Document #1305568
IRB – Immigration and Refugee Board of Canada (Author)
Sous les gouvernements bulgares qui se sont
succédé depuis 1989, les forces armées et les
services de sécurité du pays ont subi plusieurs
réformes, dont une série de modifications
apportées au personnel au début de 1997,
d’abord sous une administration de transition et ensuite sous
un nouveau gouvernement dirigé par l’Union des forces
démocratiques (UFD) (RFE/RL 24 févr. 1997; Country
Reports 1997 1998, 1009). À la fin 1997 et au début
1998, aiguillonné en partie par le rejet de ses demandes
d’admission à l’OTAN et à l’Union
européenne, le gouvernement a amorcé un programme de
modifications structurales à long terme des forces
armées et des services de sécurité (Mihailova
27 avr. 1998).
La Commission européenne (CE), dans
l’avis qu’elle a émis en 1997 sur la demande
d’adhésion de la Bulgarie, a déclaré que
les nouvelles institutions démocratiques du pays
n’étaient toujours pas appuyées [traduction]
« à tous les niveaux » par des
règles de droit (15 juill. 1997). En particulier, selon la
CE, les abus de pouvoir commis par la police et les services de
sécurité n’étaient que [traduction]
« trop courants »; plusieurs organismes de
défense des droits de la personne ont également
exprimé leur inquiétude à ce sujet (ibid.,
Country Reports 1997 1998, 10091010; HRW 1998, 246; CHB 1998; AI
1998). Les Country Reports 1997 signalent qu’en 1997,
l’autorité exercée par le ministère de
l’Intérieur sur les divers services
n’était que partielle (1998, 1009), et le premier
ministre a avancé que la subordination de la police à
une direction d’inspection civile pourrait enrayer le
problème de la violence policière (BTA 26 sept.
1998). Quoi qu’il en soit, il convient de souligner que pour
la première fois, selon le Comité Helsinki bulgare
(CHB), les abus commis par la police et les services de
sécurité ont été dénoncés
sur une grande échelle par les médias (1998).
La présente réponse approfondie fournit des informations sur l’état actuel des services de sécurité et des forces armées de la Bulgarie, à la lumière des récentes mesures législatives.
A) Services de renseignements et de sécurité
En 1989, le système de
sécurité comprenait six [traduction]
« directions générales » :
la première était chargée du service de
renseignements étrangers; la deuxième, de
contreespionnage, la troisième, de contreespionnage
militaire; la quatrième, du service de renseignements
scientifiques et techniques; la cinquième, de la protection
des dirigeants du pays; et la sixième, de la [traduction]
« police politique » (RFE/RL 26 nov. 1993,
46). Selon une source d’information, la première,
deuxième et sixième directions
générales constituaient les [traduction]
« forces de répression du
régime » (EECR automne 1997b, 82).
En 1990, la première direction
générale (service de renseignements étrangers)
a été remplacée par le Service national de
renseignements (SNR) (Bulgaria: A Country Study 1993, 270). La
deuxième (contreespionnage) a été
remplacée par le Service de sécurité nationale
(SSN) qui, selon une source d’information, étaient
toutes deux chargées de responsabilités
générales diverses; notamment de contreespionnage, de
l’application de certaines lois nationales, et de lutte
contre la corruption politique et les organisations fascistes et
nationalistes illégales (ibid.). Les troisième et
quatrième directions générales ont
été dissoutes (RFE/RL 26 nov. 1993, 41). La
cinquième a été remplacée par le
Service national de protection (SNP) (ibid.), et la sixième
(chargée de la [traduction] « police
politique ») a été dissoute en 1989
immédiatement après l’arrivée au pouvoir
du nouveau gouvernement (ibid., 45; Bulgarie 1 s.d.). En 1991, des
unités de lutte contre le terrorisme et la
criminalité organisée ont été mises sur
pied (RFE/RL 26 nov. 1993, 42). En 1995, la nouvelle loi
sur la défense nationale a placé le SSN, le SNR et le
SNP sous la tutelle du ministère de la Défense
(Durzhaven Vestnik 27 déc. 1995).
À la suite des
événements de 1989, les effectifs des services de
renseignements et de sécurité ont été
réduits. Selon un rapport, 17 000 employés du
ministère de l’Intérieur sont partis dans
l’espace d’une année; beaucoup d’entre eux
ont été embauchés par de nouvelles entreprises
de protection privées ou sont devenus consultants en
matière de sécurité (EECR automne 1997b, 82).
Les auteurs du rapport ont déclaré en outre que bon
nombre d’entre eux se sont lancés dans le trafic de
marchandises taxables ou frappées d’embargo (ibid.,
8283). Selon d’autres sources d’information, on
soupçonne souvent les entreprises de sécurité
privées de servir de couverture pour le crime
organisé (AP 22 mars 1998; RFE/RL 24 févr. 1997).
Selon Radio Free Europe, le président Stoyanov a
laissé entendre que certaines de ces sociétés
jouissaient de la [traduction] « protection de
politiciens » (ibid.).
La loi sur le ministère de l’Intérieur, adoptée en juillet 1991 (ibid. 26 nov. 1993, 4142), ainsi que d’autres mesures législatives connexes, comprend une liste des renseignements officiellement considérés comme des secrets d’État (1990, modifiée en 1992) (ci-annexée); mentionnons également la loi sur les moyens spéciaux en matière de renseignements (1994, modifiée en 1997).
Lois récentes concernant les services de sécurité
En juillet 1997, la loi sur la divulgation
de dossiers policiers secrets a été adoptée
(EECR automne 1997a, 8; AP 8 août 1997). En vertu de cette
loi, une commission présidée par le ministre de
l’Intérieur a été créée
pour enquêter sur plusieurs personnages officiels qui
auraient collaboré à des activités de
renseignements sous le gouvernement communiste (ibid.; EECR automne
1997a, 8). Toute personne dont le nom était compris sur la
liste des anciens services de sécurité ou qui
figurait à titre d’agent secret dans un dossier
archivé devait démissionner dans un délai de
deux mois sous peine de se voir dénoncer (ibid.). Plusieurs
personnages officiels — dont, sembletil, le
viceprésident du SNR, ancien employé de la
première direction générale —
auraient en fait démissionné après avoir
été informés qu’ils seraient
dénoncés (Demokratsiya 7 août 1997; EECR
automne 1997a, 89). En octobre 1997, les autorités ont rendu
publique une liste de 23 officiels qui avaient
été, par le passé, des agents ou des
informateurs des services de sécurité (AFP 18 nov.
1997b).
Toute personne peut présenter une
demande pour avoir accès à son dossier; toutefois, un
grand nombre de dossiers — entre 50 et
70 p. 100 selon des estimations — ont
été détruits il y a quelques années
(EECR automne 1997a, 8; AFP 18 nov. 1997b). Au début de
septembre 1998, près de 20 000 personnes ont
demandé de voir tout dossier les concernant (BTA 1er sept.
1998b). Près de 6 000 d’entre elles ont
reçu une réponse, et de ce nombre, 1 502 ont
été informées que des dossiers à leur
sujet existaient (ibid.).
En octobre 1997, la loi sur les moyens
spéciaux en matière de renseignements a
été adoptée; cette loi précise le genre
d’activités permis aux services de renseignements en
vue d’investiguer ou de prévenir les crimes graves ou
les actions qui menacent la sécurité nationale
(Bulgarie 3, s.d.; CHB 1998). Les moyens spéciaux
comprennent notamment les enregistrements vidéo et audio et
la prise de photographies, ainsi que la surveillance de la
correspondance (ibid.) Le CHB trouve inquiétant le fait que
la loi ne définit pas la notion de sécurité
nationale, notion qui devrait pourtant fonder les activités
des services de renseignements (ibid.). On ne sait pas si les
enquêteurs ont dans les faits employé de tels moyens
pour recueillir des renseignements, mais au mois de mars 1998,
selon le directeur du Service national des enquêtes,
organisme qui relève du ministère public, les
enquêteurs n’avaient toujours pas fait usage des
renseignements obtenus par ces moyens spéciaux (BTA 17 mars
1998; ibid. 17 juill. 1998).
En décembre 1997, le gouvernement a
adopté une nouvelle loi sur le ministère de
l’Intérieur1; cette loi, qui regroupe les
lois antérieures concernant les divers organismes du
ministère de l’Intérieur, crée en outre
deux nouveaux organismes, soit la police militaire et la police
frontalière (CHB 1998; Bulgarie 2 s.d.). (La police
militaire sera régie par une loi distincte (ibid. 10 s.d.)).
C’est en décembre 1997 que le Service de
sécurité nationale (SSN) a été
placé sous la tutelle du ministère de
l’Intérieur (ibid.). La loi devait notamment
régler les problèmes causés par le manque de
coordination entre les divers services du ministère
(Kontinent 30 mars 1998; Pari 8 oct. 1997).
Les services suivants relèvent du
ministère de l’Intérieur : le Service de
sécurité nationale, le Service national de lutte
contre la criminalité organisée, le Service de police
frontalière, le Service de la gendarmerie nationale, le
Service national de police et le Service national de
secours-incendie et d’urgence (Bulgarie 1 s.d.; ibid. 12
s.d.). Le ministère comprend une direction
générale dans la capitale (Sofia), ainsi que des
directions régionales situées dans les villes
suivantes : Blagoevgrad, Bourgas, Varna, Velico Turnovo,
Vidin, Vratza, Gabrovo, Dobritch, Kardjali, Kjustendil, Lovetch,
Montana, Pazardjik, Pernik, Pleven, Plovdiv, Razgrad, Russe,
Silistra, Sliven, Smolian, Sofia, Stara Zagora, Targoviste,
Haskovo, Shumen et Iambol (ibid. 5 s.d.).
Selon le CHB, la nouvelle loi [traduction] « n’a pas renforcé le contrôle civil et judiciaire des activités du ministère de l’Intérieur, contrôle qui est pourtant indispensable. Bien au contraire, [le ministère] est devenu sous certains aspects un organisme encore plus fermé » (1998). Le CHB mentionne, à titre d’exemple, que l’ouverture d’une enquête sur certains fonctionnaires du ministère nécessite l’approbation du ministre de l’Intérieur (ibid.). En outre, selon une dépêche d’une agence de presse bulgare (organisme d'État), l’avant-projet du règlement, visant l’exécution de la loi, prévoit que les citoyens doivent fournir aux agents de contreespionnage tout renseignement qu’ils leur demandent (BTA 3 août 1998). L’agence de presse ajoute que [traduction] « dans des situations extrêmes, ils [les agents de la police frontalière] auront le droit de pénétrer dans des propriétés privées non résidentielles même contre le gré des propriétaires » (ibid.).
Services du ministère de l’Intérieur
Le Service de sécurité
nationale est l’organisme de contreespionnage et,
à ce titre, est appelé à lutter contre les
menaces à la sécurité intérieure et
internationale, à enquêter sur les violations des
secrets d’État, et à combattre le trafic des
armes et des drogues, le terrorisme et la migration illégale
(Bulgarie 6 s.d.).
Le Service national de la lutte contre
la criminalité organisée mène des
enquêtes sur la criminalité organisée à
l’échelle nationale et internationale, y compris les
crimes financiers, le terrorisme, le trafic des armes et des
migrants et la corruption des officiels publics (Bulgarie 7 s.d.).
La lutte contre ces crimes est devenue une priorité du
ministère et, le 23 juillet 1998, le gouvernement a rendu
publique une stratégie nationale pour combattre la
criminalité. Cette stratégie prévoit la
création d’une unité policière
chargée de la lutte contre les crimes financiers, ainsi
qu’une unité de renseignements financiers pour
contrôler et retrouver les fonds d’origine frauduleuse,
notamment en mettant au jour les moyens employés pour les
blanchir (BTA 23 juill. 1998; voir aussi Trud 23 avr. 1998). En
septembre 1998, une unité de lutte contre la
criminalité organisée, ou unité antimaffia,
était, sembletil, en service (Trud 23 sept. 1998).
La stratégie nationale limite les
pouvoirs des services d’enquête (voir la section sur le
Service national des enquêtes) en ne les autorisant à
enquêter que sur les affaires déjà devant les
tribunaux; elle confère aux tribunaux le droit
d’ordonner la détention d’individus, la
perquisition de lieux et la confiscation de biens (BTA
23 juill. 1998). De plus, il sera possible de faire appel
des décisions prises par les procureurs du ministère
de la Justice (c’estàdire le ministère public)
en ce qui concerne l’ouverture ou la fermeture
d’enquêtes criminelles (ibid.).
Le Service national de police
frontalière assure la sécurité à
tous les postes frontaliers du pays et sera doté de pouvoirs
d’enquête et d’application de la loi (BTA
3 août 1998; Bulgarie 8 s.d.). (Voir dans le
document annexé, intitulé « Border Check
Points » (Bulgarie 12 s.d.), la liste et la carte des
postes frontaliers; ce document est également consultable
sur l’Internet à l’adresse http://www.bol.bg/mvr/mvreng/border/gkpp.html.)
Selon un article publié en novembre
1997, on prévoyait réduire de moitié les
270 postes frontaliers d’ici la fin de 1998 (il
n’en resterait que 135), sans que cette réduction ne
soit accompagnée, sembletil, de compression de
l’effectif de 25 000 employés (Trud 9 nov.
1997). La police frontalière relevait du ministère de
la Défense avant que la loi sur la défense et les
forces armées soit modifiée en 1997 (Khorizont 25
août 1997). Le gouvernement veut harmoniser sa politique en
matière de contrôle frontalier avec celle de l'Union
européenne, ce qui comporterait le resserrement des
contrôles aux frontières avec les pays non membres de
l'UE (CE 15 juill. 1997; BTA
22 juill. 1998).
Un sondage effectué en 1998 par le
Centre d'études démocratiques a
révélé que la population de la Bulgarie est
particulièrement ennuyée par la corruption au sein de
la police frontalière (RFE/RL 4 févr. 1998). À
plusieurs reprises, des enquêtes ont mené à
l’arrestation d'employés du service frontalier
accusés de contrebande (ibid. 6 mai 1998; Reuter 2
juin 1997). En mai 1998, on a congédié le
sous-ministre de l'Intérieur, chargé des affaires
frontalières, dans le cadre d'une campagne de
répression de la contrebande à la frontière
d'Oriakhovo (RFE/RL 6 mai 1998).
La Gendarmerie nationale,
anciennement appelée troupes territoriales (aussi connue
sous le nom de bérets rouges), relevait du ministère
de la Défense avant que la loi sur la défense et les
forces armées soit modifiée en 1997 (Khorizont
25 août 1997). La Gendarmerie est chargée
d'assurer la sécurité des établissements
ayant, selon le conseil des ministres, une importance
stratégique; en outre, elle joue un rôle dans la
sécurité des municipalités et appuie les
enquêtes criminelles menées par la police (Bulgarie 9
s.d.; ibid. 11 s.d.).
Le Service national de police est
chargé de faire régner l'ordre, d'enquêter sur
les crimes et de voir à leur prévention (Bulgarie 4
s.d.). Le service est réparti en postes de district qui
relèvent des directions régionales du
ministère (Bulgarie 14 s.d.).
Au printemps 1998, le procureur
général a publié un rapport sur les
excès policiers; le ministre de l'Intérieur a
riposté en divulguant des renseignements sur la corruption
au sein du ministère public, qui relève du
ministère de la Justice et qui est chargé d'intenter
des poursuites (RFE/RL 11 mai 1998; EECR hiver 1998, 8). Selon le
rapport du procureur général, les sévices
exercés par la police sur un suspect ne sont souvent pas
dénoncés si celui-ci est par la suite
relâché, ce qui se produit en général
(Kontinent 29 mai 1998). Dans un article de presse, un
représentant du CHB déclare que la pratique
appelée falaka — qui consiste à frapper la
plante du pied — est une des formes courantes de
sévices exercés par la police (ibid.).
Plusieurs organismes de défense des
droits de la personne font également état de nombreux
cas d'excès policiers signalés en 1997 (CHB 1998; AI
1998; ibid. oct. 1997, 1; Country Reports 1997 1998, 10091010,
HRW 1998, 246; Conseil de l'Europe 2 sept. 1998, 20; ERRC
déc. 1997, 2226). Selon une source d'information,
528 cas d'excès policiers ont été
signalés au cour du premier semestre de 1997 (ibid.,
22). Les passages à tabac et les exécutions
extrajudiciaires imputés à la police étaient
parfois perpétrés à l’endroit de
détenus et parfois non; les incidents se produisaient
généralement au cours d'enquêtes criminelles
(CHB 1998; HRW 1998, 246; AI 1998). Selon le Conseil de l'Europe,
les cas d'abus policiers — qui sont devenus plus
fréquents selon certaines ONG —, et le fait que
les auteurs de ces actes n'ont pas été poursuivis,
ont fait régner un climat d'impunité au sein des
services policiers (2 sept. 1998, 20).
Les quartiers habités par les Roms
auraient également fait l'objet d'attaques policières
en 1997 (CHB 1998). Aussi, le 10 juillet 1998, dans le
village de Metchka, la police, pendant qu'elle fouillait certaines
maisons pour y retrouver des objets volés, aurait
attaqué plusieurs Roms (AFP 23 juill. 1998; Trud
23 juill. 1998). La police a nié avoir
employé une force excessive durant l'opération
(ibid.; AFP 23 juill. 1998). À la mi1997, l'ONU
s'est dite inquiète du fait que la police ne traitait pas
les crimes raciaux avec suffisamment de diligence; de plus, le
rapport de l'ONU a fait état d'allégations selon
lesquelles les forces de sécurité auraient
employé une force excessive contre les membres des
minorités, et particulièrement contre les Roms
(23 avr. 1997). La Commission européenne contre le
racisme et l'intolérance (ECRI), le Comité Helsinki
bulgare, Amnesty International et le Conseil de l'Europe
s'accordent pour dire que les exactions de la police à
l’endroit des Roms prêtent à inquiétude
(ECRI juin 1998; CHB 1998; AI oct. 1997, 6; Conseil de
l'Europe 2 sept. 1998, 20, 22).
À la mi-1998, l'ECRI a publié
un rapport basé sur les renseignements dont elle disposait
en automne 1997; ce rapport fait état de nombreuses
informations mettant en cause l'attitude de la police envers les
minorités, et on y recommande de donner une formation en
droits de la personne et en relations interraciales aux agents de
sécurité (ECRI juin 1998). Les sources
d'information consultées par la Direction des recherches de
la CISR ne disent pas si, dans les faits, l'État offre ce
genre de formation à la police; toutefois, l'ONG de
défense des droits des Roms de Bulgarie, Human Rights
Project (HRP), a organisé, en 1996 et 1997, des tables
rondes auxquelles participait la police en vue de discuter des
violations des droits de la personne dont les Roms auraient
été victimes (Roma Rights hiver 1998, 3134). Selon le
HRP, bien que la réaction initiale de la police aux tables
rondes ait été inégale, dans certaines villes,
celle-ci s’est néanmoins engagée à
enquêter sur les griefs et de collaborer avec le HRP et les
chefs roms (ibid., 32, 34).
La corruption et les agissements
inappropriés du service policier ont également
donné matière à critique. Une unité
antiémeute spéciale de la police a été
dissoute en juin 1998; de ses membres avaient attaqué des
clients lors d’une descente dans un club de danse et, la
semaine suivante, ils avaient attaqué des gardiens de
sécurité travaillant dans un restaurant (AP 3 juill.
1997). Selon le ministre de l'Intérieur, c'est [traduction]
« l'écroulement de la discipline » au
sein de l'unité qui a précipité sa dissolution
(ibid.; voir aussi Country Reports 1997 1998, 1011). Les
autorités croient que la [traduction]
« corruption (au sein des forces policières)
est généralisée » (AP 3 juill.
1997). Elles ont notamment découvert que trois policiers
avaient divulgué clandestinement des renseignements à
des suspects impliqués dans une enquête sur le crime
organisé (ibid.).
En juillet 1998, les autorités ont
arrêté plusieurs policiers accusés d'avoir
trempé dans le trafic de stupéfiants (ibid. 16 juill.
1998). Un sondage réalisé en 1998 par le Centre
d'études démocratiques a révélé
que plus de 50 p. 100 de la population croit que les
policiers se laissent soudoyer et 63 p. 100 est
persuadée de la vénalité des juges (RFE/RL
4 févr. 1998). Selon le ministre de
l'Intérieur, la police règle 42 p. 100 des
affaires sur lesquelles elle enquête, mais seulement
1 p. 100 des personnes trouvées coupables sont
incarcérées (ibid. 9 déc. 1997). Il a
demandé au parlement d'adopter des lois permettant d'exercer
plus d'autorité sur le système judiciaire (ibid.).
Comme on le verra plus bas, les tentatives faites pour
réformer le système judiciaire n'avaient toujours pas
porté fruit à la mioctobre 1998 (BTA 14 oct. 1998;
ibid. 16 oct. 1998).
Les enquêtes sur les crimes et la
corruption impliquant le personnel des ministères de la
Défense et de l'Intérieur et les troupes des services
de transport et de construction sont menées par des
enquêteurs militaires du Service national des enquêtes
(Pari 8 juin 1998; Standart News 14 juill. 1998). Selon
deux sources d'information, chacun des 36 à
39 enquêteurs militaires s’occupe de 70 à
200 dossiers (ibid.; Pari 8 juin 1998). Plus de
1 700 dossiers ont été ouverts entre
janvier et juin 1998. De plus, il y a un arriéré
de près de 900 incidents qui ont eu lieu en 1997 et qui
n'ont toujours pas fait l'objet d'une enquête (Pari
8 juin 1998). Les rapports qui font le point sur les plaintes
de violation des droits de la personne mentionnent souvent des
enquêtes menées par les bureaux des procureurs
militaires de district; des plaintes peuvent également
être déposées auprès de la direction
nationale de police et des organisations non gouvernementales comme
le HRP (ERRC déc. 1997, 2225; AI oct. 1997, 26; CHB 1998).
Le Conseil de l'Europe a déclaré qu'il se peut que la
participation des bureaux des procureurs aux enquêtes sur les
agissements de la police contrevienne à la Convention
européenne des droits de l'homme, ratifiée par la
Bulgarie en 1992 (2 sept. 1998, 7, 2021).
Selon trois organisations de défense des droits de la personne, les procédures d'enquête sur les abus policiers laissent à désirer (ibid., 20; ERRC déc. 1997, 64; HRW 1998, 246). Mentionnons, à titre d’exemple, que les enquêtes initiales sont menées à l'interne, les procédures sont trop longues, elles sont mal appliquées et, selon Human Rights Watch, il arrive souvent qu’on inculpe les plaignants euxmêmes (ibid.; CHB 1998). Le CHB a signalé qu'en 1997 aucun policier n'avait encore été inculpé en vertu de l'article 287 du code pénal, qui traite des moyens illégaux d'obtenir des preuves (ibid.; voir aussi Kontinent 29 mai 1998). Un porteparole de la police a déclaré en novembre 1997 que 74 plaintes avaient été déposées depuis le début de l'année, et que seulement 17 d'entre elles étaient suffisamment fondées pour les déférer à des procureurs militaires chargés de poursuivre l’investigation (AI 1998). L'European Roma Rights Centre (ERRC) a affirmé que les procureurs niaient souvent avoir reçu des plaintes orales et refusaient d'ouvrir des enquêtes quand on leur signalait des cas d'abus commis par des officiels (déc. 1997, 64). L'ERRC a également mentionné des cas où des policiers avaient été trouvés coupables d'abus, mais les condamnations étaient assorties de peines trop légères ou des sursis de sentence avaient été accordés (ibid., 6465). Selon des informations publiées en décembre 1997, il n'y avait pas de voies de recours contre les décisions des procureurs (ibid., 6667). À la mioctobre 1998, les projets de modification du système judiciaire, et notamment du ministère public, piétinaient encore au parlement (BTA 14 oct. 1998; ibid. 16 oct. 1998).
Personnel
Le ministère de l'Intérieur — particulièrement la Gendarmerie nationale et la police frontalière — manquerait de personnel; le secrétaire général du ministère avance que les gens ne veulent pas travailler au ministère parce qu'ils le croient entaché de corruption (Kontinent 30 mars 1998). La dotation est toutefois moins difficile au niveau des cadres (ibid.). En avril 1998, on a appris que les chefs régionaux du ministère de l'Intérieur seraient remplacés et que trois hauts fonctionnaires soupçonnés de corruption, dont le chef de la police frontalière, avaient démissionné (ou plutôt, selon Trud, on leur aurait forcé la main pour qu’ils démissionnent) (Trud 15 avr. 1998; AP 17 avr. 1998).
Service national des enquêtes
Le ministère public et le Service
national des enquêtes font partie du système
judiciaire et sont chargés de superviser les organismes
d'application de la loi et les lieux de détention (ERRC
déc. 1997, 9; Nations Unies 3 juill. 1997, par. 28).
Selon le rapport du CHB mentionné plus haut, le Service
national des enquêtes a perpétré de nombreuses
violations des droits de la personne (Kontinent
29 mai 1998). Le rapport ne donne pas d'exemples
particuliers, mais fait état d'informations documentaires
sur des cas de [traduction] « blessures corporelles
légères » et de [traduction]
« mutilations » (ibid.). Selon l'ERRC, des
personnes détenues par le Service national des
enquêtes, interrogées par des observateurs au
début de 1997, ont affirmé avoir subi des
sévices et se sont plaintes des périodes de
détention excessivement longues, des mauvaises conditions et
de l’impossibilité de faire appel à des
conseillers juridiques compétents (déc. 1997,
33).
Dans le cadre de son programme de restructuration, le gouvernement tente de modifier de fond en comble les rapports qui existent entre le ministère de l’Intérieur, d'une part, et le ministère public et le Service national des enquêtes, d'autre part (EECR automne 1997a, 7; Nations Unies 3 juill. 1997, par. 27; Trud 1er avr. 1998). Plusieurs projets de modification de la loi sur le système judiciaire ont été étudiés au parlement, dont certains en vue de réformer le Service national des enquêtes (EECR printemps 1998, 56). À la mioctobre 1998, le président du pays a opposé son veto aux modifications de la loi sur le système judiciaire approuvées par le parlement (BTA 14 oct. 1998; ibid. 16 oct. 1998). Ces modifications visaient à subordonner les services régionaux d'enquête aux cours de district et à transformer le Service national des enquêtes en [traduction] « service d'enquête spécialisé de la cour municipale de Sofia », transformation qui, selon plusieurs sources médiatiques, équivaudrait à l'abolition du Service national des enquêtes (ibid.; ibid. 24 juill. 1998; ibid. 17 juill. 1998; Kontinent 1er oct. 1998). Les modifications portaient également sur le congédiement des membres du corps judiciaire et la prise de mesures disciplinaires à leur endroit (BTA 16 oct. 1998; ibid. 14 oct. 1998). Selon le Conseil de l'Europe, un grand nombre de sources d'information consultées sont d'avis que les modifications proposées accorderaient trop de pouvoirs sur le système judiciaire au ministre de la Justice, et que la réorganisation du Service national des enquêtes était particulièrement inquiétante (2 sept. 1998, 11).
B) Forces armées Services
Sous le régime communiste,
l'armée bulgare était une institution hautement
politisée — plus encore que les armées des
autres pays de l'Europe de l'Est — et était
souvent mêlée à des affaires politiques
(Bulgaria: A Country Study 1993, 238; Jane’s Intelligence
Review 1er sept. 1997). En 1990, peu après l'arrivée
au pouvoir du nouveau gouvernement, l'armée a
été purgée des cellules communistes et toute
activité politique en son sein a été
déclarée illégale (ibid.; Bulgaria: A Country
Study 1993, 238239). En décembre 1995, l'assemblée
nationale a adopté la loi sur la défense et les
forces armées de la République de
Bulgarie2. Selon l'article 7 de la loi, les forces
armées comprennent, outre le militaire, les troupes
frontalières (police), les troupes territoriales, les
troupes des services de transport et de construction, les troupes
des services des postes et des télécommunications, le
Service de sécurité nationale, le Service national de
renseignements et le Service national de protection (Durzhaven
Vestnik 27 déc. 1995)3.
En décembre 1997, la loi sur la
défense nationale a subi des modifications importantes (voir
le document annexé qui comprend la traduction anglaise des
modifications). Ces modifications ont fait des forces bulgares, qui
étaient entièrement composées de conscrits,
une armée semiprofessionnelle. D’ailleurs, la nouvelle
version de la loi codifie les modifications apportées depuis
1995 à la structure des troupes du ministère de la
Défense (AFP 2 nov. 1997; Bulgarie 10 s.d.). Dans un
discours prononcé devant des membres du conseil de l'OTAN,
la ministre des Affaires étrangères Nadezhda
Mihailova a déclaré que les modifications visent en
général à resserrer l'autorité civile
sur les forces armées et à mettre celles-ci en
conformité avec les lignes directrices de l'OTAN (ibid.;
Mihailova 27 avr. 1998; Bulgarie 10 s.d.). Selon le directeur de
l'Institut d'études sur la sécurité et
d’études internationales (Institute for Security and
International Studies — ISIS), le bon fonctionnement de
ce cadre juridique est entravé à l'heure actuelle par
le manque de civils au sein du ministère de la
Défense possédant la formation et les qualités
nécessaires (ISIS 26 août 1998).
En octobre 1997, pour amorcer la transition
à une armée semiprofessionnelle, on prévoyait
recruter 120 militaires de carrière
rémunérés mensuellement à un taux
variant de 127 900 à 193 430 leva (73
à 100 $US) (Khorizont 20 août 1997). Toutefois,
peu de gens ont manifesté de l’intérêt
pour ces postes, et seules 48 ou 69 recrues (le chiffre
variant selon les sources) ont été engagées
(AFP 2 nov. 1997; Reuter 23 sept. 1997; BTA
7 août 1998). Une deuxième campagne de
recrutement a donc été lancée à la fin
juin 1998, et on prévoit mener de telles campagnes tous
les deux mois (ibid.). Au début de septembre 1998,
133 recrues avaient été embauchées, et on
prévoyait en engager 350 autres avant la fin de
l'année (ibid. 3 sept. 1998).
D'ici trois ans, l'effectif de
l'armée passera d'une centaine de milliers de personnes
à environ 75 000 personnes (Mihailova 27 avr.
1998; AFP 2 nov. 1997). D’ici la fin de 1998, l'effectif
devrait être réduit de 10 p. 100 environ,
c’est-à-dire 2 168 officiers,
2 499 sergents et 4 427 simples soldats
(Bulgarska Armiya 25 mai 1998; ibid.
28 juill. 1998). D'ici l'an 2005, on compte
réduire de moitié le nombre de conscrits, qui passera
à 25 000 ou à 30 000, soit la moitié
environ des niveaux de 1998 (Trud 12 août 1998). En
2010, l'effectif de l'armée devrait être
composé à 35 p. 100 de militaires de
carrière (BTA 3 sept. 1998).
Le conseil des ministres a adopté un
programme et un échéancier pour la restructuration
des forces armées, qui devrait s'achever d'ici la fin du
siècle (Trud 30 avr. 1998). L'armée
comprendra des divisions stationnées dans les deux zones du
nord du pays, ainsi que des corps dans les deux zones
méridionales (AFP 2 nov. 1997; Bulgarska Armiya 25
août 1997). En outre, un troisième corps, une force de
réaction rapide, est en service à Plovdiv, ville
située au centre du pays (Demokratsiya 6 mai 1998;
Duma 29 août 1997). La force de réaction rapide est en
activité depuis septembre 1998 (BTA
1er sept. 1998a).
La restructuration entraînera
notamment la suppression de 28 garnisons et de
40 p. 100 des troupes des unités de missiles avant
l'an 2001 (Trud 30 avr. 1998). Quatre des douze bases
aériennes — celles de Balchik, de Shtruklove, de
Gabrovnitsa et d'Uzunzhovo — seront fermées avant
la fin de 1999 (ibid.). Les garnisons d'Asenovgrad, de Devin, de
Dupnitsa, de Samokov, de Khaskovo et de Brezhnik, ainsi qu'une base
de missiles située près de Samokov, ont
été fermées à la fin
août 1998 (Kontinent 31 août 1998). Au
total, 40 unités seront supprimées (Bulgarska Armiya
28 juill. 1998). Une fois la restructuration
terminée en l'an 2000, un plan décennal de
modernisation de l'équipement sera mis en œuvre, mais
le commandant de l'armée de l'air craint que le manque de
ressources ne gêne les activités liées au
réarmement (AFP 2 nov. 1997).
En vertu de la loi de 1997, la période de service obligatoire est passée de 12 à 9 mois pour les diplômés universitaires, et de 18 à 12 mois pour les autres conscrits (Trud 13 nov. 1997). Les soldats qui avaient déjà accompli le service prescrit par la nouvelle loi devaient être libérés le 1er janvier 1998 (ibid.; Khorizont 25 août 1997). Toujours selon les nouvelles dispositions, on devait offrir une libération aux militaires dont un frère est mort en service commandé ou devant s'occuper d'un parent invalide (Trud 13 nov. 1997). Les étudiants universitaires sont dispensés du service militaire jusqu'à l'âge de 27 ans (ibid.).
Service de remplacement
En décembre 1997, le conseil
des ministres a donné son aval à un projet de loi sur
un service de remplacement du service militaire obligatoire (CHB
1998; Fondation de la tolérance 26 févr. 1998). Le
Comité Helsinki bulgare, la Fondation de la tolérance
et Amnesty International font remarquer que la durée du
service de remplacement est de deux ans, contre un an pour le
service militaire régulier, ce qui contrevient aux lignes
directrices du Parlement européen (ibid.; AI
4 févr. 1998; CHB 1998). Autre point
inquiétant soulevé par les groupes bulgares :
l'imposition de contingents au service de remplacement (ibid.;
Fondation de la tolérance 26 févr. 1998).
En outre, d'après la Fondation de la tolérance, le
libellé du projet de loi, qui prévoit que le service
de substitution découle [traduction] « du droit
constitutionnel à la liberté de conscience, d'opinion
et de religion » risque d'exclure ceux qui s'opposent au
service militaire pour des raisons éthiques mais non
religieuses (ibid.). Amnesty International a émis des
réserves semblables (4 févr. 1998).
Le service de remplacement ne peut s'accomplir que dans les organismes d'État, et les activités de ceux qui font ce service sont assujetties à certaines limitations (CHB 1998; BTA 25 juin 1998). Le service de substitution ne peut pas s'accomplir au sein de sociétés commerciales, de coopératives ou de fondations (ibid.). Le salaire et les avantages sociaux comme la nourriture et les habits de travail sont équivalents à ceux du service militaire (ibid.). Ceux qui font leur service de substitution peuvent demander une mutation au service militaire ordinaire, mais l'inverse est interdit (ibid.; CHB 1998; AI 4 févr. 1998). Le projet de loi devrait être adopté par le parlement d’ici la fin de 1998 (ISIS 26 août 1998).
Conditions au sein des forces armées et personnel
Au début de 1997, des officiers de
l'armée ont organisé plusieurs manifestations pour
protester contre la corruption et les mauvaises conditions
résultant du manque de ressources (RFE/RL 11 févr.
1997; ibid. 7 janv. 1997). En avril 1998, le ministre de la
Défense a reconnu que des problèmes existaient par le
passé, mais il a précisé que des modifications
avaient depuis été apportées (Demokratsiya
3 avr. 1998).
En novembre 1997, une étude
portant sur la corruption dans les forces armées a
été rendue publique (RFE/RL 13 nov. 1997). Les
auteurs de l’étude ont dénoncé en
particulier certaines pratiques du personnel des services
d'approvisionnement (ibid.). Selon un article de presse, plusieurs
personnes auraient été déclarées
inaptes au service militaire après avoir soudoyé des
membres du personnel militaire, et un autre article a
souligné que 25 officiers avaient été
renvoyés pour vol (AFP 18 nov. 1997a; ibid.
1er nov. 1997). En janvier 1998, des responsables
militaires ont annoncé que l'inventaire des stocks
militaires pris en 1997 avait permis de révéler la
disparition d'objets d'une valeur d'environ 800 millions de
leva (456 334 $US) (Demokratsiya
17 janv. 1998). On envisageait la possibilité
d'inculper 43 hommes relativement à ces vols (ibid.).
Les peines pour [traduction] « corruption et abus non
caractérisé » ont été
rendues plus sévères dès le mois suivant
(Bulgarska Armiya 4 févr. 1998).
En août 1998, un article de presse a
signalé que la consommation d'alcool et de drogues dans
l'armée suscitait des inquiétudes, surtout dans les
unités stationnées dans les régions de Sofia,
de Burgas, de Varna et de Vratsa (Demokratsiya
5 août 1998a). Le premier corps de l'armée
compterait, [traduction] « sept toxicomanes »
ainsi que [traduction] « 12 membres de sectes
religieuses » parmi ses premières recrues de
1998, recrues que le commandant du corps d’armée
considérait comme faisant partie de groupes à risque
(Kontinent 28 févr. 1998b). Le directeur de l'ISIS
a déclaré qu'outre la consommation d'alcool et de
drogues, il y a également dans l'armée un nombre
disproportionné de suicides et de personnes ayant des
troubles psychologiques (26 août 1998).
Toujours selon le directeur de l'ISIS, il
n'y avait pas de [traduction] « discrimination
ciblant » les minorités au sein des forces
armées, mais les Turcs et les Roms, en raison de leur faible
scolarisation, ont de la difficulté à être
promus officiers (ibid.; voir aussi Conseil de l'Europe 2 sept.
1998, 18). Quant au harcèlement, il est
généralement lié à l'ancienneté
plutôt qu'à l'ethnicité, et découle du
[traduction] « soidisant conflit entre les soldats plus
anciens et les plus jeunes » (ibid.). Le Conseil de
l'Europe a signalé que les Turcs et les Roms, durant leur
service militaire obligatoire, sont souvent affectés
à des tâches non militaires, ce qui contrevient aux
normes de l'Organisation internationale du travail (OIT) (2 sept.
1998, 18). Dans son rapport pour l'année 1997, Amnesty
International a signalé des cas où des officiers
avaient maltraité des recrues (AI 1998). En août 1998,
un article de presse a indiqué que les cas de traitement
brutal devenaient moins fréquents (AI 1998; Demokratsiya
5 août 1998a).
À la mi-1998, des sources officielles ont annoncé que 400 officiers avaient demandé une libération, sans toutefois précisé s'ils voulaient quitter les forces ou s'ils se cherchaient simplement une autre affectation au sein de l’armée (ibid. 6 mai 1998; Trud 22 avr. 1998). L'armée comptait 19 000 officiers à ce temps-là (ibid.). Un article de presse a avancé que ces départs découlaient d'une modification législative imminente qui prévoyait réduire l'indemnité de départ, équivalante à 20 mois de salaire, à 6 mois de salaire (ibid. 21 juin 1998).
Services de renseignements
Les forces armées assurent les
services de renseignements et de contreespionnage. Le
contreespionnage militaire, qui relevait avant 1991 du
ministère de l'Intérieur, visait à contrer les
activités des services de renseignements étrangers,
qui, selon les autorités, menacent les intérêts
de la Bulgarie, à assurer la sauvegarde des secrets
d'État et à lutter contre la criminalité au
sein des forces armées (Bulgarska Armiya 21 avr. 1997;
RFE/RL 26 nov. 1993, 43). Les services de renseignements militaires
tentent d’obtenir des informations sur d'autres États
qui pourraient porter atteinte à la sécurité
de la Bulgarie (Kontinent 28 févr. 1998a). Les deux services
seront régis par des lois distinctes; le projet de loi sur
le contreespionnage devait être présenté
à l'assemblée nationale avant la fin de 1998 (ibid.
28 févr. 1998a; Bulgarie 10 s.d.). Une vérification
des activités des services de renseignements militaires
effectuée en août 1998 a mis au jour des cas qui
laissent soupçonner la corruption et le détournement
de fonds (Demokratsiya 5 août 1998b).
Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse ne prétend pas apporter de preuves concluantes quant au bien-fondé d'une demande d'asile ou de statut de réfugié.
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NOTES:
1 On en prépare actuellement la traduction anglaise qui sera consultable sur le site Web du ministère de l'Intérieur à l'adresse http://www.bol.bg/mvr/mvreng/zakon.html. Elle décrit dans le détail les structures et les responsabilités des services (Bulgarie 2).Status of the Security Services and the Army [BGR30049.EX] (Response, English)