Document #1075836
IRB – Immigration and Refugee Board of Canada (Author)
L'information qui suit a été
fournie à la DGDIR le 12 juin 1997 par le directeur des
projets du National Interreligious Service Board for Conscientious
Objectors (NISBCO) de Washington au cours d'un entretien
téléphonique. Pendant un séjour au Honduras en
1995, ce dernier a travaillé sur des projets
d'éducation reliés au service militaire. Le NISBCO
prépare présentement un rapport
détaillé sur le service militaire en Amérique
latine.
Les risques actuels pour un ancien
militaire qui aurait déserté l'armée
hondurienne en 1992 seraient négligeables. Aucune plainte de
la part d'objecteurs de conscience honduriens n'aurait
été reçue récemment par le NISBCO.
Même si le projet de loi sur le service militaire volontaire,
telle que proposée dans la réforme constitutionnelle
en 1994, n'a pas encore été adopté en
deuxième lecture par le Congrès hondurien, la
conscription obligatoire d'un déserteur de l'armée
hondurienne, même s'il était mineur en 1992, est
improbable. L'armée hondurienne fait maintenant appel
à des volontaires et a lancé en janvier 1997 une
campagne de recrutement qui mise sur des bons salaires et de bonnes
conditions de travail pour attirer de nouvelles recrues. Pour plus
d'information sur cette campagne de recrutement, veuillez consulter
l'article ci-annexé de l'agence IPS.
Un déserteur pourrait toutefois
faire l'objet de mauvais traitements s'il était
réperé au moment d'une arrestation ou d'une
interpellation, ou au moyen d'un système d'enregistrement
national. Le projet de loi sur le système d'enregistrement
national est présentement à l'étude au
Congrès et son adoption est prévu avant la fin de la
présente année.
Toutefois, un professeur de sciences
politiques se spécialisant sur le Honduras à
Dickinson College à Carlisle en Pennsylvanie, a
affirmé le 13 juin 1997 au cours d'un entretien
téléphonique, qu'un tel système
d'enregistrement serait utilisé qu'à des fins
électorales et qu'elle ne servirait pas à retrouver
les déserteurs puisque le niveau actuel de recrutement est
faible. L'armée hondurienne ne compte qu'environ 3 000
militaires dans tout le pays. Il a ajouté qu'un
déserteur retournant au Honduras aujourd'hui aurait des
problèmes avec les autorités que s'il avait un casier
judiciaire.
L'assistante de l'attaché militaire
de l'ambassade du Honduras à Washington a affirmé le
12 juin 1997, au cours d'un entretien téléphonique,
que, en raison de leur nombre considérable, l'armée
ne chercherait pas à retracer les déserteurs d'une
manière systématique. Elle aurait affirmé,
à l'instar du directeur des projets du NISCBO et le
professeur de sciences politiques, que les déserteurs qui
retournent aujourd'hui au Honduras, y compris les déserteurs
mineurs, ne feraient pas l'objet de poursuite.
Le directeur des projets du NISBCO et
l'assistante de l'attaché militaire ont affirmé que
les recrues auraient reçues de 1990 à 1993 des cartes
militaires (tarjeta militar) à des fins d'identification.
L'assistante de l'attaché militaire a ajouté que la
couleur des cartes variaient d'un corps d'armée à
l'autre. D'après l'assistante, la carte porte le titre
officiel de l'armée et la signature des autorités
militaires.
En ce qui concerne l'existence d'une base
militaire située à une quarantaine de
kilomètres de la ville de San Pedro Sula, l'assistante de
l'attaché militaire a déclaré qu'il y en avait
plusieurs et que des détails supplémentaires sur la
base en question étaient nécessaires pour
répondre à la question.
Pour plus d'information sur la nouvelle loi
sur le service militaire volontaire, veuillez consulter la lettre
télécopiée de NISBCO annexée à
la Réponse à la demande d'information HND25568.F du
12 novembre 1996.
Cette réponse a été
préparée par la DGDIR à l'aide de
renseignements puisés dans les sources qui sont à la
disposition du public, et auxquelles la DGDIR a pu avoir
accès dans les délais prescrits. Cette réponse
ne prétend pas être un traitement exhaustif du pays
étudié, ni apporter de preuves concluantes quant au
fondement d'une demande d'asile ou de statut de
réfugié.
Références
Ambassade de l'Honduras, Washington. 12
juin 1997. Entretien téléphonique avec l'assistante
de l'attaché militaire.
Dickinson College, Carlisle,
Pennsylvanie. 13 juin 1997. Entretien téléphonique
avec un professeur de sciences politiques spécialisant dans
le Honduras.
National Interreligious Service Board
for Conscientious Objectors (NISBCO), Washington. 12 juin 1997.
Entretien téléphonique avec le directeur de la
programmation.
Document annexé
Inter Press Service (IPS). 21 janvier
1997. Thelma Mejia. "Honduras: The Army Wants You!" (NEXIS)
Autres sources consultées
Dossier de pays : Honduras.
1996-1997.
Dossier de pays d'Amnesty International.
1996-1997.
Central America Newspak
[Austin, Tex.]. 1997.
Central America Report
[Guatemala City]. 1996-1997.
Foreign Broadcast Information Services
(FBIS). Quotidien.
Latinamerica Press [Lima].
1994.
Recherche d'articles dans les sites du
World Wide Web.