Document #1125823
IRB – Immigration and Refugee Board of Canada (Author)
Selon un expert renommé sur le Moyen-Orient et président de la société d'experts-conseils Near East Support Services, les relations interethniques entre les Palestiniens, qui représentent environ 60 p. 100 de la population de Jordanie, et les membres de tribus jordaniennes constituent un [traduction] « problème fondamental depuis 1948 » (12 déc. 2006). Cependant, la tension entre les groupes a graduellement diminué et est présentement [traduction] « gérable » (Near East 12 déc. 2006). Bien que la bibliothèque du Congrès (Library of Congress) des États-Unis constate, dans son profil de pays sur la Jordanie publié en septembre 2006, [traduction] « l'absence continue d'une acceptation inconditionnelle des Palestiniens par la société », le président de la société d'experts-conseils n'entrevoit pas de rupture entre les deux groupes dans un avenir rapproché (ibid.).
Au cours d'un entretien téléphonique qui a eu lieu le 13 décembre 2006 avec la Direction des recherches, un professeur de relations internationales à l'université de la Californie du Sud a qualifié les relations entre Palestiniens et membres de tribus jordaniennes de [traduction] « délicates ». Le professeur a indiqué que, même si le nombre de mariages mixtes entre Palestiniens et membres de tribus jordaniennes est à la hausse, il y a encore des contestations (professeur 13 déc. 2006). Les mariages mixtes sont plus fréquents dans les régions urbaines comme Amman et Irbid, où résident davantage de Palestiniens que de membres de tribus jordaniennes (professeur 13 déc. 2006).
Le président des Near East Support Services a déclaré qu'il n'avait eu vent d'aucun cas d'agression de Palestiniens par des membres de tribus jordaniennes. Il a ajouté que si de telles agressions s'étaient réellement produites, la Jordanie est un pays qui adhère à la primauté du droit et qui offre de nombreuses possibilités de se prévaloir du système juridique (Near East 12 déc. 2006). Toutefois, le professeur de relations internationales a déclaré que, même si la Jordanie dispose de lois concernant les cas d'agression physique, la protection contre les agressions et la capacité d'obtenir réparation varient selon que la personne - Palestinien ou Jordanien - possède d'excellentes relations ou provient d'une famille bien en vue (professeur 13 déc. 2006). Le professeur a souligné que les Jordaniens de la rive orientale sont plus susceptibles d'avoir de tels contacts que les Palestiniens (ibid.).
Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.
Références
États-Unis (É.-U.).
Septembre 2006. Library of Congress. Federal Research Division.
« Jordanie ». Country Profile. http://lcweb2.loc.gov/frd/cs/profiles/Jordan.pdf
[Date de consultation : 12 déc. 2006]
Near East Support Services. 12
décembre 2006. Entretien téléphonique avec le
président.
Professeur en relations internationales,
University of Southern California (USC). 13 décembre 2006.
Entretien téléphonique.
Autres sources consultées
Sources orales : Des professeurs
de sciences politiques du Moyen-Orient de l'université
d'État Appalachian, de l'université de Guelph et de
l'université du Maryland n'ont pas répondu aux
demandes d'information dans les délais prescrits pour cette
réponse.
Sites Internet, y compris :
Alternative Information Center, Arab Studies Journal,
BADIL Resource Center for Palestinian Residency and Refugee Rights,
Center for Policy Analysis on Palestine, Center for Strategic
Studies (University of Jordan), Collective for Research and
Training on Develepment - Action (CRTD-A), Haut Commissariat des
Nations Unies pour les réfugiés (HCR) - REFWORLD, The
Institute for Palestine Studies (IPS), International Journal of
Middle East Studies (IJMES), The Jerusalem Fund, Journal
of Palestine Studies, Middle East Institute (MEI), Middle East
Policy Council, Middle East Studies Association, National Centre
for Human Rights (NCHR), Palestinian Centre for Human Rights,
Palestinian Development Gateway, Palestinian Human Rights
Monitoring Group (PHRMG), Palestinian Initiative for the Promotion
of Global Dialogue and Democracy, SHAML Palestinian Diaspora and
Refugee Centre.