Selon les sources consultées par la Direction des recherches, il y a plus d'une association estudiantine au Burkina Faso (Jeune Afrique l'intelligent 14-20 nov. 2000, 37; Sidwaya 2 déc. 2002; PANA 8 janv. 2001). Ainsi, le numéro du 14 au 20 novembre 2000 du magazine Jeune Afrique l'intelligent emploie l'expression "les associations d'élèves et d'étudiants", et nomme en particulier l'Association nationale des étudiants du Burkina (ANEB) (27). Le quotidien Sidwaya, dans son numéro du 2 décembre 2002, signale pour sa part l'existence de trois associations estudiantines au Burkina Faso, à savoir l'Union nationale des étudiants du Burkina (ANEB), l'Union générale des étudiants du Burkina (UGEB) et l'Association des élèves du secondaire de Ouagadougou (AESO). Selon une autre source d'information, l'appellation complète de l'ANEB serait plutôt Union nationale des étudiants burkinabè (AFP 6 sept. 2001). En outre, l'agence PANA mentionne l'Union nationale des étudiants du Faso, qui serait, avec l'ANEB, l'un des principaux syndicats d'étudiants à l'Université de Ouagadougou (8 janv. 2001).

L'ANEB, tenue pour « principal responsable de la situation de crise [...] à l'université », a attiré l'attention des autorités en raison des actions qu'elle a menées sur le campus de l'Université de Ouagadougou, notamment en 2000 (Sidwaya 2 déc. 2002; Jeune Afrique l'intelligent 14-20 nov.2000, 37; ibid.17-23 oct. 2000, 26-27; PANA 7 oct. 2000; ibid. 8 janv. 2001).

D'après le magazine Jeune Afrique l'intelligent, l'ANEB, fondée il y a une trentaine d'années (17-23 oct. 2000, 27), est une organisation « puissante », et ce malgré la « répression dont sont victimes ses dirigeants » (Jeune Afrique l'intelligent 14-20 nov. 2000, 37). L'association, dont les dirigeants proviennent de toutes les sections de l'université, exerce son empire sur les campus de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso, et n'a pas de « rivaux sérieux » (ibid.17-23 oct. 2000, 27). De plus, l'ANEB s'est alliée à la « plus grosse centrale syndicale du pays », la Confédération générale des travailleurs du Burkina (CGTB), « avec laquelle elle entreprend souvent des actions communes de revendication » (ibid.).

À la fin de 2002, le président de l'ANEB était Bertrand Meda (AFP 25 nov. 2002). Les sources consultées par la Direction des recherches ne précisent pas si celui-ci occupait déjà la présidence en 2000. Le secrétaire général de l'ANEB en 2001 était Souleymane Kologo (AFP 6 sept. 2001); en 2000, une source d'information parlait de lui comme du « responsable des étudiants » (Jeune Afrique l'intelligent 17-23 oct. 2000, 27).

Voici un survol de quelques incidents auxquels était mêlée l'ANEB en 2000.

En janvier 2000, des activistes de l'Union nationale des étudiants du Faso (UNEF) ont attaqué des membres de l'ANEB qui organisaient une manifestation contre l'appel à la grève lancé par l'UNEF (PANA 8 janv. 2001). Le 3 mai 2000, répondant à un appel de l'ANEB, les étudiants de l'Université de Ouagadougou ont entamé une grève de trois jours pour manifester leur solidarité avec les étudiants de la faculté des sciences de la santé, qui réclamaient des stages payés à l'hôpital (ibid.). Le 8 mai 2000, les étudiants de l'Université d'Ouagadougou ont participé à une manifestation organisée par l'ANEB pour revendiquer de meilleures conditions de vie et d'études (ibid.). Le 5 juin 2000, l'ANEB a déclenché une grève de quatre jours en protestation contre les retards dans les pourparlers avec le gouvernement (ibid.).

En octobre 2000, à la suite des grèves qui perturbaient l'université depuis cinq mois, le gouvernement a fermé l'Université de Ouagadougou, dissous toutes les facultés et annulé l'année universitaire 1999-2000 (Jeune Afrique l'intelligent 17-23 oct. 2000; PANA 7 oct. 2000; ibid. 8 janv. 2001). Selon le ministre des Enseignements secondaires et supérieurs et de la Recherche scientifique, c'est à cause du « radicalisme des étudiants » que le gouvernement a pris cette décision (Jeune Afrique l'intelligent 17-23 oct. 2000, 27). Rappelons que les étudiants revendiquaient

l'octroi d'une bourse d'études à tous ceux qui, ayant moins de 22 ans, [avaient] obtenu une moyenne supérieure ou égale à 11 au bac. Ils [voulaient] l'extension du prêt annuel de 165 000 F CFA au titre du Fonds national de l'éducation et de la recherche au delà des 4 925 bénéficiaires actuels, et la bonification des aides de 100 000 F CFA distribuées à 639 étudiants (ibid.).

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile ou de statut de réfugié. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Agence France Presse (AFP). 25 novembre 2002. « Authorities Detain Students Association Leader, Five Others ». (Dialog)

_____. 6 septembre 2001. « Rentrée scolaire difficile dans plusieurs pays de l'Afrique de l'ouest ». (Dialog)

Jeune Afrique l'intelligent [Paris]. 14-20 novembre 2000. No 2079. Alpha Barry. « Pas d'état de grace ».

_____. 17-23 octobre 2000. Ousmane Sow. « Coup de tourchon à l'Université ».

Pan African News Agency (PANA). 8 janvier 2001. « A Year Haunted by Norbert Zongo's Ghost ». (Dialog)

_____. 7 octobre 2000. « University of Ouagadougou Closed Down ». (Dialog/Africa News Service 8 oct. 2002)

Sidwaya [Ouagadougou]. 2 décembre 2002. Antoine Dabilgou. « Situation à l'Université de Ouagadougou : L'ANEB accuse les autorités ». http://fr.allafrica.com/stories/printable/200212020167.html [Date de consultation : 28 juill. 2003]

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