A vigilante killing by a "civil protector" in Aldea de Buenavista, Chimaltenango, on 10 July 2000; whether such a protector is immune from prosecution and/or works in conjunction with the civil/state authorities (2000) [GTM40476.E]

Aucune information indiquant si, le 10 juillet 2000, un justicier a été tué par un [traduction] « protecteur civil » à Aldea de Buenavista, dans le Chimaltenango, n'a pu être trouvée parmi les sources consultées par la Direction des recherches. Toutefois, l'information suivante porte sur le phénomène du lynchage au Guatemala (CIDH 6 avr. 2001; Country Reports 2000 févr. 2001; HRW 2001).

Selon la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) :

[traduction]
La MINUGUA [Mission de vérification des Nations Unies pour les droits de l'homme au Guatemala] a enregistré 310 lynchages ou tentatives de lynchage entre 1996, lorsque cette pratique s'est fortement répandue, et le milieu de 2000. Lors d'un lynchage, des groupes comptant des centaines ou des milliers de personnes de la région encerclent un présumé délinquant ou le pourchassent jusque chez lui. Afin de forcer la personne visée à révéler les noms de ses présumés complices, on la torture habituellement avant de la tuer. Les victimes - en majorité des hommes, mais aussi des femmes et des enfants - ont été battues, cinglées et lapidées à mort, abattues par balles et brûlées vivantes (6 avr. 2001).

La MINUGUA rapportait qu'en 2000, il y a eu 52 lynchages, dont 24 lynchages et 28 tentatives de lynchages, [traduction] « qui ont causé la mort de 32 personnes et en ont blessé 83 autres » (Country Reports 2000 févr. 2001, sect. 1.a). En outre, la CIDH mentionnait que des lynchages ou des tentatives de lynchages ont été signalés dans [traduction] « au moins » 20 départements ou provinces, notamment dans le département de Chimaltenango (6 avr. 2001).

Human Rights Watch mentionnait que l'absence d'une application efficace de la loi et un haut taux de criminalité sont les causes du [traduction] « recours au lynchage pour se faire justice » (2001).

Même si les sources soulignaient que les lynchages avaient lieu pour des raisons très diverses et qu'ils étaient commis par des auteurs différents, il y avait une preuve selon laquelle [traduction] « les anciens membres des Patrouilles d'autodéfense civile (Patrullas de Autodefensa Civil - PAC) semblent influencer la pratique du lynchage dans l'ouest » (CIDH 6 avr. 2001).

Pour obtenir plus d'information sur les PAC, veuillez consulter GTM40160.EF du 2 octobre 2002.

En ce qui a trait à la question de savoir si les personnes qui participent aux lynchages bénéficient d'une immunité de poursuite, la CIDH mentionnait ce qui suit :

[traduction]
Dans la majorité des cas, la réaction des autorités locales va de l'indifférence à l'appui tacite, et même jusqu'à la participation. En outre, lorsqu'un lynchage a lieu, peu d'efforts sont déployés pour enquêter ou pour poursuivre les responsables (6 avr. 2001).

De plus, même lorsque les personnes accusées d'avoir participé à des lynchages sont arrêtées, [traduction] « le système judiciaire est lent à les déclarer coupables et à les emprisonner » (Country Reports 2000 févr. 2001, sect. 1.a).

Néanmoins, selon les Country Reports 2000, avec l'aide de la MINUGUA, le gouvernement du Guatemala a commencé une campagne contre le lynchage, laquelle cible les régions où des lynchages ont eu lieu (ibid.). En outre,

[traduction]
[d]ans une déclaration publique, le président de la Cour suprême de justice, Jose Quesada Fernandez, a vigoureusement dénoncé les lynchages. Il a plaidé en faveur d'un appui et d'une protection pour les employés du système judiciaire qui sont menacés par les populations locales lorsque les auteurs de lynchages sont amenés devant les tribunaux (ibid.).

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile ou de statut de réfugié. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Références


Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH). 6 avril 2001. Fifth Report on the Situation of Human Rights in Guatemala. « The Right to Life ». http://www.cidh.oas.org/countryrep/Guate01eng/chap.5.htm [Date de consultation : 13 janv. 2003]

Country Reports on Human Rights Practices for 2000. Février 2001. « Guatemala ». Département d'État des États-Unis. Washington, DC. http://www.usis.usemb.se/human/2000/west/guatemala.html [Date de consultation : 13 janv. 2003]

Human Rights Watch (HRW). 2001. Human Rights Watch World Report 2000. « Guatemala: Human Rights Developments ». http://www.hrw.org/wr2k1/americas/guatemala.html [Date de consultation : 14 janv. 2003]

Autres sources consultées


Bases de données de la CISR

World News Connection (WNC)

Sites Internet, y compris :

Amnesty International (AI)

Diario La Hora [Guatemala]

Guatemala Hoy [Guatemala]

Prensa Libre [Guatemala]

Washington Office of Latin America (WOLA)

Moteur de recherche :

Google

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