Insignia or armbands worn by members of the Revolutionary Armed Forces of Colombia (Fuerzas Armadas Revolucionarias de Colombia, FARC), the National Liberation Army (Ejercito de Liberación Nacional, ELN) and the United Self-Defence Forces of Colombia (Autodefensas Unidas de Colombia, AUC); whether such markings are worn at all times [COL40240.E]

Selon le recherchiste principal de la section américaine de Human Rights Watch (HRW), l'insigne utilisé par les membres des groupes armés consiste [traduction] « le plus souvent » en un [traduction] « genre de brassard très primitif constitué d'un morceau de tissu sur lequel des lettres sont imprimées » (13 mai 2003). Un bon nombre de sources documentaires fournissent des descriptions de ce genre d'insigne; vous en trouverez des exemples ci-dessous.

En janvier 2001, les forces nationales de sécurité du Venezuela auraient trouvé un campement du 41e front des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Fuerzas Armadas Revolucionarias de Colombia - FARC) dans la région frontalière de Perijá (FIM 5 mai 2002). Selon leur description, les combattants des FARC portaient des bottes de caoutchouc, des chapeaux vert olive, des uniformes de camouflage ou des combinaisons vertes arborant le logo des FARC et des brassards aux trois couleurs du drapeau colombien (ibid.).

Dans un article de journal relatant le détournement du vol de l'Aviancia à destination de Panama en avril 1999, un des otages a affirmé que les pirates de l'Armée de libération nationale (Ejercito de Liberación Nacional - ELN) se distinguaient par la « bande rouge » (cinta roja) qu'ils portaient comme brassard (El Panamá América 10 déc. 2001).

Les brassards portés par les membres de l'Autodéfense unie de Colombie (Autodefensas Unidas de Colombia - AUC) sont rouges ou noirs, selon les sources (Semana 22 févr. 2003; Observa 11 mars 2001), et arborent les lettres « AUC » (Equipo Nizkor 20 août 2002; El País 21 nov. 2002).

Selon Sanho Tree, associé de l'Institut des études de politiques (Institute of Policy Studies) à Washington qui, en 2001, a entrepris une mission d'enquête dans le département de Putumayo en Colombie, [traduction] « il est très difficile de distinguer les militaires des paramilitaires - et des rebelles, d'ailleurs » (The Week Online with DRCNet 2 févr. 2001). Cette affirmation est corroborée par le recherchiste principal de Human Rights Watch, qui a signalé [traduction] « [qu']il n'y a pas de règle inflexible sur le port des insignes. Il est souvent difficile de dire quel groupe maintient un barrage routier, puisque les membres des différents groupes peuvent tous porter des uniformes militaires ou s'habiller en civil » (13 mai 2003).

Les sources documentaires consultées par la Direction des recherches offrent des informations contradictoires sur l'utilisation des insignes par les groupes de guérilla lors de combats ou d'opérations d'enlèvement. Le 1er septembre 2002, des combattants des FARC portant [traduction] « uniformes et brassards » ont procédé à l'enlèvement d'au moins 20 personnes dans une zone rurale de Sucre (EFE 2 sept. 2002). Cependant, en avril 2003, lors de l'enlèvement d'un administrateur municipal de Calí, on croyait que les quelque 50 kidnappeurs, qui [traduction] « ne portaient aucun brassard », étaient des membres des FARC (El País 8 avr. 2003).

Dans un article du 27 mars 2002, le Washington Post a affirmé que les guérilleros ont troqué leur uniforme pour des habits civils en février 2002 lorsque les forces de sécurité nationale ont réinvesti la zone sécuritaire cédée aux FARC.

En janvier 2003, un journaliste et un photographe du Los Angeles Times ont été arrêtés à un barrage routier dans le département d'Arauca par huit à dix personnes en civil qui prétendaient être membres du 45e front des FARC et du front Domingo Laim de l'ELN (Miami Herald 16 févr. 2003). Les deux otages ont ensuite été amenés dans un édifice d'une zone rurale où ils ont vu un bon nombre de guérilleros, [traduction] « la plupart en civil, armés. Il s'est avéré que ces personnes étaient des miliciens de l'ELN qui avaient déjà accompli leur temps de service à titre de rebelles réguliers et qui occupaient maintenant en quelque sorte des fonctions de réserviste » (ibid.).

Dans le même ordre d'idée, l'utilisation d'insignes par les forces paramilitaires de l'AUC est incohérente. À la suite de son voyage dans le département de Putumayo, Sanho Tree a mentionné qu'il a vu des membres des forces paramilitaires dans les rues de la capitale, Puerto Asíz, et a ajouté que [traduction] « ceux-là ne portaient pas de drapeau colombien sur leurs épaules. Ils portent parfois un brassard de l'AUC » (The Week Online with DRCNet 2 févr. 2001). Les membres de l'AUC seraient aussi actifs dans le 13e district communal de Medellín, quoique leur présence y soit « discrète » (discreta) et qu'ils ne portent pas de tenue militaire ou de brassard (Semana 22 févr. 2003). Cependant, dans un article du 16 mars 2003, El Espectador fait mention d'une station de service du quartier Belén Altavista à Medellín qui était gardée par une personne armée qui portait des brassards paramilitaires.

Les sources documentaires consultées par la Direction des recherches offrent des informations contradictoires sur l'utilisation de brassards ou autres insignes par les forces de l'AUC stationnées à des postes de contrôle. En septembre 2001, l'organisation Human Rights Watch a affirmé que l'AUC avait maintenu un barrage routier pendant un an sur la route entre Puerto Asíz et La Hormiga et que, lorsque des enquêteurs des droits de la personne avaient traversé la région en septembre 2000, il était surveillé par trois membres de l'AUC [traduction] « habillés en civil ». Cependant, d'autres articles publiés en 2001 et en 2002 font mention de postes de contrôle à Santander et à Magdalena Medio où les membres de l'AUC portaient des insignes paramilitaires (ACI 4 sept. 2002; Equipo PBI-Colombia 16-29 avr. 2001).

Le 16 avril 2001, BBC Mundo a mentionné les meurtres de « dizaines » (decenas) de personnes à Cauca par un groupe d'environ 500 paramilitaires qui portaient de faux brassards de l'ELN.

Selon le recherchiste principal de Human Rights Watch, [traduction] « si les forces de sécurité voient des insignes de guérilleros, elles vont généralement attaquer. Mais souvent, les soldats laissent passer les paramilitaires qui portent des insignes » (HWR 13 mai 2003). Des membres de l'AUC auraient marché, patrouillé et joué au billard en uniforme dans un certain nombre de villes du département de Putumayo sans susciter de réaction de la part des forces de sécurité nationales (ibid. sept. 2001). Aucune information supplémentaire sur la réaction des forces de sécurité en présence de personnes qui portent des insignes de guérilleros n'a pu être trouvée parmi les sources consultées par la Direction des recherches.

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile ou de statut de réfugié. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Références


Agencia Católica de Informaciones en América Latina (ACI). 4 septembre 2002. « Prensa relata odisea popular de Obispo para liberar a secuestrados en Colombia ». http://www.aciprensa.com/notic2002/setiembre/notic1636.htm [Date de consultation : 13 mai 2003]

BBC Mundo. 16 avril 2001. « Matanza paramilitar en Colombia ». http://news.bbc.co.uk/hi/spanish/latin_america/newsid_1280000/1280997.stm [Date de consultation : 14 mai 2003]

EFE. 2 septembre 2002. « Colombia - Kidnapping. At Least 20 Peasants Taken Hostage by Colombian Guerrillas ». (Global News Wire/NEXIS).

Equipo Nizkor. 20 août 2002. « Informe sobre la situación en el Cauca. Por la Red de Derechos Humanos del Sur Occidente Colombiano ''Francisco Isaias Cifuentes'' ». http://www.derechos.org/nizkor/colombia/doc/cauca6.html [Date de consultation : 13 mai 2003]

Equipo PBI-Colombia. 16-29 avril 2001. No 178. « Por los chulos encontramos a mi papá ». http://www.peacebrigades.org/colombia/piq178.html [Date de consultation : 13 mai 2003]

El Espectador [Bogotá]. 16 mars 2003. « Guerra silenciosa en Comuna 13 ». http://www.elespectador.com/2003/20030316/nacional/nota1.htm [Date de consultation : 13 mai 2003]

Frente Institucional Militar de Venezuela (FIM). 5 mai 2002. Ibéyise Pacheco. « Informes del ejército prueban que las FARC operan en el país ». (cache de Google) http://www.fimvenezuela.org/articulo.asp?ID=42 [Date de consultation : 14 mai 2003]

Human Rights Watch (HRW) [Washington]. 13 mai 2003. Courriel du recherchiste principal, section Amérique.

_____. Septembre 2001. The "Sixth Division": Military-Paramilitary Ties and U.S. Policy in Colombia. http://www.hrw.org/reports/2001/colombia/index.htm [Date de consultation : 14 mai 2003]

Miami Herald. 16 février 2003. Scott Dalton. « Rebel's Words Changed Life of Photographer, Reporter for 11 Days ». http://www.miami.com/mld/miamiherald/news/special_packages/focus/5196250.htm [Date de consultation : 14 mai 2003]

Observa [Montevideo]. 11 mars 2001. « Luchan para controlar Barrancabermeja ». (cache de Google) http://www.observa.com.uy/elobservador/ed010311/INT/N00200.html [Date de consultation : 13 mai 2003]

El País [Calí, en espagnol]. 8 avril 2003. « Colombia: Cali Mayor Says FARC Behind Lamus Kidnapping ». (FBIS-LAT-2003-0408 8 avr. 2003/WNC)

_____. 21 novembre 2002. « El Patía, en resistencia civil contra las autodefensas ». http://elpais-cali.terra.com.co/historico/nov212002/REG/C521N2.html [Date de consultation : 13 mai 2003]

El Panamá América [Panamá]. 10 décembre 2001. Elizabeth Muñoz de Lao. « Del secuestro al fortalecimiento familiar ». http://www.elpanamaamerica.com.pa/archive/12102001/nation09.html [Date de consultation : 15 mai 2003]

Semana [Bogotá]. 22 février 2003. « ¿Cambio de manos? ». http://semana.com/archivo/articulosView.jsp?id=68395 [Date de consultation : 14 mai 2003]

Washington Post. 27 mars 2002. Scott Wilson. « Rebels' New Tactic Avoids Contact with Army, Focuses on Cities ». http://www.washingtonpost.com/ac2/wp-dyn/A22696-2002Mar26 [Date de consultation : 14 mai 2003]

The Week Online with DRCNet [Washington]. 2 février 2001. No 171. « Interview: Sanho Tree on Colombia ». http://www.drcnet.org/wol/171.html [Date de consultation : 14 mai 2003]

Autres sources consultées


Bases de données de la CISR

Les tentatives faites pour joindre deux sources orales ont été infructueuses.

Site Internet, y compris :

Colombia Support Network

Colombia Update

Flags of the World

Radio Caracol [Bogotá]

Associated documents