Information on the penalties faced by a soldier who deserted from the Honduran army in 1992 taking into account that he had been illegally recruited against his will when he was a minor and that he had deserted before having reached the age of majority; on the form and content of identity cards issued to Honduran army recruits from 1990 to 1993; and on the existence of a military base situated some forty kilometres from the city of San Pedro Sula; and on the number of soldiers at this base during the same period [HND27098.FE]

L'information qui suit a été fournie à la DGDIR le 12 juin 1997 par le directeur des projets du National Interreligious Service Board for Conscientious Objectors (NISBCO) de Washington au cours d'un entretien téléphonique. Pendant un séjour au Honduras en 1995, ce dernier a travaillé sur des projets d'éducation reliés au service militaire. Le NISBCO prépare présentement un rapport détaillé sur le service militaire en Amérique latine.

Les risques actuels pour un ancien militaire qui aurait déserté l'armée hondurienne en 1992 seraient négligeables. Aucune plainte de la part d'objecteurs de conscience honduriens n'aurait été reçue récemment par le NISBCO. Même si le projet de loi sur le service militaire volontaire, telle que proposée dans la réforme constitutionnelle en 1994, n'a pas encore été adopté en deuxième lecture par le Congrès hondurien, la conscription obligatoire d'un déserteur de l'armée hondurienne, même s'il était mineur en 1992, est improbable. L'armée hondurienne fait maintenant appel à des volontaires et a lancé en janvier 1997 une campagne de recrutement qui mise sur des bons salaires et de bonnes conditions de travail pour attirer de nouvelles recrues. Pour plus d'information sur cette campagne de recrutement, veuillez consulter l'article ci-annexé de l'agence IPS.

Un déserteur pourrait toutefois faire l'objet de mauvais traitements s'il était réperé au moment d'une arrestation ou d'une interpellation, ou au moyen d'un système d'enregistrement national. Le projet de loi sur le système d'enregistrement national est présentement à l'étude au Congrès et son adoption est prévu avant la fin de la présente année.

Toutefois, un professeur de sciences politiques se spécialisant sur le Honduras à Dickinson College à Carlisle en Pennsylvanie, a affirmé le 13 juin 1997 au cours d'un entretien téléphonique, qu'un tel système d'enregistrement serait utilisé qu'à des fins électorales et qu'elle ne servirait pas à retrouver les déserteurs puisque le niveau actuel de recrutement est faible. L'armée hondurienne ne compte qu'environ 3 000 militaires dans tout le pays. Il a ajouté qu'un déserteur retournant au Honduras aujourd'hui aurait des problèmes avec les autorités que s'il avait un casier judiciaire.

L'assistante de l'attaché militaire de l'ambassade du Honduras à Washington a affirmé le 12 juin 1997, au cours d'un entretien téléphonique, que, en raison de leur nombre considérable, l'armée ne chercherait pas à retracer les déserteurs d'une manière systématique. Elle aurait affirmé, à l'instar du directeur des projets du NISCBO et le professeur de sciences politiques, que les déserteurs qui retournent aujourd'hui au Honduras, y compris les déserteurs mineurs, ne feraient pas l'objet de poursuite.

Le directeur des projets du NISBCO et l'assistante de l'attaché militaire ont affirmé que les recrues auraient reçues de 1990 à 1993 des cartes militaires (tarjeta militar) à des fins d'identification. L'assistante de l'attaché militaire a ajouté que la couleur des cartes variaient d'un corps d'armée à l'autre. D'après l'assistante, la carte porte le titre officiel de l'armée et la signature des autorités militaires.

En ce qui concerne l'existence d'une base militaire située à une quarantaine de kilomètres de la ville de San Pedro Sula, l'assistante de l'attaché militaire a déclaré qu'il y en avait plusieurs et que des détails supplémentaires sur la base en question étaient nécessaires pour répondre à la question.

Pour plus d'information sur la nouvelle loi sur le service militaire volontaire, veuillez consulter la lettre télécopiée de NISBCO annexée à la Réponse à la demande d'information HND25568.F du 12 novembre 1996.

Cette réponse a été préparée par la DGDIR à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la DGDIR a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse ne prétend pas être un traitement exhaustif du pays étudié, ni apporter de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile ou de statut de réfugié.

Références


Ambassade de l'Honduras, Washington. 12 juin 1997. Entretien téléphonique avec l'assistante de l'attaché militaire.

Dickinson College, Carlisle, Pennsylvanie. 13 juin 1997. Entretien téléphonique avec un professeur de sciences politiques spécialisant dans le Honduras.

National Interreligious Service Board for Conscientious Objectors (NISBCO), Washington. 12 juin 1997. Entretien téléphonique avec le directeur de la programmation.

Document annexé


Inter Press Service (IPS). 21 janvier 1997. Thelma Mejia. "Honduras: The Army Wants You!" (NEXIS)

Autres sources consultées


Dossier de pays : Honduras. 1996-1997.

Dossier de pays d'Amnesty International. 1996-1997.

Central America Newspak [Austin, Tex.]. 1997.

Central America Report [Guatemala City]. 1996-1997.

Foreign Broadcast Information Services (FBIS). Quotidien.

Latinamerica Press [Lima]. 1994.

Recherche d'articles dans les sites du World Wide Web.

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