduction] « Petros s'est plaint du fait que la police avait tué sept partisans de la SEPDC qui manifestaient contre la pratique de fraude électorale à l'extérieur de deux bureaux de vote dans le Sud » ( HWR 2001, 47). HRW signalait qu'en 2002, le président du Conseil national des élections (National Elections Board - NEB) avait menacé de poursuivre Petros parce qu'il avait accusé le NEB d'avoir nommé des représentants du gouvernement et des membres du parti au pouvoir à des postes de juges des élections (HRW 2003, 38).
Les Country Reports 2001 mentionnent qu'en 2001, des membres de la SEPDC ont fait l'objet de harcèlement, d'arrestations, de détentions et d'assassinats arbitraires (4 mars 2002, 251, 253, 256, 259, 268-269). Les Country Reports 2002 signalent qu'au cours de l'année 2002,
[traduction]
aucune mesure n'a été prise contre les forces de sécurité responsables d'avoir battu ou maltraité des personnes dans les cas suivants, qui ont précédé et qui ont suivi les élections de 2001 : Ayele Amore, partisan de la SEPDC, a été battu en avril à Badoacho; quatre membres de la SEPDC ont été blessés en avril au cours d'affrontements entre l'armée et la SEPDC à Badoacho, dans le woreda de Shone; et Selfamo Kintamo, un partisan âgé de la SEPDC et oncle d'un parlementaire de la SEPDC, a été battu en mai, à Soro (31 mars 2003; sect. 1.c).
En 2000, le journal Addis Tribune, qui citait le dirigeant de la SEPDC, a déclaré que les élections dans la région du Sud étaient empreintes de violence (19 mai 2000). Petros Beyene aurait déclaré que la police avait accidentellement tué par balle deux femmes qui étaient en train de voter et que les forces de sécurité avaient lancé une grenade à main qui avait tué cinq personnes (Addis Tribune 19 mai 2000). La SEPDC a affirmé que l'explosion de la grenade avait causé sept morts et 12 blessés, et que 19 membres de la SEPDC étaient [traduction] « gardés en prison dans des conditions inhumaines » ( ibid. 26 mai 2000).
Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile ou de statut de réfugié. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.
Références
Africa Research Bulletin: Political
Social and Cultural Series (ARB) [Oxford]. 28 novembre 2002.
Vol. 39, no 10. « Ethiopia: Party Purge ».
Addis Tribune [Addis-Abeba]. 4
janvier 2002. « Opposition Parties Boycott Elections in South
». (Africa News Service 7 janv. 2002/Dialog)
_____. 26 mai 2000. « Opposition
Political Parties Call for Fresh Elections ». (Africa News
Service/Dialog)
_____. 19 mai 2000. « Three
Political Parties Win Elections in Addis Ababa ». (Africa
News Service/Dialog)
Africa News Service. 25 mai 2001.
« Ethiopians Hold Demonstration in Front of US Congress
». (NEXIS)
Country Reports on Human Rights
Practices for 2002. 31 mars 2003. Département
d'État des États-Unis. Washington, DC. http://www.state.gov/g/drl/rls/hrrpt/2002/18203.htm
[Date de consultation : 21 juill. 2003]
Country Reports on Human Rights
Practices for 2001. 4 mars 2002. Département
d'État des États-Unis. Washington, DC : United States
Government Printing office.
Human Rights Watch (HRW). 2003.
Human Rights Watch World Report 2003. New York : Human
Rights Watch.
_____. 2001. Human Rights Watch
World Report 2001. New York : Human Rights Watch.
The Indian Ocean Newsletter
[Paris]. 17 novembre 2001. « Diplomats to Verify Abuse
Charges ». (NEXIS)
Autres sources consultées
Africa Confidential
Africa Research Bulletin: Political,
Social and Cultural Series
Dialog
Dossier de pays du Centre des
ressources. Éthiopie
Human Rights Watch (HRW)
The Indian Ocean Newsletter
Keesing's Record of World Events
NEXIS
Sites Internet, y compris :
Africa Online
AllAfrica.com
BBC Africa
Relief Web
Moteur de recherche :
Google
Information on membership cards of the Southern Ethiopian People's Democratic Coalition (SEPDC) and treatment of the members by the authorities (2000-2003) [ETH41733.E] (Response, English)