Document #1130760
IRB – Immigration and Refugee Board of Canada (Author)
Peu d’information sur les mariages arrangés dans la Province frontalière du NordOuest, en général et en particulier chez les Pachtounes, a pu être trouvée parmi les sources consultées par la Direction des recherches.
Selon la co-directrice de la Commission des droits de la personne du Pakistan (Human Rights Commission of Pakistan — HRCP), organisation non gouvernementale indépendante, il est presque impossible de généraliser en ce qui a trait à la situation des hommes dans la Province frontalière du Nord-Ouest, notamment les Pachtounes, qui refusent un marriage arrangé et chaque cas doit être examiné individuellement (15 avr. 2004). La position de la HRCP est la même concernant le mariage de la future épouse avec une autre personne si les fiançailles sont annulées, à savoir que chaque cas doit être examiné individuellement (HRCP 15 avr. 2004). Selon la co-directrice, dans chaque cas, il faut examiner la situation des futurs époux et de leur famille, ainsi que les circonstances, et tenir compte du type de région (rurale ou urbaine) dans laquelle ils demeurent (ibid.).
Parlant de façon générale et sans mentionner la communauté pachtoune, la codirectrice a indiqué qu’un homme qui refuse un mariage arrangé subirait d’énormes pressions sociales et familiales et que sa famille pourrait rompre tout lien avec lui (ibid.). Il arrive rarement que des conséquences plus graves s’ensuivent, mais, le cas échéant, elles seraient fonction des circonstances individuelles (ibid.). La co-directrice a ajouté qu’une femme dont le mariage arrangé est refusé par le futur époux pourrait légalement et moralement épouser une autre personne, mais elle serait peut-être victime d’un important stigmate social,
[traduction]
[…] ce qui est généralement embarrassant pour la jeune femme et, dans certains cas, [le refus est interprété comme un signe] que le futur époux et sa famille n’étaient pas satisfaits de la moralité ou de la personnalité de la future épouse, etc. Dans de telles circonstances, il peut lui être difficile de trouver un époux convenable (ibid.).
La co-directrice a souligné que l’information susmentionnée s’appliquerait aussi aux personnes appartenant à la communauté pachtoune et a ajouté que les Pachtounes, communauté ethnique demeurant généralement dans la Province frontalière du Nord-Ouest, sont très conservateurs et possèdent des règles sociales très strictes (ibid. 21 avr. 2004). Dans ce contexte,
[traduction]
[u]n Pachtoune qui refuse un mariage arrangé est, par conséquent, susceptible de subir des pressions sociales ou familiales plus intenses que celles subies par ses compatriotes du Pendjab. Dans le même ordre d’idées, une Pachtoune peut éprouver plus de difficultés à trouver un époux convenable après l’annulation de ses fiançailles (ibid.).
La co-directrice a rappelé qu’il s’agissait de [traduction] « généralisations très larges » et que ce genre de cas doit être examiné individuellement (ibid.).
Aucune information corroborante sur la situation des hommes dans la Province frontalière du Nord-Ouest, notamment les Pachtounes, qui refusent un mariage arrangé par leur famille et celle de la mariée, y compris sur le mariage de la future épouse avec une autre personne si les fiançailles sont annulées, n’a pu être trouvée parmi les sources consultées par la Direction des recherches.
Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.
Références
Human Rights Commission of Pakistan
(HRCP). 21 avril 2004. Communication écrite de la
co-directrice.
_____. 15 avril 2004. Communication
écrite de la co-directrice.
Autres sources consultées
Sites Internet, y compris :
Amnesty International (AI), Country Reports on Human Rights
Practices for 2003, Dawn, Dialog/WNC, European
Country of Origin Information Network (ECOI), Freedom in the
World 2003, Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de
l’homme (HCDH), Human Rights Watch (HRW), Middle East
Times, Réseaux d’information régionaux
intégrés (IRIN).