Criteria for selecting people to work with foreign tourists in hotels [CUB12109.FE]

Selon l'Office de tourisme de Cuba à Montréal (relevant de l'agence cubaine Intur), le gouvernement participe activement à la sélection des travailleurs de l'industrie du tourisme car, bien que des agences semi-privées et des projets de développement hôtelier financés à l'étranger soient autorisés, cette industrie appartient toujours à l'état (4 nov. 1992). Les travailleurs de l'industrie du tourisme sont sélectionnés selon leurs possibilités intellectuelles, leur rendement scolaire, leurs connaissances linguistiques, et en fonction des compétences requises (ibid.). En effet, les guides et responsables des relations publiques, par exemple, seront souvent appelés à parler des langues étrangères et à posséder un diplôme de l'une des écoles de tourisme de Cuba (ibid.). Le personnel touristique ne doit pas nécessairement adhérer au Parti, et les contacts entre Cubains et étrangers ont été autorisés et libéralisés (ibid.).

Selon un économiste spécialiste de Cuba au Smith College de Northampton, Massachussett, les travailleurs de l'industrie touristique sont choisis par les directeurs des diverses entreprises touristiques qui sont eux-mêmes choisis par Intur (4 nov. 1992). Des critères politiques peuvent s'appliquer à la sélection du personnel touristique, mais ce de façon plutôt subtile en général (ibid.). Le gouvernement pourra toujours, par exemple, se réserver le droit de muter des travailleurs de l'industrie touristiques vers d'autres secteurs (ibid.). Des programmes de formation en tourisme sont offerts dans les universités et des stages à l'étranger sont également possibles depuis quelques années (ibid.).

En plus d'Intur, les agences gouvernementales Cubatur et Cubanacan, ainsi que Gaviota, une agence semi-privée partiellement contrôlée par des intêrets étrangers, sont responsables du tourisme à Cuba (The Chicago Tribune 18 oct. 1992; The Nation 15 juin 1992; AP 13 mai 1990; Reuter 11 mai 1990). En 1992, le flot de touristes a augmenté de 25 p. 100 et l'afflux de devises étrangères de 30 p. 100 par rapport à l'année précédente (Xinhua 31 juill. 1992). Les touristes séjournant à Cuba sont surtout des Espagnols, étant donné les lignes aériennes directes qui relient l'Espagne et Cuba, mais il y a également des Canadiens, des Allemands, des Mexicains, des Italiens et des Autrichiens (ibid.; ibid. 1er oct. 1992). Les principales régions touristiques sont les villes suivantes : Ciego de Avila, Camaguey, Holguin, Santiago de Cuba et Granma (ibid.).

Le mode de sélection des employés de Gaviota est plus sévère que pour ceux de Cubanacan; ils sont également mieux formés et mieux payés (The Nation 15 juin 1992). Des Allemands sont parfois engagés pour superviser les employés cubains de l'industrie touristique (ibid.). Le travailleur le plus pittoresque de l'industrie touristique cubaine est l'« animateur », dont la tâche est de veiller au contentement des touristes étrangers et de les inciter à dépenser des dollars à Cuba (The Nation 15 juin 1992). Un Centre des études touristiques a ouvert ses portes à La Havane afin d'étudier le développement du tourisme à Cuba et de former des étudiants qui oeuvreront dans l'industrie (ibid.). Un article indique également qu'il y a à Cuba une école spéciale pour former les travailleurs de l'industrie touristique (The Washington Post 22 mai 1992).

Les seuls Cubains autorisés dans les petites îles touristiques au large des côtes sont les travailleurs de l'industrie du tourisme, y compris les « animateurs » (The Nation 15 juin 1992; The Washington Post 22 mai 1992). Les Cubains n'ont pas le droit de demeurer dans les hôtels réservés exclusivement aux touristes (The Chicago Tribune 18 oct. 1992). Cette exclusion non seulement des hôtels, mais aussi des magasins, bars, plages et restaurants, a été dénoncée par les Cubains comme étant une sorte d'« apartheid touristique » (The Nation 15 juin 1992). Cependant, une nouvelle activité commerciale d'« accompagnement » (proche de la prostitution pourtant officiellement bannie à Cuba) permet à des jeunes femmes cubaines (les jineteras) de passer la nuit dans ces hôtels (The Chicago Tribune 18 oct. 1992; The Washington Post 9 août 1992). Cependant, une « police touristique » spéciale patrouille les hôtels afin de s'assurer que les Cubains n'ayant aucun lien avec l'industrie touristique n'entrent pas en contact avec les touristes (The Washington Post 22 mai 1992).

En plus du tourisme de loisir, une nouvelle forme de tourisme s'est développée sous l'égide de Cubanacan depuis quelques années : celle qui est reliée au secteur de la santé (The Nation 15 juin 1992). La qualité des soins offerts dans les hôpitaux cubains et l'avancement de la médecine à Cuba incitent en effet de nombreux touristes à se rendre dans l'île pour y subir des interventions chirurgicales (ibid.). A ce titre, les médecins les plus qualifiés sont de plus en plus affectés au service des touristes, réduisant ainsi la qualité des services offerts aux Cubains (ibid.).

Références

Associated Press (AP). 13 mai 1990. « Cuba Pins Economic Development Hopes on Private Foreign Tourism Investors ».

The Chicago Tribune. 18 octobre 1992. Lynda Gorov. « Hard Economic Times Force Cuba to Open its Doors - Even to Americans ».

The Nation. 15 juin 1992. Jon Glazer et Kurt Hollander. « Working for the Tourist Dollar; Cuba's New Economy ».

Office de tourisme de Cuba, Montréal. 4 novembre 1992. Entretien téléphonique avec une représentante. Reuter. 11 mai 1990. Pascal Fletcher. « Communist Cuba Opens First Joint Venture Tourist Hotel ».

Smith College, Northampton, Massachussets. 4 novembre 1992. Entretien téléphonique avec un économiste spécialiste de Cuba.

The Washington Post. 9 août 1992. Douglas Farah. « Catering to Foreigners Instead of Cubans Puts Castro on Defensive ».

. 22 mai 1992. Lee Hockstader. « Tourists Royally Entertained in Cuba, the Penurious Communist Holdout ».

Xinhua General Overseas News Service. 31 juillet 1992. « More Tourists Flow into Cuba ».

Documents annexés

Associated Press (AP). 13 mai 1990. « Cuba Pins Economic Development Hopes on Private Foreign Tourism Investors ».

The Chicago Tribune. 18 octobre 1992. Lynda Gorov. « Hard Economic Times Force Cuba to Open its Doors - Even to Americans ».

The Nation. 15 juin 1992. Jon Glazer et Kurt Hollander. « Working for the Tourist Dollar; Cuba's New Economy ».

Reuter. 11 mai 1990. Pascal Fletcher. « Communist Cuba Opens First Joint Venture Tourist Hotel ».

The Washington Post. 9 août 1992. Douglas Farah. « Catering to Foreigners Instead of Cubans Puts Castro on Defensive ».

. 22 mai 1992. Lee Hockstader. « Tourists Royally Entertained in Cuba, the Penurious Communist Holdout ».

Xinhua General Overseas News Service. 31 juillet 1992. « More Tourists Flow into Cuba ».

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