Update to GIN38597.F of 8 March 2002 on the Union of Republican Forces (Union des forces républicaines, UFR), including the treatment of its members by government authorities (2002-January 2005) [GIN43302.FE]

Accusé de préparer un complot contre le gouvernement, Sidya Touré, président de l'Union des forces républicaines (UFR), a été arrêté fin avril 2004 par les autorités gouvernementales (Europa 2004 2004, 1952; Africa Research Bulletin 27 mai 2004, 15725). Il a passé une nuit en détention (ibid.). Il a ensuite été accusé formellement de préparer un coup d'État (Africa Confidential 30 avr. 2004; BBC 28 avr. 2004; Africa Research Bulletin 27 mai 2004, 15725) avant d'être libéré sous caution (ibid.; BBC 28 avr. 2004). On lui a interdit toute activité politique (Europa 2004 2004, 1952) et tout voyage en dehors du pays (ibid.; BBC 28 avr. 2004).

Un article publié le 22 juillet 2004 signale qu'un tribunal d'appel a innocenté le président de l'UFR de ces accusations de complot qui pesaient contre lui depuis trois mois; Sidya Touré a donc pu reprendre ses activités normales (Nations Unies 11 juill. 2004).

En outre, des sources concordantes signalent que, sous cette même accusation de complot contre l'autorité de l'État, plusieurs autres membres influents de l'UFR avaient également été arrêtés en mars et en avril 2004 (Europa 2004 2004, 1952; Nations Unies 22 juill. 2004; BBC 28 avr. 2004; Jeune Afrique-L'Intelligent 11 avr. 2004). Parmi les personnes arrêtées, une source d'information évoque le nom de Rougui Barry, membre du bureau exécutif de l'UFR et d'Ibrahim Camara, leader de l'aile jeunesse du parti dans la région parisienne. (ibid.). Selon la même source d'information, Baïdy Aribot, fonctionnaire de la Banque centrale de la République due Guinée, a également été arrêté; ce dernier, bien qu'il ne soit pas un militant de l'UFR, est proche de Sidya Touré (ibid.).

Aucune information sur le sort ultérieur de ces détenus n'a pu être trouvée parmi les sources consultées par la Direction des recherches dans les délais prescrits.

Par ailleurs, les Country Reports 2003 notaient que déjà en mai 2003, Sidya Touré avait été convoqué à trois reprises à des interrogatoires relatifs à des manifestations que son parti avait organisées dans la capitale, Conakry (25 févr. 2004). Sans préciser la date de son arrestation, Africa Confidential signalait, dans sa livraison du 11 décembre 2003, que le président de l'UFR avait été détenu et interrogé à propos d'émeutes estudiantines survenues à la suite d'un rassemblement organisé par Touré à Gbessia, banlieue de Conakry située à quelques kilomètres de l'université (7). La même source d'information ajoute, sans toutefois fournir de noms, que certains militants de base de l'opposition se sont trouvés dans la mire des forces de sécurité et qu'il y aurait eu des violations graves des droits de la personne (Africa Confidential 19 déc. 2003, 7).

Dans une dépêche plus récente, l'Agence France Presse (AFP) signale la participation de Sidya Touré à une rencontre qui a eu lieu le 5 janvier 2005 à Conakry entre le premier ministre Cellou Dalein Diallo et les dirigeants de plusieurs partis politiques, dont ceux de l'opposition (janv. 2005). Selon cette dépêche, le président de l'UFR s'est félicité de cette invitation au dialogue lancée à ceux qui avaient boycotté les tentatives antérieures du gouvernement, accompagnées, selon l'opposition, de mesures d'intimidation (AFP 5 janv. 2005).

Pour ce qui est de l'information sur la structure organisationnelle de l'UFR, sur le nom de ses dirigeants, y compris celui des membres de son « bureau exécutif national » et sur le statut et les règlements du parti, veuillez consulter son site Internet à l'adresse suivante : http://www.ufrguinee.net.

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Références


Africa Confidential [Londres]. 30 avril 2004. Vol. 45, no 9. « Guinea: Plot News ».

_____. 19 décembre 2003. Vol. 44, no 25. « Guinea: No Change There, Then ».

Africa Research Bulletin [Londres]. 27 mai 2004. Vol. 41, no 4. « Guinea: Former Premier Charged: Sidya Touré Was Plotting a Coup, the State Claims »

Agence France Presse (AFP). 5 janvier 2005. « Le premier ministre invite les partis politiques au dialogue ». http://www.lintelligent.com/pays/guinee/gabarit_art.asp?art_cle=AFP52555lepreeugola0 [Date de consultation : 21 janv. 2005]

_____. 1er juillet 2002. Annie Thomas. « Guinean Opposition Dismisses Parliamentary Elections as Pointless ». (LEXIS/NEXIS)

BBC. 28 avril 2004. « Charges Over Guinea 'Coup Plot' ». http://news.bbc.co.uk/1/hi/world/africa/3666381.stm [Date de consultation : 18 janv. 2005]

Country Reports on Human Rights Practices for 2003. 25 février 2004. Département d'État des États-Unis. Washington, http://www.state.gov/g/drl/rls/hrrpt/2003/27731.htm [Date de consultation : 21 janv. 2005]

The Europa World Year Book 2004. 2004. Vol. 1. Londres : Europa Publications.

Jeune Afrique/L'Intelligent. 11 avril 2004. Cheikh Yérim Sekh. « Fuite en avant répressive? ». http://www.jeuneafrique.com/gabarits/articleJAI_online.asp?art_cle=LIN11044fuiteevisse0# [Date de consultation : 25 janv. 2005]

_____. 14 décembre 2003. Cheikh Yérim Seck. « Le Sidya Touré nouveau est arrivé ». http://www.jeuneafrique.com/articleImp.asp?art_cle=LIN14123lesidvirrat0 [Date de consultation : 25 janv. 2005]

Nations Unies. 22 juillet 2004. Réseaux d'information régionaux intégrés (IRIN). « Guinea: Former Prime Minister Cleared of Plotting to Overthrow President ». http://www.irinnews.org/report.asp?ReportID=42321 [Date de consultation : 18 janv. 2005]

Panafrican News Agency (PANA). 26 juillet 2003. « Electoral Process in Guinea Deadlocked ». (Dialog).

Union des forces républicaines (UFR). S.d. « Union des forces républicaines "UFR" : Bureau exécutif national ». http://www.ufrguinee.net/ladirection.php [Date de consultation : 18 janv. 2005]

_____. 12 octobre 2000. « Statuts ». http://www.ufrguinee.net/statut.php [Date de consultation : 18 janv. 2005]

Autres sources consultées


Sites Internet, y compris : Amnesty International, Ecoi.net, Human Rights Watch (HRW), Jeune Afrique/L'Intelligent, Reliefweb.

Associated documents