The practice of female genital mutilation (FGM), including the ethnic groups among which the practice is prevalent; the existence of any law banning the practice; attitudes of government authorities toward the practice; state protection available to victims and to people who oppose the practice (April 2005) [GMB43496.E]

Pratique et fréquence

Diverses sources mentionnent qu'en Gambie, la pratique de la mutilation génitale des femmes (MGF) est répandue (AFP 27 janv. 2005; The Independent 28 mai 2004; ibid. 19 déc. 2003; OMS 1er févr. 2004; Morison 20 déc. 2001; Country Reports 2004 28 févr. 2005, sect. 5) et [traduction] « enracinée » (ibid.). De 60 à 90 p. 100 des femmes auraient subi des mutilations génitales (ibid.; AFP 27 janv. 2005; OMS 1er févr. 2004; The Independent 19 déc. 2003). Toutefois, même si la MGF est pratiquée par sept des neuf groupes ethniques principaux en Gambie, elle est plus courante chez les Malinkés, les Foulanis et les Sarakolés (ibid. 28 mai 2004) et [traduction] « moins fréquente au sein [de la population] instruite et urbaine » (Country Reports 2004 28 févr. 2005, sect. 5).

En Gambie, la MGF est pratiquée peu après la naissance ou jusqu'à l'âge de 16 ans (ibid.; voir aussi The Independent 28 mai 2004), et elle comprend l'excision du clitoris (Morison 20 déc. 2001; The Independent 28 mai 2004) et des petites lèvres (ibid.).

Attitudes et croyances

Selon un article de la PANA du 30 novembre 2004, nombre de Gambiens, y compris l'imam du palais présidentiel Abdoulie Fatty, appuient la MGF car ils croient que l'islam entérine cette pratique (PANA 30 nov. 2004; voir aussi Country Reports 2004 28 févr. 2005, sect. 5). Un article de la PANA a cité l'imam Fatty, selon lequel la MGF [traduction] « est bien et tous les musulmans devraient encourager cette pratique », tandis que des militants contre la MGF ont été qualifiés [traduction] « d'ennemis de la foi islamique et d'infidèles » (30 nov. 2004). En outre, selon une étude effectuée en Gambie en 2001, la majorité des femmes circoncises des groupes ethniques Malinkés, Foulanis et Ouolofs approuvent cette pratique (Morison 20 déc. 2001). Toutefois, les femmes qui ont subi une mutilation génitale ont mentionné qu'elles étaient préoccupées par les répercussions sur leur santé (ibid.; The Independent 28 mai 2004)

Statut juridique et protection offerte

Les autorités de la Gambie n'ont pas encore adopté une loi interdisant la MGF (Country Reports 2004 28 févr. 2005, sect. 5; The Independent 21 mai 2004). Des sources ont expliqué que même si, [traduction] « en théorie », le gouvernement de la Gambie s'oppose à la MGF (The Independent 19 déc. 2003; voir aussi Country Reports 2004 28 févr. 2005, sect. 5; OMS 1er févr. 2004), ce même gouvernement continue, en pratique, de prendre des mesures qui l'encouragent et de refuser aux militants contre la MGF l'accès aux médias (ibid.; The Independent 19 déc. 2003; PANA 30 nov. 2004). Selon les Country Reports 2004, le président de la Gambie, Yahya Jammeh, a déclaré que le [traduction] « gouvernement n'interdirait pas la MGF » (28 févr. 2005).

De plus, relativement à cette situation en Gambie, les tribunaux de l'Allemagne (AFP 27 janv. 2005) et de l'Espagne (The Independent 21 mai 2004) ont empêché quatre filles (une en Allemagne et trois en Espagne) d'être rapatriées par leurs parents en Gambie, où elles courraient [traduction] « le danger réel de subir une mutilation génitale » (ibid.). Le juge allemand a décrit la MGF comme [traduction] « une forme de violence cruelle et grave qu'il est impossible de justifier et qui constitue une violation évidente du bien-être de l'enfant » (AFP 27 janv. 2005), tandis qu'en Espagne, le père des filles a déclaré qu'il ne pouvait rien faire pour protéger ses filles, car la MGF faisait partie de la culture gambienne (The Independent 21 mai 2004).

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Références


Agence France-Presse (AFP) [Paris]. 27 janvier 2005. « German Courts Can Stop Genital Mutilation of Immigrant Girls: Ruling ». (Dialog)

Country Reports on Human Rights Practices for 2004. 28 février 2005. « The Gambia ». Département d'État des États-Unis. Washington, DC. http://www.state.gov/g/drl/rls/hrrpt/2004/41605.htm [Date de consultation : 18 avr. 2005]

The Independent [Banjul]. 28 mai 2004. « Female Genital Mutilation ». (Dialog)

_____. 21 mai 2004. « Govt. Spain in Circumcision Row As Court Acts to Save Girls From Mutilation ». (Dialog)

_____. 19 décembre 2003. « Women, Girls Still Vulnerable to Female Genital Mutilation ». (AllAfrica/Dialog)

Morison, Linda. 20 décembre 2001. « Cutting Out Uncertainty - Reproductive Health Effects of Female Genital Cutting ». http://www.id21.org/society/h6lm1g1.html [Date de consultation : 13 avr. 2005]

Organisation mondiale de la Santé (OMS). 1er février 2004. Judith Mandelbaum-Schmid. « Mali Takes Grass Roots Approach to Ending Female Genital Mutilation ». (Dialog)

Panafrican News Agency (PANA) [Dakar]. 30 novembre 2004. « Gambia Women Kick Against FGM ». (Financial Times Information/Dialog)

Autres sources consultées


Publications : Africa Confidential, Africa Research Bulletin, dossier de pays du Centre des ressources, Jeune Afrique/L'Intelligent.

Sites Internet, y compris : AllAfrica, Amnesty International (AI), European Country of Origin Information Network (ECOI), Femmes sous lois musulmanes, Human Rights Watch (HRW), UNICEF, Women's Human Rights Resources.

Associated documents