Document #1075643
IRB – Immigration and Refugee Board of Canada (Author)
Les renseignements qui suivent ont été fournis par un agent de l'Association de défense des droits de la personne de la Guyana (Guyana Human Rights Association ? GHRA), au cours d'un entretien téléphonique, le 14 août 1998.
Selon la GHRA, la police ne fait aucune distinction fondée sur la race ou l'allégeance politique dans le traitement des plaintes et des crimes. L'on s'inquiétait effectivement du parti pris de la police en raison de l'origine ethnique ou de l'allégeance politique avant 1992, mais depuis, l'égalité des droits et des libertés s'est constamment améliorée, et l'on considère maintenant que la police est neutre pour ce qui est des questions de l'origine ethnique et de l'allégeance politique. Les crimes violents, qui augmentent sans cesse tant en nombre qu'en degré de violence, constituent néanmoins un grave problème. En Guyana - pays dont la population approximative est de 750 000 habitants - il y a chaque semaine environ deux introductions par effraction violentes, et la plupart des victimes sont Indo-Guyaniennes. La hausse de la criminalité violente est due en grande partie aux activités du trafic de la drogue et aux personnes qui tentent de financer leur consommation. La victimisation disproportionnée des Indo-Guyaniens découle de leur aisance proportionnellement supérieure, car ceux-ci constituent la majeure partie de la classe des gens d'affaires, et bon nombre sont des fermiers prospères.
Les crimes violents sont commis tant en milieu urbain qu'en milieu rural. Les femmes évitent en général de se promener à pied le soir dans de nombreuses parties de la ville et des zones rurales en raison de l'augmentation du nombre de vols à main armée commis avec violence. Nombreuses sont les personnes qui ont été tuées, surtout si elles ont tenté de résister.
L'incapacité de la police de freiner la criminalité violente ne tient pas à des motivations politiques ou ethniques : la réponse policière aux crimes violents n'est simplement pas à la hauteur de la situation. L'on estime généralement que les forces de police ne disposent pas des effectifs, de la formation et des salaires voulus pour prendre des mesures efficaces pour lutter contre l'augmentation de la criminalité.
En juillet 1998, le Guyana Chronicle a publié un article sur les plaintes du public au sujet de la réponse policière inadéquate aux crimes violents à la hausse. Selon cet article, M. S. Raffik, président de la Chambre de commerce et de l'Association de développement de la région de Berbice (Berbice Chamber of Commerce and Development Association ? BCCDA), et la Commission du secteur privé (Private Sector Commission ? PSC) ont dénoncé tous deux la situation de la criminalité (Guyana Chronicle 24 juill. 1998a). M. Raffik a souligné le [traduction] « mépris absolu manifesté à l'égard des autorités chargées de l'application de la loi », vu les vols qualifiés perpétrés en plein jour dans la capitale et les introductions par effraction commises avec violence, et a ajouté [traduction] « [qu']il y a des limites à ce que peuvent faire des forces de police sous-équipées, mal payées et mal armées » (ibid.). L'article en question ne fait aucunement état de pratiques discriminatoires raciales ou politiques de la police.
Un autre article paru le même jour dans le Guyana Chronicle a fait état de la peine infligée à un criminel nommé Harvey George, qui s'est fait pourchasser et capturer par la police après que sa victime, un homme d'affaires du nom de Rooplall Thakur, a subi un hold-up et sonné l'alarme (24 juill. 1998b). La juge chargée de l'affaire, Claudette Singh, a infligé une peine d'emprisonnement de deux ans au criminel; le complice de ce dernier a toutefois échappé à la police au moment du crime et n'a pu être traduit en justice (Guyana Chronicle 24 juill. 1998b).
Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile ou de statut de réfugié. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.
Références
Guyana Chronicle [Georgetown].
24 juillet 1998a. « Berbice Chamber Wants "Drastic Action"
Against Criminals ». http://www.guyana.org/Chronicle/today.htm
[Date de consultation : 13 août 1998]
_____. 24 juillet 1998b. « Bogus
Cop Jailed for Robbery With Illegal Gun. « http://www.guyana.org/Chronicle/today.htm
[Date de consultation : 13 août 1998]
Guyana Human Rights Association (GHRA),
Georgetown. 14 août 1998. Entretien
téléphonique avec un agent.
Autres sources consultées
Latinamerica Press [Lima].
1995-1998.
Latin American Regional Reports:
Central America & the Caribbean [Londres]. Mensuel.
1995-1998.
Sources électroniques : bases de
données de la CISR, Global NewsBank, NEXIS, Internet,
Refworld, WNC.
Note :
Cette liste n'est pas exhaustive. Les
publications du Centre des ressources qui concernent ce pays n'y
sont pas incluses.
Whether police refuse to pursue or follow-up on complaints of crime due to the race or political affiliation of the complainant [GUY29864.E] (Response, English)