Update to KEN35138.E of 2 August 2000 regarding the prevalence of female genital mutilation (FGM) in the Kikuyu ethnic group; age at which practised; consequences of refusal for grandparents; availability of state protection [KEN40609.E]

Aucune donnée statistique récente concernant la fréquence de la mutilation génitale des femmes (MGF) chez les Kikuyus n'a pu être trouvée parmi les sources consultées par la Direction des recherches. Les sources consultées au sujet de la fréquence de la MGF au Kenya s'appuient encore sur Kenya Demographic and Health Survey 1998 (PANA 1er juill. 2002; États-Unis 1er juin 2001; The Nation 21 déc. 2001; BBC 12 déc. 2001).

Des mentions de la secte Mungiki, à prédominance kikuyu, qui continue à menacer les femmes pour qu'elles se soumettent de leur plein gré ou [traduction] « de force » à la circoncision ont été trouvées parmi les sources consultées par la Direction des recherches (Nations Unies 25 avr. 2002; EAS 23 avr. 2002). La secte estime que la circoncision féminine est une tradition kikuyu pour les femmes âgées entre 13 et 65 ans (Nations Unies 25 avr. 2002). Selon l'East African Standard (EAS) du 23 avril 2002, les représentants du gouvernement ont ordonné [traduction] « une descente » contre les membres de la secte Mungiki dans certaines parties du district de Kiambu qui étaient responsables de la rédaction et de la distribution de dépliants incitant les femmes, par la menace, à subir la circoncision.

Avant cette réponse du gouvernement aux menaces proférées par certains membres de la secte Mungiki, le parlement avait adopté, le 29 novembre 2001, le projet de loi sur les enfants, qui comprend des mesures interdisant la pratique de la MGF sur des filles âgées de moins de 17 ans (Nations Unies 25 janv. 2002). Le projet de loi criminalise la pratique de la MGF et impose un emprisonnement d'un an, une amende de 50 000 SHK [évaluée à 1 004 $CAN le 6 décembre 2001 (Oanda 16 déc. 2002)] ou les deux si la personne est reconnue coupable (EAS 6 déc. 2001). Le président Daniel Arap Moi aurait déclaré que [traduction] « toute personne reconnue coupable d'avoir circoncis une fille de 16 ans ira directement en prison » et que [traduction] « les filles âgées de plus de 16 ans peuvent décider d'être circoncises ou non. Si elles ne veulent pas l'être, elles doivent également être protégées par la nouvelle loi » (BBC 12 déc. 2001).

Des organisations et des personnes actives dans le domaine de la santé et de la défense des droits de la femme ont émis des réserves et ont affirmé que, bien que le nouveau projet de loi représente un pas dans la bonne direction pour ce qui est de la diminution de la pratique de la MGF, la nouvelle loi doit être accompagnée d'un programme de sensibilisation du public et de défense des droits (EAS 26 juill. 2002; PANA 25 juill. 2002; ibid. 1er juill. 2002). [traduction] « Les organisations attentives aux besoins des femmes demandent au gouvernement d'inclure des lectures contre la mutilation génitale des femmes dans le plan de formation des agents de police, des avocats, du personnel de santé et des administrateurs » et d'appuyer des initiatives de groupes comme l'association kenyane de planning familial, Fawe, Maendeleo ya Wanawake (MYWO) et Northern Aid (EAS 26 juill. 2002).

Au début de 2002, des groupes comme MYWO, groupe national kenyan de défense des droits des femmes, prétendaient que malgré l'adoption du projet de loi sur les enfants de 2001, la MGF était toujours pratiquée dans de nombreuses communautés du Kenya et que les attitudes à l'égard de la pratique dans une grande partie du Kenya rural changeaient lentement (Nations Unies 25 janv. 2002; ibid. 8 mars 2002). Rosemary Moraa, gestionnaire de programme responsable des pratiques néfastes pour l'organisation MYWO, aurait déclaré que [traduction] « [l ]a coutume consistant à circoncire les femmes est enracinée chez la plupart des femmes et des jeunes filles des régions rurales du Kenya, où de nombreuses personnes attachent encore beaucoup d'importance à la circoncision féminine, malgré les efforts du gouvernement, des églises et de groupes civiques pour mettre un terme à la pratique » (ibid. 25 janv. 2002).

En outre, David Koros, agent principal de recherches pour le Centre for Human Rights and Democracy (CHRD), groupe de pression kenyan de défense des droits de la personne, aurait critiqué les législateurs et les dirigeants municipaux pour avoir contribué, par inadvertance, à l'augmentation de la pratique de la MGF en ne se prononçant pas contre celle-ci, par peur de perdre des votes au cours des élections (PANA 25 juill. 2002).

La Direction des recherches a trouvé des sources aussi récentes que décembre 2002 selon lesquelles la MGF perdure dans des régions comme le district de Nyamira, où la pratique est [traduction] « généralisée » (EAS 11 déc. 2002). Toutefois, outre les efforts du gouvernement visant à cibler les membres de la secte Mungiki qui ont distribué des dépliants ordonnant aux femmes de subir le rituel, aucune mention d'actions de la police contre les personnes qui effectuent la MGF, y compris l'arrestation de personnes l'ayant effectuée ou l'imposition d'amendes à ces personnes depuis l'adoption du projet de loi sur les enfants, n'a pu être trouvée parmi les sources consultées.

Pour obtenir de l'information sur les maisons d'hébergement au Kenya qui protègent les filles et les femmes qui veulent éviter la MGF, veuillez consulter KEN39320.EF du 21 octobre 2002. Pour obtenir de l'information sur un programme appelé Appui aux initiatives pour l'abandon des mutilations génitales féminines (Promotion of Initiatives to Overcome Female Genital Mutilation ? PIOFGM) et sur des programmes semblables qui cherchent à sensibiliser les gens aux effets néfastes de la MGF et à promouvoir un rite de passage différent des filles à la vie de femme, veuillez consulter KEN39319.EF du 18 octobre 2002.

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile ou de statut de réfugié. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Références


Agence panafricaine de nouvelles (PANA). 25 juillet 2002. «Rights Lobby Faults Kenyan Politicians Over Persistence of FGM ». (Global News Wire - Asia Africa Intelligence Wire/NEXIS)

_____. 1er juillet 2002. Shirley Odongo. «African Governments Accused of Inaction to Stop FGM ». (Global News Wire - Asia Africa Intelligence Wire/NEXIS)

BBC News. 12 décembre 2001. «Kenya Bans FGM Among Young ». http://news.bbc.co.uk/1/hi/world/africa/1706140.stm [Date de consultation : 12 déc. 2002]

East African Standard (EAS). 11 décembre 2002. «FGM Continues Despite Seminars ». http://allafrica.com/stories/printable/200212110471.html [Date de consultation : 13 déc. 2002]

_____. 26 juillet 2002. «Kenya: Containing a Debasing Tradition ». (Africa News/NEXIS)

_____. 23 avril 2002. «Get Circumcised, Mungiki Sect Tells Women ». http://www.rickross.com/reference/mungiki/mungiki15.html [Date de consultation : 12 déc. 2002]

_____. 6 décembre 2001. Francis Openda. «Children Bill Outlaws FGM, Calls for Free Basic Learning ». http://allafrica.com/stories/printable/200112060372.html [Date de consultation : 12 déc. 2002]

États-Unis. 1er juin 2001. Département d'État. «Kenya: Report on Female Genital Mutilation (FGM) or Female Genital Cutting (FGC) ». http://www.state.gov/g/wi/rls/rep/crfgm/10103pf.htm [Date de consultation : 3 déc. 2002]

Nations Unies. 25 avril 2002. Réseaux d'information régionaux intégrés (IRIN). «Kenya: Rights Activists Decry Mungiki Circumcision Threat ». (Africa News/NEXIS)

_____. 8 mars 2002. Réseaux d'information régionaux intégrés (IRIN). «East Africa: Special Report on Violence Against Women ». http://www/irinnews.org/print.asp?ReportID=24161 [Date de consultation : 3 déc. 2002]

_____. 25 janvier 2002. Réseaux d'information régionaux intégrés (IRIN). «Kenya: Focus on Female Genital Mutilation ». (Africa News/NEXIS)

The Nation. 21 décembre 2001. Mugumo Munene. «Challenges Abound Over Ban on FGM ». http://allafrica.com/stories/printable/200112200466.html [Date de consultation : 12 déc. 2002]

Oanda. 16 décembre 2002. «FXConverter - 164 Currency Converter Results ». http://www.oanda.com/convert/classic [Date de consultation : 16 déc. 2002]

Autres sources consultées


Bases de données de la CISR

NEXIS

Sites Internet, y compris :

Africa Action

Africa Online

Aide à l'enfance - Canada

Amnesty International (AI)

East African Standard

Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM)

Human Rights Watch (HRW)

Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté (LIFPL)

Organisation mondiale de la santé (OMS)

Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD)

Women's Human Rights Net

Women's International Network News (WIN)

World News Connection (WNC)

Moteur de recherche :

Google

Associated documents