Aucune information sur le recrutement forcé par le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) de Dioulas adultes, ou sur les conséquences d'un refus et sur la protection offerte par les forces de police en pareil cas, n'a pu être trouvée parmi les sources consultées. Cependant, les informations qui suivent pourraient s'avérer utiles.

Certaines sources mentionnent que le MFDC a été accusé de recruter des enfants comme soldats, ce que les dirigeants du MFDC ont nié (The Independent 29 mars 2004; WMRC Daily Analysis 5 avr. 2004).

Selon les Country Reports 2004, des sources d'information continuaient de signaler en 2004 des vols armés et des viols qu'elles attribuaient à des rebelles du MFDC (28 févr. 2005, introduction).

Des sources soulignent toutefois qu'une baisse notable des affrontements violents entre les forces de sécurité et celles du MFDC s'est produite au cours de l'année 2004 (Le Messager 5 janv. 2005; NRC/Global IDP Project 17 Febr. 2005; Country Reports 2004 28 févr. 2005, sect. 5). Les attaques du MFDC contre les civils ont également diminué (ibid., introduction).

Le 30 décembre 2004, le MFDC et le gouvernement sénégalais ont signé un accord de paix (ibid, sect. 5; Le Monde 30 déc. 2004).

Des factions rivales au sein du MFDC n'étaient pas présentes lors de la signature de l'accord; le « "Front Nord" du MFDC, qui contrôle une zone au nord de la région de Ziguinchor, avait indiqué dans un communiqué qu'il ne prendrait pas part à l'accord » (ibid.).

Aucune information sur les activités du MFDC après la signature de l'accord de paix n'a pu être trouvée dans les sources consultées par la Direction des recherches. La section qui suit présente des renseignements sur la zone d'action du MFDC en 2003 et 2004.

Zone géographique d'action du MFDC (2003-2004)

Dans le village de Guidel, au début avril 2004, des forces sénégalaises ont été victimes d'une attaque lancée par des rebelles du MFDC; Guidel serait [traduction] « un bastion des forces du MFDC sous le commandement de Salif Sadio, un des commandants clés qui s'opposent au processus de paix » (WMRC Daily Analysis 5 avr. 2004). L'embuscade tendue par les rebelles à Guidel, village situé à 15 km environ de Ziguinchor, est survenue alors que les militaires procédaient à des activités de déminage (AFP 2 avr. 2004). Dans le village d'Aniack (situé à 15 km à l'est de Ziguinchor), au début mai 2004, « des hommes lourdement armés se réclamant du [MFDC] " ont fait une incursion et " y auraient bastonné les populations » (Wal Fadjri 11 mai 2004). Durant cette même période, on signale également « des enlèvements de populations civiles désireuses de se réinstaller » en Casamance (ibid.).

Les alentours du chef-lieu de Ziguinchor et du lieu touristique de Cap Skirring, de même que la région de Nyassia à 20 km au sud-ouest de Ziguinchor, ont été, en janvier 2003, les théâtres des opérations militaires sénégalaises contre le MFDC (BBC 8 janv. 2003). À Ziguinchor et dans la région de Bignona, ainsi que dans la région d'Oussouye (près de la frontière avec la Guinée-Bissau), des altercations survenues au cours de l'année 2003 entre rebelles et forces de l'ordre auraient entraîné le déplacement d'environ 17 000 personnes (NRC/Global IDP Project 17 févr. 2005).

Près de la frontière avec la Gambie, en novembre 2004, deux factions rivales du MFDC se sont affrontées aux alentours de Diakaye dans la région de Bignona (WMRC Daily Analysis 15 nov. 2004; Wal Fadjri 13 nov. 2004).

L'armée de Guinée-Bissau avait, plus tôt dans l'année, mené des offensives contre le MFDC afin de se débarrasser de sa présence sur son territoire, les rebelles profitant de la longue frontière commune avec ce pays pour s'y réfugier (ibid. 26 févr. 2004; WMRC Daily Analysis 5 avr. 2004).

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Agence France-Presse (AFP). 2 avril 2004. « Trois militaires sénégalais tués, cinq blessés en Casamance (armée) ». (Factiva)

British Broadcasting Corporation (BBC). 8 janvier 2003. « Dozens Killed in Senegal Fighting ». (Factiva)
Country Reports on Human Rights Practices for 2004. 28 février 2005. « Senegal ». United States Department of States.

http://www.state.gov/g/drl/rls/hrrpt/2004/41623.htm [Date de consultation : 24 août 2005]