Activities of the Mara Salvatrucha (MS) 13 gang; recruitment of members; whether it forcibly recruits members; treatment of persons who refuse to join the gang [SLV38088.E]

Pour obtenir des renseignements sur la bande Mara Salvatrucha (MS) 13, veuillez consulter SLV33463.E du 11 janvier 2000.

Aucune information sur le recrutement de membres, ni sur le traitement réservé aux personnes qui refusent de devenir membre de la bande, n'a pu être trouvée parmi les sources consultées.

L'article suivant, rédigé par un enquêteur du Bureau du procureur local du comté d'Orange, en Californie, et affiché sur le site Internet de l'Alliance nationale des associations d'enquêteurs sur les bandes (National Alliance of Gang Investigators Associations), fournit de l'information supplémentaire sur la MS :

[traduction]
Les bandes de rue se forment pour diverses raisons. Au cours des 20 dernières années, de nombreux types de bandes de rue et de prison sont apparus aux États-Unis. Durant cette période, l'afflux de réfugiés autorisés et clandestins aux États-Unis a eu une influence sur la formation de nouvelles bandes de rue, influence qui a été documentée.
Au début des années 1980, une violente guerre civile, qui allait durer pendant plus de 12 ans, a éclaté en El Salvador. Environ 100 000 personnes sont mortes et plus de un million de Salvadoriens se sont enfuis vers les États-Unis. Les réfugiés et immigrants salvadoriens se sont installés en premier lieu dans le sud de la Californie et à Washington, D.C. Certains de ces réfugiés et immigrants avaient des liens avec La Mara, bande de rue violente de l'El Salvador. D'autres avaient fait partie de groupes paramilitaires durant la guerre civile, comme le Front Farabundo Marti pour la libération nationale (FMNL). Le FMNL était composé de paysans salvadoriens ayant reçu un entraînement de guérilleros. Nombre d'entre eux étaient rompus à l'utilisation d'explosifs, d'armes à feu et de pièges.
La plupart des réfugiés salvadoriens se sont installés dans les quartiers hispaniques en place du secteur « Rampart » de Los Angeles. Toutefois, les Salvadoriens n'ont pas été immédiatement acceptés par la communauté hispanique de Los Angeles et ont souvent été victimes des bandes hispaniques locales. Par conséquent, vers la fin des années 1980, quelques réfugiés et réfugiés membres de La Mara et du FMNL ont fondé à Los Angeles ce qu'on appelle maintenant la bande de rue Mara Salvatrucha (MS). Comme nombre d'autres bandes de rue, la MS s'est initialement formée à des fins de protection, mais s'est rapidement taillé la réputation d'être organisée et extrêmement violente. Les réfugiés issus de groupes comme le FMLN continuent d'accroître l'effectif de la MS.
Depuis qu'elle s'est formée en Californie et à Washington, D.C., la Mara Salvatrucha a étendu ses activités en Oregon, en Alaska, au Texas, au Nevada, en Utah, en Oklahoma, en Illinois, au Michigan, à New York, au Maryland, en Virginie, en Géorgie, en Floride, au Canada et au Mexique. La MS se distingue des autres bandes de rue traditionnelles des États-Unis par les liens qu'elle entretient avec des membres et des factions de la MS en El Salvador. La Mara Salvatrucha est véritablement une bande internationale.
Les membres de la bande Mara Salvatrucha restent en contact avec les groupes aux États-Unis et en El Salvador pour plusieurs raisons particulières. En El Salvador, une grenade à main se vend entre 1 et 2 $US et un fusil M-16 se vend entre 200 et 220 $US. Ce contact et les alliances permettent aux membres de la bande MS d'avoir accès à des munitions de style militaire, ainsi que d'établir un réseau de trafic illicite d'armes à feu aux États-Unis.
Même si cette bande semble obtenir facilement des armes militaires, des renseignements obtenus dans la rue révèlent que la MS éprouve souvent de la difficulté à obtenir des armes de poing, celles-ci étant peu accessibles en El Salvador. Par conséquent, les membres de la MS aux États-Unis et en El Salvador ont créé une demande pour des armes légères. Cette demande est si forte que ces membres accepteront souvent des armes légères comme paiement lors de transactions de drogues. Ces armes sont ensuite envoyées en El Salvador ou utilisées aux États-Unis.
La MS est aussi impliquée dans l'exportation d'automobiles volées, des États-Unis vers l'Amérique du Sud. Ces automobiles sont souvent échangées contre de la drogue lorsque la MS fait affaire avec des cartels. On estime que 80 p. 100 des automobiles en El Salvador ont été volées aux États-Unis. Le vol de voiture est un commerce lucratif pour la MS.
La bande Mara Salvatrucha est impliquée dans diverses activités criminelles. Tout comme pour les membres d'autres bandes, les membres de la MS semblent être disposés à commettre presque n'importe quel crime, mais ils ont tendance à être mêlés à davantage d'activités criminelles que les membres d'autres bandes. Mentionnons entre autres les vols qualifiés, les vols d'automobiles, la vente de stupéfiants, le cambriolage, la contrebande d'armes, le détournement de voitures, l'extorsion, le meurtre, le viol, l'intimidation de témoins, la vente illicite d'armes à feu et les voies de fait graves. Pour ce qui est des activités liées au trafic de stupéfiants, les membres de la MS vendent des drogues usuelles comme la cocaïne, la marijuana, l'héroïne et la méthamphétamine. Ils imposent même une « taxe » aux prostituées et aux narcotrafiquants non-membres de la bande qui travaillent sur leur « territoire ». L'omission de payer entraînera fort probablement de la violence.
À l'origine, seuls les Salvadoriens pouvaient devenir membres de la Mara Salvatrucha. Toutefois, la MS compte maintenant des membres provenant de l'Équateur, du Guatemala, du Honduras et du Mexique. Quelques Afro-américains sont aussi membres de la Mara Salvatrucha. Bien que la MS ait supprimé les obstacles raciaux des conditions d'adhésion à la bande, la majorité des nouveaux membres sont encore choisis en fonction de leur héritage ethnique (centraméricain). La plupart des membres de la bande MS sont âgés entre 11 et 40 ans.
On reconnaît les membres de la Mara Salvatrucha à leurs tatouages, comme le chiffre « 13 », ou trece en espagnol, ou le terme espagnol sureno, qui signifie « sudiste ». Quelquefois sureno est abrégé par les lettres SUR. Ce terme fait allusion au fait que les membres de la bande MS aiment afficher qu'ils viennent du sud de la Californie, par opposition au nord de la Californie, et affirmer que les bandes du nord de la Californie sont leurs rivales. Souvent, la rivalité dépasse les frontières de l'État de la Californie. En outre, les membres de la bande Mara Salvatrucha entretiennent plusieurs rivalités continues avec d'importantes bandes du sud de la Californie, y compris la bande de la 18e rue et, en Californie, les membres de la MS attaquent souvent à vue les membres de cette bande. Il existe beaucoup de bandes hispaniques, notamment la MS, qui utilisent le chiffre « 13 » de même que les termes sureno et SUR pour s'identifier, y compris des bandes de rue et de prison de l'extérieur de la Californie. Ainsi, il est important de reconnaître les tatouages particuliers utilisés par la bande Mara Salvatrucha, à savoir le « M » ou le « MS », en plus du 13 ou du SUR. Un autre tatouage usuel est le « Salvadorian Pride ». Il est aussi fort probable que le membre aura le nom de sa clique tatoué sur son corps. Les membres de la MS se font aussi tatouer des pentagrammes et d'autres symboles occultes. Ces symboles peuvent semer la confusion lorsqu'ils sont accompagnés des tatouages utilisés par la bande et ainsi donner la fausse impression que celle-ci pratique le satanisme. Le signe de la main le plus utilisé par les membres de la MS est le lettre M formée de trois doigts la main orientée vers le bas. Ce signe peut ressembler au signe de la fourche utilisé par les bandes Folk et People Nation du Midwest, pointée vers le haut ou vers le bas. Les symboles utilisés comme tatouages sont aussi utilisés dans les graffitis et les écrits personnels.
En général, les membres de la Mara Salvatrucha ne craignent pas la police. Ils ne sont pas facilement intimidés et agissent souvent de façon provocatrice. Les membres de la bande Mara Salvatrucha sont responsables de l'exécution de trois agents fédéraux et de nombre de fusillades d'agents d'application de la loi sur l'ensemble du pays. Les membres de cette bande sont reconnus pour piéger leurs cachettes de stupéfiants avec des grenades antipersonnel, car ils supposent que ces cachettes seront fouillées par la police. À une époque, les membres de la MS se sont souvent vantés d'avoir agressé des agents d'application de la loi pour démontrer leur loyauté et leur engagement envers leur bande. Cependant, ces affirmations n'ont jamais été prouvées. Aujourd'hui, il n'est pas nécessaire d'agresser un agent d'application de la loi pour devenir membre de la bande, mais il s'agit toujours d'une possibilité. Par conséquent, les agents qui doivent affronter les membres de la MS (ou, du reste, tout autre membre d'une bande de rue) devraient toujours être extrêmement prudents.
La police et les tribunaux ont adopté deux méthodes principales afin de s'attaquer aux activités criminelles de la MS : arrestation/détention et déportation. Entre avril 1994 et août 1995, le Service d'immigration et de naturalisation (Immigration and Naturalization Service - INS) a arrêté et déporté en El Salvador plus de 100 membres de la bande MS. Actuellement, nombre de membres de la bande Mara Salvatrucha vivent clandestinement aux États-Unis et craignent d'être déportés. Si un membre de la bande est déporté en El Salvador, il risque d'être attaqué par l'escadron de la mort Sombra Negra (l'Ombre noire). La Sombra Negra et des groupes semblables sont légendaires en Amérique centrale. Les membres de bandes, de même que les citoyens, pensent que la Sombra Negra est composée de policiers et de militaires rebelles qui prennent pour cible les criminels indésirables et les membres de bandes afin de faire « justice » eux-mêmes. Tandis que l'existence de ces escadrons de la mort est officiellement niée par les gouvernements des pays de l'Amérique centrale, beaucoup de membres de la MS aux États-Unis croient en leur existence et craignent d'être ciblés par ces escadrons après leur déportation. Les membres honduriens de la bande MS craignent la même chose. La Sombra Negra a revendiqué la responsabilité des assassinats de plusieurs membres de la bande MS en El Salvador. L'existence ou la croyance en l'existence de ces escadrons de la mort pourrait aussi fortement motiver les membres radicaux de la bande MS à venir aux États-Unis (Valdez 2000).

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile ou de statut de réfugié. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Référence


Valdez, Al, Bureau du procureur local du comté d'Orange. 2000. « A South American Report ». http://www.nagia.org/mara_salvatrucha.htm [Date de consultation : 20 déc. 2001]

Autres sources consultées


Bases de données de la CISR

Central America Report [Guatemala]. 2000-2001

Deux sources n'ont pas répondu à des demandes d'information.

World News Connection (WNC)

Sites Internet, y compris :

Amnesty International

The Central American Refugee Center (CARECEN) - Human Rights Update

Centro de paz

Comté d'Orange, Californie

El Diario de Hoy

Equipo Nizkor

Human Rights Watch

Radio Netherlands

Religious Task Force on Central America and Mexico

Moteur de recherche :

Google

Associated documents