Nigeria: Whether women who head their own households, without male or family support, can obtain housing and employment in large northern cities, such as Kano, Maiduguri, and Kaduna,and southern cities, such as Lagos, Ibadan, Port Harcourt; government support services available to female-headed households [NGA103907.E]

19 novembre 2012

NGA103907.EF

Nigéria : information indiquant si les femmes qui sont à la tête d’un ménage et qui ne bénéficient pas du soutien d’un homme ou de leur famille peuvent trouver un logement et un emploi dans les grandes villes du Nord, telles que Kano, Maiduguri et Kaduna, et dans les villes du Sud, telles que Lagos, Ibadan et Port Harcourt; information sur les services de soutien gouvernementaux offerts aux ménages dirigés par des femmes

Direction des recherches, Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada, Ottawa

1. Aperçu

Dans une communication écrite envoyée à la Direction des recherches, la directrice de Widows for Peace through Development (WPD), une organisation établie au Royaume-Uni qui se consacre à la défense des droits des veuves dans les pays en développement (12 oct. 2012), a affirmé [traduction] « [qu’]il est très difficile d’établir un principe général » en ce qui concerne la situation des femmes qui sont à la tête d’un ménage, soulignant qu’il y a de nombreux facteurs à prendre en considération, notamment la tribu, le sous-clan, l’emplacement géographique, le niveau d’instruction et la situation socioéconomique de chaque femme (15 oct. 2012). Les Country Reports on Human Rights Practices for 2011 du Département d’État des États-Unis attirent cependant l’attention sur le fait qu’au Nigéria, [traduction] « les femmes, surtout celles qui n’étaient pas mariées, ont fait l’objet de nombreuses formes de discrimination » en 2011 (É.-U. 24 mai 2012, 42).

Dans une communication écrite envoyée à la Direction des recherches, un professeur de sociologie et de développement africain de l’Université du Nigéria, à Nsukka, a déclaré que les femmes qui ne bénéficient pas du soutien d’un homme se heurtent à plus de problèmes dans les grandes villes du Nord que dans le Sud (5 janv. 2012). Dans une communication écrite envoyée à la Direction des recherches, Uju Peace Okeke, une avocate qui milite pour les droits en matière de sexualité et de procréation au Nigéria, a signalé qu’il y a plus de ménages dirigés par des femmes dans les grandes villes du Sud que dans les grandes villes du Nord (26 oct. 2012).

Dans une communication écrite envoyée à la Direction des recherches, une professeure adjointe d’anthropologie de l’Université du Kansas a déclaré que,

[traduction]

dans le Nord, il existe un principe bien ancré chez les musulmans selon lequel les époux et les pères doivent fournir un soutien à leur épouse et à leurs enfants. Même si les tribunaux islamiques peuvent régler les différends qui surviennent lorsque ce principe n’est pas respecté (par exemple, dans le cas des femmes divorcées ou veuves), peu de femmes se prévalent de ce recours, particulièrement si elles n’ont pas d’avocat de sexe masculin, si leurs ressources financières sont restreintes ou si elles n’ont qu’un faible niveau d’instruction (18 oct. 2012).

La professeure adjointe a affirmé que, bien qu’elle n’ait aucune expérience en ce qui concerne le Sud du Nigéria, elle croit que ce principe s’applique aux femmes musulmanes partout au pays (18 oct. 2012).

En réponse à la question concernant la capacité des femmes de vivre sans appui masculin dans des villes multiethniques telles que Lagos, Ibadan, Port Harcourt, Kano, Maiduguri ou Kaduna, le professeur de l’Université du Nigéria a déclaré que les chrétiennes qui vivent dans le Nord peuvent être exposées à un risque en raison des [traduction] « conflits religieux récurrents » (5 janv. 2012). Il a également expliqué que l’origine ethnique joue un rôle important lors de l’obtention d’un emploi dans le secteur public ou au sein du gouvernement dans le Nord, précisant qu’une personne venant du Sud qui n’est pas d’origine haoussa ou foulani aura généralement de la difficulté à obtenir un emploi (professeur 5 janv. 2012). Il a affirmé que l’origine ethnique est également un facteur qui entre en ligne de compte au moment d’obtenir un emploi dans le Sud, mais [traduction] « dans une moindre mesure » (ibid.). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a trouvé aucun autre renseignement allant en ce sens.

Il ressort des Country Reports 2011, en ce qui concerne la question de la discrimination en général, que

[traduction]

les citoyens ont le droit de vivre partout au pays, mais les gouvernements étatiques et locaux exercent souvent de la discrimination à l’égard des groupes ethniques qui proviennent d’autres régions, forçant parfois des personnes à retourner dans la région dont leur groupe ethnique est issu, et ce, même si elles n’y entretiennent aucun lien personnel. Le gouvernement oblige parfois les personnes qui ne sont pas de la région à déménager en les menaçant, en les défavorisant sur le plan de l’embauche et de l’emploi, ou en saccageant leur domicile. Les personnes qui décident de rester font parfois l’objet d’autres mesures de discrimination; elles peuvent ainsi se voir refuser des bourses et des emplois dans la fonction publique, les services de police et l’armée (É.-U. 24 mai 2012, 48).

En réponse à la question concernant l’existence de lois protégeant les femmes qui sont à la tête d’un ménage, le professeur de l’Université du Nigéria a déclaré qu’aucune loi [traduction] « ne protège expressément les femmes en tant que sous-groupe de la population » au Nigéria (5 janv. 2012)

2. Situation socioéconomique

Selon le Daily Trust, un journal d’Abuja, la ministre de la Condition féminine et du Développement social (Women Affairs and Social Development) a affirmé, après la publication du Gender in Nigeria Report 2012, qu’il existe d’importantes disparités géographiques en ce qui a trait à [traduction] « l’inégalité entre les sexes » au Nigéria (8 juin 2012). Elle aurait déclaré que [traduction] « les résultats en matière de développement humain » des filles et des femmes sont pires dans le Nord, et que les niveaux de pauvreté sont parfois deux fois plus élevés dans le Nord que dans le Sud (Daily Trust 8 juin 2012). La professeure adjointe de l’Université du Kansas a affirmé que, dans le Nord du Nigéria, [traduction] « les femmes qui ne bénéficient pas de l’appui d’un homme ou de leur famille se heurtent à une panoplie de problèmes sociaux et économiques » (18 oct. 2012).

Selon le Conseil britannique au Nigéria (British Council in Nigeria), [traduction] « la survie [des femmes] repose sur des pourvoyeurs de sexe masculin » (R.-U. 2012, 17). Dans une communication écrite envoyée à la Direction des recherches, une coordonnatrice de projet de Women’s Rights Watch Nigeria, une organisation nigériane vouée à la défense des droits des femmes (Fonds mondial pour les femmes s.d.), a déclaré que la survie d’un ménage dirigé par une femme dépend de la situation socioéconomique de celle-ci (Women’s Rights Watch Nigeria 18 oct. 2012). Uju Peace Okeke a affirmé que les femmes qui ne bénéficient pas de l’appui d’un homme ou de leur famille font face à un [traduction] « défi de taille » en ce qui a trait « aux coûts associés à la gestion d’une maison » (26 oct. 2012). Selon les Country Reports 2011, les femmes font l’objet [traduction] « [d’]une grande discrimination sur le plan économique », et il est difficile pour celles qui sont à la tête d’un ménage d’obtenir un crédit commercial, des déductions fiscales et des remises (É.-U. 24 mai 2012, 42).

Selon le professeur de l’Université du Nigéria, il est plus facile pour une femme instruite qui a un statut social élevé de vivre sans le soutien d’un homme, étant donné qu’elle peut utiliser les [traduction] « relations de sa famille », et il est plus probable qu’elle obtienne un emploi grâce à ses relations avec des personnes et des politiciens haut placés que grâce à son niveau d’instruction (5 janv. 2012). La coordonnatrice de projet de Women’s Rights Watch Nigeria a déclaré que les femmes instruites ont [traduction] « plus de facilité à assurer » la gestion de leur ménage sans l’appui d’un homme ou de leur famille (18 oct. 2012). Des sources soulignent cependant que le taux de chômage au Nigéria est très élevé (Women’s Rights Watch Nigeria 18 oct. 2012; professeur 5 janv. 2012), y compris chez les diplômés (ibid.).

D’après la coordonnatrice de projet de Women’s Rights Watch Nigeria, la [traduction] « majorité des femmes qui sont à la tête d’un ménage sont très pauvres, particulièrement les veuves » (18 oct. 2012). Le journal Leadership d’Abuja écrit que de nombreuses veuves ne sont pas instruites ou n’ont pas les compétences nécessaires pour assurer leur subsistance (24 juin 2012).

Dans une communication écrite envoyée à la Direction des recherches, Ayesha Imam, une experte-conseil indépendante en matière de droits des femmes, de développement des ONG et de développement durable, et ancienne dirigeante du Service de la culture, de problématique hommes-femmes et des droits de l’homme du Fonds des Nations Unies pour la population, a déclaré que les femmes se retrouvent [traduction] « généralement dans une situation économique plus difficile après la dissolution de leur mariage » (20 oct. 2012). Des sources affirment que les hommes ne versent pas de pension alimentaire à leurs ex-épouses (Women’s Rights Watch Nigeria 18 oct. 2012; VOA 22 mars 2012). Ayesha Imam a précisé qu’aux termes du droit musulman et coutumier, les femmes divorcées [traduction] « n’ont droit à aucune pension alimentaire (sauf pendant l’"iddah" - la période d’attente) » (20 oct. 2012). Elle a ajouté qu’en ce qui concerne les mariages chrétiens et laïques, même si [traduction] « des ordonnances de soutien familial » peuvent être prononcées, celles-ci sont rarement appliquées (Imam 20 oct. 2012). Elle a également déclaré que, dans la mesure où il n’existe aucun régime de pension ni aucuns [traduction] « services sociaux » étatiques, les femmes divorcées qui n’ont pas la garde de leurs enfants ne bénéficient pas du soutien de ceux-ci en vieillissant et ne peuvent profiter des fruits de leur travail (ibid.). La Voix de l’Amérique (VOA) signale que la directrice exécutive de Voice of Widows, Divorcees and Orphans Association of Nigeria (VOWAN), une organisation qui offre de la formation et organise des mariages pour les femmes dans l’État de Kano, a déclaré que, puisqu’elles ne reçoivent aucune pension alimentaire, les femmes divorcées qui sont à la tête d’un ménage [traduction] « peinent à joindre les deux bouts » (VOA 22 mars 2012). La directrice exécutive de VOWAN aurait également affirmé que les divorcées peuvent se tourner vers la prostitution ou d’autres formes de crime pour survivre (ibid.).

Uju Peace Okeke a signalé qu’il existe une croyance sociale au Nigéria selon laquelle une femme célibataire a besoin d’un homme pour survivre (26 oct. 2012). Ayesha Imam affirme que la croyance sociale selon laquelle toutes les femmes devaient être mariées peut entraîner des problèmes pour les femmes célibataires, divorcées ou veuves, y compris du harcèlement sexuel et de la discrimination sur le marché du travail (20 oct. 2012). Elle précise que dans le Sud du Nigéria, particulièrement au Sud-Est, qui est principalement chrétien, [traduction] « les femmes divorcées sont mal vues par la société », alors que dans le Nord du Nigéria, qui est principalement musulman, « les femmes peuvent divorcer et se remarier à plusieurs reprises sans problème » (Imam 20 oct. 2012). Toutefois, elle précise qu’une femme qui divorce plus de trois ou quatre fois sera perçue comme [traduction] « "difficile" » (ibid.).

3. Emploi

Des sources affirment qu’il est très difficile d’obtenir un emploi au Nigéria (professeur 5 janv. 2012; Women’s Rights Watch Nigeria 18 oct. 2012). Selon Pambazuka News, un forum web promouvant la justice sociale en Afrique (s.d.), les taux de chômage sont plus élevés chez les femmes que chez les hommes au Nigéria (24 nov. 2010). La Nigeria NGO CEDAW Coalition, un réseau national d’ONG qui se consacrent à la défense des droits des femmes au Nigéria (18 juill. 2008, ix), souligne que le taux de chômage chez les femmes instruites qui vivent en zone urbaine est élevé (18 juill. 2008, 25).

Les Country Reports 2011 précisent que les femmes sont victimes de discrimination lorsqu’elles tentent d’obtenir un emploi dans le secteur structuré (É.-U. 24 mai 2012, 42). Le Conseil britannique au Nigéria souligne par ailleurs qu’au Nigéria, les femmes se battent pour obtenir le droit de gagner leur vie au même titre que les hommes (R.-U. 2012, 17). D’après les Country Reports 2011, ce sont certaines pratiques religieuses et traditionnelles qui empêchent les femmes de travailler, et non des lois; en outre, les femmes sont défavorisées en ce qui a trait aux promotions et à l’équité salariale, et elles ont de la difficulté à conserver leur emploi lorsqu’elles sont enceintes parce que nombre d’entreprises ont pour politique de congédier toute femme qui tombe enceinte (É.-U. 24 mai 2012, 42). Selon la Nigeria NGO CEDAW Coalition, les femmes instruites sont victimes de discrimination dans la plupart des industries privées (18 juill. 2008, xii).

Même si les femmes sont sous-représentées au sein de l’économie structurée (R.-U. 2012, 17), elles sont présentes au sein de l’économie non structurée (Nigeria NGO CEDAW Coalition 18 juill. 2008, xii; Daily Trust 8 juin 2012; Pambazuka News 24 nov. 2010). Pambazuka News écrit que lorsque les femmes réussissent à trouver un emploi, c’est généralement dans le secteur non structuré, dans des domaines tels que l’agriculture et le [traduction] « petit commerce » (ibid.).

3.1 Emploi dans le Sud

Le professeur de l’Université du Nigéria a déclaré qu’une femme ne bénéficiant pas du soutien d’un homme [traduction] « ne peut obtenir un emploi raisonnable » à Lagos, Ibadan ou Port Harcourt qu’avec l’aide d’une personne « en position d’autorité ou très riche » (5 janv. 2012). Il a précisé que, lorsqu’une femme réussit à trouver un emploi, il s’agit généralement d’un emploi [traduction] « mal rémunéré et très exigeant » dans le secteur non structuré, et que ce type de poste est « tout aussi difficile à obtenir » en raison de l’économie « presque stagnante », de la faiblesse de l’infrastructure et du sous-développement du secteur industriel (professeur 5 janv. 2012). La coordonnatrice de projet de Women’s Rights Watch Nigeria a affirmé que, même si les temps changent parce que davantage de femmes vont à l’école, il est [traduction] « généralement plus facile » pour les femmes qui vivent dans le Sud que pour celles qui vivent dans le Nord d’obtenir un emploi, même si elles finissent souvent par occuper des emplois « difficiles », par exemple dans les secteurs du « petit commerce » et de l’agriculture de subsistance (18 oct. 2012). Uju Peace Okeke a déclaré que les femmes instruites qui vivent dans le Sud peuvent obtenir un emploi, mais que [traduction] « nombre d’entre elles sont victimes de harcèlement sexuel » (26 oct. 2012).

3.2 Emploi dans le Nord

Selon la coordonnatrice de projet de Women’s Rights Watch Nigeria, les femmes qui vivent dans le Nord sont [traduction] « habituellement isolées », alors que les hommes « font tout » (18 oct. 2012). La directrice exécutive de VOWAN aurait déclaré que [traduction] « les femmes ont été reléguées à l’arrière-plan dans le Nord du Nigéria » (VOA 22 mars 2012). Selon le professeur de l’Université du Nigéria, une femme qui n’est pas musulmane, mais qui vit dans le Nord, [traduction] « peut être moins limitée par les valeurs religieuses du Nord au moment de chercher un emploi » que les femmes musulmanes (5 janv. 2012).

VOA signale que, selon la directrice exécutive de VOWAN, les femmes divorcées qui vivent dans le Nord n’ont pas les compétences requises pour gagner leur vie (VOA 22 mars 2012). Action Health Incorporated, une ONG qui vise à améliorer la santé des adolescents au Nigéria (s.d.), affirme que, selon les statistiques, les femmes qui vivent dans le Nord sont moins instruites que celles qui vivent dans le Sud, et que 68 p. 100 des femmes qui vivent dans le Nord-Est et 74 p. 100 des femmes qui vivent dans le Nord-Ouest n’ont reçu aucune formation scolaire (2011). D’après la professeure adjointe de l’Université du Kansas, nombre de femmes qui vivent dans les villes du Nord travaillent dans le secteur non structuré, mais [traduction] « ces activités leur permettent rarement de soutenir une famille entière » (18 oct. 2012).

4. Logement

La coordonnatrice de projet de Women’s Rights Watch Nigeria a déclaré qu’il est [traduction] « très difficile » pour les femmes qui sont à la tête d’un ménage et qui n’ont l’appui d’aucun homme d’obtenir un logement (18 oct. 2012). Elle a ajouté qu’il n’existe pas de logements financés par le gouvernement (Women’s Rights Watch Nigeria 18 oct. 2012). Selon Uju Peace Okeke, les propriétaires refusent souvent de louer un logement aux femmes qui ne sont pas mariées ou qui ne vivent pas avec leur époux (10 avr. 2010). Elle a également déclaré que lorsqu’un propriétaire accepte une femme célibataire comme locataire, un homme doit verser une [traduction] « caution » (Okeke 26 oct. 2012). Elle a ajouté que [traduction] « les femmes qui se déplacent et qui souhaitent demeurer dans une région autre que celle où elles sont connues sont présumées être des prostituées » (ibid. 10 avr. 2010). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a trouvé aucun autre renseignement allant en ce sens.

4.1 Logement dans le Sud

Selon le professeur de l’Université du Nigéria, une femme qui est à la tête d’un ménage peut obtenir un logement si elle peut se permettre les [traduction] « loyers élevés » exigés dans des villes telles que Lagos, Ibadan et Port Harcourt (5 janv. 2012). Il a déclaré que dans les zones urbaines, les gens doivent souvent verser une avance de deux à trois ans sur le loyer pour obtenir un logis, en plus de la commission des agents de location (professeur 5 janv. 2012). Digital Journal, un réseau de médias internationaux établi au Canada (s.d.), signale par ailleurs qu’à Lagos, les propriétaires demandent une avance de deux à trois ans sur le loyer, et que les tarifs qui sont exigés pour le contrat de location et la commission de l’agent excèdent parfois le montant du loyer (22 mars 2012). Digital Journal précise également qu’à Lagos, certains agents prennent l’argent de leurs clients sans leur fournir de logement, et que certains tirent profit du [traduction] « désespoir apparent » des personnes qui cherchent un logis (22 mars 2012).

Uju Peace Okeke a déclaré qu’il est difficile pour les femmes sans instruction qui vivent dans le Sud, et plus particulièrement dans les villes, d’obtenir un logement, mais que les femmes qui vivent dans les villages du Sud peuvent réussir à obtenir un logement par l’entremise des membres de leur famille élargie (26 oct. 2012).

4.2 Logement dans le Nord

La professeure adjointe de l’Université du Kansas a affirmé, en se fondant sur l’expérience qu’elle a acquise en tant que résidante d’une zone urbaine, [traduction] « [qu’]il est extrêmement rare qu’une femme célibataire en âge de se marier vive seule » (18 oct. 2012). Selon le professeur de l’Université du Nigéria, hormis [traduction] « quelques cas exceptionnels », « la plupart des propriétaires » n’accepteraient pas de femmes célibataires comme locataires, en raison des valeurs islamiques et traditionnelles (5 janv. 2012). Il a ajouté que ces femmes seraient considérées par la société comme [traduction] « rebelles et mal élevées » (professeur 5 janv. 2012). La professeure adjointe de l’Université du Kansas a déclaré qu’il faut [traduction] « d’importantes économies » pour obtenir un logement, et que les locataires doivent payer un ou deux ans de loyer à l’avance (18 oct. 2012). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a trouvé aucun autre renseignement allant en ce sens.

Uju Peace Okeke a signalé que dans le Nord, il arrive dans certains cas que la famille d’une femme [traduction] « s’occupe du logement » (26 oct. 2012). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a trouvé aucun autre renseignement allant en ce sens.

5. Propriété des terres

Il est écrit dans This Day, un journal de Lagos, que d’après la directrice générale et première dirigeante du Centre national pour le développement des femmes (National Centre for Women Development), les statistiques montrent que [traduction] « moins de 5 p. 100 des maisons au Nigéria appartiennent à des femmes » (1eravr. 2010). Selon le Daily Trust, la ministre de la Condition féminine et du Développement social aurait déclaré que les femmes possèdent 4 p. 100 des terres dans le Nord-Est et à peine plus de 10 p. 100 dans le Sud-Est et dans le [traduction] « Sud-Sud » (8 juin 2012).

Les Country Reports 2011 signalent qu’aucune loi n’interdit aux femmes de posséder des terres (É.-U. 24 mai 2012, 42). Uju Peace Okeke souligne que le droit des femmes mariées d’acquérir une propriété a été confirmé par certains tribunaux (10 avr. 2010), et que les États d’Oyo, de Kaduna, de Sokoto et de Zamfara ont adopté des lois concernant le droit de propriété des femmes mariées (10 avr. 2010, note 67). Elle précise toutefois que [traduction] « ces lois qui confèrent des pouvoirs aux femmes mariées défavorisent les femmes non mariées, puisque seules les femmes mariées ont le droit d’acquérir, de conserver et d’aliéner toute propriété et ont une responsabilité personnelle en matière contractuelle » (Okeke 10 avr. 2010). Elle fait également observer qu’il est difficile pour les femmes d’obtenir les prêts requis pour acquérir une propriété (ibid.). Par exemple, les établissements de crédit accordent habituellement des prêts aux hommes; s’ils consentent un prêt à une femme, un homme devra le cautionner (ibid.).

Selon les Country Reports 2011, [traduction] « certains régimes fonciers coutumiers permettaient seulement aux hommes de posséder des terres, et les femmes ne pouvaient obtenir accès à celles-ci que par le mariage ou la famille » (É.-U. 24 mai 2012, 42). Toutefois, des sources affirment que de nombreuses règles de droit coutumier empêchent les femmes d’hériter de propriétés (ibid.; Women’s Rights Watch Nigeria 18 oct. 2012.; Nigeria NGO CEDAW Coalition 18 juill. 2008, 61). La Nigeria NGO CEDAW Coalition précise que ces interdictions existent dans la plupart des régions du Nigéria (ibid.). Uju Peace Okeke signale que les femmes ne peuvent hériter de propriétés appartenant à leur famille [traduction] « qu’en de rares occasions » (10 avr. 2010).

En ce qui concerne les femmes divorcées, la Nigeria NGO CEDAW Coalition affirme que toute propriété acquise pendant le mariage appartient à l’époux (18 juill. 2008, 61). Des sources précisent qu’après un divorce, les femmes sont souvent expulsées de leur domicile (VOWAN s.d.; Women’s Rights Watch Nigeria 18 oct. 2012).

Des sources affirment que de nombreuses veuves se retrouvent [traduction] « sans ressources » après que la famille de leur défunt époux eut pris les biens de ce dernier (É.-U. 24 mai 2012, 42; Women’s Rights Watch Nigeria 18 oct. 2012). Des sources soulignent que certaines veuves sont jetées à la rue après le décès de leur époux (ibid.; Leadership 4 janv. 2012). La coordonnatrice de projet de Women’s Rights Watch Nigeria affirme que son organisation a été saisie [traduction] « de nombreux de cas de veuves expulsées de force de leur domicile par la famille de leur époux » (18 oct. 2012). Des sources ajoutent que les veuves elles-mêmes deviennent souvent la propriété de la famille de leur défunt époux (Okeke 10 avr. 2010; Leadership 4 janv. 2012). Le journal Leadership signale que les veuves peuvent être contraintes d’épouser un homme de la famille de leur défunt époux (ibid.), et Uju Peace Okeke affirme que les décisions prises par les veuves doivent être approuvées par la famille de leur défunt époux (10 avr. 2010).

6. Violence

La professeure adjointe de l’Université du Kansas a affirmé que les crimes violents sont [traduction] « très courants » partout au Nigéria, et que « les femmes qui n’ont pas les ressources financières nécessaires pour obtenir un logement sécuritaire sont exposées de manière disproportionnée à ce risque » (18 oct. 2012). En réponse à la question de savoir si les femmes qui sont à la tête d’un ménage et qui ne bénéficient pas du soutien d’un homme ou de leur famille sont exposées à un risque de violence, la coordonnatrice de projet de Women’s Rights Watch Nigeria a déclaré que [traduction] « les femmes qui vivent tant dans le Nord que dans le Sud risquent de faire l’objet de vols à main armée, et [que] les cas de viol sont à la hausse » (18 oct. 2012). En outre, selon le Gender in Nigeria Report 2012 du Conseil britannique au Nigéria, [traduction] « les femmes qui n’ont jamais été mariées sont plus susceptibles d’avoir été agressées que les femmes mariées » (R.-U. 2012, vii).

Uju Peace Okeke a déclaré que les femmes, principalement dans le Sud, sont plus susceptibles d’être victimes de violence lorsqu’elles n’ont plus de partenaire de sexe masculin (26 oct. 2012). Elle a ajouté que les femmes qui sont à la tête d’un ménage au Sud sont [traduction] « mal vues » et exposées à « la violence psychologique » (Okeke 26 oct. 2012). Le rapport du Conseil britannique au Nigéria attire l’attention sur le fait que presque [traduction] « la moitié des femmes non mariées dans les régions du Sud du Nigéria ont été victimes de violence physique » (R.-U. 2012, 2).

7. Services de soutien

Selon la professeure adjointe de l’Université du Kansas, [traduction] « peu de veuves ou de divorcées » qu’elle connaît bénéficient d’un soutien social ou économique du gouvernement, ajoutant qu’il existe des services « efficaces » liés au VIH, mais que ceux-ci « englobent rarement d’autres formes de soutien économique » (18 oct. 2012). Toutefois, d’autres sources affirment que le gouvernement n’offre aucun service de soutien aux femmes qui sont à la tête d’un ménage (Women’s Rights Watch Nigeria 18 oct. 2012; professeur 5 janv. 2012). Ces mêmes sources soulignent également qu’il n’existe pas, en général, de services sociaux gouvernementaux (ibid.; Women’s Rights Watch Nigeria 18 oct. 2012), tels que la protection ou la sécurité sociale (ibid.). Selon le professeur de l’Université du Nigéria, le ministère de la Condition féminine (Ministry of Women’s Affairs) offre très peu de services (5 janv. 2012).

Le professeur de l’Université du Nigéria a déclaré qu’il existe certaines ONG, mais qu’elles sont mues par [traduction] « [l’]appât » du financement disponible et sont « rarement efficaces »; par ailleurs, les services qu’elles offrent, le cas échéant, donnent des résultats « médiocres » et ne font pas grand-chose pour « améliorer les capacités des bénéficiaires » (5 janv. 2012). La professeure adjointe de l’Université du Kansas a déclaré que, dans le Nord, [traduction] « il y a peu d’organisations étatiques ou religieuses en mesure d’offrir un "filet de sécurité" aux femmes afin de les aider à prendre soin de leurs enfants, à générer des revenus ou à rembourser leurs dettes » (18 oct. 2012). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a pas été en mesure de trouver d’autres renseignements à ce sujet.

7.1 Projet de plan de logement pour les femmes

En 2010, des sources ont signalé le lancement, à Abuja, d’un programme appelé [traduction] « Projet de plan de logement pour les femmes », qui visait à « aider » les femmes célibataires, veuves et mariées à acquérir un domicile, « en appui à leur famille immédiate » (This Day 1eravr. 2010; Vanguard 7 mars 2010). Ces sources ont précisé que le gouvernement fédéral avait appuyé le projet (ibid.; This Day 1eravr. 2010). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a pas été en mesure de trouver d’autres renseignements concernant le Projet de plan de logement pour les femmes et l’appui du gouvernement relativement à ce programme.

7.2 Programmes de mariages

Des sources signalent que des programmes de mariages ont été créés pour unir des femmes seules et des hommes à Kano (VOA 22 mars 2012; AFP 3 mai 2012; Leadership 19 mars 2012) et à Zamfara (Vanguard 6 oct. 2012). À Kano, le VOWAN et la hisbah, aussi connue sous le nom de [traduction] « police islamique », unissent des hommes avec des veuves et des divorcées (AFP 3 mai 2012; VOA 22 mars 2012), parfois lors de « mariages groupés » (Euronews 19 mai 2012; Christian Science Monitor 18 mai 2012). Selon l’Agence France-Presse (AFP), la hisbah paye les dots nécessaires et verse de petites sommes d’argent aux couples qui se marient (3 mai 2012). Selon les médias, il existe diverses raisons pour lesquelles ce programme a été créé, notamment :

  • Les femmes ont besoin d’un époux pour des raisons de [traduction] « sécurité sociale » (Leadership 19 mars 2012).
  • Les taux de divorce augmentent (VOA 22 mars 2012).
  • Les dots sont chères pour les hommes (AFP 3 mai 2012). Ayesha Imam fait également référence à l’incapacité des hommes pauvres d’assumer les coûts associés au mariage (20 oct. 2012).
  • On cherche à lutter contre le mépris dont font l’objet les divorcées (Christian Science Monitor 18 mai 2012).
  • Les femmes ont besoin de soutien financier après un divorce (VOA 22 mars 2012). De même, Ayesha Imam affirme que le programme a été créé en raison des difficultés financières auxquelles sont confrontées les veuves (20 oct. 2012).

Selon le site Web de VOWAN, ce programme suscite un grand intérêt, ce qui a amené l’administration Kwankwaso [gouverneur de l’État de Kano (État de Kano s.d.)] à faire passer de 100 à 200 le nombre de mariages célébrés au cours de la première phase de ce programme (VOWAN s.d.). Même si les autorités locales auraient assuré que les femmes participent à ce programme volontairement (AFP 3 mai 2012), des militants se seraient dits préoccupés à l’idée que les femmes, dont certaines ont été victimes de violence familiale pendant leur premier mariage, soient pressées de s’engager dans [traduction] « de nouvelles relations potentiellement dangereuses » (Euronews 19 mai 2012). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a pas été en mesure de trouver d’autres renseignements allant en ce sens.

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l’aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais fixés. Cette réponse n’apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d’une demande d’asile. Veuillez trouver ci-dessous les sources consultées pour la réponse à cette demande d’information.

Références

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_____. 19 mars 2012. « Need a Wife? Go to Kano! [Editorial] ». (Factiva)

_____. 4 janvier 2012. Gabriel Epewu. « Widows: Voice Unheard, Rights Quashed ». [Date de consultation : 22 oct. 2012]

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Professeur de sociologie et de développement africain, University of Nigeria, Nsukka. 5 janvier 2012. Communication écrite envoyée à la Direction des recherches.

Professeure adjointe d’anthropologie, University of Kansas, Lawrence, Kansas. 18 octobre 2012. Communication écrite envoyée à la Direction des recherches.

Royaume-Uni (R.-U.). 2012. British Council in Nigeria. Gender in Nigeria Report 2012: Improving the Lives of Girls and Women in Nigeria. Second edition. [Date de consultation : 16 oct. 2012]

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Vanguard [Lagos]. 6 octobre 2012. « Zamfara Govt to Assist Widows Get Married ». [Date de consultation : 25 oct. 2012]

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Voice of Widows, Divorcees and Orphans Association of Nigeria (VOWAN). S.d. « Voice of Widows, Divorcees and Orphans Association of Nigeria ». [Date de consultation : 25 oct. 2012]

La Voix de l’Amérique (VOA). 22 mars 2012. « Northern Nigerian Widows Encouraged to Remarry ». [Date de consultation : 4 oct. 2012]

Widows for Peace through Democracy (WPD). 15 octobre 2012. Communication écrite envoyée par la directrice.

_____. 12 octobre 2012. Communication écrite envoyée par la directrice.

Women’s Rights Watch Nigeria. 18 octobre 2012. Communication écrite envoyée par une coordonnatrice de projet.

XE. 25 octobre 2012. « Currency Converter Widget ». [Date de consultation : 25 oct. 2012]

Autres sources consultées

Sources orales : Les tentatives faites pour joindre des représentants des organisations suivantes dans les délais voulus ont été infructueuses : BAOBAB for Women’s Human Rights; Centre for Elimination of Violence Against Women; Centre for Women’s Research and Development; Civil Resource Development and Documentation Centre; Federation of Muslim Women’s Associations in Nigeria; Gender Training and Development Network; Girls Power Initative; Human Rights and Justice Group International (Nigeria); International Federation of Women Lawyers (Nigeria); Mom’s Club of Onitsha Nigeria; Muslim Sisters Organization of Nigeria; Nigéria — Federal Ministry of Women’s Affairs, Federal Radio Corporation, National Commission for Women, National Council of Women’s Societies Nigeria, National Human Rights Commission; Project Alert on Violence Against Women; Women Living Under Muslim Laws (Nigeria); WomenAid Collective; Women’s Rights Advancement and Protection Alternative; University of Ibadan’s Centre for Women’s Research; Voice of Widows, Divorcees and Orphans Association of Nigeria. Les tentatives faites pour joindre les personnes suivantes dans les délais voulus ont été infructueuses : professeur agrégé et directeur du Department of Anthropology, Brown University; professeur de sociologie et de développement africain, University of Nigeria; professeur du Department of Sociology, University of Port Harcourt.

Sites Internet, y compris : All Africa; Amnesty International; BAOBAB for Women’s Human Rights; ecoi.net; Factiva; Human Rights Watch; Irlande — Refugee Documentation Centre; Minority Rights Group International; Nations Unies — Fonds des Nations Unies pour la population, Refworld, Réseaux d’information régionaux intégrés; Newser; Norwegian Country of Origin Information Centre (Landinfo); OVCSupport.net; Plan International; Royaume-Uni — Border Agency; Social Institutions and Gender Index; Stop Honour Killings; This Day; Violence is Not Our Culture; Widows’ Rights International; Women Living Under Muslim Laws; WomenAid Collective; Women’s Housing Plan Initiative; Women’s Rights Advancement and Protection Alternative; Women’s UN Report Network. Les tentatives faites pour trouver les sites Web suivants du gouvernement ont été infructueuses : Federal Ministry of Environment, Housing and Urban Development, Federal Ministry of Women’s Affairs, Ministry of Labour.

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