The Ethiopian People's Revolutionary Party (EPRP); whether the EPRP is banned from carrying out its activities; recent role and activities of the EPRP within Ethiopia, especially in the context of the 2005 elections; whether members of the EPRP are arrested or harassed by the Ethiopian People's Revolutionary Democratic Forces (EPRDF) (2004 - 2006) [ETH102062.E]

Le Parti révolutionnaire du peuple éthiopien (Ethiopian People's Revolutionary Party - EPRP), fondé en 1972 (The Europa World Year Book 2006 10 juin 2006, 1668; MIPT 4 oct. 2006), a débuté ses activités à titre d'organisation activiste et a combattu les régimes éthiopiens successifs (Political Handbook of the World 2005-2006 déc. 2005, 382; EPRP s.d.; MIPT 4 oct. 2006). En 1974, après la prise du pouvoir par une junte militaire, [traduction] « le Derg », l'EPRP aurait été interdit en Éthiopie (ibid.; EPRP s.d.). Selon The Reporter, journal éthiopien, en octobre 2005, le groupe était encore interdit et, comme tous les autres partis interdits, il s'appuie sur la [traduction] « diaspora » (29 oct. 2005; voir aussi La Lettre de l'Océan Indien 12 mars 2005; ibid. 10 sept. 2005). Toutefois, des sources signalent que le groupe figure parmi plusieurs organisations participant à un [traduction] « conflit armé » en Éthiopie (Nations Unies 17 nov. 2004; Addis Zena 28 juin 2005). Aucune autre information sur la participation du EPRP au conflit armé en Éthiopie n'a pu être trouvée parmi les sources consultées par la Direction des recherches.

Selon Addis Zena, journal éthiopien, l'EPRP n'a pas participé aux élections législatives de mai 2005 en raison des allégations concernant sa participation au conflit armé, ce qui, selon la constitution, l'exclut du processus électoral (28 juin 2005; voir aussi The Reporter 29 oct. 2005). Toutefois, d'autres sources affirment que l'EPRP fait partie d'une coalition de groupes d'opposition, les Forces unies démocratiques éthiopiennes (United Ethiopian Democratic Forces - UEDF) (Nations Unies 17 nov. 2004; CNN s.d.; voir aussi MIPT 4 oct. 2006), qui a effectivement pris part aux élections (The Nation 10 janv. 2006). Aux élections de 2005, les UEDF ont gagné 52 des 545 sièges du Parlement éthiopien alors que les Forces démocratiques révolutionnaires du peuple éthiopien (Ethiopian People's Revolutionary Democratic Forces - EPRDF) et la Coalition pour l'unité et la démocratie (Coalition for Unity and Democracy - CUD) ont gagné 327 et 109 sièges respectivement (NEBE s.d.; voir aussi The Nation 10 janv. 2006). En janvier 2006, un représentant de l'EPRP serait devenu le président des UEDF (La Lettre de l'Océan Indien 21 janv. 2006).

Selon un article du 12 mars 2005 de La Lettre de l'Océan Indien, des membres des UEDF ont affirmé que des agents de sécurité des EPRDF ont menacé d'user de représailles contre les familles des candidats des UEDF si ces derniers ne retiraient pas leur candidature aux élections de 2005. Le même article souligne que les EPRDF ont accusé les UEDF [traduction] « [d']utiliser la campagne électorale pour préparer la population à prendre des mesures de désobéissance civile » (La Lettre de l'Océan Indien 12 mars 2005). Les EPRDF auraient également accusé l'EPRP des renseignements [traduction] « propagandistes favorables aux mesures protestataires » pendant les émissions radio du groupe diffusées depuis l'Europe (ibid.).

En avril 2005, La Lettre de l'Océan Indien a signalé que toutes les organisations de l'opposition, y compris les UEDF, avaient [traduction] « fabriqué des preuves d'exactions commises par des membres des EPRDF ou des représentants éthiopiens afin de nuire à leurs candidats ou à leurs partisans » (30 avr. 2005). La CUD a affirmé que 2 de ses membres ont été assassinés, que 39 autres ont été arrêtés et que certains d'entre eux ont été torturés (La Lettre de l'Océan Indien avr. 2005). Les UEDF ont fait des [traduction] « déclarations semblables » (ibid.).

En septembre 2005, La Lettre de l'Océan Indien a souligné que pendant un entretien au cours de l'émission d'une station de radio de l'opposition éthiopienne diffusée depuis les États-Unis, un ancien agent des services de sécurité éthiopiens a affirmé que les services de sécurité disposaient d'une unité spéciale chargée de surveiller les partis de l'opposition (10 sept. 2005). L'agent a affirmé que les services de sécurité disposaient d'un bureau dédié à l'EPRP et d'un autre, au Front de libération Oromo (Oromo Liberation Front - OLF), qui est interdit (La Lettre de l'Océan Indien 10 sept. 2005).

Selon un rapport d'octobre 2005 du Conseil éthiopien des droits de la personne (Ethiopian Human Rights Council - EHRCO) sur le traitement des membres et des partisans des partis de l'opposition,

[traduction]
[d]epuis le 25 septembre 2005, les forces de sécurité du gouvernement, les membres des forces policières et les miliciens des kebeles ont, entre autres préjudices, détenu, enlevé, battu et torturé des membres et des partisans de la [CUD] et des [UEDF] [...] (17 oct. 2005, 1).

Un article du 17 décembre 2005 de La Lettre de l'Océan Indien révèle que les autorités érythréennes cherchaient à former des alliances avec l'EPRP, l'OLF et d'autres groupes de l'opposition éthiopienne afin de [traduction] « former un groupe armé plus important qui serait plus efficace contre le régime des EPRDF ». Aucune information corroborante selon laquelle les autorités érythréennes cherchent à former des alliances avec l'EPRP et d'autres groupes de l'opposition éthiopienne n'a pu être trouvée parmi les sources consultées par la Direction des recherches.

En février 2006, la force opérationnelle éthiopienne antiterrorisme aurait diffusé un communiqué déclarant qu'elle avait arrêté des membres d'un [traduction] « groupe clandestin qui vise à commettre des actes terroristes armés en milieu urbain » (Radio Ethiopia 19 févr. 2006). Dans ce communiqué, la force opérationnelle a également affirmé que le groupe clandestin avait des liens avec la direction de la CUD et qu'il recevait un soutien financier de l'étranger et un soutien tactique de la part des membres de l'EPRP qui ont actuellement des liens avec la CUD (ibid.).

Aucune autre information sur les activités de l'EPRP en Éthiopie, ni sur le traitement que réservent les EPRDF à l'EPRP n'a pu être trouvée parmi les sources consultées par la Direction des recherches.

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Références


Addis Zena [Addis-Abeba, en amharique]. 28 juin 2005. « Western Diplomats Reportedly Devising Coalition Government in Ethiopia ». (BBC Monitoring Africa/Factiva)

Cable News Network (CNN). S.d. « World/Election Watch: Ethiopia ». http://edition.cnn.com/WORLD/election.watch/africa/ethiopia2.html [Date de consultation : 2 nov. 2006]

Ethiopian Human Rights Council (EHRCO). 17 octobre 2005. Urgent Call! Human Rights Violations Committed Against Members and Supporters of the Opposition Parties Should Be Stopped: Special Report No. 89. http://www.ehrco.org/Reports/Special89.pdf [Date de consultation : 2 nov. 2006]

Ethiopian People's Revolutionary Party (EPRP). S.d. « Profile ». http://www.eprp.com/eprp02.html [Date de consultation : 2 nov. 2006]

The Europa World Year Book 2006. 10 juin 2006. Vol. 1. « Ethiopia ». Londres : Routledge.

La Lettre de l'Océan Indien [Paris]. 21 janvier 2006. « UEDF Goes Underground ». (Factiva)

_____. 17 décembre 2005. « Asmara Stokes the Oven ». (Factiva)

_____. 10 septembre 2005. « A Defector Accuses ». (Factiva)

_____. 30 avril 2005. « Legislative Elections Threatened? ». (Factiva)

_____. 12 mars 2005. « Discussion Getting Strained ». (Factiva)

The Nation [Nairobi]. 10 janvier 2006. Ahmed Adan. « AAGM: Ethiopia on the Way to Real Recovery ». (AllAfrica/Factiva)

National Memorial Institute for the Prevention of Terrorism (MIPT). 4 octobre 2006. Terrorism Knowledge Base (TKB). « Group Profile: Ethiopian People's Revolutionary Army ». http://www.tkb.org/Group.jsp?groupID=4014 [Date de consultation : 2 nov. 2006]

National Electoral Board of Ethiopia (NEBE). S.d. « Election Results ». http://www.electionsethiopia.org/Election%20Results.html [Date de consultation : 2 nov. 2006]

Nations Unies. 17 novembre 2004. Réseaux d'information régionaux intégrés (IRIN). « Ethiopian Government Urges Opposition Parties To Participate in 2005 Elections ». (BBC Monitoring Africa/Factiva)

Political Handbook of the World: 2005-2006. Décembre 2005. « Eritrea ». Sous la direction d'Arthur Banks, de Thomas Muller et de William Overstreet. Washington, D.C. : CQ Press.

Radio Ethiopia [Addis-Abeba, en amharique]. 19 février 2006. « Ethiopian Security Forces Uncover Urban Clandestine Armed Group ». (BBC Monitoring Newsfile/Factiva)

The Reporter [Addis-Abeba]. 29 octobre 2005. « Suspended Ethiopian Opposition Leaders Says Action "Illegal" ». (BBC Monitoring Africa/Factiva)

Autres sources consultées


Publications : Political Parties of the World, 6th ed.; Revolutionary and Dissident Movements of the World, 4th ed.

Sites Internet, y compris : African News Agency (Afrol News), AllAfrica, Amnesty International (AI), British Broadcasting Corporation (BBC), États-Unis - Department of State, European Country of Origin Information Network (ecoi.net), Factiva, The Guardian [Londres], Human Rights Watch (HRW), International Crisis Group (ICG), Royaume-Uni - Home Office, Union européenne - Election Observation Mission.

Associated documents