Somalia: Prevalence of cell phones and Internet cafes in Mogadishu, including the ability to use cell phones for financial transfers (2012-February 2015) [SOM105092.E]

Somalie : information sur la proportion de la population qui a accès à un téléphone cellulaire, ainsi que sur le nombre de cafés Internet à Mogadiscio; information sur la possibilité d'utiliser un téléphone cellulaire pour effectuer des transferts de fonds (2012-février 2015)

Direction des recherches, Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada, Ottawa

1. Aperçu de l'utilisation des téléphones cellulaires en Somalie

Des sources écrivent qu'après le début de la guerre civile en 1991, le gouvernement a mis un terme à la réglementation des réseaux de télécommunications, ce qui a entraîné la création de plusieurs entreprises de téléphonie mobile privées en Somalie (TeleGeography 23 juill. 2014; Somali Economic Forum 25 avr. 2014). Le Somali Economic Forum, organisation indépendante qui sert de [traduction] « plateforme de discussion sur le développement économique et financier à l'échelle nationale » en Somalie (s.d.), souligne que

[traduction]

le secteur des télécommunications en Somalie a connu une croissance rapide en raison de la concurrence féroce que se livrent les nombreuses entreprises de télécommunications qui dominent le marché au pays. Ces principales entreprises de télécommunications [...] doivent en grande partie leur réussite à un marché déréglementé où l'État n'exerce aucun contrôle, où il n'existe pas de lois de nature réglementaire, où il y a eu effondrement du contrôle des changes et où les fournisseurs de licences sont inexistants (Somali Economic Forum 25 avr. 2014).

Des sources signalent que les entreprises de téléphonie mobile en Somalie facturent les frais de services de télécommunications les plus bas en Afrique (Sheikh Ali et Yusuf Dhaha 2-3 déc. 2013, 2; É.-U. 23 juin 2014).

Des sources font remarquer que des services de télécommunications sans fil sont offerts partout en Somalie (CDAC janv. 2012; Somali Economic Forum 31 janv. 2014). Dans un guide sur les médias et les services de télécommunications en Somalie publié en 2012, le Projet Infoasaid (Infoasaid Project) [1] attire l'attention sur le fait que les réseaux mobiles assurent une [traduction] « vaste » couverture mobile partout au pays (CDAC janv. 2012, 84). Le Somali Economic Forum affirme que [traduction] « [l]es entreprises de télécommunications ont mis en place dans tout le pays des réseaux de stations de téléphonie cellulaire et ont offert du matériel abordable, ce qui a permis aux collectivités locales de rester connectées » (31 janv. 2014). Il ressort aussi d'une étude de 2012 intitulée « Investigating Mobile Money Acceptance in Somalia: An Empirical Study », qui a été rédigée par Osman Sayid, Abdelghani Echchabi et Hassanuddeen Abd. Aziz [2] et qui a été publiée dans le Pakistan Journal of Commerce and Social Science, que [traduction] « les entreprises privées fournissent des services de téléphonie fixe, des services de téléphonie mobile et des services Internet abordables dans toutes les grandes villes en Somalie » et que ces services sont « de très bonne qualité et ne sont pas offerts à de nombreux endroits sur le continent » (Sayid et al. 2012, 270).

Selon le Somali Economic Forum, en avril 2014, plus de 20 entreprises de télécommunications menaient des activités en Somalie (25 avr. 2014). Des sources précisent que les principaux fournisseurs de services de téléphonie mobile en Somalie sont Hormuud Telecom, Somafone, Telesom, Nationlink, Telecom Somalia (The EastAfrican 18 mai 2013; Sheikh Ali et Yusuf Dhaha 2-3 déc. 2013, 2), et Golis Telecom (ibid.).

Dans un article daté du 19 avril 2012, Sabahi Online, site de nouvelles de la Corne de l'Afrique financé par le Commandement des États-Unis pour l'Afrique (US Africa Command), commandement militaire chargé de soutenir les efforts déployés par les États-Unis dans la région (AllAfrica s.d.), a signalé que les principaux compétiteurs sur le marché à Mogadiscio étaient Nationlink, Hormuud et Telecom Somalia (Sabahi Online 19 avr. 2012). Parmi les sources qu'elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n'a trouvé aucun renseignement allant dans le même sens.

D'après une étude fondée sur une enquête nationale réalisée en 2013 par le Broadcasting Board of Governors (BBG), organisme fédéral des États-Unis qui assure la surveillance de tous les médias internationaux civils américains (É.-U. s.d.), et Gallup, entreprise qui fournit des [traduction] « analyses et des conseils » à des dirigeants et à des organisations (Gallup s.d.), [traduction] « plus de 7 Somaliens sur 10 (72,4 p. 100) disent posséder un téléphone cellulaire » (É.-U. et Gallup s.d.). La même étude fait état de différences entre les régions, 78,5 p. 100 des Somaliens ayant un téléphone cellulaire dans le centre-sud de la Somalie, 73,1 p. 100 en possédant un dans le Puntland, et 56,2 p. 100 en ayant un dans le Somaliland (ibid.). Par contre, il est écrit dans le guide publié par le Projet Infoasaid en 2012 [traduction] « [qu']il n'existe pas de statistiques fiables sur les propriétaires de téléphone cellulaire » et que de 7 p. 100 à 39 p. 100 de la population peuvent posséder un téléphone cellulaire (CDAC janv. 2012, 84). On peut lire dans le World Factbook publié en 2014 par l'Agence centrale de renseignement (Central Intelligence Agency - CIA) que 658 000 téléphones cellulaires sont en service en Somalie (É.-U. 23 juin 2014). Parmi les sources qu'elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n'a trouvé aucun renseignement allant dans le même sens.

2. Opérations financières effectuées au moyen d'un téléphone cellulaire en Somalie

Des sources soulignent que plusieurs entreprises de téléphonie mobile offrent aux citoyens somaliens des services mobiles de transferts de fonds (The EastAfrican 18 mai 2013; Sabahi Online 19 avr. 2012; Sheik Ali et Yusuf Dhaha déc. 2013, 2). Selon un document présenté lors de la Conférence internationale de Kuala Lumpur sur les affaires, l'économie et le droit (Kuala Lumpur International Business, Economics and Law Conference) organisée en décembre 2013, qui est intitulé « Factors Influencing Mobile Money Transfer Adoption Among Somali Students » et qui a été rédigé par Ali Yassin Sheikh Ali et Ismail Shiekh Yusuf Dhaha [3],

[traduction]

les fournisseurs de services offrent des services mobiles de transferts de fonds sous différents noms. Par exemple, Telesom Somaliland, dans les régions au nord du pays, offre le service ZAAD; Golis Telecom, dans les régions au sud et au centre du pays, offre le service SAHAL, alors que Nationlink et Hormuud Telecom, dans les régions au sud et au centre du pays, offrent respectivement le service E-maal et des cartes électroniques de transactions financières (EVC Plus) (ibid.).

Des sources font aussi remarquer que les gens ont recours aux services mobiles de transferts de fonds en raison de l'absence de système bancaire fonctionnel en Somalie (The EastAfrican 18 mai 2013; Sabahi Online 19 avr. 2012; Al Jazeera 31 août 2013). Des sources signalent que Hormuud Telecom a été la première entreprise à offrir ces services à Mogadiscio (Sheik Ali et Yusuf Dhaha 2-3 déc. 2013, 3; Sayid et al. 2012, 270); Golis Telecom a été la première à le faire à Bossaso; et Telesom a été la première à les offrir à Hargeisa (ibid.).

Dans une communication écrite envoyée à la Direction des recherches, un représentant de la Somali Canadian Education and Rural Development Organization (SCERDO), organisation canadienne sans but lucratif qui [traduction] « milite en faveur des besoins auxquels il faut répondre dans les régions rurales en Somalie, y compris le développement économique, l'amélioration de la vie des collectivités, la protection de l'environnement et l'utilisation efficace des ressources disponibles » (s.d.), a avancé que des [traduction] « services mobiles de transferts de fonds [étaient] offerts en Somalie et [qu']ils [étaient] couramment utilisés » (SCERDO 6 févr. 2015). Au dire du Somali Economic Forum, [traduction] « [c]es fournisseurs de [services mobiles de transferts de fonds] reçoivent un nombre élevé de transactions, soit en moyenne 34 transactions par client chaque semaine » (25 avr. 2014). Selon Sheikh Ali et Yusuf Dhaha, [traduction] « [p]lus de 70 p. 100 des 2,5 millions d'abonnés des services mobiles offerts par Hormuud utilisent le service EVC Plus pour effectuer leurs transactions quotidiennes depuis son lancement, il y a deux ans » (déc. 2013, 2). On peut lire dans le Globe and Mail que, dans le Somaliland, plus de la moitié des 500 000 abonnés de Telecom utilisent le service mobile de transfert de fonds Zaad (21 juin 2013). Des sources précisent que des entreprises et des commerçants ont recours aux services mobiles de transferts de fonds en Somalie (Al Jazeera 31 août 2013; Sheik Ali et Yusuf Dhana 2-3 déc. 2013, 2). D'après Sheikh Ali et Yusuf Dhaha,

[traduction]

EVC Plus est devenu l'un des services dont dépendent les gens pour effectuer leurs transactions quotidiennes dans les régions du sud et du centre de la Somalie. La plupart des entreprises utilisent maintenant ce service comme méthode de paiement, entre autres pour permettre aux gens de payer les factures d'eau et d'électricité, et la plupart des ménages effectuent leurs opérations commerciales quotidiennes au moyen de ce service (ibid.).

Al Jazeera a écrit en 2013 que [traduction] « [l]e service gagne rapidement en popularité et commence à être utilisé pour exercer d'autres activités courantes de la vie quotidienne », comme payer les factures d'électricité et réserver un siège sur un vol intérieur (31 août 2013). Le Globe and Mail fait remarquer que, dans le Somaliland, presque tous les commerçants acceptent les paiements effectués au moyen d'appareils mobiles (The Globe and Mail 21 juin 2013). La même source ajoute que [traduction] « de nombreuses entreprises ont recours [au service] Zaad pour verser le salaire de tous leurs employés » (ibid.).

2.1 Service mobile d'envoi de fonds en Somalie

Des sources affirment qu'il est possible, en Somalie, de recevoir de l'argent de membres de la diaspora somalienne au moyen des services mobiles de transferts de fonds (SCERDO 6 févr. 2015; The Globe and Mail 21 juin 2013; The EastAfrican 18 mai 2013). Le représentant de la SCERDO a écrit que les citoyens somaliens pouvaient recevoir de l'argent de membres de la diaspora par l'entremise de leurs téléphones cellulaires (SCERDO 6 févr. 2015). Selon l'EastAfrican, journal hebdomadaire publié au Kenya [4], [traduction] « comme il n'y a aucun secteur bancaire, ces services [mobiles de transferts de fonds] sont essentiels pour que les membres de la diaspora puissent envoyer de l'argent au pays » (18 mai 2013).

On peut lire dans le Globe and Mail que, dans le Somaliland, les envois d'argent sont [traduction] « de plus en plus » effectués par voie électronique, le « service mobile de transferts de fonds ayant été lancé parce que le Somaliland dépendait grandement de l'argent envoyé par les Somaliens qui travaillent à l'étranger - somme qui atteint environ 1 milliard de dollars chaque année » (21 juin 2013). Pour obtenir plus de renseignements sur les sommes d'argent envoyées en Somalie par des membres de la diaspora, veuillez consulter la Réponse à la demande d'information SOM105093.

3. Connexion Internet en Somalie

En 2012, Sabahi Online a cité le directeur du marketing de la Global Internet Company, le [traduction] « fournisseur de services Internet le plus important en Somalie » (Sabahi Online 19 avr. 2012), qui a dit qu'il n'y avait pas de statistiques « précises » sur le nombre « exact » d'internautes en Somalie, mais que d'après les estimations, 1,2 p. 100 de la population somalienne avait accès à Internet (ibid.). D'autres sources de 2012 et de 2013 signalent que le pourcentage d'internautes en Somalie varie de 1,14 p. 100 (BBC 23 oct. 2012) à 1,3 p. 100 (CIO East Africa 14 nov. 2013). La BBC a souligné dans un article paru en 2012 que, même si le pourcentage d'internautes était peu élevé, la demande à Mogadiscio [traduction] « augmentait rapidement » (23 oct. 2012). D'après le World Factbook publié en 2014 par la CIA, il y a environ 106 000 internautes (suivant des données de 2009) et 186 hôtes Internet (suivant des données de 2012) en Somalie (É.-U. 23 juin 2014). Un article publié en 2014 par l'Inter Press Service (IPS), agence de presse mondiale qui traite principalement de questions comme le développement, la mondialisation, l'environnement et les droits de la personne (IPS s.d.), a cité le site Internet World Stats [5], qui avance que sur les 10 millions de personnes qui vivent en Somalie, plus de 125 000 [1,25 p. 100] utilisent Internet (ibid. 16 févr. 2014).

Il ressort de l'étude publiée en 2013 par le BBG et l'entreprise Gallup que 51,3 p. 100 des résidents de Mogadiscio se connectent à Internet chaque semaine (É.-U. et Gallup s.d.). Parmi les sources qu'elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n'a trouvé aucun renseignement allant dans le même sens.

Des sources signalent qu'un système de câbles à fibres optiques [6] a été mis en place à Mogadiscio (BBC 10 avr. 2014; É.-U. 23 juin 2014; Somali Economic Forum 25 avr. 2014). On peut lire dans un article publié en 2014 par le Somali Economic Forum que les premiers câbles à fibres optiques terrestres ont été installés à Mogadiscio en avril 2014 (ibid.). Des sources soulignent qu'avant l'installation des câbles à fibres optiques, les services Internet en Somalie étaient fournis exclusivement par satellite (CIO East Africa 14 nov. 2013; Reuters 12 nov. 2013). L'Oxford Internet Institute, institut de recherche universitaire qui est situé à l'Université d'Oxford et qui mène des études sur l'incidence d'Internet sur la société (s.d.), affirme que les câbles à fibres optiques à large bande permettent à l'Afrique orientale d'avoir accès à des services Internet [traduction] « beaucoup plus rapides [...] à un prix beaucoup moins élevé » (mars 2010). Des sources font état du fait que, grâce au système de câbles à fibres optiques qui a été installé à Mogadiscio, la population de la ville bénéficie de services Internet à haute vitesse (BBC 10 avr. 2014; Somali Economic Forum 25 avr. 2014) et de points d'accès sans fil (ibid.). Selon la BBC, le système de câbles à fibres optiques est en place uniquement à Mogadiscio et, en raison de la situation actuelle en matière de sécurité, les services Internet à haute vitesse ne peuvent pas être offerts partout dans le reste du pays (10 avr. 2014). Parmi les sources qu'elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n'a trouvé aucun renseignement allant dans le même sens.

3.1 Cafés Internet

Le Projet Infoasaid a fait remarquer en 2012 que [traduction] « les cafés Internet sont extrêmement populaires dans les régions où une connexion [Internet] est offerte » (CDAC janv. 2012). En 2012, la BBC a cité le directeur général de Somalia Wireless, un fournisseur de services Internet à Mogadiscio, qui a dit [traduction] « [qu']il y a maintenant des points d'accès dans près de 40 p. 100 de la ville, les universités, les ONG, les hôtels, les agences de presse et les cafés disposant d'une connexion » (BBC 23 oct. 2012). On peut aussi lire dans un article publié par la BBC en 2014 que [traduction] « les gens affluent dans les hôtels et les cafés Internet » pour essayer les services Internet à haute vitesse depuis l'installation des câbles à fibres optiques à Mogadiscio (ibid. 10 avr. 2014). Parmi les sources qu'elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n'a trouvé aucune autre information sur le nombre de cafés Internet et de points d'accès sans fil à Mogadiscio.

4. Al Chabaab et interruption des services de télécommunications

Des sources attirent l'attention sur le fait que, en janvier 2014, Al Chabaab a ordonné aux fournisseurs de services de télécommunications de cesser d'offrir des services Internet en Somalie (ibid.; IPS 16 févr. 2014; CIO East Africa 24 janv. 2014). D'après l'IPS, afin d'obéir aux ordres d'Al Chabaab, Hormuud Telecom [traduction] « a interrompu le service non seulement dans les régions contrôlées par Al Chabaab, mais partout dans le centre du pays et à Mogadiscio », et des « dizaines de milliers » d'abonnés de Hormuud Telecom ont été incapables d'avoir accès à Internet à partir de leurs appareils mobiles (16 févr. 2014). CIO East Africa, un magazine sur l'industrie des technologies de l'information et des communications en Afrique orientale (23 mars 2012), écrit qu'Al Chabaab a mis un terme aux activités de Hormuud Telecom et de Nationlink, [traduction] « les principaux fournisseurs de services Internet au pays » (24 janv. 2014).

Des sources signalent qu'Al Chabaab a aussi interdit que soient offerts des services Internet par câbles à fibres optiques au début de 2014 (Africa Review 23 janv. 2014; Horseed Media 6 févr. 2014). Selon Horseed Media, agence de presse qui a été mise sur pied par la diaspora somalienne aux Pays-Bas et en Finlande et qui fait état de l'actualité en Somalie (ibid. s.d.), Al Chabaab a interdit aux entreprises d'offrir des [traduction] « services Internet mobiles et des services par câbles à fibres optiques, services qui devaient être lancés sous peu » (ibid. 6 févr. 2014). Par contre, il ressort d'un article du 16 février 2014 publié par l'IPS que, même si les services Internet à partir d'appareils mobiles ont cessé d'être offerts, il était toujours possible d'utiliser les services fixes à large bande (IPS 16 févr. 2014). On peut lire dans le même article que les gens ont été forcés de se rendre dans les cafés Internet pendant l'interruption des services Internet, car les fournisseurs de services mobiles avaient cessé de mener leurs activités (ibid.). Parmi les sources qu'elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n'a trouvé aucun renseignement allant dans le même sens.

Des sources soulignent qu'Al Chabaab a ordonné l'interruption des services Internet mobiles au début de 2014 parce que le groupe craignait [traduction] « [d']être espionné par [ses] ennemis » (Garowe Online 8 déc. 2014; CIO East Africa 24 janv. 2014). D'après l'IPS, Al Chabaab a affirmé que c'est à cause des services Internet mobiles que des frappes aériennes ont pu [traduction] « être menées par "l'ennemi" dans les régions sous son contrôle » (16 févr. 2014). Le CIO East Africa fait observer qu'Al Chabaab croyait également qu'Internet [traduction] « menait à l'immoralité » (24 janv. 2014). Parmi les sources qu'elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n'a trouvé aucun renseignement allant dans le même sens.

Le représentant de la SCERDO a écrit que, le 6 février 2015, [traduction] « les services Internet avaient recommencé à être offerts définitivement à Mogadiscio et dans le reste du pays » (6 févr. 2015). Parmi les sources qu'elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n'a trouvé aucun renseignement allant dans le même sens.

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais fixés. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile. Veuillez trouver ci-dessous les sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Notes

[1] Le mandat du Projet Infoasaid (Infoasaid Project), qui a pris fin en décembre 2013, consistait à [traduction] « renforcer la capacité et l'état de préparation des organismes d'aide afin qu'ils soient en mesure de répondre aux besoins d'information et de communication des populations touchées par des crises », tout en établissant des partenariats avec « un certain nombre d'organismes d'aide pour les aider à orienter et à appuyer leurs interventions en matière de communications dans diverses situations d'urgence » (CDAC 28 juill. 2014). Le projet était dirigé par des organisations membres du Communicating with Disaster Affected Communities (CDAC) Network, qui se veut une [traduction] « collaboration intersectorielle » d'organisations humanitaires, d'organisations de développement des médias et de fournisseurs de technologies visant à fournir des « renseignements vitaux » aux collectivités touchées par des crises (ibid. s.d.).

[2] Au moment où l'étude a été publiée et selon les renseignements qui l'accompagnaient, Osman Sayid était affilié à l'Institut des banques et des finances islamiques (Institute of Islamic Banking and Finance) de l'Université internationale islamique de Malaisie (Sayid et al. 2012, 269). Abdelghani Echchabi était affilié au département d'administration des affaires (Department of Business Administration) de la faculté de l'économie et des sciences de la gestion (Faculty of Economics and Management Sciences) à l'Université internationale islamique de Malaisie (ibid.). Hassanuddeen Abd. Aziz était affilié au département des finances (Department of Finance) de la faculté de l'économie et des sciences de la gestion de l'Université internationale islamique de Malaisie (ibid.).

[3] Au moment où le document a été présenté et selon les renseignements contenus dans les comptes rendus de conférence, Ali Yassin Sheikh Ali était affilié au département d'administration des affaires de l'Université des sciences et de la technologie du Soudan (Sheikh Ali et Yusuf Dhaha déc. 2013, 1). Ismail Sheikh Yusuf Dhaha était affilié au département des communications (Department of Communication) de l'Université internationale islamique de Malaisie (ibid.).

[4] L'EastAfrican est publié par le Nation Media Group (NMG) (NMG s.d.a), entreprise médiatique indépendante qui mène ses activités en Afrique orientale et centrale (ibid. s.d.b).

[5] Internet World Stats (IWS) est un site Internet qui publie des statistiques sur l'utilisation d'Internet dans plus de 233 pays (IWS s.d.). Les statistiques sont regroupées sur le site à partir [traduction] « d'études périodiques et des dossiers d'utilisateur officiels d'un pays donné » (ibid.).

[6] Le dictionnaire Oxford (Oxford Dictionaries) définit le câble à fibres optiques de la manière suivante : [traduction] « [c]âble constitué de fibres de verre minces et souples utilisé pour transmettre des renseignements sous forme de signaux lumineux, principalement dans le domaine des télécommunications » (s.d.).

Références

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Autres sources consultées

Sources orales : Les tentatives faites pour joindre les organisations suivantes dans les délais voulus ont été infructueuses : Action Africa Help; Canadian Somali Congress; Center for Research and Dialogue Somalia; Human Development Concern for the Horn of Africa; KAALO Aid and Development; Observatory of Conflict and Violence Prevention; Sahan Research and Development Organization; Social-life and Agricultural Development Organization; Somali-Canadian Assocation of Etobicoke; Somali Canadian Society of Calgary; Somali Peace Line.

Sites Internet, y compris : Agence-France Presse; Amnesty International; The Brookings Institution; Carnegie Endowment for International Peace; East African Community; Freedom House; International Business Times; Nations Unies – Haut Commissariat pour les réfugiés, Programme pour le développement, Somalia Return Consortium; Transparency International; Union africaine – Mission en Somalie; Woodrow Wilson Center for Scholars.

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