Update to LBN29514 of 16 June 1998 on the situation in the Palestinian refugee camp Nahr el-Bared; the presence of political factions in the camp; whether there is training of Palestinian organizations and forced recruitment (June 1998 to August 2003) [LBN41866.E]

Dans un article de 1999 du Washington Times, le camp de réfugiés de Nahr el-Bared au Liban est décrit comme [traduction] « un cauchemar de maisons de fortune, de ruelles mal éclairées, d'électricité défaillante et de bruit continu » ( 17 oct. 1999). L'article ajoute que

[traduction]
[l]es maisons [du camp] sont poussiéreuses en été, boueuses en hiver. Leurs toits minces emprisonnent la chaleur, les planchers sont faits de terre battue ou de béton humide et la plomberie est rudimentaire.
Autrefois, des familles nucléaires demeuraient dans ces maisons de deux à cinq pièces, mais aujourd'hui, les cousins, les enfants adultes, leurs épouses et même les petits-enfants s'y entassent. Les familles ont agrandi leurs maisons dans les ruelles et les cours fermées, et elles ont même colonisé les toits.
[...]
Des infirmiers de l'UNRWA [Office de secours et de travaux des Nations Unies] [...] affirment que les milieux étroits, un mauvais réseau d'assainissement et l'humidité constante ont presque provoqué des épidémies de pneumonie, de tuberculose et quelquefois de poux (The Washington Times 17 oct. 1999).

Selon l'UNRWA, le camp de réfugiés de Nahr el-Bared est [traduction] « extrêmement surpeuplé et son infrastructure est insuffisante » ( Nations Unies 30 juin 2002). L'Office fait aussi valoir que

[traduction]
[m]ême si les refuges possèdent des conduites d'eau principales intérieures, elles sont reliées à une réserve d'eau très inadéquate, pompée d'une source souterraine. Tous les refuges sont raccordés à un réseau d'égouts qui décharge des eaux d'égout brutes dans la mer (ibid.).

Au 30 juin 2002, le camp possédait un centre de santé de l'UNRWA qui traitait en moyenne 414 patients par jour, sept écoles primaires de l'UNRWA où 5 202 élèves étaient inscrits, un centre communautaire pour femmes, une maison de jeunes, un professeur de maternelle qui enseignait le français à 31 élèves et deux centres communautaires de réadaptation pour les réfugiés handicapés (ibid.).

Selon le World Refugee Survey 2003 publié par le Comité américain pour les réfugiés (United States Committee for Refugees - USCR), les camps de réfugiés palestiniens sont [traduction] « caractérisés par le surpeuplement et le chômage » ( USCR 2003). Le rapport déclare aussi que [traduction] « [l]a diminution de l'aide internationale et l'imposition de restrictions draconiennes par le Liban ont eu un impact négatif sur les conditions de vie des réfugiés palestiniens » ( ibid.). De plus, l'USCR a souligné qu'en raison des restrictions gouvernementales concernant la construction dans les camps et leurs environs, [traduction] « de nombreux réfugiés doivent vivre dans des logements surpeuplés, insalubres et non conformes aux normes » ( ibid.). La même observation figurait également dans les rapports annuels de 1999, de 2000, de 2001 et de 2002 de l'USCR (ibid. 1999; ibid. 2000; ibid. 2001; ibid. 2002).

Toutefois, selon des renseignements tirés du site Internet officiel du camp de réfugiés de Nahr el-Bared, entre 1990 et 2001, une augmentation de l'émigration du camp vers le golfe Persique, l'Europe et l'Amérique a permis au camp de se développer considérablement dès que les émigrants ont commencé à envoyer de l'argent aux membres de leur famille qui habitent encore le camp (Nahr el-Bared s.d.a). Le site Internet ajoute que

[traduction]
[...] le camp a eu accès [...] à l'Internet vers la fin de l'an 2000. Outre les anciens commerces et magasins qui ne vendaient que des produits alimentaires, des légumes et des vêtements, on trouve de nos jours dans le camp différentes sortes de commerces et de magasins comme des restaurants, des boucheries, des lieux d'échange, des pharmacies [...] et quelques usines de bois, d'aluminium, de crème glacée [...].
[...] [L]e camp [est] aujourd'hui un centre de commerce relativement aux villes voisines. Puisque les réfugiés se sont intéressés aux études, il y a beaucoup de personnes instruites dans le camp, à savoir des médecins, des ingénieurs, des avocats et des pharmaciens (ibid.).

Le site Internet du camp de réfugiés de Nahr el-Bared fait partie du projet Dépasser les frontières (Across Borders Project - ABP) lancé en 1999 dans le camp de Dheisheh, à Bethléem, par l'unité de technologie de l'information de l'université de Birzeit (ibid. s.d.b). Géré par l'association Najdeh, [traduction] « organisation non gouvernementale (ONG) libanaise qui travaille dans les camps de réfugiés palestiniens du Liban et leurs environs », le site Internet du camp de réfugiés de Nahr el-Bared est [traduction] « le cinquième lien d'un futur réseau international reliant tous les camps de réfugiés palestiniens au Moyen-Orient » ( ibid.).

Selon le site Internet du camp de Nahr el-Bared, les organisations politiques locales suivantes existent ou sont présentes dans le camp :

- Mouvement de libération nationale palestinienne (Fath);
- Front populaire de libération de la Palestine (FPLP);
- Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP);
- Front populaire de libération de la Palestine - Commandant général (FPLP - CG);
- Front de libération de la Palestine (FLP);
- Front de libération arabe (FLA);
- Parti socialiste de la Palestine;
- Mouvement du jihad islamique palestinien;
- Mouvement de la résistance islamique - Hamas;
- Avant-garde de la guerre de libération populaire (AGLP), forces Thunderbolt;
- Front de lutte populaire palestinienne (FLPP) (ibid. s.d.c).

Sans nommer de groupes spécifiques, les Country Reports on Human Rights Practices for 2002 estiment que [traduction] « 17 factions palestiniennes sont actives au [Liban] et [qu']elles sont généralement organisées autour de personnes influentes » ( 31 mars 2003, sect. 3). Le rapport ajoute que [traduction] « [l]a plupart des camps de réfugiés palestiniens sont contrôlés par une ou plusieurs factions » ( Country Reports 2002 31 mars 2003, sect. 3). Ces déclarations ont été répétées dans les rapports de 1999 (Country Reports 1999 23 févr. 2000, sect. 3), de 2000 (Country Reports 2000 23 févr. 2001, sect. 3) et de 2001 (Country Reports 2001 4 mars 2002, sect. 3).

L'Institut international de politique sur le contre-terrorisme (International Policy Institute for Counter-Terrorism - ICT), établi en Israël, soutient que le camp de réfugiés de Nahr el-Bared est l'une des [traduction] « assises politiques principales » de l'Usbat al-Ansar, [traduction] « groupe de sunnites peu structuré qui épouse la même idéologie Wahhabi qu'al-Qaïda » ( ICT 20 janv. 2003). Selon l'ICT, l'Usbat al-Ansar [traduction] « est composé de membres palestiniens et libanais, dont beaucoup se sont battus en Afghanistan, en Bosnie, en Tchétchénie et au Cachemire » ( ibid.). De l'information corroborante a été publiée dans le numéro de janvier 2002 du Middle East Journal (1er janv. 2002) et dans le Jane's Terrorism and Security Monitor en octobre 2001 (18 oct. 2001).

Le Middle East Journal a signalé que les États-Unis avaient établi que l'Usbat al-Ansar était [traduction] « étroitement lié à al-Qaïda » et qu'ils avaient ajouté le groupe à leur liste noire des 27 organisations visées (1er janv. 2002).

De l'information sur le recrutement forcé dans le camp de Nahr el-Bared par des organisations palestiniennes n'a pu être trouvée parmi les sources consultées par la Direction des recherches. Toutefois, The Washington Times soulignait en 1999 que l'Hezbollah [traduction] « trouvait régulièrement des nouvelles recrues coléreuses » dans les camps de réfugiés palestiniens du Liban (17 oct. 1999).

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile ou de statut de réfugié. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Références


Country Reports on Human Rights Practices for 2002. 31 mars 2003. Département d'État des États-Unis. Washington, DC. http://www.state.gov/g/drl/rls/hrrpt/2002/18281.htm [Date de consultation : 14 août 2003]

Country Reports on Human Rights Practices for 2001. 4 mars 2002. Département d'État des États-Unis. Washington, DC. http://www.state.gov/g/drl/rls/hrrpt/2001/8270.htm [Date de consultation : 14 août 2003]

Country Reports on Human Rights Practices for 2000. 23 février 2001. Département d'État des États-Unis. Washington, DC. http://www.state.gov/g/drl/rls/hrrpt/2000/nea/800.htm [Date de consultation : 14 août 2003]

Country Reports on Human Rights Practices for 1999. 23 février 2000. Département d'État des États-Unis. Washington, DC. http://www.state.gov/g/drl/rls/hrrpt/1999/420.htm [Date de consultation : 14 août 2003]

International Policy Institute for Counter-Terrorism (ICT). 20 janvier 2003. Yael Shahar. « Al-Qaida's Links to Iranian Security Services ». http://www.ict.org.il/articles/articledet.cfm?articleid=460 [Date de consultation : 14 août 2003]

Jane's Terrorism and Security Monitor [Surrey, R.-U.]. 18 octobre 2001. « The Suspects - Usbat al-Ansar: A Dark Horse on the Blacklist ». http://jtsm.janes.com/ [Date de consultation : 14 août 2003]

Middle East Journal [Washington, DC]. 1er janvier 2002. Neil Barnett. « The Plot Thickens ». (Dialog)

Nahr el-Bared Camp Website. S.d.a. « History of Nahr El Bared Camp: 1990-2001 ». http://www.nahrelbared.org/english/history/hiscamp/camp6.htm [Date de consultation : 8 août 2003]

_____. S.d.b. « About Us ». http://www.nahrelbared.org/english/aboutus/main.htm [Date de consultation : 8 août 2003]

_____. S.d.c. « Our Institutions ». http://www.nahrelbared.org/english/institutions/politics/politics.htm [Date de consultation : 8 août 2003]

Nations Unies. 30 juin 2002. Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). « Nahr el-Bared Refugee Camp ». http://www.un.org/unrwa/refugees/lebanon/nahrelbared.html [Date de consultation : 14 août 2003]

United States Committee for Refugees (USCR). 2003. World Refugee Survey 2003. http://www.refugees.org/world/countryrpt/mideast/2003/lebanon.cfm [Date de consultation : 8 août 2003]

_____. 2002. World Refugee Survey 2002. http://www.refugees.org/world/countryrpt/mideast/2002/lebanon.cfm [Date de consultation : 8 août 2003]

_____. 2001. World Refugee Survey 2001. http://www.refugees.org/world/countryrpt/mideast/2001/lebanon.htm [Date de consultation : 8 août 2003]

_____. 2000. World Refugee Survey 2000. http://www.refugees.org/world/countryrpt/mideast/2000/lebanon.htm [Date de consultation : 8 août 2003]

_____. 1999. World Refugee Survey 1999. http://www.refugees.org/world/countryrpt/mideast/1999/lebanon.htm [Date de consultation : 8 août 2003]

The Washington Times. 17 octobre 1999. Betsy Pisik. « Unwelcome Exiles: Millions of Palestinian Refugees Await Uncertain Future in Camps ». (Dialog)

Autres sources consultées


Bases de données de la CISR

Dialog/WNC

Sites Internet, y compris :

Al Bawaba

Amnesty International

Arabia.com

Arabic News

BBC

European Country of Origin Information Network

Freedom House

Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR)

Human Rights Watch

International Crisis Group

Lebanon Wire

Middle East Intelligence Bulletin

Middle East Newsline

Middle East Times

The Middle East Research and Information Project

MidEast Web GateWay

Monday Morning [Beyrouth]

Nahr el-Bared Refugee Camp

ReliefWeb

Réseaux d'information régionaux intégrés (IRIN)

Zawya

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